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Témoignages de conversion
de musulmans au christianisme
Autres chapitres : Message du Ciel donné à Monique Marie : "je te cherche, toi mon peuple musulman"
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Dieu Parle des autres religions --
Dieu parle du monde musulman -- A nos frères musulmans
SOMMAIRE
Inde -- Mario Joseph était imam à 18 ans, il est devenu chrétien

Témoignage de Jamel, un musulman converti

Irak -- "Le prix à payer” de Joseph Fadelle, la conversion d'un irakien
Égypte -- Témoignage de la conversion de Nahed Mahmoud Metwalli

Pakistan -- La conversion de Gulshan Esther
Côte d'Ivoire -- Témoignage de la conversion de Marie Sarah (Salimatou)


Conversions en Algérie

Le déclic

(...) Mais le plus mystérieux demeure la conversion au christianisme de personnes qui n’ont autour d’elles que des musulmans. Elles ont des profils divers, des gens blessés par la vie, qui ressentent instamment le besoin d’autres choses, souvent. Des femmes abusées, battues, des personnes qui refusent l’islam. Parfois, elles entendent parler du christianisme en zappant sur des chaînes chrétiennes comme Al Hayat TV.

Mais il arrive aussi que la foi tombe « comme la foudre ». Ainsi, un jeune homme de 28 ans témoigne : « J’avais tout ce qu’un homme peu désirer, mais je me sentais vide. J’ai demandé à Dieu de se manifester à moi, et Lui ai donné deux semaines pour le faire. Une nuit, je me suis réveillé en sueur, j’ai senti une main sur mon épaule, et une voix qui me disait : “L’ancien est mort, tu es une nouvelle création” ».

Extrait du site : http://fr.aleteia.org

Mario Joseph était imam à 18 ans, il est devenu chrétien

Mario Joseph était imam
à 18 ans, il est devenu chrétien et son père a essayé de le tuer. Aujourd'hui, il est prédicateur catholique en Inde. Un cas unique au monde!  Il est le premier dignitaire musulman ayant embrassé le christianisme, ce qui a entraîné sa condamnation à mort.

Dans le cimetière indien de son village, il y a  une pierre tombale avec son nom et, dessous, un cercueil avec une sculpture en argile de sa taille. Son père lui a dit: « Si tu veux être chrétien, je dois te tuer ». Mais la tombe est vide. Et Mario Joseph est bien vivant. Lartaun de Azumendi a pu l’interviewer sur la radio espagnole Cope :
 

Mario Joseph, vous aviez 18 ans et vous étiez un religieux musulman. Que s’est-il passé pour que votre regard ait changé ainsi ?

 
J'étais le troisième de six enfants, et j’avais 8 ans quand  mon père m'a envoyé dans une école coranique pour devenir imam. Après dix  années d’études, à 18 ans je suis devenu imam.

Un jour que je prêchais à la mosquée que Jésus-Christ n'était pas Dieu, une personne présente m’a dit de ne pas dire cela et m’a demandé qui était Jésus-Christ. N’ayant pas de réponse à donner, je me suis mis à lire le Coran d’un bout à l’autre, et là j'ai découvert que, au chapitre 3,  il est question de Jésus, souvent cité sous le nom de Jésus-Christ,  et qu’au chapitre 19,  on parle de Marie.
 
Dans le Coran, Marie est le seul nom de femme qui apparaît, et il est dit que Jésus est la Parole de Dieu.
 

Vous viviez en Inde dans une zone musulmane ?

 
Oui. A majorité musulmane et hindoue, il n’y a pratiquement pas de chrétiens.

 
Et à partir de ce doute qui s’est emparé de vous pendant que vous prêchiez, comment a commencé le processus de votre conversion ?

 
Dans le Coran, il est dit que Mahomet est mort, mais que Jésus-Christ est toujours vivant. Quand j’ai lu ceci, j’ai pensé, alors… lequel dois-je accepter, celui qui est mort, ou celui qui est vivant? J'ai demandé à Allah lequel je devais accepter, et j'ai commencé à prier afin qu’il m’aide, et quand j'ai commencé à prier, j'ai ouvert le Coran ; et le Coran, au chapitre 24 verset 10, dit que  si tu es en doute sur le Coran, interroge la Bible  
 
J’ai donc décidé d’étudier la Bible. C’est alors que j’ai compris qui est le Dieu véritable et, à partir de là, j’ai embrasé le christianisme.
 

Vous le racontez de façon très naturelle tout en sachant la situation que vous pouviez vivre si vous l’acceptiez. Que s’est-il passé avec votre entourage ?

 
Lorsque je me suis converti, je suis allé dans un centre de retraite et ma famille a commencé à chercher. Ils m’ont trouvé là. Mon père m’a frappé durement et m'a emmené à la maison. Quand nous sommes arrivés, il m’a enfermé dans une pièce, m'a attaché les mains et les pieds, m’a déshabillé, m’a frotté les yeux, la bouche et le nez  avec des substances piquantes, et m’a laissé là sans nourriture pendant 28 jours. Passé ce laps de temps, mon père est venu et m’a saisi par le cou pour voir si j’étais vivant.

J'ai ouvert les yeux et j'ai vu qu'il avait un couteau dans sa main. Il m'a demandé si j'acceptais Jésus et m'a dit qu'il me tuerait si je l’acceptais. Je savais que mon père allait me tuer, car c’est  un musulman très dur, j’en étais convaincu. Je lui ai dit que j’acceptais Jésus-Christ et, à ce moment-là, une lumière très puissante a frappé mon esprit et m'a donné la force de crier de toutes mes forces: Jésus!

C’est alors que mon père est tombé et que le couteau qu’il tenait à la main s’est fiché dans sa poitrine, lui occasionnant une grande coupure.  Il a commencé à saigner abondamment, tandis que de l’écume sortait de sa bouche. Ma famille, craignant pour lui, l’a emmené à l’hôpital  et ils ont oublié de fermer la porte. J’ai ainsi pu sortir et prendre un taxi pour aller au centre de retraites où ils m’avaient pris, et je suis resté caché là.
 

Il semble incroyable que vous ayez eu la force physique pour  sortir et vous rendre à ce centre d’accueil catholique …

 
Bien qu’affaibli et n’ayant que la peau sur les os, cette lumière  m’a fait reprendre des forces et une santé que je ne savais pas d’où elle venait. Cependant, je subis encore les séquelles de ce châtiment, car j’ai un ulcère de l’estomac et des ulcères dans la bouche.
 

Une histoire qui porte l’empreinte de Dieu. Il n’est pas normal qu’on puisse sortir ainsi renforcé . Cela s’est passé il y a combien de temps ?

 
Il y a 18 ans. La souffrance m’accompagne encore car il est écrit dans le Coran, en plus de 18 endroits, que celui qui rejette le Coran, il faut l’éliminer.
 

Depuis, vous n’avez plus revu votre père ?

 
Je ne suis pas retourné dans mon village.  Jamais plus je n’ai foulé ma terre. Mieux encore, je suis enterré là-bas parce que mes parents  ont construit une pierre tombale, avec mon nom et le jour où je suis né.
 
Article traduit de l’édition espagnole de Aleteia par Elisabeth de Lavigne

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Un témoignage de Jamel, un musulman converti

Depuis ma naissance, j'étais imprégné de la culture musulmane. A partir de 12 ans, j'avais commencé à pratiquer l'Islam, religion de mon pays et de ma famille, tout en condamnant sévèrement la chrétienté. Mon but était alors de ressembler, ou plutôt d'imiter le plus possible Mohamed, le fondateur de l'Islam. Je jeûnais souvent, je passais beaucoup de temps dans la Mosquée, le lieu de prière du musulman, et lisais tous les jours le Coran, leur livre "Saint". Prier Allah cinq fois par jour en me tournant en direction de la Mecque, était un exercice quotidien de foi et de sincérité. Ma ferveur religieuse prenait de l'ampleur pendant le Ramadan. Je rêvais de pouvoir un jour faire un voyage à la Mecque, lieu saint de l'Islam, l'expérience suprême pour le Musulman. Ma foi aurait atteint son apogée.

A l'âge de 18 ans, je suis venu en France pour faire des études en Physique, Chimie et Mathématiques, à l'Université de Caen. Là, je fus contacté pour la première fois par une femme chrétienne qui tenait un stand biblique au restaurant universitaire. Je n'espérais pas plus, car enfin j'avais l'occasion de prêcher l'Islam à un chrétien !

Jusqu'alors, je ne savais rien au sujet de la Bible, sinon qu'elle était "falsifiée", selon ce que j'avais appris en tant que musulman. L'Islam m'avait enseigné que les chrétiens faisaient de Jésus le Fils de Dieu, et pour moi, cela n'était ni plus ni moins qu'un blasphème impardonnable. Aussi, n'osais-je même pas laisser cette idée effleurer mon esprit, car ç'aurait été ma condamnation éternelle. En plus, le Coran affirme ceci : "Dis : il y a un seul Dieu, il n'a pas engendré, et il n'a pas été engendré, et il n'a point d'égal." (Sourate 112). Ainsi, la filialité de Jésus et sa divinité se trouvaient balayées du même coup. Jésus n'était pour moi qu'un simple homme, prophète certes, mais créé de poussière au même titre qu'Adam.

Il faut ajouter que tout ce qu'affirme la Bible, comme le péché originel, la Trinité, l'amour divin, le salut par grâce, m'était étranger. Cependant, ma religion me demandait de croire que la Bible était la Parole de Dieu, sans pour autant prendre ses enseignements au sérieux. Pour expliquer ce paradoxe, l'Islam prétend que la Bible a été falsifiée par les Juifs et les Chrétiens et qu'il est par conséquent impossible d'accéder au vrai texte. Je croyais simplement cette assertion sans l'avoir jamais vérifié.

Le temps passait, et j'assistais à quelques réunions d'église. Cela m'a aidé à comprendre l’Évangile du salut. L'amour de Dieu, manifesté à la croix, m'avait bouleversé, moi qui ne connaissais qu'un Dieu souverain, Puissant, sans aucune indulgence pour le pécheur. Quand on me parlait de cet amour, j'avais les larmes aux yeux, mais je restais quand même sûr que l'Islam était la bonne et la meilleure voie. Néanmoins, un combat violent s'était déclaré en moi-même. Aussi avais-je décidé d'étudier et de comparer la Bible et le Coran. A mesure que je lisais, je me rendais compte que la Bible était autre chose que ce que je me représentais ; et surtout que l'image que je me faisais de Jésus était tout à fait fausse. D'étranger, Jésus devenait pour moi un homme unique ! Qui a, comme lui, consolé les pauvres, accueilli les hommes rejetés, pansé les blessures de tous les opprimés ? Qui a, comme lui, parlé avec simplicité et beauté de Dieu qui aime les malheureux et prend le parti des humiliés ? Mais surtout, qui a, comme lui, révélé le Dieu Père de tous ceux qui placent leur confiance en lui ?

Après les recherches, je commençais à avoir des doutes sur la falsification de la Bible, mais je ne pouvais encore croire ni à la Trinité, ni à la filialité divine de Jésus, et encore moins à sa crucifixion. En effet, l'Islam nie tout simplement que Jésus fût crucifié. Une autre chose qui m'empêchait de croire, c'était ma famille. Se convertir et quitter l'Islam, c'est renier sa famille, sa patrie. Le prix me paraissait trop élevé. C'était toujours le côté où se trouvaient ma famille, mes amis, qui penchait dans la balance. Au bout de 2 ans, j'étais arrivé à ne plus supporter d'entendre parler de l’Évangile, tellement cela me frustrait. Si je discutais avec des amis, cela finissait toujours par des disputes.

Quoique refusant l’Évangile, j'aimais passer du temps dans la famille du pasteur. Le lundi 5 août était un jour comme tant d'autres chez eux. Bien sûr, il fallait encore que j'entende l'Evangile. J'avais de plus en plus de mal à résister à l'amour de Christ, mais cette fois-là, je décidais que c'en était trop, et que je ne voulais plus jamais entendre parler de Jésus-Christ ! J'insistais que l'on me ramène chez-moi. Pour me calmer, je pris le Coran et me mis à le lire. Les paroles sortaient de mes lèvres, mais mon cœur restait sec, contrairement à d'habitude. Je décidai donc de dormir. Il était deux heures du matin.

Dans mon lit, je commençais à prier Allah, tel que je le faisais chaque nuit, mais le vide m'entourait autant que le silence. Malgré tout ce que j'essayais, je n'arrivais pas à trouver cette paix de coeur que je désirais tant à cet instant. Soudain, poussé par une force invisible, je m'écriai : "Dieu, qui que tu sois, révèle-toi à moi !" C'est alors que le nom de Jésus se mit à raisonner dans ma tête, puis dans tout mon être. La présence de Jésus s'est imposé avec une netteté inouïe. "Est-ce toi , Jésus ?" demandai-je, alors que je n'y pensais absolument pas. Mon corps tremblait ! "Si c'est toi Jésus, je t'accepte, ajoutai-je". Le sentiment qui m'envahissait à ce moment est indescriptible. Je sus que Jésus est réellement d'un autre monde, du monde de Dieu. Mais je ne pouvais me résigner à cela. Aussi, immédiatement après, je commençai à crier : "non, non, non...", parce que je me rendis compte que j'ai dit quelque chose qui allait bouleverser ma vie. Mais je ne pouvais fuir le nom de Jésus ; sa présence de Jésus avait envahi la pièce.

