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L'Arche
d’Alliance reposerait dans le Saint
des Saints, partout où les Israélites
feraient leur campement.
La VIERGE VICTORIEUSE - Enseignement de Jésus
par l’entremise de Lory (Missouri,
E.U.) - 21 août 2008
Enseignement
d’une page des Écritures - Exode : 27 : 13-21
«Pour la
largeur du parvis, du côté de l’est, vers le
levant : cinquante coudées; quinze coudées de
tentures sur une aile avec leurs trois
colonnes et leurs trois socles et, sur l’autre
aile, quinze coudées de tentures avec leurs
trois colonnes et leurs trois socles.
Pour
la porte du parvis, un rideau de vingt
coudées, en pourpre violette, pourpre rouge,
cramoisi éclatant et lin retors – travail de
brocheur – quatre colonnes et leurs quatre
socles. Toutes les colonnes du parvis seront
réunies par des tringles en argent, leurs
crochets seront en argent et leurs socles en
bronze.
La longueur
du parvis : cent coudées. Largeur : cinquante
à chaque extrémité. Hauteur : cinq coudées de
lin retors – les socles étant en bronze. Pour
tous les accessoires de la demeure, utilisés
pour tout son service, tous ses piquets et
tous les piquets du parvis : du bronze. »
« Mes enfants qui êtes rassemblés ici
aujourd’hui, je vous donne ces versets parce
qu’ils ont encore un sens aujourd’hui.
Le Seigneur, Père du ciel et de la terre, fut
très explicite sur la façon qu’il voulait que
la Tente du culte soit construite. Il a donné
ses directives jusqu’au dernier détail. Vous
pouvez demander : « pourquoi? ». Parce qu’il
voulait que les gens comprennent que cette
demeure était sacrée parce que Dieu s’y était
lui-même rendu présent de façon invisible.
L’Arche d’Alliance reposerait
dans le Saint des Saints, partout où les
Israélites feraient leur campement. Moïse irait
consulter le Dieu Tout-Puissant dans le Saint
des Saints, et dans sa miséricorde, Dieu
répondrait et guiderait son peuple. Jamais,
depuis qu’Adam et Ève eurent quitté l’Éden, Dieu
n’avait habité avec ses créatures comme avec les
Israélites.
Encore
une fois aujourd’hui, Dieu habite
avec même une plus grande intimité avec ses
enfants dans la Sainte Eucharistie.
Non seulement les gens peuvent-ils venir en
ma présence devant le tabernacle, mais vous
pouvez me recevoir, Corps et Sang, Âme et
Divinité, dans le Très Saint Sacrement.
Moi, Jésus, deuxième Personne
du Dieu Trinitaire, suis présent, et là où je
suis, y sont aussi le Père et l’Esprit Saint.
Nous sommes UN, TRINE ET SAINT. Une telle
proximité et intimité avec Dieu n’était pas
permises aux Israélites, mais ils croyaient et
vénéraient la Présence de Dieu dans le Saint des
Saints.
Vous qui êtes gratifiés de beaucoup plus, vous
n’offrez pas souvent, le minimum même de respect
quand vous venez en ma Présence. Certains ne la
remarque pas du tout; certains n’offrent même
pas une prière, mais quand c’est le moment de me
recevoir dans l’Hostie sacrée, tous s’approchent
pour me recevoir. Pour plusieurs, ce moment
sacré n’a pas de plus grande signification que
n’importe quelle autre action de leurs vies. Ils
n’ont aucune idée de ce qu’ils font et pas de
véritable croyance en ce miracle des miracles.
J’ai demandé une fois : « Restera-t-il encore la
foi quand je reviendrai? ». La réponse semble
être…très très peu.
Si les Israélites étaient terrifiés de même
toucher à l’Arche à cause de sa sainteté,
comment pouvez-vous vous approcher de moi avec
indifférence, incroyance et avec vos âmes
couvertes de péchés. Peu vont à un prêtre pour
confesser leurs péchés, néanmoins, quand ils
vont à la messe, ils vont communier.
MES PRÊTRES,
passez plus de temps au confessionnal et
enseignez à vos gens la nécessité de ce
sacrement. Vous savez que c’est blasphématoire
de me recevoir en état de péché mortel. Vous
devez l’enseigner aux gens, car un si grand
nombre ont perdu tout sens du péché.
