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Sœur Josefa Menendez
Messages et expériences mystiques
Maria Josefa Menendez naît à Madrid le 4 février 1890. Elle est placée par ses parents dans une école où elle apprend le métier de couturière. Après de nombreux délais dûs à l'opposition de sa famille, elle entre dans la Société du Sacré-Coeur en 1920, et est admise au noviciat du couvent des Feuillants, à Poitiers.

Objet de grâces d'oraison extraordinaires, elle est la dépositaire du message du Sacré Coeur au monde et aux âmes consacrées. En effet, Notre Seigneur lui apparaît chaque jour et lui demande de coucher ses paroles sur le papier puis de les transmettre à son évêque qui devra les communiquer au monde entier. Sœur Josefa meurt à 33 ans, le 29 décembre 1923.

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Comme les choses de la terre se voient différemment quand on passe à l'éternité !

Extrait de vie de Soeur Josefa Menéndez (1890-1923)


Jésus-Christ s'est apparu souvent pendant les années 1921-22 et 23 à soeur Josefa Menéndez, une religieuse de la Société du Sacré Coeur de Jesus. Ses Mémoires sont publiées dans un livre de plus de 500 pages intitulé : Un appel à l'Amour.

Dans ce Livre on explique la persistance de Jésus en sauver nos âmes par la rencontre avec Son amour avant "le rapprochement des derniers jours du monde". Soeur Josefa écrit avec une grande réticence sur le sujet de l'enfer. Elle l'a seulement fait pour conformer les désirs bénis de Notre Seigneur.

Notre Dame l'a dit le 25 octobre de 1922 : "Tout ce que Jésus te donne à voir et souffrir des tourments de l'enfer est pour que tu puisses les faire connaître au monde. Par conséquent, oublie-toi complètement de toi même, et pense à la gloire du salut des âmes."

Jésus a tenu à le donner à Josefa pour lui montrer, à l'entrée de la grande épreuve, qu'Il est bien là, toujours le Même.

Visite de l'Enfer

" Dans la nuit du mercredi au jeudi 16 mars, vers dix heures - écrit-elle - je commençai à entendre, comme les jours derniers, un bruit confus de cris et de chaînes. Je me levai, je m'habillai et, tremblante de peur, je me mis à genoux près de mon lit. Le bruit se rapprochait. Je sortis du dortoir, ne sachant que faire, j'allai à la cellule de notre bienheureuse Mère, puis je revins au dortoir.

Le même bruit terrible m'environnait toujours. Tout à coup, je vis le démon en face de moi, il criait : "Attachez-lui les pieds... liez-lui les mains...."
"Instantanément, je ne vis plus où j'étais, je sentis qu'on me liait étroitement et que l'on m'entraînait. D'autres voix rugissaient :
"Ce ne sont pas les pieds qu'il faut lui attacher, c'est le cœur! "
"Et le démon répondait :"Il n'est pas à moi! "

" Alors, on me tira à travers un long chemin plongé dans l'obscurité. Je commençai à entendre de toutes parts des cris horribles. Dans les parois de cet étroit corridor, les unes en face des autres, il y avait comme des niches d'où sortait de la fumée presque sans flamme, et dont l'odeur était intolérable. De là, des voix proféraient toutes sortes de blasphèmes et des paroles impures. Les unes maudissaient leur corps, les autres leurs parents. D'autres se reprochaient de n'avoir pas profité de l'occasion ou de la lumière pour abandonner le mal. Enfin, c'était une confusion de cris pleins de rage et de désespoir.

" ... Je fus tirée à travers cette sorte de corridor qui n'avait pas de fin. Puis, on me donna un coup violent qui m'enfonça, pliée en deux, dans une de ces niches. Je me sentis comme pressée entre des planches incendiées et transpercée de part en part d'aiguilles brûlantes. En face de moi, à côté de moi, des âmes me maudissaient et blasphémaient. C'est ce qui me fit souffrir le plus.... Mais ce qui ne peut avoir de comparaison avec aucun tourment, c'est l'angoisse de l'âme de se voir séparée de Dieu....

" Il me semble que j'ai passé de longues années dans cet enfer - poursuivent les notes - et cependant cela n'a duré que six ou sept heures.... Tout à coup, on me retira violemment et je me trouvai dans un lieu obscur où le démon, après m'avoir frappée, disparut et me laissa libre.... Je ne puis dire ce que je sentis dans mon âme, quand je me rendis compte que j'étais vivante et que je pouvais encore aimer Dieu!

" ... Pour éviter cet enfer et bien que j'aie si peur de souffrir, je ne sais ce que je suis prête à endurer. Je vois clairement que toutes les souffrances du monde ne sont rien en comparaison de la douleur de ne pouvoir plus aimer, car là on ne respire que haine et soif de la perte des âmes!..."

Dès lors, Josefa connaît fréquemment cette douleur mystérieuse. Tout est mystère, en effet, dans ces longues séances de l'Au-delà ténébreux. Elle les pressent chaque fois par ces bruits de chaînes et ces cris lointains qui se rapprochent, l'environnent et l'accablent. Elle essaie de fuir, de se distraire, de travailler pour échapper à cette ruée diabolique qui finit cependant par la terrasser.

Elle a juste le temps de se réfugier dans sa petite cellule, mais bientôt, elle n'a plus conscience de ce qui l'entoure. Elle se trouve d'abord dans ce qu'elle appelle "un lieu obscur ", en face du démon qui semble croire qu'elle est en son pouvoir pour toujours. Il ordonne avec violence qu'on la jette en son lieu et Josefa, liée étroitement, tombe dans ce chaos de feu et de douleurs, de rage et de haine.

Elle note tout cela simplement et objectivement, tel qu'elle le voit, l'entend, l'expérimente.


À l'extérieur, un léger tressaillement à seul annoncé ce départ mystérieux. À l'instant même, son corps est devenu entièrement souple et sans consistance, comme celui dont la vie a disparu depuis quelques minutes à peine. Sa tête, ses membres, ne se soutiennent plus, son cœur bat cependant normalement: Josefa vit comme sans vivre.

Cet état se prolonge plus ou moins, selon la volonté de Dieu qui la livre ainsi à l'enfer, mais la garde dans sa Main très sûre. À l'instant fixé par Lui, un nouveau et très imperceptible tressaillement, et son corps abandonné retrouve la vie. Elle n'est cependant pas délivrée de la puissance du démon dans ce lieu sombre où il l'accable de menaces.