En titubant, je descendais les escaliers pour me aller téléphoner au pasteur. Il était 2 h15 du matin, lorsque, tout tremblant, je composai machinalement son numéro. "Il faut absolument que je parle au pasteur !" ai-je dit à sa femme. Je n'ai donné aucun détail concernant la raison pour laquelle je leur demandais de venir me voir au beau milieu de la nuit. Ils m'ont dit plus tard que par le ton de ma voix, ils pensaient que je faisais une dépression nerveuse. J'étais assis au fond de la salle lorsqu'ils sont arrivés. En voyant le pasteur, je lui sautai dans les bras ! Il m'a rapidement demandé ce qui se passait. En sanglots, je lui ai répondu : " Il faut que j'accepte Jésus dans ma vie !" J'étais alors si ému que je n'avais plus de force dans mes jambes ; je m'appuyais donc contre le pasteur pour aller dans son bureau. Une fois que j'étais assis, il m'a répété sa question, car il n'avait pas compris ma demande.

Je lui répétai alors que je désirais accepter Jésus-Christ dans ma vie. En entendant cela, un sourire illumina le visage du pasteur, et il lui fallut un grand effort pour ne pas sauter dans mes bras. Je connaissais si bien le plan du salut, mais je voulais maintenant qu'il devienne une réalité dans ma vie.

Le pasteur m'a demandé si je croyais que Jésus est le Fils de Dieu et Dieu véritable. -Oui, je le crois, répondis-je ! -

Crois-tu, Jamel, que Christ est mort sur la croix pour tes péchés, et qu'Il est ressuscité pour t'assurer la vie éternelle en Lui ?
- Oui, je le crois ! - A tous ceux qui l'ont reçu, continua le pasteur, à ceux qui croient en son nom, Il a donné le pouvoir de devenir Ses enfants.

Crois-tu qu'il peut faire de toi son enfant ?
- Oh oui, je le crois ! Nous nous sommes agenouillés dans la prière, et j'ai reçu Jésus-Christ dans ma vie, comme mon Sauveur et mon Maître. Quelle paix inondait mon cœur, une paix que je n'avais jusqu'alors jamais connu ! Je m'adressais enfin à Dieu comme mon Père céleste, et cela grâce à Jésus qui fut crucifié et ressuscité pour moi.

Je n'ai pas évoqué le problème du péché pendant ce témoignage. Mais il faut que je le fasse maintenant pour que chacun comprenne que cela constitue le noeud du problème dans toute religion. Comment un homme souillé, méchant, indigne peut-il se tenir devant Dieu ? Le sentiment du mal m'a toujours tourmenté. Mes efforts pour satisfaire les exigences de Dieu restaient vains. Comment aurais-je pu obtenir le pardon pour des offenses inqualifiables ? Seul Jésus Christ pouvait faire en sorte l'impensable devienne possible, que Dieu ouvre ses bras pour m'accueillir dans sa grâce et son amour !


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"Le prix à payer” de Joseph Fadelle, la conversion d'un irakien

(Vincent, le 17 mai 2010) J’aimerais vous parler d’un livre qui m’a particulièrement enthousiasmé. Il s’agit du livre « Le prix à payer » racontant l’histoire mouvementé de la conversion d’un musulman chiite irakien, de ses problèmes et de sa fuite, avec sa femme (aussi convertie) et leurs enfants.

Après avoir lu un article dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne », j’ai voulu l’acheter, mais j’ai dû attendre plusieurs semaines car les magasins étaient tous en rupture de stock, il faut dire que l’article rendait ce livre très attrayant… et bien effectivement, il l’est.

Outre le parcours de foi de ce musulman de bonne famille, on en apprend beaucoup sur l’Islam, la société irakienne, les usages dans les familles aristo-bourgoises, la vie de caserne, on fait même un tour dans les prisons de Saddam Hussein. On en apprend également sur les rapports entre chrétiens et musulmans en Irak et en Jordanie. Bref, une fois plongé dans cet ouvrage où l’auteur frôle la mort à plusieurs reprises, on doit se forcer de faire des pauses tellement on aimerait tout lire d’un coup.

En résumé, ils ont vécu la phrase des évangiles (Luc 21, 16) « Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, (…)

Voici un extrait du livre « Le prix à payer” de Joseph Fadelle - pages 54-55 - Avec l’autorisation des Editions de L’œuvre


(…) Ce que mon père ne sait pas, c'est que, de mon côté, je n'ai qu'une idée en tête : partir de chez moi au plus vite, pour pouvoir vivre ma foi au grand jour. Je n'éprouve aucune envie de fonder un foyer ici, de succéder à mon père comme nouveau chef du clan, quand bien même j'obtiendrais ainsi le pouvoir absolu sur ma famille, accompagné de privilèges et richesses innombrables...

Au début de l'année 1992, je suis donc loin d'imaginer ce qui m'attend lorsque je me rends dans la grande salle, juste avant le déjeuner, convoqué par mon père:
- Mon fils, j'ai une grande nouvelle à t'annoncer: je t'ai trouvé une fiancée
Abasourdi, je bredouille une objection, en ayant peine à articuler trois mots
- Mais... Je n'ai pas tellement envie de me marier pour l'instant...
- Ttt ! De toute façon j'ai déjà payé la dot, al-mahr, et surtout j'ai donné ma parole à la famille, donc c'est maintenant mon propre honneur qui est en jeu: il n'est pas question que tu refuses.

Ainsi, me voici acculé, sans aucune possibilité de m'échapper. Si je recule, cela sera considéré comme une insulte par la belle-famille, et provoquera sûrement un conflit grave entre les deux clans. D'un autre côté, il est absolument imaginable que j'avoue à mon père la véritable raison pour laquelle je ne veux pas me marier.


Devant ma mine décomposée, mon père ajoute cependant avec un sourire entendu, destiné à me convaincre : «Ecoute, je t'ai choisi cette femme parce que c'est bien pour la famille, mais si tu veux en prendre une autre, tu fais ce que tu veux ! Tu n'auras qu'à prendre celle-ci comme un meuble dans ta chambre... »

Pour clore la discussion, il précise, d'un air impératif, qu'il a déjà tout organisé : je suis officiellement fiancé depuis un mois, les deux familles se sont entendues, sans aucun souci de nous informer, ma fiancée et moi. A cette occasion, me raconte fièrement mon père, ils ont offert un luxe de bijoux et de produits de beauté, conformément à la tradition, pour que la mariée soit belle le jour des noces. Lesquelles auront lieu.., dans une semaine.

Blême de rage, mais impuissant, il ne me reste qu'à me soumettre à cette parodie de mariage. Durant les quelques journées qui précédent l'événement, j'assiste en spectateur, sans joie, aux préparatifs de la fête où je serai au centre de tous les regards. Je me sens d'une tristesse à fendre les pierres, emmuré dans ma solitude sans pouvoir me confier à quiconque... Le comble est que je n'ai même pas l'autorisation de voir à quoi ressemble ma future femme!


Le jour venu, on me conduit, tel un automate, d'abord chez les sunnites qui tiennent les tribunaux civils. C'est là que j'aperçois pour la première fois ma future épouse, Anouar. C'est une belle femme souriante de 24 ans, aux yeux et aux cheveux noirs.

Elle semble très timide, n'osant pas lever les yeux sur moi. Anouar paraît également troublée par les questions du juge du tribunal coranique, qui lui demande très vulgairement si elle accepte l'acte sexuel, pour constituer le contrat de mariage. La mariée devient toute rouge. J'en suis confus pour elle. Sa réponse tarde, au point que le juge se voit obligé de répéter sa question. La confusion grandit, et un «oui » plein de honte sort enfin de sa bouche.
Puis nous nous rendons devant le cheikh, comme le veut la tradition chiite. La cérémonie religieuse, al-Zaffeh, a lieu au nord de Bagdad, dans le grand mausolée de l'imam Moussa al-Khadim, (…)

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(Vincent) Il n'y a pas photo dans ce livre. Pour ceux qui ne sont jamais allés au Moyen-Orient et afin de mieux se rendre compte de l'ambiance général, voici 2 photo de Hamann (la capitale), en Jordanie (ou se passe une partie du livre) que j'avais prise lors d'un circuit touristique en 1994.

  
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Témoignage de la conversion de Nahed Mahmoud Metwalli


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Nahed Mahmoud Metwallid (des extraits de son premier livre "Ma rencontre avec le Christ")
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Message adressé en 2006 par madame N. M. Metwalli, convertie au christianisme, à tous ses frères musulmans


Qui est Madame Nahed Mahmoud Metwalli

Madame Nahed Mahmoud Metwalli, est une ancienne directrice adjointe d’un grande école secondaire du Caire en Égypte.  Elle a vécu 45 ans dans l’Islam.  Convertie au christianisme, elle fut baptisée le 30 novembre 1988, et par la suite, elle a été menacée d'internement par les cheikhs de l'Université d'Al-Azhar au Caire et a dû fuir son pays à cause des persécutions dont elle était l'objet. Réfugiée en Europe, elle a échappé à plusieurs tentatives d'enlèvement. Elle y vit depuis plusieurs années où elle se consacre à l'évangélisation.


Cette lettre a été publiée en un volume de 206 pages le 21 septembre 2006 dont l’éditeur est François-Xavier de Guibert.  On retrouve l’intégralité de cette lettre sur le Web à l’adresse suivante :  http://maranatha.mmic.net/Metwalli.htm 

Le 25 octobre 1994, elle a fait publier chez le même éditeur, le récit de sa conversion:  « Ma rencontre avec le Christ "

Préambule de l’auteur :
Ces lettres s'adressent à vous, mon frère musulman, ma sœur musulmane, vous qui êtes effectivement soucieux d'être sincères, cohérents et conséquents avec vous, comme avec les autres.
Rendons ensemble grâce au Seigneur qui a distingué l'homme de toutes les créatures en lui accordant la faculté de la raison. Aussi je vous demande d'utiliser votre intelligence et de m'accompagner dans une réflexion sur les messages du Coran et de l'Évangile, afin de trouver ensemble la vérité. Nous sommes tous convaincus que nous ne pouvons approcher de la vérité que par la recherche et la réflexion.
Celui, donc, qui aspire véritablement à connaître la vérité, ne peut cesser de chercher et de s'interroger. Je ne veut absolument pas abaisser la dignité de l'islam, ni à le discréditer, et je ne le ferai jamais. J'ai uniquement voulu être fidèle à ma recherche. Sachez bien que je vous aime tous, surtout que j'étais l'une des vôtres et que je me sens toujours comme étant des vôtres. Personne ne peut comprendre l'islam s'il n'a pas vécu dans l'islam.
La foi chrétienne m'a apporté une paix et une joie incroyables, inconnues en islam. Le Coran exalte la violence, l'Évangile exalte l'amour, même des ennemis. Le christianisme, c'est une vie digne des anges. Que le Seigneur accorde sa lumière à tous les hommes pour connaître sa Vérité et son Amour !

Message de Nahed Mahmoud Metwalli adressé de son exil en hollande à tous les musulmans qui vivent dans les pays où le droit à la liberté de conscience est respecté


Au Nom du Père et du Fils et de Saint Esprit, un seul Dieu, Amen. Nous Te remercions, Seigneur, de nous avoir réunis aujourd'hui en Ton Nom et dans Ton amour. Nous Te remercions de Te servir de nous pour la gloire de Ton Nom. Nous Te prions de mettre Ta Parole sur nos lèvres. Nous ne voulons pas parler, mais laisser parler Ton Esprit Saint au milieu de nous.

 

Permettez-moi d'abord de me présenter brièvement:
Je suis Nahed Mahmoud Metwalli, ancienne directrice adjointe de l'école secondaire de Helmiet-El-Zaytoun dans la banlieue du Caire (Égypte). J'étais musulmane, je suis née dans une famille musulmane. Les membres de ma famille occupaient des fonctions supérieures au gouvernement. Comme tous les musulmans, je détestais le christianisme et les chrétiens. Nous traitions les chrétiens d'impies et les accusions d'avoir falsifié la Bible. Je les persécutais très fort et les traitais avec une extrême sévérité.

Je croyais de mon devoir d'agir ainsi. Jusqu'au jour où je rencontrai le Seigneur Jésus. Il s'est révélé à moi et je Lui ai donné ma vie, à cause de l'immensité de sa tendresse et de son amour. J'abandonnai mon pays, ma famille et toutes choses, à cause du Christ et du témoignage pour le Nom du Christ. Tous les membres de ma famille pratiquent l'islam jusqu'à présent.
 
J'aime beaucoup les musulmans, car la loi du Christ est celle de l'amour fraternel. À cause de cet amour, j'ai rédigé trois lettres à leur intention.
 