ET POUR VOUS QUI CROYEZ VRAIMENT
et qui essayez de me recevoir avec grand
respect, adoration et amour, je vous demande de
continuer à aller fréquemment à la confesse,
pour le bien de vos âmes, mais aussi en exemple
aux autres, et je vous demande de faire de
fréquents actes de Foi, d’Espérance et d’Amour
(Charité), en réparation pour ceux qui me
reçoivent avec des cœurs froids et indifférents,
et des âmes noires de péchés. Pour cela, le Père vous
récompensera au centuple. Moi,
Jésus, je vous bénis. »
C'est
seulement au Mont Sinaï que l'on exécuta l'Arche de
bois, plaquée intérieurement et extérieurement d'or
fin on y plaça le sarcophage d'or qui renfermait le
dépôt sacré
Extrait des révélations
d'Anne-Catherine Emmerich (1774-1824)
Les
mystères de l'Ancienne
Alliance
Texte
intégral recueilli par Clémens Brentano -
Traduit par Jean-Joachim Bouflet - LIBRAIRIE
PIERRE TÉQUI 82, Rue Bonaparte, 75006
PARIS
(...) C'est trois mois après
cette visite que mourut Jacob.
Après sa mort, on publia un panégyrique dans
lequel on le louait beaucoup avec amour. Aseneth
rendit Joseph père de Manassé et
d'Ephraïm, tout d'abord, puis en tout
de dix-huit
enfants parmi lesquels plusieurs
jumeaux. Elle
mourut trois ans avant Joseph et fut embaumée
par des femmes juives. Tant que Joseph
vécut, le corps d'Aseneth demeura dans le
monument funéraire qu'il avait fait élever pour
elle et lui,
Mais les Anciens du peuple avaient cependant
recueilli un peu de ses entrailles, qui étaient
conservées dans un récipient d'or Comme les
Egyptiens convoitaient également ces restes
sacrés, on les confia aux sages-femmes d'Israël,
et l'une d'entre elles les cacha dans un
cylindre enduit de poix, au milieu des roseaux
prés du canal Dans la nuit de l'exode, une
nourrice de la tribu d'Asser révéla ce secret à
Moise. Elle se nommait Sara.
A sa mort, Joseph fut embaumé par les juifs en
présence des Egyptiens, et on réunit les momies
de Joseph et d'Aseneth, conformément aux
révélations qu'avait faites Aseneth à partir de
ses visions, dont le récit avait été légué aux
juifs. Les prêtres égyptiens et les astrologues,
qui avaient placé Joseph et Aseneth parmi leurs
divinités, connaissaient également ces
révélations et avaient une intuition de la
profonde signification que revêtait pour Israël
la bénédiction de Joseph et d'Aseneth aussi
cherchèrent-ils à ravir cette bénédiction à
Israël pour l'accaparer.
C'est à cause de cela que
les Israélites, qui s'étaient étonnamment
multipliés après la mort de Joseph, furent si
rudement persécutés par Pharaon.
Les Egyptiens savaient
également qu'Israël ne quitterait jamais leur
pays sans les ossements de Joseph aussi
dérobèrent-ils à maintes reprises la momie de
Joseph, et ils finirent par la garder en leur
possession. L'ensemble du Peuple juif
connaissait seulement l'existence des restes de
Joseph, sans savoir le mystère qu'ils
renfermaient : ce mystère était presque
généralement ignoré. Mais tout le Peuple tomba
dans une grande consternation quand on fit
savoir aux Anciens que le dépôt sacré, auquel
était liée la Promesse, avait été dérobé.
Moïse,
qui avait été élevé à la cour de Pharaon et
connaissait toute la sagesse égyptienne, visita
son Peuple et connut le motif de son abattement.
Lorsqu'il tua l'Egyptien, Dieu le conduisit vers
Jethro dans sa fuite, car celui-ci, par son
mariage avec la sibylle Segola, pouvait lui être
d'un grand secours pour la découverte des
reliques volées.
Moïse
avait, sur l'ordre de Dieu, épousé Sephora,
afin de réunir cette tribu à Israël. Segola
était la fille naturelle de Pharaon et d'une
femme juive, et, très versée dans l'astrologie
égyptienne, elle avait beaucoup fait pour les
juifs.