Quand il l'abandonne enfin et qu'elle revient lentement à elle, les heures passées en enfer lui ont paru des siècles. Elle ne reprend contact que peu à peu avec les lieux et les personnes qui l'entourent. " Où suis-je?... qui êtes-vous? est-ce que je vis encore ? ... " - demande-t-elle. - Ses pauvres Yeux cherchent à retrouver le cadre d'une vie qui lui semble si loin dans le passé parfois, de grosses larmes coulent silencieusement, tandis que sa physionomie porte l'empreinte d'une douleur que rien ne peut traduire. Elle achève enfin de retrouver le sens de l'actuel et comment exprimer l'émotion intense qui la saisit quand elle réalise soudain qu'elle peut encore aimer!

Elle l'a écrit plusieurs fois en des termes dont la simple ardeur ne peut être interprétée ;

" Dimanche 19 mars 1922, troisième dimanche du Carême. - Je suis encore descendue dans cet abîme, il me semble que j'y demeure de longues années. J'ai beaucoup souffert, mais le plus grand des tourments est de me croire, pour toujours, incapable d'aimer Notre-Seigneur. Aussi, quand je reviens à la vie, je suis folle de joie. Je crois que je L'aime plus que jamais et que, pour le Lui prouver, je suis prête à souffrir tout ce qu'Il voudra. Il me semble surtout que j'estime et que j'aime ma vocation à la folie."

Elle ajoute quelques lignes plus loin :


" Ce que je vois me donne un grand courage pour souffrir. Je comprends le prix des moindres sacrifices: Jésus les recueille et s'en sert pour sauver des âmes. C'est un grand aveuglement d'éviter la souffrance, même en de très petites choses, car non seulement elle est d'un grand prix pour nous, mais elle sert à préserver beaucoup d'âmes de si grands tourments. "

Josefa a essayé par obéissance de tracer quelque chose de ces descentes qui se renouvellent fréquemment à cette époque.

Tout ne pourrait être traduit. Mais quelques pages encore serviront d'enseignement précieux. Elles stimuleront les âmes à se dévouer et à se sacrifier pour le salut de celles qui, chaque jour et à chaque heure, sur le bord de l'abîme, sont l'enjeu d'une lutte tragique entre l'Amour et la haine, le désespoir et la Miséricorde.

" Quand j'arrive en ce lieu - écrit-elle le dimanche 26 mars - j'entends des cris de rage et de joie infernale parce qu'une âme de plus est plongée dans ces tourments ! ...

" Je n'ai plus conscience à ce moment d'être déjà descendue dans l'enfer; il me semble toujours que c'est la première fois. Il me semble aussi y être pour l'éternité et c'est ce qui me fait tant souffrir, car je me rappelle que je connaissais et que j'aimais Notre-Seigneur... que j'étais religieuse, qu'Il m'avait fait de grandes grâces et donné de nombreux moyens pour me sauver. Qu'ai-je donc fait pour perdre tant de biens?... Comment ai-je été si aveugle?...

Et maintenant, il n'y a plus de remède ! ... Je me souviens aussi de mes communions, de mon Noviciat. Mais ce qui me tourmente le plus, c'est que j'aimais tant le Coeur de Jésus! Je Le connaissais et Il était tout mon Trésor.... Je ne vivais que pour Lui ! ... Comment vivre maintenant sans Lui?... sans L'aimer?... enveloppée de ces blasphèmes et de cette haine?

" Mon âme est oppressée et brisée à un point que je ne peux pas expliquer, car c'est indicible.... "

Souvent aussi, elle assiste aux efforts acharnés du démon et de ses satellites pour arracher à la Miséricorde des âmes dont il est sur le point de faire sa proie. Ses souffrances semblent bien être alors, dans les Plans de Dieu, la rançon de ces pauvres âmes qui lui devront la grâce victorieuse du dernier instant.

" Le démon - écrit-elle le jeudi 30 mars - est plus furieux que jamais, car il veut perdre trois âmes. Il criait avec fureur aux autres :

" - Qu'elles ne s'échappent pas... elles s'en vont... allez, allez ferme! "

" Et j'entendais des cris de rage qui lui répondaient de loin."

Deux ou trois jours de suite, elle est témoin de cette lutte.


" Je suppliai Notre-Seigneur de faire de moi tout ce qu'Il voudra, pourvu que ces âmes ne se perdent pas - écrit-elle en revenant de l'abîme, le samedi 1er avril. - Je me tournai aussi vers la Sainte Vierge et Elle me donna une grande paix, car Elle me laissa décidée à souffrir n'importe quoi pour les sauver. Je crois qu'Elle ne permettra pas que le démon ait la victoire. "

Le dimanche 2 avril, dimanche de la Passion, elle écrit de nouveau :

" Le démon criait : " Ne les lâchez pas! Soyez attentifs à tout ce qui peut les troubler... qu'elles ne s'échappent pas ! ... obtenez qu'elles se désespèrent ! ... "

" C'était une confusion de cris et de blasphèmes. Tout à coup, jetant un hurlement de rage, il cria : " Peu importe! il m'en reste encore deux. Enlevez-leur la confiance! "

" Je compris que l'une de ces âmes venait de lui échapper pour toujours." Vite, vite... - rugissait-il - que ces deux-là n'échappent pas ! Saisissez-les, qu'elles se désespèrent ! ... Vite... elles s'en vont! "

" Alors, il se fit dans l'enfer comme un grincement de dents et, dans une fureur indescriptible, le démon rugit :

" - Oh ! Puissance ! ... Puissance de ce Dieu ! ... qui a plus de force que moi!... Une me reste encore... et celle-là je ne Le laisserai pas s'en emparer. "


" L'enfer ne fut plus qu'un cri de blasphème dans un désordre de plaintes et de gémissements. Je compris alors que ces âmes étaient sauvées. Mon cœur fut rempli de joie, quoique dans l'impossibilité de faire un seul acte d'amour, malgré son besoin d'aimer.... Cependant, je ne sens pas cette haine de Notre- Seigneur qu'ont ces malheureuses âmes qui m'entourent, et quand je les entends maudire et blasphémer, c'est une douleur telle, que je souffrirais je ne sais quoi pour qu'Il ne soit plus ainsi outragé et offensé. Ce dont j'ai peur, c'est qu'avec le temps, je ne devienne comme les autres. C'est ce qui me fait tant souffrir, car je me rappelle toujours combien je L'aimais et comme Il était bon pour moi!

