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Sainte Hildegarde de Bingen

Dieu révéla à la religieuse allemande Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) les secrets de sa création.

Dixième enfant d'une famille noble très croyante, elle fut consacrée à la religion dès son plus jeune âge. À l'âge de huit ans, elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim. Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit vers l'âge de quatorze ou quinze ans le voile monastique des mains de l'évêque Othon de Bamberg, qui de 1112 à 1115 remplaçait l’archevêque Adalbert de Mayence, prisonnier du roi Henri V.

Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse de Disibodenberg, à l'âge de 38 ans. Elle commence à 43 ans à consigner les visions qu'elle a depuis l'enfance, dans le Scivias (du latin sci vias Dei « sache les voies de Dieu »). Elle fonda les premiers couvents dirigées exclusivement par des femmes. Avant elle, les couvents était sous la tutelle des moines.

Elle expliqua dans ses livres la composition et l’utilité de tous les éléments, animaux, végétaux, minéraux, l’influence des astres ainsi que les remèdes pour guérir de pratiquement toutes les maladies et vivre en harmonie avec la nature.

A noter que la sainte décrit quelques espèces aujourd’hui disparus, notamment certains reptiles volants de grosse tailles comme le Griffon et le Dragon, dont le souffle pouvait s’enflammer, ainsi que la Licorne, décrite aussi par A.C. Emmerich (1774-1824) qui révéla qu’il en existait encore sur les hautes montagnes de l’Himalaya mais qu’elles sont difficiles à approcher car elles fuient les hommes et savent repérer leurs approches.

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Autre chapitre : Explication sur l’arc en ciel

Voici quelques extraits :

Ch. XV : LE MOUTON
Le mouton, mâle ou femelle, est froid, mais plus chaud que le bœuf ; il est de nature simple et humide, et n’a ni amertume ni méchanceté.
Sa chair est bonne à manger pour les hommes, bien-portants ou malades.
Si quelqu’un, toutefois, a le corps tout affaibli et des veines fragiles et tièdes, il prendra du suc de la chair de mouton et du jus dans lequel on en a fait cuire : il le boira et mangera un peu de cette chair ; à mesure qu’il reprendra des forces, il en mangera à son appétit si cela lui convient.
La chair est bonne à manger en été, parce que la chaleur la réchauffe ; en hiver, en revanche, elle est froide et ne vaut rien pour la nourriture.
On peut manger de son foie en abondance, cela diminue le flegme et débarrasse l’estomac de sa fétidité.
Si on tousse et qu’on a beaucoup de peine à inspirer et à expirer et qu’on en souffre, il faut manger du poumon de mouton et on se portera mieux.
Si une femme a la matrice froide et inapte à la conception, elle prendra une matrice de brebis ou de génisse qui n’a encore jamais été gravide et qui ne l’est pas : elle la fera cuire avec du lard et d’autres viandes grasses qu’elle mangera, quand elle doit s’unir à son mari, et le plus souvent possible.
Et elle concevra facilement, si Dieu le veut ; car c’est par la volonté de Dieu que, bien souvent, la puissance d’engendrer est enlevée aux humains.
Quant aux peaux de moutons, elles sont bonnes pour les vêtements de l’homme, car elles ne lui apportent ni orgueil ni luxure ni maladie, comme le font les peaux des autres bêtes : c’est pourquoi Dieu a donné à Adam un vêtement de peau de mouton.
Et si on souffre de fièvres quotidiennes, tierces ou quartes, de quelque espèce qu’elles soient, il faut prendre une toison de bélier sans son cuir ; et, sur la partie qui était en contact avec la peau du bélier, il faut faire une légère friction avec de la graisse de brebis légèrement chauffée, puis réchauffer le tout devant le feu ; et, lorsque la maladie épuise cet homme par le froid, il faut lui mettre cette toison sur l’estomac, sur la poitrine et les épaules, de façon qu’il se réchauffe et s’endorme. A répéter chaque fois que la fièvre le fatigue, et il sera guéri.

Ch. V : L’ÉPEAUTRE
L’épeautre est un excellent grain, de nature chaude, gros et plein de force, et plus doux que les autres grains : à celui qui le mange, il donne une chair de qualité, et fournit du sang de qualité.
Il donne un esprit joyeux et met de l’allégresse dans l’esprit de l’homme.
Sous quelque forme qu’on le mange, soit sous forme de pain, soit dans d’autres préparations, il est bon et agréable.
Si quelqu’un est si affaibli que sa faiblesse l’empêche même de manger, prendre des grains entiers d’épeautre, les faire cuire dans de l’eau, en ajoutant de la graisse ou du jaune d’œuf ; de la sorte, il aura meilleur goût et sera consommé plus facilement: en donner au malade pour qu’il en mange, et, comme un bon et sain onguent, cela le guérit de l’intérieur.