Elle fut la première qui découvrit que Moise, bien
qu'il fût élevé à la cour, n'était pas le fils
de Pharaon. Après la mort de son épouse, Aaron devait
à son tour épouser une fille de cette Segola'
afin que l'union de la mère avec Israël fût plus
étroite. Les enfants de ce couple partirent avec
les Israélites mais Aaron dut par la suite se
séparer de cette femme, afin que la race
sacerdotale juive fût issue d'une souche juive
parfaitement pure. La fille de Segola, répudiée
par Aaron, se remaria, et sa descendance
habitait à Abila, au temps de Jésus c'est dans
cette ville que la momie de cette femme fut
conservée par ses descendants.
Segola
était très éclairée et avait beaucoup de crédit
auprès de Pharaon elle avait au front un
bombement comme en avaient souvent dans
l'Antiquité les gens doués de prophétie. Elle
était poussée par l'Esprit à accorder beaucoup
de concessions et de présents.
Dans la nuit où l'Ange du Seigneur frappa les
premiers-nés d'Egypte, Segola, je visage voilé,
alla avec Moise, Aaron et trois autres
Israélites vers deux collines funéraires
séparées par un canal mais reliées par un pont.
Le canal se jetait dans le Nil entre Gosen et
Memphis L'entrée du monument funéraire s'ouvrait
sous le pont, au-dessous du niveau de l'eau un
escalier y menait, à partir du pont. Segola
descendit, accompagnée seulement de Moïse, et
jeta dans l'eau un billet sur lequel était
inscrit le nom de Dieu.
Alors l'eau se retira et découvrit l'entrée du
monument. Ils frappèrent sur la pierre qui
murait l'accès, et celle-ci s'écarta de
l'intérieur. Alors ils appelèrent les autres.
Moïse leur lia alors les mains avec son étole et
leur fit jurer de garder le secret. Après le
serment, il leur libéra les mains. Tous
s'enfoncèrent alors dans le monument funéraire,
portant des lumières devant eux On voyait
partout des voétes et des effigies de défunts.
Le corps de Joseph et les restes d'Aseneth, qui
avaient été rassemblés, gisaient dans un
sarcophage égyptien en forme de taureau le
sarcophage était en métal et brillait comme de
l'or poli Ils soulevèrent le des, c'est-à-dire
le couvercle Moïse prit le mystère, le sortant
du corps évidé de Joseph, l'enveloppa de linges
et le tendit à Segola, qui le porta devant elle,
roulé dans son voile. Les ossements furent
déposés sur une pierre, disposés dans des linges
et emportés par les hommes. Maintenant qu'ils
avaient récupéré le dépôt sacré, Israël pouvait
quitter le pays. Segola pleurait, Israël était
saisi d'une allégresse indicible.
Moise enchâssa dans la pointe de son bâton, qui
était une branche de néflier jaunâtre entourée
de feuilles. une relique du corps de Joseph. Ce
bâton était différent de la houlette de berger
que Moïse dut jeter à terre devant Dieu. où il
se transforma en serpent. C'était un bâton
creux, dont on pouvait détacher les deux
extrémités avec le bout inférieur, qui me sembla
être de métal, avec une forme aiguë en pointe,
Moïse frappa le rocher, comme s'il y inscrivait
des mots. Le rocher s'ouvrit sous la pointe, et
de l'eau en jaillit. Et partout où Moïse traçait
des caracèes sur le sable. avec la pointe de ce
bâton, de l'eau s'écoulait.
L'extrémité supérieure de cette
verge creuse avait la forme d'un bouton de
néflier elle pouvait également être détachée.
C'est devant elle que la Mer Rouge se divisa. De
la mort de Joseph à l'Exode s'écoulera environ
cent soixante dix ans, selon notre façon de
compter. Mais les hommes avaient alors une autre
façon de mesurer le temps, avec des mois et des
années différents. Cela m'a été souvent expliqué
: mais seule je ne puis le répéter. Aussi
longtemps que les Israélites furent en Egypte,
ils n'eurent d'autre temple que des tentes. Ils
dressaient des pierres, les arrosaient d'huile,
sacrifiaient des céréales et des agneaux,
chantaient et priaient.
Au cours de la
nuit même où Moise recueillit le dépôt sacré,
on exécuta la caisse d'or en forme de
sarcophage dans laquelle les Israélites
l'emporèent lors de l'Exode.
Cette caisse devait être assez longue pour qu'un
homme pût s'y tenir couché car ce dépôt sacré
devait donner naissance à une Eglise et un
Corps.