" J'ai beaucoup souffert - continue-t-elle - surtout ces derniers jours. C'est comme si un ruisseau de feu passait par ma gorge et traversait tout mon corps, en même temps qu'il se trouve enserré entre des planches de feu, comme je l'ai déjà dit, je ne peux pas exprimer cette douleur, elle est extrême! Il semble que les yeux sortent de leur orbite comme s'ils en étaient arrachés, les nerfs sont tirés, le corps plié en deux ne peut se mouvoir, une odeur infecte envahit tout (1) .... Et cependant, tout cela n'est rien en comparaison de l'âme qui connaît la Bonté de Dieu et se voit obligée de Le haïr, souffrance encore bien plus grande si elle L'a beaucoup aimé! "

D'autres mystères de l'Au-delà vont encore se révéler à Josefa.

Visite au Purgatoire

À cette même époque, Carême de 1922, tandis que jours et nuits, elle porte le poids de telles persécutions, Dieu la met en rapport avec un autre abîme de douleurs, celui du purgatoire. Bien des âmes viennent alors solliciter ses suffrages et ses sacrifices dans les termes de la plus grande humilité. D'abord saisie, elle s'accoutume peu à peu aux confidences de ces âmes souffrantes. Elle les écoute, leur demande leur nom, les encourage et se recommande avec confiance à leur intercession. Leurs leçons sont précieuses à recueillir.

*(1) Cette odeur intolérable enveloppait Josefa quand s'achevait ces séances d'enfer, comme aussi lors des enlèvements et des persécutions du démon : odeur de soufre, de chair putride et brûlée, qui restait encore sensible autour d'elle, disent les témoins, pendant un quart d'heure ou une demi-heure, mais dont elle-même gardait beaucoup plus longtemps la pénible impression.


L'une d'elles, venant lui annoncer sa délivrance, ajoute:

" L'important, ce n'est pas l'entrée en religion, mais l'entrée dans l'éternité. "

" Si les âmes religieuses savaient comment il faut payer ici les petites flatteries qu'on donne à la nature!... disait une autre en demandant des prières. "

" Mon exil est terminé et je monte vers la Patrie éternelle!... "

C'était un prêtre qui ajoutait : " Que la Bonté et la Miséricorde de Dieu sont infinies quand Il daigne se servir des sacrifices et des souffrances d'autres âmes pour réparer nos grandes infidélités! Que de degrés de gloire j'aurais pu acquérir si ma vie avait été autre! "

Une âme religieuse confiait encore à Josefa en entrant au ciel: " Comme les choses de la terre se voient différemment quand on passe à l'éternité ! Les charges ne sont rien devant Dieu, seule compte la pureté d'intention avec laquelle on les exerce, même dans les plus petites actions.

Que la terre et tout ce qu'elle renferme sont peu de chose!... et cependant comme on l'aime!... Ah! que la vie, si longue soit-elle, n'est rien en comparaison de l'éternité! Si l'on savait ce qu'est un seul instant passé dans le purgatoire! et comment l'âme s'épuise et se consume du désir de voir Notre-Seigneur! "

Il y avait aussi de pauvres âmes, échappées par la Miséricorde de Dieu à un plus grand péril et qui venaient supplier Josefa de hâter leur délivrance.


"Je suis ici par une grande Bonté de Dieu - disait l'une d'elle - car un orgueil excessif avait ouvert devant moi les portes de l'enfer. Je tenais sous mes pieds un grand nombre de personnes et maintenant, moi-même, je me précipiterais au-dessous du dernier des pauvres."

"Aie compassion de moi et fais des actes d'humilité pour réparer mon orgueil! C'est ainsi que tu pourras me délivrer de cet abîme!"

"J'ai passé sept ans en péché mortel - lui confessait une autre - et trois ans malade... J'ai toujours refusé de me confesser. Je m'étais bien préparé l'enfer et j'y serais tombé si par tes souffrances d'aujourd'hui tu ne m'avais obtenu la force de rentrer en grâce. Je suis maintenant en purgatoire et, je t'en supplie, puisque tu as pu me sauver... tire-moi de cette prison si triste!"

"Je suis en purgatoire à cause de mon infidélité, car je n'ai pas voulu répondre à l'Appel divin - venait encore lui dire une âme. - Pendant douze ans, j'ai résisté à ma vocation et j'ai vécu en grand péril de me damner, car pour étouffer le remords, je m'étais abandonnée au péché. Grâce à la Bonté divine qui a daigné se servir de tes souffrances, j'ai eu le courage de revenir à Dieu... et maintenant, fais-moi la charité de m'arracher d'ici! "

"Offre pour nous le Sang de Jésus-Christ - disait encore une autre au moment de quitter le purgatoire. Que serait-ce de nous, s'il n'y avait personne pour nous soulager?..."


Les noms de ces saintes visiteuses, inconnus de Josefa, mais soigneusement notés avec la date et le lieu de la mort, furent plus d'une fois, à son insu, l'objet d'un minutieux contrôle. L'assurance acquise ainsi de la réalité des faits, reste un témoignage précieux de ses rapports avec le purgatoire.



Et lorsque vous Me connaîtrez, vous trouverez la paix et le bonheur. Il est triste de vivre orphelins : venez, mes fils, venez à votre Père.

Message de Jésus à Soeur Josefa Menendez donné le 16 juin 1923
Aujourd'hui - écrit-elle le samedi 16 juin - Notre-Seigneur est venu à huit heures et, me montrant son Cœur, Il m'a dit:

Regarde ce Cœur de Père qui se consume d'Amour pour tous ses fils. Ah! comme Je voudrais qu'ils Me connaissent! » Et le Seigneur va Lui-même définir leurs différentes réponses aux avances et à l'Amour de leur Dieu :

--- Les uns M'ont vraiment connu et, pressés par l'Amour, ils ont senti s'allumer en eux le vif désir de se livrer complètement et sans intérêt à mon Service, qui est celui de mon Père. Ils Lui ont demandé ce qu'ils pourraient faire de plus grand pour Lui et mon Père leur a répondu : Quittez votre demeure, abandonnez vos biens, laissez-vous vous-mêmes, puis venez à ma suite et faites tout ce que Je vous dirai.