Note du webmaster : L’épeautre est l’aliment de base que conseille sainte Hildegarde, c’est l’ancêtre du blé. Il était très répandu à l’époque romaine mais fut abandonné pour des questions de rendement. Ce grain, qui entre dans la composition de très nombreux remèdes, est plus nourrissant et a bien meilleurs goûts que la plupart des autres céréales. Lorsque l’on a goûté à l’épeautre, les produites à base de blé paressent extrêmement fades et pauvres en valeurs nutritives.

Ch. XXXVIII : LE CRESSON
Le cresson est chaud, humide, et son humidité est modérée. Il est bon à manger pour les bien-portants comme pour les malades.
Et ce qu’il a d’amer en lui ne brûle pas l’intérieur de l’homme, mais le soigne.
Si on a le cœur faible et l’estomac malade, il faut en manger cru, cela redonne de la force.
Si on a l’esprit rempli de tristesse et qu’on en mange, il redonne la joie.
Si on en mange, il soigne également les yeux de l’homme et éclaircit la vue.

Ch. CXVI : LA CAMOMILLE
La camomille est chaude, elle a un suc agréable qui constitue un suave onguent pour les intestins.
Si on a mal aux intestins, faire cuire de la camomille dans de l’eau, avec de la graisse ou de l’huile ; ajouter de la fleur de farine, préparer ainsi une bouillie qu’on mangera et qui guérira les intestins.
Quand les femmes ont leurs règles, qu’elles prennent également de cette bouillie : celle-ci prépare doucement et tranquillement l’expulsion des humeurs intérieures fétides et facilite la sortie des règles.

Ch. XLVII : LA FOUGÈRE
La fougère est tout à fait chaude et sèche, et contient assez peu de suc. Mais elle a beaucoup de vertus analogues à celles du soleil ; en effet, de même que le soleil illumine ce qui est obscur, de même elle met en fuite les apparitions fantastiques, et c’est pourquoi les esprits malins la détestent.
Dans les lieux où elle pousse, le diable exerce rarement ses sortilèges, et elle évite et fuit les maisons et les lieux où se trouve le diable ; là où elle pousse, la foudre, le tonnerre et la grêle tombent rarement ; et la grêle tombe rarement dans les champs où elle pousse.
L’homme qui en porte sur lui évite les sortilèges et les incantations des démons, ainsi que les paroles et autres visions diaboliques. (...)

Introduction : LES PIERRES
Toute pierre contient en soi du feu et de l’humidité.
Le diable abhorre les pierres précieuses, les déteste et les méprise, parce qu’il se souvient que leur éclat s’est manifesté en lui avant qu’il ne soit déchu de la gloire que Dieu lui avait donnée ; et aussi parce qu’un certain nombre de pierres précieuses naissent du feu, qui est l’élément de son châtiment.
En effet, par la volonté de Dieu, il a été vaincu par le feu et s’est écroulé dans le feu, tout comme il est vaincu par le feu de l’Esprit saint lorsque les hommes, grâce au premier souffle de l’Esprit saint, sont arrachés du fond de sa gueule. (...)


Prophétie de la sainte Hildegarde.

Sainte Hildegarde, abbesse des Bénédictines de Rupertsberg, sur le Rhin, a été surnommée la prophétesse du Nouveau Testament.


14. Mon Fils est venu au monde après les cinq premiers âges, et lorsque le monde était déjà presque vers son déclin.

15. Le fils de perdition, qui règnera très peu de temps, viendra dans les derniers jours.

16. Après avoir passé une jeunesse licencieuse au milieu d'hommes très pervers et dans un désert où elle aura été conduite un démon déguisé en ange de lumière, la mère du fils de perdition le concevra et l'enfantera.

17. Le fils de perdition est cette bête très méchante qui fera mourir ceux qui refuseront de croire en lui, qui s'associera les rois, les princes, les grands et les riches, qui méprisera l'humanité et n'estimera que l'orgueil, qui enfin subjuguera l'univers entier par des moyens diaboliques.