C'est au cours de cette même
nuit que les Israélites marquèrent les portes
avec du sang. Les voyant travailler si
rapidement à la construction de la caisse, je
pensai à la sainte Croix, qui fut également
exécutée en hâte dans la nuit précédant la mort
de Jésus.
La caisse, composée de plaques d'or, avait la
forme d'un sarcophage de momie égyptien. Plus
large en haut qu'en bas, elle présentait à
l'extrémité supérieure la figure d'un visage
auréolé de rayons sur les côtés étaient
esquissés les bras et le tracé des côtes.
Dans cette caisse, à peu prés au milieu de sa
longueur, on plaça un coffret d'or renfermant le
dépôt sacré recueilli par Segola dans le tombeau
souterrain. Dans la partie inférieure furent
rassemblés des récipients sacrés et les gobelets
des Patriarches, qu'Abraham avait reçus de
Melchisédech et qui s'étaient transmis, avec la
bénédiction, d'aîné en aîné. Tel fut le premier
contenu et telle fut la première forme de
l'Arche d'Alliance, que l'on enveloppa d'une
couverture rouge, puis d'une blanche.
C'est seulement
au Mont Sinaï que l'on exécuta l'Arche de
bois, plaquée intérieurement et extérieurement
d'or fin on y plaça le sarcophage d'or qui
renfermait le dépôt sacré.
Ce sarcophage
n'arrivait qu'à mi-hauteur de cette nouvelle
Arche, et n'était pas aussi long qu'elle, car
il restait encore de la place aux deux
extrémités, pour deux coffrets plus petits
dans lesquels on réunit les reliques de Jacob
et de la famille de Joseph par la suite, on y
mit également le bâton d'Aaron.
Lorsque l'Arche d'Alliance fut installée dans le
Temple de Sion on en modifia l'intérieur en
retirant le sarcophage d'or et en le remplaçant
par une figure semblable mais plus petite,
taillée dans une masse blanche.
Déjà au cours de mon enfance, j'ai vu
souvent l'Arche d'Alliance et tout ce qu'elle
renfermait, tout ce qui l'entourait, et aussi
tout ce que l'on y déposait au fur et à mesure
les Israélites y plaçaient tous les objets
sacrés qu'ils recevaient mais elle ne devait pas
être bien lourde, car on la portait facilement.
L'Arche était plus longue que large, et de même
plus haute que large à sa base, une baguette en
saillie faisait socle sa partie supérieure était
entourée d'une bande d'or, large d'une
demi-aune, artistement ouvrée de diverses
couleurs, fleurs, volutes, figures, soleils et
étoiles.
Tout était magnifiquement travaillé, sans
toutefois faire beaucoup saillie, et ne
dépassait que de peu, avec ses pointes et ses
feuillages, le bord supérieur de l'Arche.
Au-dessous de ce sertissage, il y avait aux
angles des deux parois latérales des anneaux
dans lesquels on passait les barres qui
servaient à porter l'Arche 7. Tout le reste de
l'Arche était décoré d'une très belle
marqueterie de bois d'acacia de teintes
diverses, enchâssée dans l'or et représentant
toutes sortes de figures.
Il y avait, au milieu de l'Arche, une petite
porte que l'on ne remarquait guère afin que le
Grand-Prêtre, lorsqu'il se trouvait seul dans le
Saint des Saints eu pût prendre le dépôt sacré,
le sortir de l'Arche pour la bénédiction et la
prophétie, et l'y replacer ensuite. Cette porte
s'ouvrait en deux panneaux à droite et à gauche,
vers l'intérieur de l'Arche, et était assez
grande pour permettre au Grand-prêtre d'accéder
facilement au dépôt sacré. à l'endroit où les
barres de portement passaient devant la porte,
elles étaient légèrement incurvées. Dès que la
double porte était ouverte, le coffret qui
renfermait le dépôt sacré, enveloppé de linges
fins, s'ouvrait également, comme un livre.
Au-dessus du couvercle de l'Arche se dressait le
trône de grâces : c'était un plateau creux,
également plaqué d'or, recelant des ossements
sacrés. Ce plateau était aussi grand que le
couvercle, mais peu épais sur ses deux
longueurs, il était fixé au couvercle par quatre
vis de bois de sittim qui pénétraient dans
l'arche, de façon telle que l'on pouvait voir un
vide entre couvercle et plateau. Les vis étaient
ornées de têtes en forme de fruits les quatre
qui se trouvaient à l'extérieur se fichaient
dans les quatre angles de l'Arche, et les quatre
autres étaient plantées dans l'intérieur de
l'Arche.