Dans la première lettre, j'ai présenté la personne du Christ à partir du Coran. Si nous étudions les sourates meckoises qui parlent du Christ, nous découvrons qu'elles sont tout à fait conformes à l'enseignement de l'Évangile. Dans le christianisme, nous ne disons rien d'autre. Je mentionnai toutes les références coraniques qui se rapportent au Christ.
 
La deuxième lettre traite de la place de la femme dans l'islam.

Dans la troisième lettre, j'ai examiné le verset coranique qui affirme que musulmans et chrétiens adorent le même Dieu. Cela est-il vrai ? La réponse est donnée par cette lettre.
 

Première lettre et présentation la place du Christ et de la Sainte Vierge Marie dans le Coran

Je voudrais, malmenant, traiter de la première lettre et présenter la place du Christ et de la Sainte Vierge Marie dans le Coran. Celui-ci dit de Marie que Dieu l'a élue, l'a purifiée et l'a préférée à toutes les fem­mes du monde (1). Le Coran ne dit rien de pareil au sujet d'aucune autre femme. Il rapporte aussi que les anges, s'adressant à Marie, lui dirent: « 0 Marie, voici qu'Allah t'annonce une Parole de Sa part: son nom sera "al-Masîh" "Issâ ', fils de Marie. » Il faut remarquer qu'aucune mère, dans le monde entier, aucun enfant, n'ont bénéficié d'une Annonciation par des anges.

 
Le Coran dit aussi, au sujet de la naissance admirable du Christ, qu'il n'a pas eu de père. Aucun autre être humain n'a été engendré sans l'intervention d'un homme.
 
Le Coran mentionne aussi les miracles opérés par le Christ:
 
Il a parlé dans son berceau, se désignant comme l'Envoyé de Dieu. Il a ressuscité les morts, ouvert les yeux des aveugles, purifié les lépreux, guéri toute maladie. De plus, une tradition (hadith) rapporte : « L 'Heure [du Jugement dernier] n 'adviendra pas sans que descende parmi vous le Messie, fils de Marie, en Juge équitable. » Cela veut dire que le retour du Christ doit précéder le Jour du Jugement et le Christ jugera le monde entier. Le Coran dit aussi que le Christ n'est pas mort, mais que Dieu l'a fait monter au Ciel.
 
Et maintenant, mes frères et sœurs, où que vous soyez, je vous pose la question:  À qui d'autre le Coran a-t-il rendu ce témoignage. De qui a-t-il dit que sa mère est sainte, élue au-dessus de toutes les femmes du monde ?
 
Le Coran dit aussi de Jésus, et de lui seul, qu'il sera un signe pour les gens et une miséricorde de la part de Dieu; il sera illustre en ce monde et dans la vie future et parmi les proches [de Dieu].
 
Dieu a donné au Christ, et à lui seul, ses propres attributs. Le pouvoir de créer: Jésus  (Enfant) modela un oiseau dans la glaise et lui insuffla la vie et l'oiseau vola. Le pouvoir de ressusciter les morts, un pouvoir divin. Le pouvoir de guérir toute maladie. Aucun prophète n'a été gratifié de tous ces pouvoirs. Et si l'on me dit que le Christ a opéré tous ces miracles avec la permission de Dieu, je répondrai: Bien sûr ! Mais pourquoi Dieu n'a-t-il pas donné à d'autres cette permission mais seulement au Christ, si ce n'est parce que le Christ est Esprit de Dieu et Sa Parole déposée en Marie ?
 
Nous constatons donc que le Coran, dans la période mecquoise, a reconnu la vérité du Christ. Mais ensuite, dans les sourates médinoises, il a nié la divinité du Christ. Ceci s'explique par le fait bien connu que Muhammad, l'apôtre de l'islam, a voulu, au début de sa carrière, se rapprocher des chrétiens et se lier d'amitié avec eux pour les rallier à sa cause. Mais quand, à Médine, ses disciples augmentèrent en nombre et qu'il devint fort, il nia ce qu'il avait affirmé du Christ et produisit des textes très différents que l'on connaît. Et c'est là une chose inadmissible.                                     
 
Autre point important: certains de nos frères et sœurs musulmans affirment que la Bible a été falsifiée. Je leur pose alors la question suivante: Quand la Bible a-t-elle été falsifiée ? Avant ou après la formation du Coran ? S'ils me répondent: avant, je leur demanderai alors pourquoi le Coran renvoie à l'autorité de la Bible et la désigne maintes fois comme le Livre de Dieu ? Et s'ils me disent: après, pourquoi la Bible aurait-elle été falsifiée après le Coran ? Et pourquoi le Coran n'a-t-il pas mis en garde les musulmans contre cette falsification future ? Nous trouvons, au contraire, dans le Coran, la recommandation faite à Muhammad, le fondateur de l'islam, de se renseigner, en cas de doute, auprès de ceux qui lisent le Livre révélé avant lui, c'est-à-dire la Bible. En d'autres termes, si la Bible avait été falsifiée avant le Coran, celui-ci n'aurait pas dû s'y référer, et si elle devait être falsifiée après le Coran, celui-ci aurait dû mettre en garde contre elle. Il ne faut donc pas répéter, au sujet de la Bible , des accusations dépourvues de tout fondement. D'ailleurs, comment des êtres humains auraient-ils pu corrompre une révélation donnée par Dieu ? Dieu serait-Il impuissant à préserver Sa Parole ? L'accusation de falsification est très grave et il ne faut jamais plus la formuler. Le Coran affirme que la Bible - la Torah et l'Évangile - est révélée par Dieu et, à la fin de la sourate 2 («la vache »), il dit: « L'Envoyé a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants : tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses Messagers ; Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers » (verset 285). Il est donc irrecevable que des musulmans affirment le contraire.

Deuxième lettre, Sujet de la place de la femme dans l'islam
 
Dans la deuxième lettre, j'ai abordé le sujet de la place de la femme dans l'islam. Pardonnez-moi si mes propos vous paraîtront parfois blessants. Tout ce que je dirai s'appuie sur le Noble Coran (al Kor'ân al-karîm). Selon le verset 3 de la sourate 4 (An-Nisâ', les femmes), Dieu a donné à tout musulman le droit d'épouser deux, trois ou quatre femmes. Le verset ajoute: «Mais si vous craignez de n 'être pas justes, alors une seule. » Or, il est impossible d'être juste... Au sujet de la polygamie, je voudrais m'adresser à la conscience de chaque homme et de chaque femme. Je voudrais demander à la femme: Peux-tu accepter que ce grand mystère d'intimité qui existe entre toi et ton époux se renouvelle avec une deuxième et une troisième et une quatrième épouse ? Or, on sait la peine qu'éprouve une femme au moindre soupçon de trahison de la part du mari, ne fût-ce que par un simple regard. Comment donc Dieu peut-Il être cruel au point de faire souffrir la femme en donnant à son mari le droit de partager l'intimité conjugale avec une, deux et trois autres femmes ? Je suis convaincue que cela ne vient pas de Dieu. C'est une honte pour l'homme d'être bigame, au point que dans certains pays musulmans, telle la Tunisie , la bigamie est inter­dite. Les familles instruites et bien éduquées l'excluent également. Comment Dieu peut-Il l'autoriser ? Je confie cette interrogation à votre conscience.
 
Autre sujet angoissant pour la femme dans l'islam: le divorce. Comment le mari a-t-il le droit de répudier sa femme par une simple parole « Tu es répudiée ! » La femme se retrouve ainsi à la rue avec ses enfants, et sa vie conjugale prend fin, par l'effet d'une parole prononcée par le mari dans un moment de colère ou à la suite d'une altercation. Est-ce admissible que la femme vive sous la menace constante du divorce prononcé par le mari pour n 'importe quel motif ? Le divorce est une affaire beaucoup plus grave que cela. La vie conjugale représente une relation qui exige que l'homme et la femme quittent leur famille respec­tive pour s'attacher l'un à l'autre, fonder un nouveau foyer et ne faire qu'un. Comment la simple parole 'Tu es répudiée' suffirait-elle à détruire un foyer ? Pire que cela: si la formule est répétée trois fois, pour que la réconciliation entre les époux puisse se faire, il faut recourir à un 'absoluteur'. Que dirai-je au sujet de cet 'absoluteur', ô mon frère et ma sœur musulmane, si ce n'est qu'il s'agit là d'une impudeur sans honte... Comment peux-tu accepter que ton épouse, avec laquelle tu étais unie et ne formais qu'un seul être, aille s'unir maritalement avec un étranger pour qu'il te soit licite de la reprendre ? Cela est opposé à la sainteté, et Dieu est Saint. Je ne puis admettre que cette loi émane du Dieu Saint. D'ailleurs, dans la Loi de Moïse, au contraire, quand un homme répudiait sa femme, si un autre homme l'épousait puis la répu­diait, il était absolument interdit au premier mari de la reprendre.
 
Je voudrais signaler un dernier point concernant la femme dans l'islam. Le texte du Coran qui autorise l'homme à épouser quatre femmes ajoute à celles-ci les femmes « que vos mains droites possèdent » (« ma malakat aymânoukom »). Le sens de cette expression est bien connu en islam. Mais je l'explique. Il s'agit de toute femme au service d'une famille à titre de domestique ou de gouvernante telles, jadis, les esclaves; toute femme qui reçoit un salaire du mari devient sa propriété, ce qui lui donne le droit d'user d'elle. Cela est-il tolérable ? Je vous le demande. Et si cette femme conçoit un enfant de ces relations, quel sera le sort de cet enfant ? Que de drames en perspective... Non, notre Dieu qui est Saint ne peut accepter ces mœurs.
 
Quand j 'étais dans l'islam, mon cœur était dur comme la pierre, je me bouchais les oreilles pour ne pas entendre. Et je remercie le Seigneur pour ce jour où je me tins devant Lui Le suppliant de me montrer la vérité. Nous mourrons tous et nous paraîtrons devant Dieu. Ce sera le grand Jour du Jugement. Nous se­rons entre les mains de Dieu qui nous demandera pourquoi nous n'avons pas écouté Sa parole. Que répondrons-nous ? Que nous Lui avons préféré notre famille ? Quant à moi, j'ai supplié Dieu: « Seigneur, guide-moi, montre-moi la vérité. Tout ce qui m 'importe, c 'est qu'au terme de ma vie, Tu me reçoives dans Ton éternité. Fais que je sois sur le bon chemin. » Je remercie le Seigneur qui m'a éclairée et S'est mani­festé à moi et m'a révélé Son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ.
 
Vous refusez absolument l'expression Fils de Dieu parce que vous pensez à une filiation charnelle. Vous pensez - que Dieu me pardonne - vous imaginez que la filiation du Christ suppose que Dieu a épousé la Vierge Marie. Quelle aberration!  La filiation du Christ est spirituelle car Dieu est Esprit. Celui qui est la Source de toute fécondité, comment en serait-il privé ? Il nous a révélé que de toute éternité, tout en étant l'Unique, Il est plénitude de vie, Il est Amour, Il est don, Il est relations interpersonnelles. Le Dieu Uni­que est Père, Fils et Esprit-Saint. Tel est le Mystère de la Très Sainte Trinité révélé par le Fils Unique dans l'Évangile.
 
Je voudrais maintenant aborder la question importante de la description du Paradis. Je demande à Dieu et à vous de me pardonner, car j'aurai à dire des choses honteuses, mais qui ont leur source dans le Coran et ses commentaires.
 
Les épouses, au paradis, sont vierges et l'homme s'unit à elles. Après chaque rapport sexuel, ces femmes redeviennent vierges... Un nombre incalculable de vierges à déflorer, au paradis, en présence de Dieu. Un paradis dont le bonheur principal réside dans un plaisir sexuel sans fin.
 
Au paradis, il y a aussi des « garçons éternellement jeunes » (76:19). Il m'en coûte de poursuivre cette description du paradis. Que représentent ces garçons ? J'ai pris connaissance du commentaire du Sheikh Muhammad Galal Keshk, paru en Égypte dans un livre intitulé: «Pensées d'un musulman sur la question sexuelle » (édité par la Librairie de l'héritage musulman de l'Institut de recherches musulmanes). Grande fut ma surprise et je n'ai pu poursuivre au-delà de quatre ou cinq pages la lecture de ce livre qui suscita une critique virulente de la part des lecteurs. L'université religieuse égyptienne Al-Azhar dut mettre sur pied un comité d'examen qui prit beaucoup de temps pour livrer ses conclusions. Le 22 juillet 1984, ce comité décréta que ce livre n 'était pas contraire aux enseignements de la religion musulmane ! Or, l'écrivain affirmait que celui qui résiste sur terre à la tentation de pédophilie, sera récompensé au paradis en ayant à sa disposition des garçons ! J'éprouve un sentiment de honte et ne me sens pas en mesure de poursuivre la réflexion sur ce sujet. Ô gens ! Comment le Dieu Saint peut-Il tolérer au Ciel cet affreux péché: celui qui s'abstient de relations sexuelles avec un garçon, retrouvera celui-ci au paradis ! Et ce garçon demeurera toujours jeune... La raison, la logique se révolte contre ces croyances.
 