--- D'autres ont senti leur cœur s'émouvoir à la vue de ce que le Fils de Dieu a fait pour leur salut. Pleins de bonne volonté, ils se sont présentés à Lui, cherchant comment ils pourraient reconnaître sa Bonté et travailler à ses Intérêts, sans toutefois abandonner les leurs. À ceux-là, mon Père a dit : Gardez la loi que le Seigneur votre Dieu vous a donnée. Gardez mes Commandements et, sans vous égarer ni à droite ni à gauche, vivez dans la paix des serviteurs fidèles.
 
--- D'autres ont peu compris combien Dieu les aime! Ils ne manquent pas cependant de bonne volonté et vivent sous sa Loi, mais sans amour.
Ceux-ci ne sont pas des serviteurs volontaires, puisqu'ils ne se sont pas offerts aux ordres de leur Dieu.... Mais comme il n'y a pas en eux de mauvaise volonté, une indication leur suffit, en bien des cas, pour se prêter à son service.

--- D'autres, enfin, se soumettent à Dieu, bien plus par intérêt que par amour et dans la stricte mesure qu'exige la récompense finale promise à l'accomplissement de la loi.

Cependant, tous les hommes se présentent-ils au service de leur Dieu? N'y en a-t-il pas qui ignorent le grand Amour dont ils sont l'objet et qui ne répondront jamais à ce que Jésus-Christ a fait pour eux ? Hélas!... Beaucoup l'ont connu et méprisé... beaucoup ne Le connaissent même pas ! ...

À tous, Jésus-Christ Lui-même va dire une parole d'Amour :
Je parlerai d'abord à ceux qui ne Me connaissent pas, oui, à vous, fils chéris qui, depuis votre plus tendre enfance, avez vécu loin de votre Père. Venez! Je vous dirai pourquoi vous ne Le connaissez pas et, quand vous saurez qui Il est et quel Cœur aimant et tendre Il a pour vous, vous ne pourrez résister à son Amour.

N'arrive-t-il pas souvent à ceux qui grandissent loin de leurs parents de n'éprouver aucun amour pour eux?... Mais si un jour ils découvrent la douceur et la tendresse de leur père et de leur mère, ne les aiment-ils pas plus encore peut-être que ceux qui n'ont jamais quitté leur foyer?

À vous qui, non seulement ne M'aimez pas, mais qui Me haïssez et Me persécutez, Je demanderai seulement : « Pourquoi cette haine si grande?... Que vous ai-Je fait pour que vous Me maltraitiez ainsi?... » Beaucoup ne se sont jamais posé cette question et, aujourd'hui où Moi-même, Je la leur pose, ils répondront peut-être : « Je ne sais pas! »

C'est Moi qui répondrai pour vous : Si depuis votre enfance vous ne M'avez pas connu, c'est que personne ne vous a jamais appris à Me connaître. Et tandis que vous grandissiez, les inclinations de la nature, l'amour du plaisir et de la jouissance, le désir de la richesse et de la liberté croissaient aussi en vous.

Puis, un jour, vous avez entendu parler de Moi. Vous avez entendu dire que, pour vivre selon ma Volonté, il faut aimer et supporter le prochain, respecter ses droits et ses biens, soumettre et enchaîner sa propre nature: en un mot, vivre sous une loi. Et vous qui, depuis vos premières années, ne viviez que suivant le caprice de votre volonté et peut-être les entraînements de vos passions, vous qui cependant ne saviez pas de quelle loi il s'agissait, vous avez protesté bien haut:

Je ne veux pas d'autre loi que moi-même, je veux jouir, je veux être libre! »

Voilà comment vous avez commencé à Me haïr et à Me persécuter. Mais Moi qui suis votre Père, Je vous aimais. Et tandis que vous travailliez avec tant d'acharnement contre moi, mon Coeur, plus que jamais, se remplissait de tendresse pour vous. Ainsi ont passé les années de votre vie... nombreuses peut-être...

Aujourd'hui, Je ne puis contenir plus longtemps mon Amour pour vous! Et, vous voyant en guerre ouverte avec Celui qui vous aime tant, Je viens vous dire Moi-même qui Je suis.

Je suis Jésus et ce Nom signifie Sauveur. C'est pourquoi mes Mains sont blessées par les clous qui M'attachèrent à la croix où Je suis mort pour votre amour. Mes Pieds portent la trace des mêmes plaies et mon Cœur est ouvert par la lance qui Le transperça après sa mort!...

C'est ainsi que Je Me présente à vous pour vous apprendre qui Je suis et quelle est ma Loi. Ne vous effrayez pas! Elle est d'Amour!... Et lorsque vous Me connaîtrez, vous trouverez la paix et le bonheur. Il est triste de vivre orphelins: venez, mes fils, venez à votre Père.



Cette parabole n'est qu'une faible image de mon Amour pour les hommes et de la réponse que J'attends d'eux

Message de Jésus à Soeur Josefa Menendez reçu du Message du 13 juin 1923

« Un père avait un fils unique.

Puissants, riches, entourés de nombreux serviteurs et de tout ce qui fait l'honneur, le bien-être et l'agrément de la vie, rien, ni personne, ne manquait à leur félicité. Le fils suffisait à son père, le père à son fils, tous deux trouvaient l'un dans l'autre le parfait bonheur, tandis que leurs coeurs, nobles et généreux, s'inclinaient, pleins de charité, vers la moindre misère d'autrui.

Or, il arriva qu'un jour, un des serviteurs de ce maître très bon, tomba malade. Sa maladie devint bientôt si grave que, pour l'arracher à la mort, il n'y eut plus d'espoir que dans les soins les plus assidus et les remèdes les plus énergiques.

Mais ce serviteur était chez lui, pauvre et seul. « Que faire pour lui?... L'abandonner et le laisser mourir?... La bonté de son maître ne peut s'y résoudre. Envoyer à l'infortuné l'un de ses autres serviteurs ?... Mais son cœur pourra-t-il se reposer en paix sur des soins donnés par intérêt plus que par affection.

Ému de compassion, il appelle son fils et lui confie son inquiétude. Il lui expose l'état de ce pauvre homme, sur le point de mourir. Il ajoute que des soins attentifs et de tous les instants, pourraient encore le guérir et lui assurer une longue vie.

Le fils, dont le cœur bat à l'unisson de celui de son père, s'offre, si telle est sa volonté, à le soigner avec toute sa vigilance, sans épargner ni peines, ni fatigues, ni veilles, jusqu'à ce qu'il lui ait rendu la santé. Le père y consent. Il fait le sacrifice de la douce compagnie de ce fils qui, s'arrachant à la tendresse paternelle, se constitue serviteur et descend chez celui qui est, en réalité, son propre serviteur.