18. Il paraîtra agiter l'air, faire descendre le feu du ciel, produire des éclairs, le tonnerre et la grêle, renverser les montagnes, dessécher les fleuves, dépouiller la verdure des arbres des forêts et la leur rendre ensuite.

19. Il paraîtra aussi rendre les hommes malades, guérir les infirmes, chasser les démons et quelquefois ressusciter les morts faisant qu'un cadavre remue comm s'il était en vie.
Cependant cette espèce de résurrection ne durera jamais au delà d'une petite heure pour que la gloire de Dieu n'en souffre pas.

20. Il gagnera beaucoup de peuples, en leur disant : "Vous pouvez faire tout ce qui vous plaira ; renoncez aux jeûnes, ils suffit que vous m'aimiez, moi qui suis votre Dieu."

21. Il leur montera des trésors et des richesses, et il leur permettra de se livrer à toutes sortes de festins, comme ils le voudront. il les obligera à pratiquer la circoncision et plusieurs observances judaïques, et leur dira : "celui qui croira en moi recevra le pardon de ses péchés et vivra avec moi éternellement."

22. Il rejettera le baptème et l'évangile et il tournera en dérision tous les préceptes que l'Eglise a donnés aux hommes de ma part.

23. Ensuite il dira à ses partisans :
"Frappez-moi avec un glaive et placez mon corps dans un linceul sans tache jusqu'au jour de ma résurrection." On croira réellement lui avoir donné la mort, et de son côté il fera semblant de ressusciter. Après quoi il commandera à ses serviteurs de l'adorer.

24. Quand à ceux qui, par amour pour mon nom, refuseront de rendre cette adoration sacrilège au fils de perdition,
il les fera mourir au milieu des plus grands tourments.

25. Mais j'enverrai mes deux témoins, Hénoch et Elie, que j'ai réservés pour ce temps-là.
Leur mission sera de combattre cet homme du mal et de ramener dans la voie de la vérité ceux qu'il aura séduits. Il auront la vertu d'opérer les miracles les plus éclatants dans tous les lieux où le fils de perdition aura répandu ses mauvaises doctrines.

26. Cependant je permettrai que ce méchant les fasse mourir, mais je leur donnerai dans le ciel la récompense de leurs travaux.

27. Quand le fils de perdition aura accompli tous ses desseins, il rassemblera ses croyants et leur dira qu'il veut monter au ciel. Au moment même de cette ascension, un coup de foudre le terrassera et le fera mourir.

28. D'un autre côté, la montagne où il sera établi pour opérer son ascension sera à l'instant couverte d'une nuée qui répandra une corruption insupportable et vraiment infernale.
Ce qui, à la vue de son cadavre couvert de pourriture, ouvrira les yeux à un grand nombre de personnes et leur fera avouer leur misérable erreur.

29. Après la triste défaite du fils de perdition, l'épouse de mon Fils, qui est l'Eglise, brillera d'une gloire sans égale et les victimes de l'erreur s'empresseront de rentrer dans le bercail.

30. Quant à savoir quel jour après la chute de l'Antéchrist le monde devra finir, l'homme ne doit pas chercher à le connaître, il ne pourrait y parvenir. Le Père s'en est réservé le secret. O hommes, préparez-vous au jugement !


Lorsque les éléments se déchaînent

Extrait des révélation de sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)

La vengeance de Dieu

Si parfois, à cause d’une décision de Dieu, ces éléments répandent leur terreur de façon désordonnée, ils apportent de multiples périls au monde et aux hommes : le feu est comme une lance, l’air comme une épée, l’eau comme un bouclier et la terre comme un javelot appelé à châtier les hommes.

En effet,
les éléments sont soumis à l’homme, et ils remplissent leur fonction en tenant compte de l’action des hommes.
En effet, lorsque les hommes s’affrontent entre eux dans des combats, des scènes d’épouvante, la haine, l’envie, et tous les péchés qui les opposent, alors les éléments se transforment en leur contraire, chaleur, froid, débordements immenses et inondations.

Et cela vient du plan primitif de Dieu, car il a été décidé par Dieu que les éléments réagiraient selon l’action des hommes, parce qu’ils sont touchés par leur action, puisque l’homme travaille en eux et avec eux.

Lorsque les hommes sont sur le droit chemin et font le bien et le mal avec mesure, alors les éléments, par la grâce de Dieu, remplissent leur fonction, selon les besoins de l’homme.


 

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