Nous savons tous que ce comportement sexuel aberrant existe dans la presqu'île arabique. Et pour plaire aux bédouins, Muhammad, l'apôtre de l'islam, leur a promis des garçons au paradis pour assouvir leurs instincts pervers. Comment, mes amis, pouvez-vous accueillir avec satisfaction cet enseignement et vous réunir pour l'écouter et l'écouter encore ? Le paradis qui sera notre récompense à la résurrection après une vie droite et vertueuse, ce paradis, comment peut-il consister dans des activités sexuelles avec des femmes et des garçons; comment peut-il se ramener aux plaisirs du boire et du manger: chair d'oiseaux et toutes sortes de viandes désirables, fleuves de miel, de vin et de lait... J'en appelle à votre jugement. Comparons maintenant avec le paradis dans le christianisme, ou, plus exactement, le Royaume de Dieu ou la vie éternelle. Le Seigneur Jésus nous révèle que nous ressemblerons aux anges. Nos corps glorifiés n'auront besoin ni de manger ni de boire. Ils n'auront pas de désirs charnels. Comme les anges qui ne mangent pas et ne se marient pas. Telle est la différence entre le Paradis de l'islam et le Ciel du christia­nisme.
 
L'islam donne à Dieu 99 attributs (ou Noms). Une tradition (hadith) dit que celui qui les récite entre au Paradis. Je savais que le centième Nom était inconnu: Dieu le révèle dans la prière et par l'invocation de ce Nom, on pouvait tout obtenir immédiatement. Je prenais le temps de réciter ces Noms divins. Or, je découvrais, parmi eux: l'Orgueilleux, le Puissant, le Vengeur et j'étais prise de crainte. Dieu est le Très-Haut, Il est lointain, Il est Fort, Puissant, Vengeur. Et cette affirmation du Coran: personne d'entre vous n'échappera (au feu). C'est terrifiant.
 
Plus je lisais le Coran et me livrais à la piété salon son esprit, plus j'éprouvais de la terreur. J'ai lu des dizaines de fois et étudié par cœur  plus de la moitié de son contenu. J'ai lu de nombreuses fois et étudié les Noms divins. Je les récitais: Allah, pas de dieu sinon Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricor­dieux, le Roi, le Saint, le Salut, le Dominateur, le Secoureur,  etc., puis: le Tout-Puissant, le Vengeur, le Très-Haut et je prenais peur. Mais quand j'ai vu le Christ et compris ce qu'est le christianisme, quand je me mis à lire la Sainte Bible , je découvris un Dieu tout à fait différent. Un Dieu Doux, Bon, Miséricor­dieux, Bienveillant pour les hommes. Il a donné Son Fils Unique pour porter mes péchés et me justifier devant Lui.
 
Si vous vous demandez pourquoi le pardon des péchés passe par la mort du Christ, je vous dirai que c'est parce que Dieu est à la fois Juste et Miséricordieux. Sa Justice ne supprime pas Sa Miséricorde, et Sa Miséricorde ne porte pas atteinte à Sa Justice. Adam a péché en désobéissant aux ordres de Dieu. Sur l'inspiration du serpent qui est Satan, il a mangé de l'arbre de la connaissance, la pomme dont parle le Coran. Adam a péché et nous avons hérité de son péché. Il fallait que quelqu'un enlève le péché. 0 mes frères et sœurs musulmans, vous égorgez un petit agneau innocent, vous l'offrez pour la Rédemption. Vous l'appelez « kabsh al-fida », le mouton de la Rédemption. On peut comprendre alors la nécessité de la venue sur terre du Christ, pour qu'Il meure sur la croix et qu'Il enlève nos péchés, Lui qui, selon le témoignage du Coran, est sans péché.
 
Je voudrais, maintenant, aborder un autre sujet très important. Le Coran tout entier appelle les musulmans croyants à combattre et tuer, ce qui est ahurissant. Si nous examinons comment l'islam s'est propagé dans le monde entier, et cela de l'aveu même des musulmans, nous découvrons que ce fut par le tranchant de l'épée. Comment se peut-il que Dieu incite au meurtre ? Le Coran, d'un bout à l'autre, encourage à conquérir les pays par la force en répétant: tuez ! tuez ! Pourtant, le Coran déclare: « Vous avez votre reli­gion, et j 'ai la mienne » Il affirme ensuite que « celui qui pratique une religion autre que l'islam ne sera pas agréé ». Pourquoi cette contradiction ? Si Dieu avait voulu étendre l'islam à toute l'humanité, n'en avait-t-Il pas le pouvoir ? Pourquoi le recours à la violence ?  Dieu nous a créés libres et Il nous demande­ra des comptes au grand Jour du Jugement. Comment donc Dieu donnerait-Il le droit à un homme de tuer un autre homme parce qu'il n 'adhère pas à l'islam ? Ou bien encore, comment Dieu donnerait-Il le droit à un homme de tuer un autre homme pour avoir quitté l'islam (la condamnation à mort de l'apostat). Dieu respecte notre liberté. Comment tolérer l'idée qu'un être humain puisse en tuer un autre sous le prétexte qu'il a quitté l'islam ?
 
Quelle a été l'attitude du Christ qui est Doux, Bon et sans péché, qui a ressuscité les morts, guéri toutes les maladies et exercé le pouvoir de Créateur ? Quand l'Apôtre Pierre a tiré son épée pour le défendre la dernière nuit avant le crucifiement, il lui dit: « Remets ton épée dans son fourreau. Ne puis-je demander à mon Père d'envoyer du Ciel des anges pour me défendre ? Mais je suis venu pour cette heure. »
 
Comparons le christianisme et l'islam. Nous avons la parole du Christ: « Si quelqu'un te donne une gifle sur la joue droite, présente-lui 1'autre. » Puis arrive l'islam qui appelle au combat et au meurtre, qui or­donne de tuer l'apostat en disant: « Tuez-les, découpez-les ! » Le Christ nous invite à chercher le Royaume de Dieu, à ne pas nous préoccuper des choses de la terre. Se soucier uniquement du Royaume de Dieu et Il nous donnera toutes choses. Tandis que dans l'islam, ce qui prévaut, c'est le meurtre, la per­fidie et la tromperie.
 
Le Seigneur Jésus a donné sa vie sur la croix pour détruire le péché du monde et le purifier pour les siècles passés, présents et futurs, jusqu'à la fin du monde et le Coran arrive et déclare: "Ils ne l 'ont pas tué, ils ne l'ont pas crucifié, mais il leur a semblé" ! Que veut dire: il leur a semblé ? D'après les commenta­teurs du Coran, Dieu a donné l'apparence de Jésus, fils de Marie, à un autre homme qui aurait alors été arrêté et crucifié, tandis que Jésus fut élevé au Ciel. Est-ce là un discours raisonnable ? Comment Dieu peut-Il donner à un homme la ressemblance d'un autre pour 1'envoyer à la croix à sa place ? Que Dieu me pardonne mon propos: cela ne serait pas juste. Le Coran ajoute que le Christ a été élevé au Ciel. Certes, le Christ a été exalté, mais seulement après avoir versé son sang par le Sacrifice de la Croix pour le salut du monde.
 
Ô mes frères et sœurs musulmans, le nombre des adeptes d'une religion est sans importance. Ce qui compte, c'est le salut des âmes. Et c'est à cause de ma joie et de mon bonheur, de cette belle vie que je mène par mon union au Christ, de cette paix dont mon âme jouit, que je désire que tous puissent goûter et expérimenter la beauté de la vie avec le Seigneur Jésus.

Autre chose que je veux rappeler à ma sœur musulmane. Je t'ai mentionné, plus haut, que ton mari avait le droit d'épouser, en plus de toi, une deuxième, une troisième et une quatrième épouse, expérimentant avec elles le grand mystère de l'intimité que vous vivez ensemble. Et s'il te répudie dans un moment de colère par la formule de la triple répudiation, tu ne peux retourner à lui qu'après avoir accompli l'acte conjugal avec un étranger. Imagine donc combien le corps de la femme est avili puisqu'il doit passer d'un homme à un autre. Autre point: la répudiation de la femme peut se faire sur une simple parole du mari, et elle se trouve à la rue. Quant à toi, tu n'as pas le droit de divorcer. L'initiative du mariage et du divorce appartient à l'homme et le mariage représente pour toi une prison dont il n'est pas aisé de sortir. Quand la situation est intenable, il faut le recours aux tribunaux avec la perspective de complications incroyables.
 
Autre affaire grave: l'héritage. Comment Dieu permet-Il, dans le Coran, que la part qui revient à l'homme soit le double de celle de la femme ? Cela pouvait se comprendre dans l'ancien temps où l'homme était seul à assurer la survie de la famille. Mais la situation a changé: aujourd'hui, la femme travaille la main dans la main avec l'homme. Elle travaille à l'extérieur et contribue à gagner la vie de la famille. Elle est instruite et occupe les plus hautes fonctions dans la société.

Pourquoi donc devrait-elle recevoir une demi-portion ? Et que doit éprouver une femme qui voit un garçon de 16 ou l7 ans recevoir une part d'héritage double de celle d'une femme avancée en âge ?
 
Autre question, celle du témoignage devant la justice. Le Coran dit que le témoignage d'un homme équi­vaut à celui de deux femmes. Si l'une d'elle oublie, l'autre l'aide à se rappeler... Mais qui donc a dit que la mémoire de l'homme est plus puissante que celle de la femme ? Et que, dans ce domaine, un homme vaut deux femmes ? Nous sommes maintenant dans le monde moderne marqué par l'avancement des sciences. Rien n'indique que la mémoire de la femme soit moins puissante que celle de l'homme, rien ne justifie la prétention que le témoignage d'un homme vaille celui de deux femmes. Rien ne justifie le rejet du témoignage d'une femme seule.
 
Personnellement, je tiens à savoir pourquoi cette situation d'infériorité. Dieu pouvait-Il ignorer que la femme deviendrait instruite, cultivée et prendrait sa place dans le monde du travail ? La femme, aujourd'hui, occupe toutes les fonctions sociales. Elle est médecin, elle s'occupe de la recherche scientifique, elle assume les fonctions de ministre et de premier ministre, elle est reine, elle est chef d'État Com­ment la femme peut-elle donc être considérée dans l'islam comme une demi-portion dans tous les domai­nes ? Dieu pouvait-Il ignorer l'évolution sociale de la femme ? Bien sûr que non, et cette situation néga­tive ne peut être acceptée par aucune intelligence, aucune logique.
 
Je me souviens, lors du décès de mon père, nous nous présentâmes devant le tribunal pour une procédure d'héritage. J'étais, à l'époque, directrice de l'école secondaire pour filles de Helmiet El-Zaytoun. J'étais détentrice d'un baccalauréat en éducation, promotion de l'année 1963: la plus haute qualification dans ce domaine. J'étais accompagnée de mon neveu âgé de 16 ans, élève de 2e année secondaire. Mon témoi­gnage d'universitaire, de femme d'âge mûr, fut refusé: je devais trouver une autre femme pour appuyer mon témoignage. Et celui du garçon de 16 ans fut accepté. Est-ce là une logique qui convienne à notre temps ? L'islam, à mon sens, convenait au temps où l'on vivait sous les tentes dans le désert, le temps de Muhammad et pas à notre temps.
 
Autre question dont je voudrais te parler à l'oreille, ma sœur musulmane: es-tu convaincue de la néces­sité du port du voile ? Et que représente le voile ? Qu'est-ce que des cheveux pour qu'il faille les couvrir ? Que tes cheveux soient couverts ou découverts, quelle importance ? Si l'on me dit qu'il faut cacher ses cheveux pour éviter d'attirer le regard des hommes, je demande pourquoi les hommes ne contrôlent-ils pas leurs regards ? Veux-tu savoir, ô ma sœur musulmane, ce que dit le Christ ? Celui qui regarde une femme avec convoitise, a commis l'adultère dans son cœur. Le péché relève donc de la responsabilité des deux et non seulement de la femme. Pourquoi l'islam t'oblige-t-il à te couvrir la tête et le corps de ma­nière à ne rien laisser paraître de toi qui puisse séduire l'homme considéré comme un être privé de tout contrôle sur lui-même ? Est-ce raisonnable ? Pourquoi ne pas observer la juste mesure tant dans l'habillement de la femme que dans l'attitude de l'homme qui s'interdira de regarder avec convoitise la femme ? Pourquoi serais-je obligée de me couvrir de la tête aux pieds pour éviter à l'homme de me voir et de me désirer ? La logique n'exige pas cela.
 
En ce qui concerne la vie chrétienne, le Christ nous a donné la vie, la paix et l'harmonie. La femme se couvre la tête uniquement à l'église pour éviter la vanité. Cela n'a rien à voir avec la tentation qu'elle pourrait constituer pour des hommes qui perdraient la maîtrise de soi en regardant les cheveux d'une femme ! Le Christ a rendu parfaite la relation conjugale en interdisant le divorce et en demandant à l'homme et à la femme de s'attacher l'un à l'autre et de ne former qu'un seul chair. Le Christ a interdit de même la bigamie. Aussi, l'épouse chrétienne jouit-elle du calme et de la stabilité. Elle sait qu'il n'est pas possible que son époux arrive un jour au foyer avec une autre femme avec laquelle il lui imposera de vi­vre. Il ne peut, non plus, dans un moment de colère, détruire le foyer en disant à sa femme: « Tu es répudiée ! » Il ne peut engendrer des enfants de deux femmes, et vous savez toute l'inimitié qui existe entre des enfants issus d'un même père et de mères différentes.
 