Il passe ainsi plusieurs mois au chevet du malade, le veillant avec une délicatesse attentive, lui prodiguant mille soins, pourvoyant, non seulement à tout ce que nécessite sa guérison, mais aussi son bien-être, jusqu'à ce qu'il arrive enfin à le rendre à la vie.

Alors, le serviteur, rempli d'admiration à la vue de ce que son maître a fait pour lui, lui demande comment il pourra jamais lui témoigner sa reconnaissance et répondre à une si merveilleuse et insigne charité. Le fils lui conseille d'aller à son père et, puisqu'il est guéri, de s'offrir à lui, en retour de sa grande libéralité, pour être désormais l'un de ses plus fidèles serviteurs.

Cet homme se présente donc à son maître. Dans le sentiment de ce qu'il lui doit, il exalte sa charité et, ce qui est mieux encore, il s'offre à le servir désormais sans aucun intérêt, car il sait bien qu'au service d'un tel maître, il n'a pas besoin d'être payé comme un serviteur, puisqu'il a été traité et aimé comme un fils!

Cette parabole n'est qu'une faible image de mon Amour pour les hommes et de la réponse que J'attends d'eux. Je l'expliquerai peu à peu, afin que tous connaissent enfin mon Cœur! »
 
Message du 14 juin 1923

« Dieu créa l'homme par amour. Il le plaça sur la terre en de telles conditions, que rien ne pût, ici-bas, manquer à son bonheur, en attendant l'éternelle félicité. Mais pour y avoir droit, il devait garder la loi douce et sage imposée par son Créateur.

L'homme infidèle à cette loi, tomba gravement malade: Il commit le premier péché. « L'homme », c'est-à-dire le père et la mère, la souche du genre humain. Toute sa postérité fut donc souillée de sa souillure. En lui, l'humanité tout entière perdit le droit au parfait bonheur que Dieu lui avait promis et dut, désormais, peiner, souffrir et mourir.

Or, Dieu, dans sa Béatitude, n'a besoin ni de l'homme ni de ses services. Il se suffit à Lui-même. Sa gloire est infinie et rien ne peut la diminuer.

Cependant, infiniment Puissant, Il est aussi infiniment Bon. Laissera-t-Il souffrir, puis mourir, l'homme créé par amour? Bien au contraire, Il lui donnera une nouvelle preuve de cet Amour et, en face d'un mal d'une telle gravité, Il mettra un remède d'un prix infini : une des Trois Personnes de la Très Sainte Trinité prendra la nature humaine et réparera divinement le mal causé par le péché.

Le Père donne son Fils, Le Fils sacrifie sa Gloire. Il descend sur la terre, non en qualité de Seigneur, de Riche ou de Puissant, mais dans la condition de Serviteur, de Pauvre et d'Enfant.

La vie qu'Il mena ici-bas, tous vous la connaissez.

Vous savez comment, dès le premier moment de mon Incarnation, Je Me soumis à toutes les misères de la nature humaine.

Enfant, Je souffris déjà du froid, de la faim, de la pauvreté et des persécutions. Dans ma vie d'ouvrier, Je fus bien souvent humilié et dédaigné comme le fils d'un pauvre charpentier. Que de fois, mon Père adoptif et Moi, après avoir porté le poids d'une longue journée de travail, nous trouvions-nous le soir, avoir à peine gagné de quoi subvenir aux besoins de la famille!... ainsi ai-Je vécu trente ans.

Alors, abandonnant la douce compagnie de ma Mère, Je Me consacrai à faire connaître mon Père Céleste et à tous J'enseignai que Dieu est Charité.

Je passai en faisant le bien aux corps et aux âmes: aux malades, Je donnai la santé ; aux morts, la vie ; aux âmes?... ah! les âmes!... Je leur rendis la liberté perdue par le péché, et leur ouvris les portes de la vraie et éternelle Patrie.

Car l'heure vint où, pour acheter leur salut, le Fils de Dieu voulut donner jusqu'à sa propre Vie.

Et comment mourut-Il?... entouré d'amis?... acclamé comme un Bienfaiteur?... âmes chéries, vous savez bien que le Fils de Dieu n'a pas voulu mourir ainsi: Lui qui n'avait répandu que l'Amour, Il fut victime de la haine.... Lui qui apportait la Paix au monde, Il fut l'objet de la cruauté la plus acharnée.... Lui qui venait rendre la Liberté aux hommes, Il fut emprisonné, lié, maltraité, calomnié et mourut enfin sur une croix, entre deux voleurs, méprisé et délaissé, pauvre et dépouillé de tout!

Ainsi se livra-t-Il pour le salut de l'homme. Ainsi accomplit-Il l’œuvre pour laquelle Il avait quitté la Gloire de son Père: l'homme était malade et le Fils de Dieu descendit vers lui. Non seulement Il lui rendit la vie, mais Il lui mérita les forces et les moyens nécessaires pour acquérir ici-bas le trésor d'une éternelle félicité.

Comment l'homme a-t-il répondu à une semblable faveur? À l'exemple du serviteur, s'est-il offert au service de son Maître, sans autre intérêt que les siens?... Ici, il faut distinguer les différentes réponses de l'homme à son Dieu.

Mais c'est assez pour aujourd'hui. Reste dans ma paix, Josefa, et n'oublie pas que tu es ma Victime. Aime et abandonne-Moi tout le reste. »


Je suis Dieu, mais Dieu d'Amour! Je suis Père, mais un Père qui aime avec tendresse et non avec sévérité

Message du Sacré Coeur à Soeur Josefa Menendez reçu du 10 au 14 juin 1923
 
Je suis l'Amour! Mon Cœur ne peut plus contenir la Flamme qui Le dévore. J'aime à tel point les âmes, que J'ai donné ma vie pour elles.

Pour leur amour, J'ai voulu rester emprisonné dans le tabernacle. Depuis vingt siècles, Je demeure là, nuit et jour, voilés sous les apparences du pain et caché dans l'Hostie, supportant, par amour, l'oubli, la solitude, les mépris, les blasphèmes, les outrages, les sacrilèges....

Pour l'amour des âmes, J'ai voulu leur laisser le Sacrement de Pénitence, afin de leur pardonner, non pas une fois ou deux, mais aussi souvent qu'elles auront besoin de recouvrer la grâce. Là, Je les attends... là. Je désire qu'elles viennent se laver de leurs fautes, non avec de l'eau, mais dans mon propre Sang.

