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La Mana
La force de l'Esprit, le subconscient
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L'origine de la "Mana"

Autres chapitres : Le Subconscient   L'Esprit Saint   Le subconscient et l'argent
Dossier Spécial "Mana"
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Extrait du journal Courrier International n°1243 (semaine du 28 au 3 septembre 2014).

(Vincent) L'article est bien plus long et parle beaucoup du concept de la mana présent dans l'industrie du divertissement et l'auteur essaie de comprendre comment la culture occidentale a redécouvert et mis en valeur, notamment dans les jeux vidéo, cette mystérieuse réalité également présente dans l'univers Star war et l'heroic fantasy en général.

L'auteur de cet article semble avoir un esprit assez fermé à la spiritualité. Les (????) sont de moi.

(...) Leurs tentatives pour comprendre le plus grand des océans sont d'abord marquées par le racisme et la violence. En 1832, l'aristocrate français Dumont d'Urville divise le Pacifique en trois zones : la Polynésie, la Micronésie et la Mélanésie. Cette dernière   "L'endroit où vivent les Noirs", littéralement est considérée comme la plus sauvage. Les peuples à la peau plus claire, c'est-à-dire les Polynésiens d’Hawaï, de Nouvelle Zélande et de Tahiti, sont jugés les plus civilisés. La Micronésie regroupe tout le reste.

L'une des premières personnes à étudier la Mélanésie est Robert Henry Codrington. Cet Anglais nait en 1830 d'une longue lignée de pasteurs anglicans, ce qu'il devient lui même après des études dans deux des institutions les plus prestigieuses d'Angleterre, Charterhouse et Oxford. En 1867, il s'installe sur l'île Norfolk, au large du littoral australien, afin de travailler pour la mission de Mélanésie.

  Photo ci-contre, îles Vanuatu (Sud-Ouest de l'océan Pacifique)

Fondée en 1849, cette mission a pour but de propager le christianisme et la civilisation dans le sud ouest du Pacifique. Aujourd'hui, l'arrogance du projet serait jugée scandaleuse (????), mais par rapport à d'autres entreprises coloniales de l'époque victorienne il est plutôt modéré: les missionnaires traitent les Mélanésiens comme leurs égaux, c'est à dire qu'ils les jugent capables, avec le temps, de se comporter avec la décence et le bon sens des Anglais.

Lorsque Robert Codrington arrive sur l'ile de Norfolk, en 1867, il est chargé de diriger l'école où seront formés les futurs évangélistes. Il ne s'en tient toutefois pas là. Au cours des vingt années suivantes, il est l'homme à tout faire de l'île. Chef caissier de l'école, il fait des cakes aux prunes pour les repas de mariage de ses étudiants. Il s'essaye à l'architecture, à la maçonnerie. Il apprend à imprimer des livres, à prendre des photos, il enseigne à ses ouailles comment jouer de l'harmonium, Il dirige la mission de 1871 à 1877, avant de prendre sa retraite en Angleterre [en 1887].

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L'un des concepts qu'il a "découverts" est la Mana
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Quand Robert Codrington s'y installe, cela fait plus d'un siècle que les Européens s'intéressent à la Mélanésie, mais très peu d'entre eux ont passé autant de temps que lui à vivre et à travailler aux côtés des Mélanésiens. Et il est le seul qui tienne à rédiger, pendant sa retraite, un ouvrage et ethnographique monumental sur ses expériences. Le chef  d’œuvre de ce gentleman érudit est publié en 1891 sous le titre "Les Mélanésiens: études anthropologiques et folkloriques. L'un des concepts qu'il a "découverts" est la Mana.

"L'esprit des Mélanésiens est entièrement possédé par la croyance en une force ou un pouvoir surnaturel qui est presque universellement appelé mana", peut-on lire dans l'ouvrage. "C'est c'est l'énergie qui influence tout ce qui va au delà du pouvoir ordinaire de l'homme ou qui sort des processus naturels communs [la mana] est présent dans l'atmosphère au quotidien, s'attache aux personne et aux objets et se manifeste par des effets qui ne peuvent être attribué qu'à son action,

Le mot est commun, me semble t-il a tout le pacifique. (...) l’ensemble
de la religion mélanésienne consiste à s'approprier cette mana ou à l'utiliser son profit.''

Le travail de Robert Codrington fascine. Dans les années 1890, les connaissances des Européens sur le monde augmentent à vue d’œil. La philologie et l'archéologie permettent, au Moyen Orient, de remonter des milliers d’années avant le monde décrit dans la Bible en hébreu. Les missionnaires et les ethnologues décrivent les croyances "religieuses" (ainsi étaient elles qualifiées) des sujets coloniaux. Et les traductions de textes bouddhiques, hindous et confucéens révèlent un monde intellectuel dont l'ancienneté et la complexité ont de quoi faire rougir la chrétienté.

Une histoire synthétique de la civilisation semble alors à portée de main : un récit unique, magistral et scientifique que retracerait l'évolution suivie, des plus humbles sauvages aux plus hauts sommets de la civilisation - les Européens, en l'occurrence.

Alors que ceux ci cherchent à déterminer dans quelle mesure les autres peuples leur sont inférieurs, la mana présenté par Robert Codrington prend une autre résonance. Serait-il la l'orme la plus simple et primaire de la religion ? Petit-il être la graine dont est issu le christianisme ?

La réponse, nous le savons désormais, est non. Il est stupide (????) d'assimiler la mana à l'expérience la plus primitive du sacré. Or cette notion persiste encore aujourd'hui dans la culture populaire, de la Force dans La Guerre des étoiles (...).

Comment ce concept de force spirituelle générique peut-il être à la fois invalidé et omniprésent ?

(...)

Ci-contre, les îles Vanuatu, photos prisent par une de mes nièces.