Je rends grâce à Dieu de s'être manifesté à moi et de m'avoir transférée de !'islam au christianisme. Je Le remercie parce que le christianisme est une grande grâce. J'exhorte tout musulman et toute musulmane, je fais appel à la conscience vive et à l'esprit mûr de tout être humain: que chacun use de sa raison.
 
Toi, mon frère musulman, toi, ma sœur musulmane, n'ayez pas peur. Le Seigneur nous protège et nous défend. Ne craignez pas l'épée de l'apostasie suspendue au-dessus de votre tête. Pensez à notre Seigneur que vous rencontrerez à la fin des temps. Que Lui direz-vous ? Que vous avez eu peur ? Pensez-vous que le Seigneur ne puisse vous protéger comme Il l'a fait pour moi au cœur de la ville du Caire où j'étais très connue ? J'ai servi pendant vingt ans comme directrice dans une école fréquentée par 4000 élèves. Chaque année, 1000 à 1500 élèves quittaient l'école après leur promotion et étaient remplacées par autant de nouvelles élèves. Imaginez donc le nombre de personnes qui connaissaient l'enseignante Nahed, direc­trice de l'école. Elles connaissaient le quartier de sa résidence. Et pourtant, le Seigneur m'a protégée et m'a conduite dans la paix.
 
Je m 'adresse maintenant à toutes les personnes qui vivent en Europe, aux États-Unis ou au Canada. Je leur dis: « Vous vivez maintenant dans des pays libres qui vous garantissent la liberté de conscience. Pourquoi ne pas suivre la vote de la sagesse ? Pourquoi trahir la raison et vivre à l 'ombre de vieilles idées? Pourquoi adhérer sans jugement aux idées reçues des ancêtres? À quoi servent donc la raison et la logique ? Dieu nous a distingués des autres créatures par la raison. Pourquoi demeurer prisonnier des traditions et des préjugés reçus ? À quoi servent les études et la culture ? Vous vivez maintenant à 1'étranger. Il faut en tirer profit.»
 
La Bible est digne de confiance. Lisez-la. Lisez l'Évangile, ne fût-ce que pour des raisons culturelles. Prenez connaissance des paroles du Christ. Étudiez le contenu du christianisme et comparez... J'exhorte tous les musulmans à ouvrir l'Évangile et à prendre connaissance de la vie du Christ. Comment porter un jugement sur ce que l'on ignore ? Élevons notre cœur  vers Dieu et adressons-Lui nos prières. La vie est très courte, même si elle dure 70, 80 ou 100 ans. Puis viendra le grand Jour du Jugement où nous nous tiendrons devant le Créateur pour lui rendre compte de nos refus. Quelle excuse pourrons-nous formuler ? Je vous en supplie, au Nom du Dieu que nous adorons tous, d'ouvrir la Bible , de la lire, de la goûter et de comparer, d'une part, le commandement de combattre et de tuer et, d'autre part, la charité et la paix d'une vie belle en compagnie du Christ. Le Seigneur est capable de nous conduire à Sa lumière véritable.
 
J'ai lu dans le Coran que Dieu ordonne aux non-musulmans d'embrasser l'islam ou, autrement, de payer un tribut. Je te demande alors, mon frère et ma sœur musulmane qui vis maintenant en Europe ou en Amérique du Nord ou n'importe où ailleurs, est-ce qu'on t'a jamais demandé de devenir chrétien ou d'être contraint de payer le prix de ton attachement à l'islam ? Quelqu'un s'est-il jamais mêlé dans ta vie de foi pour te dire à quelle religion tu dois appartenir ? Dieu nous a créés libres. Il nous a gratifiés de la liberté de conscience. Dieu ne détruit pas les adorateurs de la vache sacrée. Il ne nuit pas à ceux qui ne pratiquent aucune religion ni à ceux qui nient Son existence. Comment donc autoriserait-Il les musulmans à forcer ceux qui suivent leur propre religion d'embrasser l'islam ou de payer un tribut ?
 
Le jeûne du ramadan a débuté il y a peu de temps pour les musulmans. Et j'ai observé l'attitude pleine de respect des Européens et des Américains à l'égard du jeûne et des sentiments religieux des musulmans. Ils leur accordaient certains accommodements dans les horaires de travail pour leur faciliter le jeûne. Per­sonne n'a protesté contre le jeûne du ramadan. D'autre part, je voudrais te murmurer à l'oreille, mon frère et ma sœur musulmane, et te demander s'il est logique que Dieu veuille que l'on jeûne pendant un mois du matin au soir pour, après le coucher du soleil, dresser une table remplie de victuailles ? Est-ce ainsi que tu te soucies du pauvre qui ne mange pas à sa faim ? Et le pauvre à qui on dirait: « Tu dois te priver de nourriture perdant six, dix ou douze heures, puis une table sera dressée pour toi, remplie de vic­tuailles et de tout ce que tu peux désirer », ne serait-il pas enchanté d'accepter la proposition ? Quant à moi, quand j'étais musulmane, je commençais les préparatifs du ramadan deux ou trois mois à l'avance, remplissant le réfrigérateur de toutes sortes de viandes, rassemblant les ingrédients nécessaires à la confection de toutes sortes de douceurs, multipliant les projets culinaires...
 
Considérons maintenant le jeûne dans le christianisme. Il est tout à fait différent du jeûne dans l'islam. Le Seigneur Jésus ne nous a pas indiqué le nombre d'heures et de jours de jeûne, ni ce qu'il faut manger. Il S'est contenté de dire: « Quand vous jeûnez, ne vous donnez pas un air sombre comme font les hypocri­tes: ils prennent une mine défaite, pour que les hommes voient bien qu'ils jeûnent. En vérité Je vous le dis, ils tiennent déjà leur récompense. Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, pour que ton jeûne soit connu non des hommes, mais de ton Père qui est là, dans le secret; et ton Père qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6:16-18)
 
Je voudrais maintenant relever un point très important. La vie humaine a commencé avec la création d'Adam et Ève. Ils péchèrent et furent chassés du paradis. Sur terre a régné alors la loi de la jungle, la loi du plus fort qui ne respectait pas le droit. Puis Dieu, par l'entremise des prophètes, nous a donné des lois. À la loi de la jungle, a succédé alors la loi mosaïque, la loi donnée par Moïse qui parlait face à face avec Dieu, selon le témoignage du Coran. La loi de Moïse, de laquelle le Coran se rapproche beaucoup, c'est la loi du talion: "oeil pour oeil, dent pour dent". C'est aussi la loi de la polygamie et du divorce. Mais quand vint le Christ, Il a élevé l'humanité par la loi de la monogamie et celle de la non-violence: « Quelqu'un te donne-t-il une gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. » (Matthieu 5:39) C'est la loi de la charité et de la paix qui ne connaît ni le meurtre ni la guerre ni le tribut à payer. Le Christ a porté l'élévation mo­rale de l'humanité à son sommet. Il a commandé à tous les êtres humains de s'aimer et de se pardonner.

Quand l'Apôtre Pierre Lui a demandé s'il fallait pardonner sept fois à son frère, Il lui a répondu qu'il fallait pardonner soixante-dix-sept fois sept fois. Essaye donc de compter le nombre de pardons que tu dois accorder à ton frère ! Il a dit aussi: « Quand tu présentes ton offrande à l'autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, devant l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère » (Matthieu 5:23-24). Il a aussi recommandé de régler à l'amiable les conflits plutôt que de recourir aux tribunaux (voir 5:25). Quand !'humanité, avec le Christ, a atteint un tel degré de perfection, une telle élévation morale et spirituelle, qu'est-ce qui peut advenir ? Le Christ, Parole de Dieu et Esprit de Dieu, qui a ressuscité les morts et ouvert !es yeux des aveugles, qui a créé de la glaise un oiseau, qui a été conçu sans père dans le sein de la femme la plus digne entre toutes les femmes de !'univers, la Sainte Vierge Marie, comment, près de six cents ans après Lui, peut advenir une religion qui nie ce qu'a ensei­gné le Christ ? Interroge-toi, mon frère musulman, et toi ma sœur musulmane. Et comment Dieu, après nous avoir moralement élevés si haut, peut-Il nous ramener au niveau de la loi islamique qui est très semblable à la loi mosaïque ?

 
Ouvre ton cœur et ton intelligence, ô mon frère, ô ma sœur dans l'islam, et lis la Bible pour goûter la grâce du Christ. Je suis sûre que le Seigneur te guidera. Sois assuré que je ne condamne pas l'islam ni ne le diffames, car le Christ n'inspire pas de telles attitudes. Mais c'est une question de vérité: regarde le Seigneur et viens goûter combien Il est bon.
 
De nouveau je te supplie d'ouvrir ton cœur et de lire la Bible. Elle est digne de confiance. Le texte n'en a jamais été altéré. N'accepte pas sans les examiner les fausses accusations.
 
Je voudrais enfin examiner un dernier point. Ô mon frère, ô ma sœur dans l'islam, compare les deux per­sonnalités très différentes qui te sont proposées. Laquelle suivras-tu ? Considère ceci:
 
Premièrement, le Christ Jésus est né de la Vierge Marie , sans l'intervention d'un homme. Muhammad, l'apôtre de l'islam, est né de parents dont tu sais quel était leur statut religieux.
 
Deuxièmement, le Christ Jésus ne S'est pas marié, il S'est consacré à sa mission. Il est mort sur la croix, Il est ressuscité, Il est monté aux cieux. Sa vie sur terre n'a duré que trente-trois ans.
Muhammad s'est marié à un nombre incalculable de femmes après le décès de sa première épouse Khadija. Celle-ci était la cousine du prêtre chrétien WaraqaNefal bien connu de la tradition musulmane. Waraqa avait béni le mariage de Khadija avec Muhammad qui pouvait être considéré comme un époux chrétien. 

À cette époque, au début de sa carrière, Muhammad vivait, en effet, et s'exprimait comme un chrétien. Son mariage avec Khadija, son aînée de vingt-cinq ans, était monogame. Il n'aurait pas osé épouser une deuxième femme de son vivant. Mais après son décès, il épousa de nombreuses femmes, dont Aisha qui n'avait que sept ans quand il s'est fiancé à elle et neuf ans quand il consomma - à 53 ou 54 ans - son union avec elle. Si tu avais une fille de neuf ans, peux-tu imaginer, ô mon frère, ô ma sœur, de la donner en mariage à un homme qui dépasse la cinquantaine? Où est la miséricorde dans un tel mariage ? Des musulmans à qui je demandais pourquoi Muhammad a épousé une enfant ont répondu que c'était pour lui faire retenir le Coran et les traditions religieuses. Aisha a ainsi transmis de nombreux 'hadith'. Mais est-ce là le moyen idéal pour assurer la transmission des traditions ? N'aurait-il pas été préférable de recourir à un certain nombre d'enfants sans les impliquer dans une relation conjugale ? Mais passons !

Il y eut ensuite Zaynab bint Jahsh qui était l'épouse de son fils adoptif Zayd Ibn Harita. Et Dieu révéla un verset spécial dans le Coran reprochant à Muhammad de cacher dans son cœur ses sentiments et lui ordonnant d'épouser Zaynab, une fois divorcée d'avec son mari, afin d'abolir la coutume de l'adoption. Sans compter les belles femmes devenues veuves et celles dont les maris étaient tués à la guerre. Mais le plus ahurissant, c'est ce verset du Coran (33:50) où Dieu, le Dieu Saint accorde à Muhammad le droit exclusif d'user sexuellement de toute femme croyante qui se voue à lui. Se peut-il que Dieu autorise Son envoyé à nouer une relation sexuelle avec toute femme musulmane qui s'offre à lui ? Que dix, vingt, cin­quante ou cent femmes aillent trouver l'envoyé pour lui dire: « je me voue à toi », il en use ! Non ! Non!
Cela ne se peut pas.
 
Troisièmement, le Christ Jésus n'a pas fait la guerre, Il ne S'est pas servi de l'épée. Il a dit à l'Apôtre qui voulait Le défendre au moment de son arrestation: « Rengaine ton glaive ; car tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive» (Matthieu 26:52). Le Christ nous a appelés à la paix et à l'amour. Par contre, Muhammad a prêché le meurtre, la guerre, les conquêtes militaires, les razzias.

 
Quatrièmement, le Christ Jésus, au cours de Sa vie, n'a désiré ni femme ni biens de ce monde.
Par contre, un hadith rapporte au sujet de Muhammad, que toute femme sur laquelle tombait son regard ou son ombre devait devenir son épouse pour éviter qu'il la désire en vain. Quelle logique !
 