A chaque
extrémité du trône de grâces se dressait un
Chérubin d'or de la taille d'un enfant, fixe
sur un socle.
Au milieu du trône de grâces était cependant
pratiquée une ouverture ronde, par laquelle un
tuyau, traversant le couvercle, aboutissait à
l'intérieur de l'Arche on pouvait voir ce tuyau
entre le trône de grâces
Cette ouverture était entourée d'un treillis
d'or semblable à une couronne qui, à son sommet,
encerclait une hampe cette hampe s'élevait du
dépôt sacré, à l'intérieur de l'Arche, à travers
le tuyau, et, fixée à la couronne d'or par des
fermoirs, s'épanouissait en sept pointes
comparables aux pétales d'une fleur. à cette
hampe se joignaient la main droite de l'un des
Chérubins et la gauche de l'autre et en arrière
se touchaient l'aile droite de l'un des
Chérubins, et la gauche de l'autre, toutes deux
déployées 12. Les deux autres ailes, peu
déployées, recouvraient les épaules sans se
toucher, laissant voir, de l'avant de l'Arche,
la couronne au milieu du trône de grâces.
Sous cette aile à moitié repliée, chaque
Chérubin tendait le bras, la main levée en signe
d'avertissement Les Chérubins n'étaient
prosternés qu'avec un genou posé sur le socle,
l'autre jambe étant tenue levée Leurs visages,
tournés vers l'extérieur, donnaient une
impression de mouvement, comme s'ils portaient
une crainte révérencielle à l'éclat de la
couronne. Ils n'avaient de vêtement qu'au milieu
du corps. Lors des longs trajets, ils étaient
descellés de l'Arche et transportés à part.
J'ai vu qu'en haut, sur les pointes
s'épanouissant comme des pétales de fleurs, il y
avait des lumières ou des flammes qui brulaient,
allumées par les prêtres ils utilisaient à cet
effet une matière brune, je pense que c'était
une résine sacrée. Ils la recueillaient dans des
buissons.
Mais j'ai vu également très souvent que de
grands rayons de lumière jaillissaient de la
couronne, convergeant vers la hampe, et que de
semblables courants descendaient du ciel sur la
couronne, tandis que de tous côtés crépitaient
des étincelles lumineuses formant des fils très
fins et indiquant par là la direction à
prendre.
A la partie inférieure de la hampe, dans l'Arche
même, il y avait des crochets auxquels étaient
fixes le coffret d'or renfermant le dépôt sacré,
et, au-dessus, les Tables de la Loi en avant du
coffret, un petit récipient d'or cannelé plein
de manne était suspendu, sans toucher les parois
de l'Arche.
Lorsque je voyais de côté l'intérieur de
l'Arche, je ne pouvais apercevoir l'autel, je
veux dire le dépôt sacré, avant ce récipient. En
effet, j'ai toujours reconnu en l'Arche
d'Alliance la préfiguration d'une église, le
dépôt sacré représentant l'autel avec le très
Saint-Sacrement, alors que le récipient de manne
symbolisait la lampe du tabernacle.
Et lorsque, enfant, j'allais
à l'église, je m'expliquais toujours tel et tel
détail en référence à l'Arche d'Alliance le
dépôt sacré qu'elle contenait m'était comparable
à ce que le très Saint-Sacrement est pour nous,
seulement il ne m'apparaissait pas aussi riche
de grâces, mais plutôt sévère, aussi il
produisait sur moi une impression plus obscure
et plus terrifiante, quoique très sainte et
mystérieuse.
Il me semblait toujours que l'Arche recelait
tout ce qui est saint, et que notre Salut se
trouvait en elle comme enveloppé dans des langes
et comme en devenir et ce qui était le plus
mystérieux dans l'Arche d'Alliance, c'est le
dépôt sacré. Il me paraissait être le fondement
du très Saint-Sacrement de l'autel, celui-ci en
étant l'accomplissement Je ne peux l'exprimer
Ce mystère était aussi voilé
que Jésus l'est pour nous dans le très
Saint-Sacrement. J'ai compris que fort peu de
grands-prêtres savaient ce que c'était : seuls
les plus pieux d'entre eux, favorisés de
lumières particulières, le connaissaient et en
faisaient usage. C'était caché à beaucoup, qui
ne s'en servaient pas, comme pour nous beaucoup
de grâces et merveilles de l'Eglise sont
méconnues et perdues, et comme tout notre Salut
irait se perdant s'il était bâti sur des forces
humaines de raisonnement et de volonté. Mais il
est bâti sur le roc.