Au cours des siècles, J'ai révélé, de différentes manières, mon Amour pour les hommes: Je leur ai montré combien le désir de leur salut Me consume. Je leur ai fait connaître mon Cœur. Cette dévotion a été comme une lumière répandue sur le monde. Elle est aujourd'hui le moyen dont se servent, pour toucher les cœurs, la plupart de ceux qui travaillent à étendre mon Règne.

Je veux maintenant quelque chose de plus, car si Je demande l'amour pour répondre à celui qui Me consume, ce n'est pas le seul retour que Je désire des âmes: Je désire qu'elles croient en ma Miséricorde, qu'elles attendent tout de ma Bonté, qu'elles ne doutent jamais de mon Pardon.

Je suis Dieu, mais Dieu d'Amour! Je suis Père, mais un Père qui aime avec tendresse et non avec sévérité. Mon Cœur est infiniment saint, mais aussi infiniment sage et, connaissant la misère et la fragilité humaines, Il s'incline vers les pauvres pécheurs avec une Miséricorde infinie.

J'aime les âmes après qu'elles ont commis leur premier péché, si elles viennent Me demander humblement pardon.... Je les aime encore, quand elles ont pleuré leur second péché et, si cela se répète, Je ne dis pas un milliard de fois, mais des millions de milliards, Je les aime et leur pardonne toujours, et Je lave, dans le même sang, le dernier comme le premier péché!

Je ne Me lasse pas des âmes et mon Cœur attend sans cesse qu'elles viennent se réfugier en Lui, et cela d'autant plus, qu'elles sont plus misérables! Un père n'a-t-il pas plus de soin de l'enfant malade que de ceux qui se portent bien? Pour lui, sa sollicitude et ses délicatesses ne sont-elles pas plus grandes? Ainsi, mon Cœur répand-Il sur les pécheurs, avec plus de largesse encore que sur les justes, sa Compassion et sa Tendresse.

Voilà ce que Je désire expliquer aux âmes:
-- J'enseignerai aux pécheurs que la Miséricorde de mon Cœur est inépuisable;
-- aux âmes froides et indifférentes, que mon Cœur est un Feu qui veut les embraser, parce qu'Il les aime;
-- aux âmes pieuses et bonnes, que mon Cœur est le Chemin pour avancer vers la perfection et arriver en sécurité au terme bienheureux.

-- Enfin, aux âmes qui Me sont consacrés, aux prêtres, aux religieux, à mes Âmes choisies et préférées, Je demanderai, une fois de plus, qu'elles Me donnent leur amour et ne doutent pas du Mien, mais surtout qu'elles Me donnent leur confiance et ne doutent pas de ma Miséricorde! Il est si facile d'attendre tout de mon Cœur.

Jésus s'est arrêté. Il donne à Josefa quelques précisions sur la manière dont son Père Directeur devra mettre l'évêque de Poitiers au courant de tout et, comme Il lit en son âme les anxiétés qui l'assaillent :
Pourquoi - insiste-t-Il avec bonté?
Ne sais-tu pas que Je l'aime?... Ne sais-tu pas que c'est pour les âmes et pour ma Gloire?... Ne te préoccupe de rien. Fais simplement tout ce que Je te dis et donne-Moi tout le temps que Je te demande.

Dès le lendemain, mardi 12 juin en entrant dans sa cellule, vers huit heures du matin, elle y trouve son Maître qui l'attend. Après quelques instants d'adoration, elle renouvelle ses Vœux et s'offre à sa Volonté. Jésus poursuit alors l'entretien de la veille :

Je veux pardonner. Je veux régner. Je veux pardonner aux âmes et aux nations. Je veux régner sur les âmes, sur les nations et sur le monde entier. Je veux répandre ma Paix jusqu'aux extrémités du monde, mais, d'une manière spéciale, sur cette terre bénie, berceau de la dévotion à mon Cœur. Oui, Je veux être sa Paix, sa Vie, son Roi! Je suis la Sagesse et le Bonheur, Je suis l'Amour et la Miséricorde, Je suis la Paix Je régnerai!

Pour effacer son ingratitude, Je répandrai un torrent de Miséricorde. Pour réparer ses offenses, Je prendrai des victimes qui obtiendront le pardon.... Oui, il y a dans le monde beaucoup d'âmes qui désirent Me plaire.... Il y a encore des âmes généreuses qui Me donneront tout ce qu'elles ont, afin que Je Me serve d'elles selon mes Désirs et ma Volonté.

Pour régner, Je commencerai par faire Miséricorde, car mon Règne est de Paix et d'Amour: Voilà la fin que Je veux réaliser, voilà mon ŒUVRE d'Amour! »

Alors, avec une condescendance toute divine, Notre-Seigneur explique, afin que Josefa le transmette à son évêque, pourquoi Il a daigné abaisser son Regard sur la Société du Sacré-Coeur et la choisir comme intermédiaire de ses désirs :
Fondée sur l'Amour, sa fin est l'Amour. Sa vie est l'Amour... et l'Amour c'est mon Cœur! », dit-Il, marquant ainsi le lien étroit qui devra vouer la Société à cette OEUVRE pour laquelle Il l'a voulue.


Quant à toi - poursuit-Il - Je t'ai choisie comme un être inutile et dépourvu de tout, afin que ce soit bien Moi, Celui qui parle, Celui qui demande, Celui qui agit.

Puis, découvrant l'ensemble de son Dessein :
J'adresse mon Appel à tous: aux âmes consacrées et à celles du monde, aux justes et aux pécheurs, aux savants et aux ignorants, à ceux qui commandent et à ceux qui obéissent. À tous, Je viens dire:
Si vous voulez le bonheur, Je le suis.
Si vous cherchez la richesse Je suis la Richesse infinie.
Si vous désirez la paix, Je suis la Paix.

Je suis la Miséricorde et l'Amour! Je veux être le Roi!


Là, parlez-Lui de tout : de votre famille, de vos enfants, de vos affaires, de vos désirs. Exposez-Lui vos difficultés et vos souffrances Si vous saviez comme Il vous écoutera et avec quel amour! ...