Cinquièmement, le Christ Jésus a offert Sa vie sur la croix en sacrifice pour nos péchés et nous a lavés, puis Il est monté aux cieux.
Taudis que Muhammad est mort empoisonné. Que l'on me permette, ici, un petit commentaire: le christianisme enseigne que ceux qui sont envoyés par le Christ pour prêcher l'Évangile, s'il leur arrive d'absorber un poison, il ne pourra leur nuire. Mais Muhammad, l'apôtre de l'islam, a été mis à l'épreuve par une femme juive qui lui a servi un agneau empoisonné en se disant que s'il est vraiment un prophète, il n'en éprouvera aucun mal. Muhammad mourut à soixante ans par l'effet du poison. Une autre femme juive, auparavant, l'avait mis à l'épreuve de la magie, en se disant que la magie n'a pas de prise sur un vrai prophète. Elle utilisa, à cette fin, le peigne de Muhammad: alors il perdit ses cheveux et sa mémoire. La tradition rapporte qu'il oubliait à laquelle de ses épouses il s'était uni, car il en avait quinze qu'il ren­contrait chaque jour à tour de rôle.
 
Vous avez donc en face de vous, mes frères et sœurs, deux personnalités:
 
La première, c'est le Christ, né de la très Sainte Vierge Marie, qui a fait de nombreux miracles, qui ne S'est pas marié, qui n'a pas eu recours à l'épée, qui n'a pas prêché la violence ni le meurtre mais la paix, le pardon et l'amour.  Il est mort sur la croix, Il est ressuscité, Il est monté au ciel ....
 
La seconde, c'est Muhammad qui est né de parents païens. Il croit tenir sa mission de l'ange Gabriel. Il a tiré de cette vie tout ce qu'il pouvait en fait de jouissances chamelles et d'aventures guerrières et il est mort empoisonné.
 
De ces deux hommes, le message duquel accepterons-nous ? À vous de juger. Le nombre de ceux qui embrassent la foi chrétienne ne nous importe pas. Ce qui compte, c' est l'engagement personnel dont Dieu nous demandera compte au Jour du Jugement. Je me soucie de mes frères et sœurs musulmans parce que je les aime et j'ai vécu quarante-cinq ans dans l'islam. Les membres de ma famille et mes amis vivent encore dans l'islam et je m'adresse à eux avec la logique de l'amour. Je voudrais qu'ils découvrent le bonheur d'être avec le Christ et la lumière Ben à laquelle le Seigneur m'a attirée. Il est capable de vous attirer et de vous illuminer pour vous faire discerner la vérité. Tout ce que je désire, c'est que vous goûtiez la grâce du Seigneur Jésus Christ et que vous soyez sauvés car la fin est proche et la vie est courte. Il s'en vient le jour où nous nous tiendrons devant le Seigneur pour rendre des comptes au sujet de toute notre vie. Que le Seigneur vous éclaire et vous révèle la vérité pour vous faire reconnaître que le Christ est le Sauveur, le Fils du Dieu Vivant. Il est le Principe et la Fin , la Lumière du monde, l'unique chemin qui mène à Dieu. Amen !
 
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.
Nous Te rendons grâce, Ô notre Dieu, par notre Seigneur Jésus Christ. Nous Te remercions, ô Christ, de nous avoir attirés à Ta Lumière admirable. Nous Te remercions pour la Croix par laquelle Tu nous as sauvés de nos péchés, pour Ton Sang précieux par lequel Tu nous as lavés et purifiés. Nous Te remercions pour Ton Nom très Saint, pour la paix et l'amour et pour Tes promes­ses en notre faveur.
 
« Seigneur Jésus, Tu es fidèle en Tes promesses. Tu nous as assurés que nos demandes faites au Père en Ton Nom seraient exaucées. Je prie donc au Nom de Jésus Christ, le Béni, le Puissant. J'implore la lumière pour tous les hommes. Qu'ils reconnaissent, Père, que Tu es le Dieu véritable. Qu'ils Te connaissent et viennent à Toi. Qu'ils reconnaissent en Jésus le seul Sauveur, le Chemin, la Vérité et la Vie. Il n'y a pas sous le ciel d'autre Nom donné aux hommes par lequel ils puissent être sauvés. Je Te prie, Seigneur, pour mes sœurs et mes frères musulmans, pour toutes les personnes que je connais, pour tous les êtres humains qui sont l'ouvrage de Tes mains. Qu'ils Te connaissent, qu'ils suivent Ton chemin et arrivent à Toi.  Je Te rends grâce pour l'abondance de Ton salut et Ton ad­mirable lumière. À Toi toute gloire et toute louange d'éternité en éternité. Amen. "

Document transmis le 30 oct. 2008.  PL   

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La conversion de Gulshan Esther
J’ai vu Jésus-Christ, Il m’a guérie ! L’extraordinaire histoire de Gulshan Esther
"Je suis née dans une famille musulmane du Pakistan"

Photo ci-contre : Gulshan Esther au cours d’une conférence

Ce livret est diffusé dans le cadre de la Nouvelle Evangélisation, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes. C’est un témoignage exceptionnel, extrait d’une vidéo de sa conférence donnée le 10 février 1999 à La Chaux-de-Fonds, à voir sur internet.

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« Je suis née dans une famille musulmane du Pakistan ; bébé j’étais une enfant normale. Ma mère est décédée quand j’avais 6 mois. Une gouvernante s’est occupée de moi. Un jour, j’ai eu la fièvre typhoïde qui a évolué en polio mais la maladie s’est aggravée de plus en plus car la personne qui s’occupait de moi ne l’a pas fait convenablement.

Un jour alors que mon père est venu me voir, la nourrice a dit à mon père que le côté gauche de mon corps ne fonctionnait plus du tout. Mon père m’a alors emmenée chez le docteur pour suivre un traitement. Mais aucun des médecins que j’ai rencontrés n’a pu me guérir au Pakistan.

Alors que j’avais 14 ans, mon père m’a emmenée en Angleterre. Quand un docteur m’a examinée, il a dit à mon père qu’aucun médicament ne pourrait me redonner de la chair (je n’avais pas de chair). Il ne restait plus que l’issue de la prière. Alors mon père a décidé de m’emmener à La Mecque et à Médine pour un pèlerinage, particulièrement pour que l’on prie pour moi, pour ma guérison.

Quand nous sommes allés à La Mecque, on a pratiqué toutes les coutumes qu’il fallait faire, puis on m’a fait prendre un bain spécial d’eau sainte, d’eau sacrée mais rien n’a changé. Je ne pouvais ni me lever, ni m’asseoir, ni marcher. Deux personnes s’occupaient de moi 24 heures sur 24. Puis nous sommes retournés au Pakistan. Ma famille avait eu de l’espoir mais quand elle a constaté qu’à mon retour rien n’avait changé, elle n’a rien dit. J’avais alors perdu toute espérance de guérison. Mais je continuais malgré tout à prier 5 fois, jour et nuit. Je jeûnais pendant le mois du Ramadan. Et pendant des années j’ai continué ainsi car j’étais très « ancrée » dans l’islam, personne ne pouvait me faire quitter l’islam. Mon père m’avait tout enseigné concernant l’islam.

Deux ans plus tard, mon père est soudainement décédé. Et le jour où il est décédé, j’ai pleuré toute la journée et toute la nuit dans ma chambre, j’ai demandé à Allah : « donne-moi la mort, je ne peux plus vivre dans ce monde sans mon père. Parce que tu as pris ma mère et aujourdhui tu prends mon père. Allah, je suis déjà à moitié morte, alors ne me laisse pas dans cette situation. Prends-moi ! »

Et je pleurais, je pleurais, je n’arrivais pas à dormir de la nuit. A 3 heures du matin, j’ai entendu une voix et cette voix m’a dit : « Ne pleure pas, je te garderai en vie. » C’était une voix tellement douce, tellement humble, tellement belle. Cette voix m’a dit encore: « Lis ce qui me concerne, dans le Coran, dans la sourate de Marie, lis dans le Coran ce qui est écrit sur qui donne la vue aux aveugles, guérit les malades, ressuscite les morts. Je suis la Parole de Vie, lEsprit de Dieu, et Je viens bientôt, Je suis. ».

J’étais tellement heureuse d’entendre cela !  Alors ce jour-là j’ai demandé à ma servante de m’apporter le Coran. Parce que je lisais toujours mais sans vraiment bien comprendre. J’ai pu avoir un Coran en langue ourdou et j’ai lu exactement les mêmes versets que cette voix m’avait annoncés. J’ai eu un message dans le Coran : « Le Fils de Marie est celui qui guérit, il guérit les malades, il ressuscite les morts, il donne la vue aux aveugles, il est la Parole de Dieu, et il va bientôt venir. ». J’étais tellement heureuse de lire cela !

J’ai commencé à prier au nom du Fils de Marie qui était celui qui pouvait guérir, qui pouvait me guérir. J’ai prié pendant 3 ans. Mais au bout de ces 3 ans, j’en avais assez et j’étais énervée parce que j’étais toujours dans le même état, sur mon lit.

Alors le 8 Janvier 1971, à 3 heures du matin, je me suis levée et j’ai prié : « écoute, regarde, Fils de Marie, cela fait 3 ans que je prie en ton nom, tu es celui qui guérit, mais je suis toujours dans le même état. » Pendant que je disais ces paroles, la pièce a été remplie d’une lumière éclatante. J’ai vu la lumière et j’ai été effrayée. Je me suis recouvert la tête mais la lumière était de plus en plus forte. Alors j’ai commencé à découvrir un peu ma tête pour voir d’où venait la lumière et j’ai vu treize personnes qui étaient là, brillantes, tout près de mon lit. Quand je les ai vues, j’ai eu encore plus peur parce que la porte de ma chambre était fermée, mes fenêtres étaient fermées !

J’ai dit à Allah : « Qui sont ces gens ? Doù viennent-ils ? » Allah n’a jamais répondu. Puis celui qui était au milieu des treize a commencé à parler : « Je suis Jésus-Christ Emmanuel, le Fils de Dieu. Depuis trois ans tu pries en mon nom, maintenant je suis là devant toi ; lève-toi et viens vers Moi. »

- J’ai dit à Jésus : « mais je ne peux pas, je ny arrive pas parce que je suis infirme et personne ne peut maider à mapprocher de toi ! »

Jésus a dit encore : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père que par Moi. Lève-toi et viens vers Moi ! »

Puis j’ai vu à travers ses mains une lumière qui est venue vers moi. Et d’un seul coup, j’ai senti une force, une puissance et la chair a poussé sur mon corps. Je me suis levée du lit, je me suis approchée de Jésus. Je me suis agenouillée à ses pieds et là j’ai remarqué que les pieds des personnes ne touchaient pas le sol, ils étaient au-dessus du sol. Alors Jésus m’a aidée à me lever, Il m’a bénie avec sa main, et la lumière est revenue sur moi. Mes vêtements qui étaient verts sont devenus blancs comme ceux que je porte maintenant, à travers Sa lumière glorieuse et brillante. Mes chers frères et sœurs, avant qu’Il m’ait guérie, tout mon côté gauche n’était qu’un petit os tout fin, cette chair c’est ce que Jésus m’a donné.

Puis Jésus m’a dit : « Je te sauve de tes péchés, Je te donne le Salut et la Vie éternelle et ces vêtements blancs, garde-les sans tache. Maintenant tu es mon témoin, va vers mon peuple. Mon peuple cest ton peuple. Tu vis parmi mon peuple, dis-leur de se préparer car je viens bientôt. Et maintenant tu vas prier ceci. »

Et Jésus m’a enseigné le Notre Père. J’ai répété après Jésus puis Il a dit : « Amen ». Au même moment les douze autres ont dit « Amen ». Jésus m’a dit alors: « Naie peur de personne, tu vis parmi mon peuple qui est dans toutes les nations et tous ceux qui accepteront ce message et maccepteront seront sauvés et recevront le Salut. Tu vas vivre avec Moi, sois fidèle ! Où que tu ailles, je serai avec toi. »

Ensuite j’ai vu Jésus s’élever avec les douze autres personnes et disparaître de ma vue. Ma chambre est redevenue normale mais j’étais là, debout sur le sol ! Il y avait 19 ans que je n’avais pas pu me lever ni m’asseoir et j’avais maintenant des vêtements blancs. Mes paupières sont devenues très lourdes à cause de la lumière tellement brillante et glorieuse. Quand je porte ces lunettes teintées, je peux ouvrir les yeux, mais sans ces lunettes, je ne peux pas les ouvrir.  Alors j’ai commencé à marcher dans ma chambre et j’ai marché, marché ; je ne me suis jamais assise parce que j’étais vraiment heureuse de pouvoir marcher après 19 ans ! Je marchais, marchais dans la pièce quand, à 4 heures, ma tante est venue avec un vase d’eau pour que je me prépare à la prière. Derrière la porte elle entendait des pas dans ma chambre et elle m’a dit : « Mais Gulshan, qui marche dans ta chambre tôt le matin ? »

Je lui ai répondu : « Mais, ma tante, cest moi ! » Elle m’a répondu : « Mais ce nest pas possible, tu ne peux pas marcher, tu es infirme ! Aucun médicament ne peut te guérir ! » J’ai dit : « Cest vrai. Sil te plaît, ma tante, viens me voir ! » Elle avait trop peur d’ouvrir ma porte, alors c’est moi qui lui ai ouvert et elle m’a vue habillée de blanc, je marchais dans la pièce. Elle est entrée tout doucement, pleine de crainte et elle me regardait alors que je marchais dans la pièce, elle m’a demandé : « Comment as-tu été guérie ? »

Alors, je lui ai tout raconté depuis le début : comment j’avais entendu cette voix, comment j’avais prié pendant 3 ans, et comment Jésus était venu avec ses douze disciples dans ma pièce. Je lui ai dit que Jésus est vraiment le Fils de Dieu , qu’Il est la Vérité, le Chemin et la Vie ; qu’Il m’a sauvée de mes péchés, qu’Il m’a donné le Salut et la Vie éternelle et qu’Il m’a enseigné le Notre Père et qu’Il m’a dit d’aller vers son peuple pour lui dire de se préparer pour Lui, que je suis son témoin .