C'est toujours avec tristesse que je vois
l'aveuglement et la situation des juifs, et cela
me fait pleurer, car ils ont tout en germe mais
n'ont pas voulu reconnaître le fruit. Tout
d'abord, ils possédèrent le mystère : c'était le
témoignage, la Promesse, ensuite s'y ajouta la
Loi, puis vint la Grâce.
Lorsque je vis le Seigneur enseigner à Sichar,
les gens lui demandaient où le mystère de
l'Arche d'Alliance avait donc bien pu s'égarer.
Il leur répondit que les hommes avaient reçu
beaucoup de choses à ce sujet et qu'ils étaient
seuls responsables de cette perte. Par ce seul
fait déjà que ce mystère avait été perdu,
on pouvait comprendre et reconnaître que le
Messie était né !
J'ai vu ce mystère, ce dépôt sacré sous une
forme particulière, dans une sorte de voile,
comme un contenu, un être, une force. Il était
pain et vin, chair et sang, c'était le germe de
la bénédiction avant la faute originelle c'était
la présence qui fut préservée dans la religion
et qui rendit possible aux hommes la
constitution, par leur piété, d'une lignée se
purifiant toujours plus et s'épanouissant
finalement en Marie, afin qu'elle conçut du
Saint-Esprit le Messie si longtemps espéré.
Noé, qui planta la vigne ", fut chargé de la
préparation, qui renfermait déjà la
réconciliation et la protection de Dieu. C'est
Abraham qui reçut cette présence sacramentelle
sous forme d'un objet, d'une réalité concrête
que je lui ai vu transmettre au cours de la
bénédiction.
Cela resta un mystérieux bien de famille, qui
explique la grande prééminence du droit
d'aînesse.
Avant l'Exode d'Egypte, Moise reçut de nouveau
ce dépôt sacré qui. ayant été autrefois un
secret de famille, devint alors le mystère du
Peuple entier. Il prit place dans l'Arche
d'Alliance, comme le très Saint-Sacrement dans
le tabernacle et dans l'ostensoir.
Lorsque les enfants d'Israël, adorant le veau d'or,
sombrèrent dans un terrible égarement, Moise
douta de la puissance du dépôt sacré et en fut
puni en n'ayant pas le droit de pénétrer dans la
Terre Promise.
Lorsque l'Arche d'Alliance tomba entre les mains
de l'ennemi 20, le dépôt sacré en avait été,
comme à chaque alerte, retiré par le
Grand-prêtre, car c'était le lien de l'unité
d'Israël et pourtant, la sainteté de l'Arche
elle-même était si grande que les ennemis durent
la restituer, forcés par des châtiments divins .
Mais peu de personnes connaissaient le mystère
du dépôt sacré et de sa transmission. Et
souvent, il arrivait qu'un homme, par ses vices,
ternit le rayonnement qu'il avait reçu de ce
mystère en vue de constituer la lignée sainte du
Messie cela retardait pour l'humanité entière
l'échéance de la venue du Sauveur, ou plutôt de
la pure créature qui devait le concevoir de
Dieu. Mais les hommes pouvaient de nouveau se
purifier par la pénitence.
Quant à l'essence du sacrement lui-mème, je ne
sais pas de façon certaine s'il y avait
simplement un projet divin actualisé
surnaturellement par le minisèe du prêtre
opérant une sorte de consécration, ou si tout
était établi directement et sans intermédiaire
par Dieu je pencherais plutôt pour la première
explication car je sais assurément que des
prêtres qui ont souvent négligé ce sacrement,
faisant ainsi obstacle au Plan du Salut, en ont
été punis de mort, très rigoureusement.
Lorsque ce mystère opérait, lorsque la prière
était exaucée, le dépôt sacré devenait plus
grand et jetait une faible lueur rougeâtre à
travers son enveloppe. La bénédiction augmentait
ou diminuait selon les époques, en fonction de
la prière et de la pureté des hommes : elle
semblait croître suivant la prière, le sacrifice
et la pénitence.
Je n'ai vu ce sacrement utilisé par Moïse devant
le Peuple qu'à deux occasions : lors du Passage
de la Mer Rouge et au moment de l'adoration du
veau d'or.
