Extrait des révélations d'Anne-Catherine
Emmerich (1774-1824) Les
mystères de l'Ancienne Alliance
La construction de la tour
de
Babel
La construction de la Tour de Babel fut l'oeuvre
de l'orgueil. Les
bâtisseurs voulurent édifier un monument selon
leurs
propres conceptions, pour se dresser contre les
desseins de Dieu.
Lorsque les
enfants de
Noé furent devenus très nombreux,
les plus prétentieux et les plus doués pour
les arts se
réunirent entre eux et décidèrent de
construire
une oeuvre si grande et si solide que les
générations
l'admireraient éternellement et qu'elles
parleraient d'eux comme
des hommes les plus puissants et les plus
habiles.
Ils ne
pensèrent alors nullement à Dieu, mais à leur
seule gloire, sinon, ainsi qu'il me l'a été
expliqué très fermement, Dieu leur eét permis
de
mener leur ouvrage à terme.
Les sémites ne prirent point
part à la construction. Ils habitaient une
contrée de
plaines où poussaient des palmiers et d'autres
arbres fruitiers
aussi nobles mais comme ils n'étaient pas assez
loin, ils furent
contraints de fournir quelque chose pour
l'ouvrage.
Seuls les
descendants de Cham, et ceux de Japhet
participèrent à
cette entreprise ils traitaient dé peuple
stupide les
Sémites qui se dérobaient.
De surcroît, les Sémites
n'étaient pas aussi
nombreux que les autres et, parmi eux, la lignée
d'Héber et
d'Abraham se tenait
encore plus à
l'écart. Dieu avait
posé son regard sur Héber, qui ne travailla pas
à
la Tour, afin de le préserver avec sa postérité
de
l'égarement et de la corruption universels : il
voulait en faire
un Peuple saint, à part. Aussi lui donna-t-il
également
une langue sacrée nouvelle, qu'aucun autre
peuple ne
connét, afin que sa lignée fût tenue à
l'écart : c'est
la langue
hébraïque ou
chaldéenne pure.
La langue
originelle, celle que
parlaient Adam,
Noé et Sem, était toute différente, et
ne
se
retrouve plus actuellement que dans certaines
consonances ses premiers
dérivés sont la langue des Bactriens, des Zend,
et la
langue sacrée de l'Inde,
On y retrouve
des termes tout
à fait comparables à ceux du bas dialecte de
mon pays.
Le
livre, que je vois enfoui dans l'actuelle
Ctésiphon, sur le
Tigre, est écrit dans la langue originelle.
Héber
vivait
encore à l'époque de Sémiramis.
Son grand-père Arpharad
était le fils
préféré de Sem,
doué d'une intelligence
pénétrante et rempli de sagesse mais beaucoup de
cultes
idolâtriques et de pratiques magiques se
réfèrent
à lui les Mages prétendaient également remonter
à lui.
La Tour fut construite sur un plateau dont on
parcourait la
circonférence en deux heures environ et qui se
dressait au
milieu d'une vaste plaine couverte de champs, de
jardins et d'arbres.
Vingt-cinq voies très larges, bordées de
murailles,
convergeaient de tous les points de la plaine
jusqu'aux murs de
soutènement de la Tour, c'est-à-dire jusqu'au
niveau de
la première plate-forme.
Il y avait
vingt-cinq tribus qui
participaient aux travaux, et chacune devait
posséder sa propre
route, qui commençait au loin dans la ville de
chaque tribu, et
aboutissait à la Tour, afin qu'en cas de
danger tous les
habitants pussent s'y réfugier.
Cet édifice
devait
également servir de temple pour leur
culte idolâtrique.
Les voies fortifiées, fort éloignées l'une de
l'autre à leurs points de départ dans la plaine,
se
resserraient tellement qu'à leur jonction avec
la Tour, toutes
ces routes étaient reliées l'une à l'autre par
des
arcades abritant des portes de dix pieds de
large, qui d'une part
assuraient la communication d'une voie à
l'autre, et par
ailleurs permettaient d'accéder à la base de la
Tour.
Dès que les routes, qui s'élevaient en pente
douce sur
des rampes, avaient atteint un certain niveau,
elles étaient
reliées entre elles par de grands portiques,
puis, plus
près de l'édifice, par des portiques superposés,
qui s'ouvraient sur des passages voétés creusés
dans les rampes : ainsi pouvait-on contourner la
première
assise de la Tour en empruntant ces sortes de
tunnels.
Aux endroits
où les routes enjambaient ces passages qui
établissaient
la communication de l'une à l'autre, la chaussée
était horizontale.
Toutes ces routes qui montaient vers l'édifice
étaient
comme les racines d'un arbre, contreforts
étayant la monstrueuse
construction elles servaient également de voies
d'accès
sur lesquelles on charriait les fardeaux et les
matériaux de
toutes provenances, jusqu'au milieu de la Tour.
Entre ces racines déployées autour de l'édifice,
il y avait des campements établis sur des
plates-formes
fortifiées et séparés par les routes à de
nombreux endroits, le faite des tentes
surplombait la chaussée.
Des escaliers taillés dans la pierre faisaient
communiquer
chaque campement avec le niveau des routes et on
pouvait. grâce
aux tunnels creusés dans les rampes, faire tout
le tour de la
construction en traversant les campements.
Hormis les
habitants de ces
tentes, il y avait d'autres gens qui
vivaient dans les multiples alvéoles et niches
aménagées de part et d'autre, dans les rampes.