Ma tante m’a dit : « Tout va bien. Mais tu sais ici au Pakistan, il ny a pas de chrétiens. Ces gens-là, les chrétiens, ne vivent quaux Etats-Unis et en Angleterre, et tu en es très loin. Qui te fera aller là-bas? Ton témoignage, tu devras le donner aux pauvres quand ils viendront dans ta maison. Tu diras aux pauvres que le prophète de Dieu ta guérie mais ne parle jamais de Jésus Christ, sinon tes frères vont te tuer. »

J’étais triste, j’ai prié Jésus : « Mais où est ton peuple ? Qui est ton peuple ? Comment puis-je aller vers ton peuple et témoigner sans savoir qui est ce peuple ? » Le lendemain, ma tante a appelé mes frères et sœurs à la maison. Ils ont fait une grande fête, ils ont célébré ma guérison mais ils n’ont jamais parlé de Jésus-Christ.

Mais moi, chaque jour, je continuais à prier Jésus : « Jésus, montre-moi où est ton peuple ? » Et Il a entendu ma prière.

Au bout d’une semaine, le 15 janvier 1971, à 3 heures du matin je me réveille et je prie : « Jésus, montre-moi où est ton peuple. Comment puis-je aller vers ton peuple ? Sil te plaît, Aide-moi ! » Après avoir prié, j’ai senti un parfum merveilleux dans ma chambre. Je savais par ce parfum que Jésus était dans ma pièce. J’ai ouvert les yeux et j’ai regardé dans ma chambre et là, dans un coin, il y avait une grande lumière et mon Jésus était là, dans la lumière.

Il me dit : « Lève-toi, viens vers Moi ! » Je me suis levée du lit et je suis allée vers Jésus. De la lumière Il m’a tendu la main mais ma main et la main de Jésus s’éloignaient, je ne pouvais pas le toucher. Parce que sa main est glorifiée ; je n’ai jamais touché sa main. Mais je sentais une puissance qui me tenait. Et j’ai été élevée du sol. Alors j’ai fermé les yeux et quelques instants plus tard, j’ai senti que j’étais déposée à un endroit très doux, très mou.

Une fois déposée, j’ai ouvert les yeux et là je ne peux pas vous expliquer ce que j’ai vu : c’était un endroit merveilleux, je n’ai jamais vu un tel endroit dans le monde ! Et je voyais très loin, partout ! Et partout autour de moi je voyais des gens assis sur un trône. Ils portaient des vêtements brillants et glorieux et avaient des couronnes d’or et de diamants sur la tête ; ils regardaient tous Jésus et ils chantaient et souriaient d’une manière merveilleuse ! Ils chantaient, c’était tellement beau : « Roi des rois, Seigneur des seigneurs, Dieu Tout-Puissant ! Gloire, Gloire au Seigneur ! Alleluia ! Alleluia ! Alleluia ! » J’étais étonnée.

Mais Jésus m’a montré les gens et Il m’a dit : « Voilà mon peuple ; ils sont ici avec Moi et mon Père dans le Ciel ; cest le Ciel ici. Jai préparé ce lieu pour Mon peuple, pour ceux qui vivent dans le monde, ceux qui me suivent, qui Madorent, qui se rassemblent en Mon Nom, ceux qui adorent Mon Nom, qui saiment les uns les autres, qui saident les uns les autres. Ces gens-là, je les amènerai vers Moi. Et ensuite ils viendront tous ici avec Moi. Il y a une place pour toi ici. Après tu viendras ici si tu vis fidèlement jusquà la mort. Alors, naie peur de personne. Mon peuple, cest ton peuple. Tu vis parmi mon peuple et tu témoignes de Mon Nom à toutes les nations. Et partout où tu iras, Je serai avec toi. »

Après cela, mes chers sœurs et frères, j’ai vu deux trônes plus haut. Jésus est allé vers un des trônes et s’est assis sur ce trône. Et à côté de Jésus, il y avait un autre trône avec une lumière glorieuse et brillante et sur ce trône avec cette lumière brillante et glorieuse, je ne voyais pas de forme, je ne voyais personne mais j’ai entendu une voix qui disait : « Voici Mon Fils bien-aimé à qui Je donne toute autorité. » Et je me suis dit que c’était la voix du Père. Puis Jésus m’a montré le visage d’un homme assis par terre qui portait l’uniforme de l’Armée du Salut.

Jésus m’a dit : « Regarde bien cette personne, il vit à 15 km de chez toi. Tu vas aller chez lui. Vous allez vous rencontrer et il va te donner une Bible. Je serai partout où tu iras, Je serai avec toi ». Puis Jésus m’a ramenée dans ma chambre. J’étais très heureuse, j’avais vu mon Jésus-Christ. J’avais vu le peuple de Jésus dans le Ciel. J’ai vu l’endroit où j’irai après la mort. J’avais vu la personne qui allait maintenant me donner une Bible. Mais c’était très difficile pour moi de trouver l’endroit où habitait cette personne parce que depuis 19 ans je n’avais jamais marché sur les routes.

Alors j’ai commencé à prier : « Jésus, aide-moi ! Guide-moi ! Comment puis-je trouver la maison de cette personne ? » Alors, jour et nuit je priais Jésus et un jour Jésus m’a ouvert le chemin. J’ai demandé à mon professeur : « Est-ce que tu connais une personne qui nest pas musulmane et qui vit non loin dici ? » Mais elle m’a répondu : « Je ne connais personne. » Mais deux jours plus tard elle m’a dit : « Je connais un endroit où des gens disent que des sorciers vivent. » Je lui ai demandé de m’emmener là-bas. Elle m’y a emmenée, elle est restée dehors et moi je suis rentrée dans la maison. Et là j’ai vu exactement la même personne que j’avais vue, elle était assise. Je suis allée vers cet homme et je lui ai demandé : « Sil vous plaît, donnez-moi une Bible ! » Quand il a vu que je portais le voile musulman il m’a dit : « Tu es musulmane, rentre à la maison et lis le Coran. » Parce qu’au Pakistan, les chrétiens ont peur de donner une Bible aux musulmans, ils ont peur des musulmans.

Alors je lui ai dit : « Jésus-Christ est le Fils de Dieu ! Le Chemin, la Vérité et la Vie ! Il ma dit quIl est mon Seigneur, Il est mon Sauveur ! Votre Sauveur, votre Seigneur ma guidée ici. Sil vous plaît, aidez-moi ! » Alors il m’a dit : « Assieds-toi ! » Il est allé dans une autre pièce et quelques minutes plus tard il est revenu avec cette Bible. Elle est en langue ourdou et je l’ai reçue du major de l’Armée du Salut. Il m’a dit : « Emporte cette Bible à la maison. Et si parfois tu narrives pas bien à la comprendre, tu viens me voir et je te lexpliquerai. »

J’ai emporté cette Bible à la maison et j’ai commencé à la lire. J’ai lu ce qui concerne le Baptême et j’ai compris que Jésus voulait que je sois baptisée. Je suis donc allée chez la personne qui m’avait donné la Bible, et lui ai demandé : « Pouvez-vous me baptiser avec de leau ? » Mais il m’a répondu : « Je ne te baptiserai pas avec de leau. Parce que nous navons pas de baptistère ici, mais je vais organiser un baptême pour toi dans la ville. On va aller ensemble à Lahore et là-bas tu seras baptisée. »

Fin mars 1971, je suis partie à Lahore avec la famille de cet homme pour être baptisée, et je suis restée à Lahore pendant un mois, et j’ai été baptisée. Après mon baptême j’étais tellement heureuse ! J’allais à l’église, je participais à la Sainte Cène, j’étais vraiment heureuse.

A ce moment-là ma famille a entendu dire que j’étais devenue chrétienne, que j’avais été baptisée et a coupé tout relation avec moi. Il n’y avait alors plus de place pour moi à la maison. J’étais rejetée de ma famille.

Alors le pasteur m’a envoyée dans une école pour aveugles. Je suis arrivée dans cette école d’où j’ai téléphoné à mon plus jeune frère. Je lui ai dit : « écoute, mon frère, maintenant je suis chrétienne et je travaille dans une école pour aveugles. Si tu veux, viens me rendre visite. » Mon frère m’a alors répondu : « Quas-tu fait ? Reviens à la maison, reviens à l’islam et oublie tout cela ! »

Je lui ai dit : « Jai découvert le Chemin, la Vérité et la Vie ! Comment veux-tu que joublie mon Jésus ? Lui qui ma guérie, ma sauvée, ma donné la Vie éternelle et ma promis que jirai avec Lui au Ciel ! Mon frère, comment puis-je oublier ce Jésus ? Maintenant que je suis dans la Lumière, je ne veux plus retourner dans les ténèbres ! » Mon frère a dit : « Jai limpression que tu es devenue folle ! Ma maison est fermée pour toi. Tu es morte pour nous. » J’ai répondu : « Daccord ! La porte de ta maison est fermée pour moi, mais la porte de la maison de mon Père céleste est ouverte pour toujours pour moi ! Je suis morte pour toi mais je suis vivante en Christ pour toujours ! » Puis j’ai raccroché et j’ai continué mon travail à l’école.

J’avais alors du temps pour aller à l’église, pour participer aux réunions de prière et j’étais heureuse. Pendant 2 ans aucun membre de ma famille ne m’a visitée. Mais au bout de ces deux années, mon plus jeune beau-frère est venu me voir et il m’a dit que sa femme (donc ma sœur) était très sérieusement malade et qu’elle voulait me rencontrer. Il m’a dit qu’elle allait mourir, qu’elle n’avait aucune chance de vivre. Il me demande alors : « Peux-tu venir avec moi pour voir ta sœur ? » Quand j’ai entendu que ma sœur était malade, je suis allée dans ma chambre et j’ai prié Jésus : « Jésus, Tu es celui qui guérit, Tu guéris les malades, Tu ressuscites les morts, Tu es un Seigneur puissant, alors guéris ma sœur ! Donne-lui une longue vie ! » Mon Jésus m’a répondu : « Je guéris ta sœur, je lui donne la vie, elle ne mourra pas aujourdhui. Va voir ta sœur ! »

Quas-tu fait ? Comment une morte peut-elle redevenir vivante ?

Mes chers sœurs et frères, après avoir reçu ce message, je suis partie visiter ma sœur. Il y avait trois heures de voyage de Lahore à la ville où elle vivait ; j’y suis allée avec mon beau-frère. Nous sommes arrivés à la maison de ma sœur, et avons entendu la nouvelle que le docteur annonçait : ma sœur allait bientôt partir. Je suis allée dans sa chambre, toute la famille était autour de son corps mort et tous pleuraient. J’ai vu le visage de ma sœur. Tous disaient qu’elle était morte mais moi je l’ai vue comme si elle dormait.

Et j’ai dit alors à ma famille : « Ne pleurez pas, elle nest pas morte, elle dort seulement. » Ils m’ont répondu : « Tu es chrétienne, tu es folle ! Elle est vraiment morte ! » Puis mon beau-frère a ouvert la porte d’une chambre à coucher en me disant : « Ce soir, tu pourras dormir dans cette pièce, et demain, après lenterrement, tu retourneras dans ton école. » Alors je suis allée m’asseoir dans la pièce et j’ai prié. Jésus m’a dit : « Naie pas peur ! Crois en Moi ! Demain tu verras Ma Gloire ! Ta sœur ne mourra pas aujourdhui. » J’étais tellement heureuse ! J’étais en paix mais toute ma famille a pleuré pendant toute la nuit.