Message du Sacré Coeur à Soeur Josefa Menendez reçu le
19 juin 1923

Maintenant, venez apprendre, mes Fils, ce que vous demande votre Père pour preuve de votre amour: vous savez bien qu'une discipline est nécessaire dans une armée et un règlement dans une famille bien ordonnée. Ainsi, dans la grande famille de Jésus-Christ, une Loi s'impose, mais une Loi pleine de douceur.

Dans l'ordre humain, les enfants portent toujours le nom de leur père sans lequel ils ne pourraient être reconnus comme appartenant à sa famille. Ainsi, mes Fils à Moi portent-ils le nom de chrétien que leur confère, à leur naissance, le Sacrement de Baptême. Vous qui avez reçu ce nom, vous êtes mes Fils et vous avez droit à tous les biens de votre Père.

Je sais que vous ne Me connaissez pas et que vous ne M'aimez pas, mais qu'au contraire vous Me haïssez et Me persécutez . Cependant, Moi, Je vous aime d'un Amour infini. Je veux vous faire connaître cet héritage auquel vous avez droit et le peu que vous avez à faire pour l'acquérir :
Croyez en mon Amour et en ma Miséricorde.
Vous M'avez offensé : Je vous pardonne.
Vous M'avez persécuté : Je vous aime.Vous M'avez blessé par vos paroles et par vos œuvres : Je veux vous faire du bien et vous ouvrir mes Trésors!

Ne pensez pas que J'ignore comment vous avez vécu jusqu'à présent : Je sais que vous avez méprisé mes Grâces, peut-être même profané mes Sacrements. Mais Je vous pardonne !...
Et si vous voulez vivre heureux ici-bas et assurer en même temps votre éternité, faites désormais ce que Je vais vous dire :

Etes-vous pauvres ? Ce travail qui vous est imposé par la nécessité, accomplissez-le avec soumission et sachez bien que, Moi aussi, J'ai vécu trente ans assujetti à la même loi, car J'étais pauvre et même très pauvre !
Ne considérez pas vos maîtres comme des tyrans. Ne nourrissez pas contre eux des sentiments de haine. Ne désirez pas leur malheur, mais faites valoir leurs intérêts et soyez fidèles.

Etes-vous riches ? Avez-vous à votre charge des ouvriers, des serviteurs ?.. N'exploitez pas leur travail, rémunérez leur labeur selon la justice et prouvez-leur votre affection avec douceur et bonté. Car si vous avez une âme immortelle, eux aussi; si vous avez reçu les biens que vous possédez, ce n'est pas seulement pour votre jouissance et votre bien-être personnels, mais afin que, les administrant sagement, vous puissiez exercer la charité envers ceux qui vous entourent.

Après avoir, les uns et les autres, accepté avec soumission cette loi du travail, reconnaissez humblement l'existence d'un Etre au-dessus de tout ce qui est créé. Cet Être est votre Dieu en même temps que votre Père.

Comme Dieu, Il exige que vous accomplissiez sa Loi divine.
Comme Père, Il vous demande de vous soumettre en fils à ses Commandements.

Ainsi, quand vous avez passé toute une semaine à vos travaux, à vos affaires, à vos délassements aussi... Il vous demande de donner au moins une demi-heure à l'accomplissement de son précepte. Est-ce beaucoup exiger? .
Allez donc à sa Maison à Lui. Il vous y attend jour et nuit; et chaque dimanche ou jour de fête, réservez-Lui cette demi-heure en assistant au mystère d'Amour et de Miséricorde qu'on appelle la Messe.

Là, parlez-Lui de tout : de votre famille, de vos enfants, de vos affaires, de vos désirs. Exposez-Lui vos difficultés et vos souffrances Si vous saviez comme Il vous écoutera et avec quel amour! ...

Vous Me direz peut-être: « Je ne sais pas assister à la messe ! Il y a si longtemps que je n'ai pas foulé le seuil d'une église! » Ne vous effrayez pas : Venez et passez seulement cette demi-heure à mes Pieds. Laissez votre conscience vous dire ce que vous devez faire, sans fermer l'oreille à sa voix.

Ouvrez votre âme... alors ma Grâce parlera. Elle vous montrera peu à peu comment vous devez agir en chaque circonstance de votre vie, vous comporter avec votre famille ou dans vos affaires; comment vous devez élever vos enfants, aimer vos inférieurs, respecter vos supérieurs

Elle vous demandera peut-être d'abandonner cette entreprise, de rompre cette amitié mauvaise, de vous éloigner énergiquement de cette réunion dangereuse. Elle vous dira que vous haïssez telle personne sans raison, et que de telle autre que vous fréquentez et aimez, vous devez au contraire fuir les conseils et vous séparer « Essayez seulement et, peu à peu, s'étendra la chaîne de mes grâces. Car il en est du bien comme du mal, il suffit de commencer.

Les anneaux de la chaîne s'appellent les uns les autres. Si, aujourd'hui, vous écoutez ma Grâce et si vous la laissez agir en vous, demain vous l'entendrez mieux, plus tard mieux encore et ainsi, de jour en jour, la lumière viendra, la paix grandira et votre bonheur sera éternel !

Car l'homme n'est pas créé pour rester toujours ici-bas ! Il est fait pour l'éternité. Si donc il est immortel, il doit vivre, non pour ce qui meurt, mais pour ce qui demeurera.

Jeunesse, richesse, sagesse, gloire humaine, tout cela n’est rien…tout cela passe et finit, Dieu est le Seul qui subsiste pour l'éternité ! Si le monde et la société Sont remplis de haines et en luttes continuelles, peuples contre peuples, nations contre nations, et individus, contre individus, c'est que le grand fondement de la foi a presque entièrement disparu.

Que la foi se ranime, et la paix reviendra et la charité régnera !

La foi ne nuit pas à la civilisation et ne s'oppose pas au progrès. Au contraire, plus elle est enracinée dans les individus et dans les peuples, plus grandissent en eux la sagesse et la science, car Dieu est Sagesse et Science infinies. Mais là où la foi n'est plus, la paix disparaît et, avec elle, la civilisation, la culture, le vrai progrès... car Dieu n'est pas dans la guerre… Il n'y a plus alors que division des opinions entre elles, soulèvement des classes les unes contre les autres et, dans l'homme lui-même, rébellion des passions contre le devoir. Alors disparaît tout ce qui fait la noblesse de l'homme : c'est la révolte, l’insubordination, la guerre! ...

Ah ! laissez-vous convaincre par la foi et vous serez grands. Laissez-vous dominer par la foi et vous serez libres ! Vivez selon la foi et vous ne mourrez pas éternellement !