Moïse, l'ayant sorti de son coffret doré,
recouvert comme le très Saint-Sacrement le
Vendredi-Saint, le portait ainsi voilé devant sa
poitrine, pour bénir ou pour retrancher de la
communauté, comme s'il agissait à distance.
C'est ainsi que Moise regroupa beaucoup
d'enfants d'Israël autour de lui, les sauvant de
l'idolâtrie et de la mort.
Souvent aussi, j'ai vu le Grand-Prêtre,
lorsqu'il se trouvait seul dans le Saint des
Saints, qui utilisait le dépôt sacré, le
tournant d'un côté ou de l'autre pour produire
une force, une protection, un arrêt, ou une
bénédiction. un bienfait, l'exaucement d'un voeu
un châtiment (22). Il ne tenait jamais ce
précieux dépôt dans ses mains nues. Il en
touchait également de l'eau, pour des usages
sacrés, et faisait boire de cette eau comme
bénédiction. La prophétesse Debora, Anne, mère
de Samuel, à Silo, et Emerentia, mère de Sainte
Anne, burent de cette eau. C'est par ce breuvage
qu'Emerentia fut préparée à concevoir sainte
Anne. Sainte Anne elle-même ne but point de
cette eau, car la bénédiction était en elle.
Joachim (23) reçut d'un ange le dépôt mystérieux
retiré de l'Arche d'Alliance. Et c'est alors que
Marie fut conçue sous la Porte Dorée du Temple
et devint elle-même, par sa naissance, l'Arche
du mystère. Et le dessein de Dieu fut accompli,
l'arche de bois dans le Temple se trouvait dés
lors vidée de son précieux dépôt.
Notes :
22.
Le Grand-Prêtre n'est que le ministre de la
puissance de Dieu qui se manifeste par le
dépôt sacré. (NdT)
23.
père
de la très Sainte Vierge. selon la Tradition.
(NdT)
Lorsque Joachim et Anne se rencontrèrent sous la
Porte Dorée, ils furent entourés d'une nuée
lumineuse, et la sainte Vierge fut conçue sans
le péché originel. Il y eut autour d'eux une
musique merveilleuse, comme une voix divine. Le
mystère de l'Immaculée Conception de Marie est
incompréhensible aux hommes, c'est pour cela
qu'il leur reste caché (24).
La lignée qui devait donner naissance à Jésus
avait reçu le germe de la bénédiction en vue de
l'Incarnation de Dieu mais Jésus-Christ lui-mème
instaura le Sacrement de la Nouvelle Alliance,
comme le fruit de ce germe, comme
l'accomplissement de cette bénédiction, pour
unir de nouveau les hommes à Dieu.
Lorsque Jérémie
(25) fit cacher l'Arche d'Alliance avec
d'autres objets sacrés sur le mont Sinaï, lors de la
déportation de Babylone, le dépôt sacré ne s'y
trouvait plus il n'en restait que les linges
ayant servi à l'envelopper, qui furent mis à
l'abri avec l'Arche.
Jérémie connaissait le contenu de l'Arche et son
caractère sacré, et il voulut en parler
ouvertement au Peuple comme il lui relatait les
horreurs de l'Exil. Mais Malachie (26) le
détourna de ce projet et c'est lui qui
recueillit le dépôt sacré, confié plus tard
grâce à lui aux Esséniens un prêtre le fit par
la suite replacer dans l'Arche.
24. Le
Dogme de l'Immaculée-Conception ne fut
promulgué qu'en 1854, trente ans après la mort
d'Anne- Catherine Emmerick.
25.
Jérémie : prêtre et prophète du royaume de
Juda aux VIIè-VIè siècles avant J.C. (NdT)
26:
Malachie : prophète d'Israel, postérieur à
Jérémie. (NdT)
Malachie était,
comme Melchisédech, un ange, un envoyé de Dieu
; je ne l'ai pas vu comme un homme ordinaire Il
apparaissait sous figure d'homme, comme
Melchisédech, sans autres différences que celles
qui caractérisent des époques distinctes.
Peu après la captivité de Daniel à Babylone, je
l'ai vu, semblable à un jeune garçon d'environ
17 ans, vêtu d'un habit rougeâtre et tenant un
bâton à la main il semblait perdu et alla
finalement chez un couple très pieux à Sapha,
dans la tribu de Zabulon Ils le prirent pour un
enfant perdu d'Israélites exilés et le gardèrent
avec eux Il était très aimable, surhumainement
patient et doux, si bien que tous l'aimaient et
qu'il pouvait les enseigner et agir auprès d'eux
sans rencontrer de contradiction.