C'était un monstrueux grouillement autour et
au-dessus de
l'ensemble, c'était comme une immense
fourmilière.
D'innombrables animaux et chameaux. éléphants et
ânesëcirculaient en grands troupeaux aux abords
de la Tour,
montant et descendant, portant de lourds
chargements il y avait le long
des routes des places aménagées pour la
nourriture et le
chargement de ces animaux, ainsi que des tentes
et de grands chantiers
à l'endroit ou la chaussée était horizontale.
J'ai
vu des animaux, charges de fardeaux, parcourir
sans maître toute
la route, dans un sens et dans l'autre.
Les portes creusées à la base de la Tour
s'ouvraient sur
un monstrueux dédale, un labyrinthe de corridors
et de salles.
On pouvait accéder directement à ces fondations
grâce à des escaliers taillés dans la pierre.
à partir de ce premier niveau, une voie
extérieure
contournait l'édifice aux angles multiples,
lui-mème
constitué de vastes et profondes caves et d'un
enchevêtrement de couloirs et de salles.
Les travaux
étaient entrepris tous ensemble, dans toutes les
directions.
convergeant vers le point central où se dressait
encore, au
début, un grand campement. Ils faisaient des
constructions de
briques, y incorporant toutefois de grosses
pierres taillées
qu'ils traînaient jusque-là .
Le revêtement
des
routes était tout blanc et brillait sous le
soleil
c'était, vu de loin, un spectacle magnifique.
La Tour
était édifiée avec beaucoup d'art, et il m'a
été dit qu'elle aurait pu être achevée et se
dresserait encore à l'heure actuelle, comme un
beau monument
à la gloire de la puissance des hommes, si
ceux-ci l'avaient
bâtie en l'honneur de Dieu.
Mais ils ne
pensèrent pas
à Dieu à ce moment
c'était seulement la réalisation de leur propre
orgueil.
Sous les voétes, ils inscrivaient sur des
stèles, en
pierres de couleurs différentes, les noms et les
louanges de
tous ceux qui accomplissaient des exploits dans
la construction ils
écrivaient cela en grandes lettres.
Ils n'avaient
pas de rois, mais
des chefs de clans, et ceux-ci
dirigeaient tout après avoir délibéré
ensemble.
Les pierres étaient artistement taillées, et
tout
s'harmonisait et se tenait. Tout le monde
participait à
l'ouvrage. On avait creusé des canaux et des
citernes pour
l'approvisionnement en eau. Les femmes
pétrissaient l'argile
avec leurs Pieds. Les hommes travaillaient bras
nus et torse nu les
contremaîtres portaient un petit bonnet avec un
bouton. Les
femmes se voilaient la tête très tôt.
L'édifice devint si grand et si haut que l'un
des
côtés, à cause de l'ombre, était tout froid,
alors que l'autre était très chaud, sous les
effets de la
réverbération.
Ils étaient à l'oeuvre depuis trente ans et
avaient
atteint le second étage déjà la
plate-forme
était aménagée, ils y dressaient des paliers
semblables à des tours, sur lesquels ils
inscrivaient avec des
pierres multicolores les listes de leurs noms et
de leurs tribus c'est
alors que survint la confusion.
On ne voyait
aucune sculpture en
relief dans l'édifice, mais
simplement des figures gravées dans des
niches. ça
et là , et beaucoup de mosaïques.
La confusion
Je vis un
envoyé de Dieu, Melchisedech, intervenir parmi
les
dirigeants et les contremaîtres.
Il critiqua leurs agissements et
annonça le châtiment divin et la confusion
s'établit.
Beaucoup, qui
avaient
jusqu'alors travaillé très
régulièrement, commencèrent à se
prévaloir de leur habileté et exigèrent des
salaires pour leur travail ils s'organisèrent en
factions et
revendiquèrent tel et tel privilège.
Les autres
protesèent et il s'établit un climat d'hostilité
et de révolte. On en rejeta la responsabilité
sur deux
tribus, qui furent expulsées mais elles se
rebellèrent.
tous en vinrent aux mains et s'entre-tuèrent.
Je vis la
descendance de Sem
s'établir vers le sud, dans une
région qui devait être la patrie d'Abraham mais
un
homme, qui était bon, ne s'exila pas : il demeura
parmi les
méchants, à Babel, à cause de la volonté de
son épouse. Cet homme est le père des Samanes, qui
resèent un peuple à part et furent plus tard
conduits
vers la Terre Promise par Melchisédech. sous le
règne de
la terrible Sémiramis 8.
Lorsque, étant enfant, j'eus la vision de la Tour de Babel.
je
ne pouvais la comprendre et l'écartais sans cesse.
car je
n'avais jamais rien vu d'autre que nos maisons, où
les vaches
sortaient par la cheminée (c'est-à-dire que la
porte
servait aussi d'évacuation pour la fumée) et la
ville de
Koesfeld c'est pourquoi je pensais que cela devait
être le
ciel. Et plus tard, et aujourd'hui encore, cette
vision m'a toujours
été montrée de la même façon j'ai vu
également comment la Tour se présentait encore à
l'époque de Job.
L'un des personnages qui dirigèrent la
Construction de la Tour
était Nimrod,
honoré ensuite comme divinité sous
le nom de Belus. Il est l'ancêtre de Derketo ,
également vénérée comme déesse, et
de Sémiramis.
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reine Sémiramis
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