Tu sais que J'attends de vous réparation et amour. L'amour se prouve par les actes. Que tout en vous prouve l'amour. Soyez les Messagères de l'Amour dans les plus petites comme dans les plus grandes choses. Faites tout par amour. Vivez d'amour !



Votre âme créée par un Père qui vous aime, (...) trouvera un jour, dans le lieu de bonheur sans fin que ce Père vous prépare, la réponse à tous ses besoins.


Message du Sacré Coeur à Soeur Josefa Menendez reçu le 17 juin 1923  Extrait du Livre , Un Appel à l’amour


Jésus : Josefa, dis-Moi si tu ne ferais pas l’impossible pour rendre la santé à un malade qui serait sur le point de mourir ? Cependant, la vie du corps n’est rien en comparaison de celle de l’âme ! et tant et tant d’âmes la retrouveront dans les Paroles que Je te confie! Oui, ne pense plus à toi. »

Allons à ces pauvres âmes qui Me persécutent parce qu’elles ne Me connaissent pas. Je veux leur dire ce que Je suis et ce qu’elles sont. Je suis votre Dieu et votre Père! votre Créateur et votre Sauveur! Vous, vous êtes mes Créatures, mes Fils, mes Rachetés aussi, car c’est au prix de ma Vie et de mon propre Sang que Je vous ai délivrés de l’esclavage et de la tyrannie du péché.

Vous avez une âme grande, immortelle et faite pour un bonheur sans fin, une volonté capable du bien, un cœur qui a besoin d’aimer et d’être aimé….

Si vous cherchez dans les biens terrestres et passagers l’apaisement de vos désirs, vous aurez toujours faim et vous ne trouverez jamais l’aliment qui rassasie. Vous vivrez sans cesse en lutte avec vous-mêmes, tristes, inquiets, troublés.

Si vous êtes pauvres et que le travail est votre gagne-pain, les misères de la vie vous rempliront d’amertume. Vous sentirez s’élever en vous la haine de ceux qui sont vos maîtres et, peut-être même, irez-vous jusqu’à désirer leur malheur, afin qu’eux aussi soient contraints comme vous à la loi du travail.

Vous sentirez s’appesantir sur vous la lassitude, la révolte, le désespoir même, car la vie est triste et, à la fin, il faudra mourir ! …

Oui, au point de vue humain, tout cela est dur! Mais voici que Je viens vous montrer la vie dans une réalité tout autre que ce que vous voyez : « Vous, qui êtes privés des biens de la terre et obligés de travailler sous la dépendance d’un maître pour subvenir à vos besoins, vous n’êtes cependant pas esclaves, mais créés pour être libres.
 
Vous, qui cherchez l’amour et qui n’êtes jamais rassasiés, vous êtes faits pour aimer, non ce qui passe, mais ce qui est éternel.
Vous, qui aimez tant votre famille et qui devez assurer, autant qu’il dépend de vous, son bien-être et son bonheur ici-bas, n’oubliez pas que si la mort vous en sépare un jour, ce ne sera que pour un temps

Vous, qui servez un maître et qui avez à travailler pour lui, à l’aimer et à le respecter, à prendre soin de ses intérêts et à les faire valoir par votre labeur et votre fidélité, n’oubliez pas que ce maître n’est votre maître que pour quelques années, car la vie passe rapidement et vous conduit là où vous ne serez plus ouvriers, mais rois pour l’éternité.
 
Votre âme créée par un Père qui vous aime, non d’un amour quelconque, mais d’un amour immense et éternel, trouvera un jour, dans le lieu de bonheur sans fin que ce Père vous prépare, la réponse à tous ses besoins.
 
Là, vous trouverez la récompense du travail dont vous aurez porté le poids ici-bas….
Là, vous trouverez la famille que vous aurez tant aimée sur la terre et pour laquelle vous aurez répandu vos sueurs.
Là, vous vivrez éternellement, car la terre n’est rien qu’une ombre qui disparaît et le ciel ne passera jamais !
Là, vous vous unirez à votre Père qui est votre Dieu !

Si vous saviez quel bonheur vous attend ! Mais en M’écoutant, peut-être Me direz-vous : Pour moi, je n’ai pas la foi! Je ne crois pas à l’autre vie!

Vous n’avez pas la foi ? Alors, si vous ne croyez pas en Moi, pourquoi Me persécutez-vous ? Pourquoi vous révoltez-vous contre mes Lois et faites-vous la guerre à ceux qui M’aiment ?

Et, puisque vous voulez la liberté pour vous, pourquoi ne la laissez-vous pas aux autres ?

Vous ne croyez pas à la vie éternelle ? Dites-Moi si vous vivez heureux ici-bas et si vous-même ne sentez pas le besoin de quelque chose que vous ne pouvez trouver sur la terre ?

Si vous cherchez le plaisir et que vous arrivez à vous le procurer, vous n’êtes pas rassasié
Si vous poursuivez la richesse et que vous réussissez à l’acquérir, vous n’en avez jamais assez
Si vous avez besoin d’affection et si vous la rencontrez un jour, bientôt vous en êtes lassé
 
Non ! Rien de tout cela n’est ce que vous désirez !… Ce que vous désirez, vous ne le trouverez sûrement pas ici-bas! car ce dont vous avez besoin c’est la paix, non la paix du monde, mais celle des enfants de Dieu, et comment pourriez-vous la rencontrer au sein de la révolte ?
 
Voilà pourquoi Je viens vous montrer où est cette paix, où vous trouverez ce bonheur, où vous apaiserez cette soif qui vous dévore depuis si longtemps.

Ne vous révoltez pas si vous M’entendez vous dire: tout cela vous le trouverez dans l’accomplissement de ma Loi; non, ne vous effrayez pas de ce mot, ma Loi n’est pas tyrannique, c’est une Loi d’Amour ! Oui, ma Loi est d’Amour parce que Je suis votre Père. Je viens vous apprendre ce qu’est cette Loi et ce qu’est mon Coeur qui vous la donne, ce Coeur que vous ne connaissez pas et que vous blessez si souvent!

Vous Me cherchez pour Me donner la Mort et, Moi, Je vous cherche pour vous donner la Vie ! Qui des deux triomphera ? Et votre âme restera-t-elle toujours aussi dure en contemplant Celui qui vous a donné sa Vie et tout son Amour?

« Adieu, Josefa, aime ce Père qui est ton Sauveur et ton Dieu.»



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