Il entretenait de fréquentes relations avec
Jérémie qu'il avait aidé de ses conseils lors de
grands dangers.
Car c'est par lui également que Jérémie fut
libéré de sa prison à Jérusalem.
L'Ancienne
Arche d'Alliance cachée par Jérémie sur le
Sinaï ne fut jamais retrouvée.
Celle que l'on
fit par la suite n'était plus aussi belle, et
ne renfermait pas tout ce que la précédente
avait contenu.
Le bâton d'Aaron fut recueilli par les Esséniens
de l'Horeb, qui gardaient également une partie
du dépôt sacré. La tribu que Moïse avait établie pour
garder l'Arche d'Alliance et veiller sur elle
subsista jusqu'à l'époque d'Hérode.
Au jour du Jugement dernier, tout ceci
apparaîtra et le mystère sera alors dévoilé,
pour la terreur de tous ceux qui l'auront
bafoué.
27.
Daniel : prophète d'Israel au VI ème siècle
av. J.C.
FIN du
livre
Achevé
d'imprimer le 25 mars 1977 Editions
Téqui N° d'édition : T 53 219
Dépôt légal : 2ème trimestre 1977
Arche d'alliance (Wikipédia)
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libre. http://fr.wikipedia.org
Selon les écrits
bibliques, l'Arche d'alliance, également connue sous
le nom d'Arche perdue, serait un coffre qui aurait
contenu les tables de la Loi (Dix Commandements)
données à Moïse sur le mont Sinaï.
Description
La description de
l'arche se trouve dans le récit de l'Exode, au
chapitre 25, des versets 10 à 21 :
« Ils feront donc
une arche en bois d'acacia, longue de deux coudées
et demie, large d'une coudée et demie, haute d'une
coudée et demie.
Tu la plaqueras d'or pur;
tu la plaqueras au-dedans et au-dehors et tu
l'entoureras d'une moulure en or.
Tu couleras pour elle
quatre anneaux d'or et tu les placeras à ses quatre
pieds :
deux anneaux d'un côté et deux anneaux de l'autre.
Tu
feras des barres en bois d'acacia, tu les plaqueras
d'or et tu introduiras dans les anneaux des côtés de
l'arche les barres qui serviront à la porter.
Les barres resteront dans
les anneaux de l'arche, elles n'en seront pas
retirées.
Tu placeras dans l'arche
la charte que je te donnerai.Puis tu feras un
propitiatoire en or pur, long de deux coudées et
demie, large d'une coudée et demie.
Et tu feras deux chérubins en or ;
tu
les forgeras aux deux extrémités du
propitiatoire.Fais un chérubin à une extrémité, et
l'autre chérubin à l'autre extrémité ; vous
ferez les chérubins en saillie sur le propitiatoire,
à ses deux extrémités.
Les chérubins déploieront
leurs ailes vers le haut pour protéger le
propitiatoire de leurs ailes ; ils seront face
à face et ils regarderont vers le propitiatoire.
Tu placeras le
propitiatoire au-dessus de l'arche et, dans l'arche, tu placeras la charte
que je te donnerai. »
Parcours
Défilé autour des
murailles de Jéricho
De la sortie
d'Égypte jusqu'à l'entrée des Israélites dans le
pays de Canaan, l'arche est portée par les Lévites.
Elle fait partie du cortège qui permet la traversée
du Jourdain sous la direction de Josué puis de celui
qui permet de faire tomber les murailles de Jéricho,
lors de sa conquête racontée dans le livre de Josué.
Après l'installation
des Israélites, l'arche demeure à Guilgal, puis Silo
avant d'être placée dans le saint des saints par le
roi Salomon.
Si l'on se limite
aux textes bibliques, d'après le canon des écritures
juives, il semblerait que l'Arche, après avoir
résidé de nombreuses années dans le temple de
Salomon, ait purement et simplement disparu de la
surface de la Terre.
Dans le second livre des Maccabées, au chapitre 2,
cependant, on
trouve rapportée comme une légende que Jérémie
aurait assisté ou participé au camouflage de
l'arche lors de la destruction de Jérusalem au
sixième siècle. (...)
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