Explication sur l’arc en ciel
“Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre.”


Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)


Autre chapitre sur Noé et le déluge

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On peut lire dans l'Ancien Testament que Dieu, après le déluge, déclare que l’Arc en Ciel sera le signe d’une alliance avec les hommes.

Voici l’extrait de la Genèse :

Et Dieu dit :
Voici le signe de l’alliance que j’institue entre moi et vous et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à venir : Je mets mon arc dans la nuée et il deviendra un signe d’alliance entre moi et la terre. Lorsque j’assemblerai les nuées sur la terre et que l’arc apparaîtra dans la nuée, je me souviendrai de l’alliance qu’il y a entre moi et vous et tous les êtres vivants, en somme toute chair, et les eaux ne deviendront plus un déluge pour détruire toute chair. Quand l’arc sera dans la nuée, je le verrai et me souviendrai de l’alliance éternelle qu’il y a entre Dieu et tous les êtres vivants, en somme toute chair qui est sur la terre. Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l’alliance que j’établis entre moi et toute chair qui est sur la terre.

Le texte laisse entendre qu’il n’existait pas avant, donc que la pluie n’existait pas avant le déluge, puisque c’est avec elle que naît l’arc en ciel.

Qui peut croire une tel affirmation ?

Et bien, les révélations de la religieuse allemande Ste Hildegarde de Bingen (1098-1179)
nous apprennent des choses surprenantes, notamment qu’avant le déluge, il ne pleuvait pas,
(donc pas d’arc en ciel) voici le texte, il est très claire. (...)

“Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre.” (...)

Extrait :

Le déluge Lorsqu’Adam fut chassé du Paradis, I’eau, avant le déluge, n’avait ni la rapidité à s’écouler ni la fluidité qu’elle eut par la suite. Mais elle était recouverte d’une sorte de membrane qui la maintenait quelque peu, si bien qu’elle coulait peu.

La terre alors n’était pas limoneuse mais sèche et cassante, car elle n’avait pas encore été imprégnée d’eau. Mais, selon le premier commandement, elle donnait du fruit en surabondance.

Les hommes avaient alors oublié Dieu, si bien qu’ils agissaient plus à la ressemblance des animaux qu’à la ressemblance de Dieu. Et beaucoup aimaient plus les animaux que les hommes, si bien qu’hommes et femmes se mêlaient et s’unissaient aux animaux, tant et si bien que l’image de Dieu en eux était presque détruite.

Et toute l’espèce humaine était changée et transformée en monstres, si bien que certains hommes modelaient même leur conduite et leur voix sur celles des animaux, dans leur course, leurs cris et leur façon de vivre. Car bêtes sauvages et troupeaux, avant le déluge, n’avaient pas encore l’aspect repoussant qu’ils eurent par la suite.
Les hommes ne les fuyaient pas plus qu’ils ne les fuyaient et les un et les autres ne se craignaient pas. Mais bêtes et troupeaux restaient volontiers avec les hommes, et les hommes avec eux, parce que, à l’origine, ils avaient pris naissance à peu près ensemble.

Bêtes et troupeaux touchaient de près les hommes et les hommes les touchaient de près, et, dans leurs différences, ils s’aimaient réciproquement et s’unissaient les un aux autres.
Cependant Adam avait donné le jour à un certain nombre d’enfants qui étaient si bien remplis de la raison divine qu’ils n’acceptaient de se livrer à aucune turpitude, mais demeuraient dans la sainteté.

C’est pourquoi ils étaient appelés Fils de Dieu.

Pourquoi Fils de Dieu ?

Ceux-ci observaient et cherchaient à voir où se trouvaient les hommes qui ne s’étaient pas unis aux bêtes, bien qu’ils fussent des fils des prévaricateurs, comme on l’a dit plus haut. Et ceux-ci étaient appelés fils des hommes, parce qu’ils ne s’étaient pas avilis dans leur corps et ne s’étaient pas unis aux animaux. Et les fils de Dieu épousèrent leurs filles, et, d’elles, ils engendrèrent des fils, selon ce qui est écrit : “Les fils de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles...”

En fait, il existe encore des animaux et des espèces de bétail qui, de la façon que nous avons dite, ont récupéré en elles, venant des hommes, beaucoup d’éléments de la nature humaine.

Alors, la clameur de cette iniquité monta jusqu’aux yeux de Dieu, car l’image de Dieu avait été déformée et détruite, et son caractère raisonnable bouleversé dans la fornication.
C’est pourquoi l’Esprit de Dieu, qui, lors de la création, planait sur le monde, envoya des eaux sur les eaux ; et la membrane des eaux, qui empêchait un peu les eaux de s’écouler avec la rapidité qu’elles ont maintenant, fut alors déchirée, l’eau devint très rapide dans sa course et submergea les hommes.

Alors l’eau imprégna si bien la terre que celle-ci en devint comme ferrugineuse et dure, et que, dans toutes ses productions, elle donna un suc nouveau et plus fort qu’auparavant, et qu’elle donna du vin, ce qui ne s’était pas encore vu.

Par ailleurs les pierres, qui ont été créées en même temps que la terre et qui avaient été recouvertes par elle, furent laissées à l’air par les eaux et apparurent; et certaines d’entre elles se fendirent, alors qu’elles avaient été intactes jusqu’alors.

La naissance des pierres

Quant aux pierres, leur nombre n’augmenta ni avant ni après, à l’exception de celles qui apparaissent dans les fleuves, claires et polies; mais, créées en même temps que la terre, elles furent simplement révélées par le déluge.
L’arc-en-ciel Dieu alors plaça son arc au firmament du ciel pour le fortifier et le faire résister aux eaux.
Cet arc est de feu et il a les couleurs des eaux, et ses couleurs sont fortes contre les eaux comme contre les nuages : de la sorte, il maintient les eaux par ses couleurs comme un filet retient les poissons et les empêche de s’écouler.
Après le déluge, apparurent chez les hommes une sagesse plus grande et des vertus plus grandes qu’auparavant.

Avant le déluge, la terre était remplie d’hommes et d’animaux, et ils n’étaient pas séparés les un des autres par des eaux ou des forêts, car il n’y avait encore ni grands fleuves ni grandes forêts, mais seulement des ruisseaux et des rivières que l’on pouvait facilement franchir, et un petit nombre de forêts que les hommes traversaient facilement.
Mais, après le déluge, un certain nombre de sources et de ruisseaux se sont gonflés en fleuves immenses et dangereux ; de grandes forêts ont poussé, par lesquelles hommes et animaux se sont trouvés séparés, si bien que finalement les hommes détestaient les animaux et que les animaux détestaient les hommes.

Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre.
Par la suite, la terre a été imprégnée par les eaux, au cours du déluge, et la terre eut naturellement besoin de recevoir la pluie des eaux. (...)


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