Le jour suivant, toute la famille s’est préparée pour l’enterrement, je suis sortie de la pièce et me suis dirigée vers le lit de ma sœur, j’ai vu son visage, j’ai prié Jésus. « Tu vois, Jésus, ils sont en train de se préparer pour les funérailles - (parce qu’au Pakistan on prépare les funérailles à la maison) - Jésus, viens vers elle et montre-leur Ta Gloire ! » Après ma prière, ma sœur a ouvert les yeux, et s’est assise sur le lit. Elle était très étonnée et m’a dit : « Mais pourquoi les gens se sont-ils rassemblés dans ma chambre ? » Et quand les gens qui étaient là ont vu que ma sœur était vivante, ils se sont mis à crier, à pleurer. Ils se demandaient les uns aux autres : « Comment une morte peut-elle redevenir vivante ? » Ils ont accouru vers moi et m’ont demandé : « Quas-tu fait ? Comment une morte peut-elle redevenir vivante ? » J’étais très heureuse et je leur ai dit : « Ne me demandez pas à moi, demandez à ma sœur ! Elle peut vous dire ce qui sest passé! »

La femme médecin est alors allée s’asseoir près d’elle et lui a dit : « Pour la médecine, il y a 40 heures, vous étiez vraiment morte ! Je vous ai examinée, vous étiez morte ! Comment avez-vous pu revenir à la vie ? » Ma sœur lui a répondu : « Pendant que je dormais, jai rêvé ; et dans mon rêve, une échelle est venue vers moi. Quand jai posé le pied sur léchelle, la Lumière est venue den-haut, et quand jai levé les yeux vers le ciel, jai vu un homme très beau qui regardait vers moi et qui brillait dans la Gloire, il portait une couronne sur la tête. Il ma regardée et ma dit : « Ma fille, Je suis Jésus Christ, Emmanuel, le Fils de Dieu, Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ! Je sauve ta vie du péché et Je te donne le Salut et la Vie éternelle ; retourne et vis en Moi !  »

Et là j’ai ouvert les yeux et me suis assise sur le lit. » Elle n’avait plus rien de mauvais dans son corps, elle était complètement guérie, en bonne santé. Elle s’est levée du lit et a commencé à préparer du thé et à servir à manger à tous ceux qui étaient venus à son enterrement. Puis les gens sont repartis chez eux. Elle m’a dit : « Reste avec moi quelques jours encore. Et enseigne-moi les choses concernant Jésus-Christ. Enseigne-moi davantage au sujet de Jésus. »

Alors je suis restée quelques jours avec elle. Je lui ai lu la Bible. « Jésus est venu pour nous sauver, Il est au Ciel et Il va venir bientôt, il faut quon se prépare, Il va nous prendre avec Lui. » Ensuite j’ai lu ce qui concerne le Baptême et elle m’a demandé : « Peux-tu me baptiser ? » et j’ai répondu : « mais moi je nai pas le droit ! Je ne suis pas pasteur. » Elle me dit alors : « Ici, dans cette région, il ny a pas de chrétiens, pas de pasteur ! Et si je meurs sans être baptisée, où irai-je ? Prions Jésus. Si Jésus te donne la permission, alors tu pourras me baptiser. » C’est ainsi que nous étions dans la Foi.

Alors nous avons prié toutes les deux une nuit et une journée et Jésus m’a dit : « Baptise-la ! » - Je l’ai baptisée à la maison et après son baptême, elle se réjouissait dans le Seigneur !

Après ce baptême, je suis retournée dans mon école à Lahore. Cette école était chrétienne, toute l’équipe et le directeur étaient chrétiens. Ils savaient tous que j’étais rejetée de ma famille, que je n’avais aucun endroit où aller si ce n’était dans cette école. Et le directeur ne m’a jamais demandé : « Pourquoi es-tu venue ? » Mais ce jour-là il m’a dit : « Tu es en retard, tu nes pas venue quand il fallait, maintenant va-t-en, je te renvoie de lécole ! »

Et c’est alors que les souffrances ont commencé. J’ai quitté l’école. Je marchais sur la route. J’ai prié Jésus : « Jésus, ce monde entier tappartient ! Où dois-je aller ? Où est ma place ? Où irai-je ? » Jésus m’a répondu : « Va à la maison de ta sœur. » Alors je suis retournée à la maison de ma sœur. Elle m’a reçue, je suis restée avec elle. J’ai passé de bons moments avec ma sœur. Tous les jours je lui lisais la Bible. On louait le Seigneur à la maison. On étudiait tout ce qui concerne le christianisme.

Mais un jour mon beau-frère est venu me voir et m’a dit : « Pars de chez moi car à cause de toi ma femme est devenue chrétienne, et maintenant ma fille sintéresse au christianisme. Avant que tu en fasses des chrétiennes, il faut que tu quittes la maison ! » Me voilà à nouveau sur la route, sans maison.

Mais en quittant la maison de ma sœur, j’ai aussitôt pensé à ma cousine. Elle travaillait dans un bureau du gouvernement, et vivait dans une autre ville. Je me suis dit : je vais aller chez ma cousine pour voir si elle peut me trouver du travail afin que je puisse subvenir à mes besoins.

En prison, conversions multiples

Je suis arrivée chez ma cousine et je lui ai demandé si elle pouvait me trouver du travail. Elle m’a répondu : « Bien sûr, je peux te donner un travail. Ce soir tu restes avec moi et demain je te trouve un emploi. » Alors je suis restée une nuit avec elle et le lendemain elle m’a emmenée à la prison pour femmes et quand elle m’a amenée là, je me suis dit : elle va me donner un travail ici. Mais on m’a enfermée dans la prison.

Les prisonnières qui étaient déjà là sont venues vers moi et m’ont demandé : « Quas-tu fait pour être ici ? » Je leur ai répondu : « Mais je suis venue ici pour trouver un travail ! » Et elles m’ont dit : « Tu es enfermée, il ny a pas de travail pour toi ! » Je me suis assise par terre et j’ai prié Jésus : « Jésus, Tu mas fait des promesses, Tu mas dit que partout où jirais tu serais avec moi ; si tu es avec moi dans cette prison, alors ça va. » J’étais assise sur le sol, je ne mangeais pas, je ne buvais pas, parce que la prison était très sale, la nourriture était mauvaise, l’eau n’était vraiment pas bonne. Pendant une semaine je n’ai ni mangé ni bu. J’ai jeûné et prié.

Au bout d’une semaine, une prisonnière est venue vers moi me demander : « On ta observée. Tu nas ni mangé ni bu, tu as lair en bonne santé, tu lis tout le temps dans ce livre noir et tu es en paix, tu ne tes pas bagarrée avec nous ! Quest-ce qui tarrive ? » J’ai dit à ces dames : « Ce livre, cest la Bible, quand je mange la Bible, jai la nourriture nécessaire, jai la nourriture spirituelle, je nai pas faim. Jai la paix parce que Jésus a sauvé ma vie du péché, Il ma donné le salut et la Vie éternelle et ma promis quaprès la mort jirai au Ciel. Et Il a dit quIl serait toujours avec moi ; alors je suis en paix, je suis en bonne santé. Et je ne me bagarre pas avec vous parce que vous êtes aussi des êtres humains comme moi ici dans cette prison et je vous aime. »

Les femmes se sont mise à pleurer et elles m’ont demandé : « Mais nous, est-ce quon peut avoir aussi le Salut, la Vie éternelle, la paix et la promesse du Ciel ? » J’ai répondu : « Mais oui, bien sûr. Si vous vous repentez de vos péchés et que vous reconnaissez Jésus comme le Sauveur, vous recevrez tout cela. » . Et ce jour-là, 7 femmes ont reçu Jésus-Christ comme leur Sauveur. Et j’’tais tellement heureuse après cela ! Tous les jours je lisais la Bible pour ces femmes. Je leur apprenais des chants, je leur apprenais à louer le Seigneur. Jour et nuit on louait le Seigneur. Les femmes recevaient de la nourriture de la maison et la partageaient avec moi. Une semaine plus tard donc, Jésus m’a donné de la bonne nourriture et de la bonne boisson.

Un mois plus tard, ma cousine est venue me visiter en prison, elle a demandé à la gardienne : « Comment va Gulshan dans la prison ? » Et la gardienne lui a dit : « Tu penses quelle va comment ? Tu las amenée ici, elle aurait pu revenir à lislam, mais tu sais ce qui sest passé dans la prison ? Mes sept autres prisonnières sont devenues chrétiennes maintenant ! » Ma cousine était très fâchée contre moi. Elle dit à la gardienne : « Alors, relâche-la parce que si elle reste encore en prison, elle va faire plus de chrétiennes ! »

La vie chrétienne est une vie d’expérience et quand vous avez une expérience, vous sauvez les gens. J’ai donc quitté la prison ; j’ai vu ma sœur qui était là, à la porte, et elle m’a dit : « Allons à la maison. » J’ai répondu : « Chez toi ? Tu sais ce qua dit ton mari ? Ton mari na pas été gentil avec moi, il ma chassée de la maison ! »

Ma sœur m’a dit : « Ne tinquiète pas pour mon mari, le jour où tu as quitté la maison mon mari a eu un accident et pendant un mois il est resté à lhôpital. Maintenant il est à la maison et il a changé. Cest lui qui ma envoyée ici pour te ramener à la maison. Alors, sil te plaît, viens avec moi chez moi. » Alors j’ai suivi ma sœur chez elle, mon beau-frère m’a accueillie et j’ai passé de bons moments avec la famille de ma sœur. Les filles ont accepté Jésus comme Sauveur. On a eu vraiment des bons moments.

Mais un mois plus tard, mon beau-frère a été transféré à Lahore à cause de son travail. Et il m’a dit : « Demain on va à Lahore. Nous allons habiter dabord dans la maison de ton plus jeune frère et plus tard, nous aurons notre maison. » J’ai dit à ma sœur : « Je ne peux pas aller dans la maison de mon plus jeune frère. Sa maison mest fermée. Je suis morte pour lui. ». Mais ma sœur m’a répondu : « Viens avec moi ! Si mon frère te dit quelque chose de mal, alors on trouvera autre chose. » J’ai donc suivi la famille de ma sœur à Lahore, chez mon jeune frère ; ils nous ont tous accueillis. J’étais surprise ! Mon frère m’a redonné ma propre chambre à coucher, une servante pour s’occuper de moi, et il a dit au chauffeur : « Où elle doit aller, tu lemmènes ! » J’étais vraiment heureuse ! De la maison de mon frère, je pouvais aller à l’église. Parce que c’est à Lahore que j’avais été baptisée et j’avais une église et j’ai pu aller dans cette église. J’ai suivi les études bibliques. J’allais aux réunions de prière. J’étais si heureuse !

Je vais te tuer parce que tu es chrétienne !

Un mois plus tard, mon frère est venu dans ma chambre et m’a dit : « Es-tu heureuse chez moi avec ma famille ? » ; j’ai répondu : « Oui, bien sûr ! Tu mas donné tant de choses et vous êtes tellement gentils avec moi ! » Mon frère m’a dit alors : « Je vais te donner des choses encore meilleures ! Je vais temmener en vacances ! Mais à une condition : que tu arrêtes daller à léglise, de lire ta Bible, daller aux réunions, et que tu reviennes à lislam ! »

Alors j’ai répondu à mon frère : « Mais je ne peux pas ! Je ne peux pas cesser daller à léglise ! Léglise est ma famille ! Jésus vient bientôt, Il veut memmener au Ciel et si je ne vais pas dans la famille, je ne peux pas me préparer ! Mon frère, je ne veux pas arrêter de lire la Bible, parce que quand je lis la Bible, Jésus me parle toujours et la Parole de Dieu est une Lumière à mes pieds, une Lumière sur mon sentier. Maintenant je suis dans la Lumière et il nest pas question que je revienne aux ténèbres. Je ne veux pas couper les relations avec ces gens. Ce peuple est mon peuple. Je ne retournerai pas à lislam parce que je suis dans la Lumière. Mon frère, je ne tobéirai pas ! » Alors mon frère s’est mis très en colère contre moi. Il m’a dit : « Je ne veux plus te voir, pars de chez moi ! Demain, je ne veux plus te voir ici ! »

Donc le lendemain, j’ai quitté la maison de mon jeune frère. Je sortais de la maison quand, tout-à- coup, je vois mon frère aîné à la porte de la maison. Il avait une arme et il a tiré sur moi. Il m’a mise au sol et les deux frères étaient devant moi. Mon frère aîné m’a dit : « Je vais te tuer parce que tu es chrétienne ! Si tu renies cela et que tu reviens à lislam, alors je ne te tuerai pas. »

Et là, j’ai reçu la Puissance du Saint-Esprit, j’ai dit à mes frères : « Si vous ne me tuez pas, donnez-moi la garantie que je ne vais pas mourir dun accident, il est écrit dans la Bible et le Coran que toute personne qui naît va mourir un jour, mais je ne veux pas renier Jésus. Tuez-moi dans le nom de Jésus car Jésus a dit : « Celui qui croit en moi ne mourra pas. Vous allez tuer mon corps mais vous ne pourrez pas tuer mon esprit. Au nom de Jésus, je vis pour toujours ! »

Alors mon frère a essayé de me tuer, j’ai fermé les yeux, j’étais prête à mourir. Pendant une demi-heure j’ai attendu mais la balle ne sortait pas de cette arme. L’arme de mon frère ne m’a jamais atteinte. Une demi-heure plus tard, j’ai ouvert les yeux et j’ai vu l’arme. Et j’ai vu devant l’arme la main puissante de Jésus et l’arme ne pouvait rien contre Jésus. Mon frère était fâché contre l’arme, il était fâché contre moi. Il m’a saisie par la main et m’a jetée de la maison. Alors je suis sortie de la maison et Jésus m’a parlé : dans Isaïe 54 verset 17 : « Personne ne te fera de mal, je défendrai mon serviteur et lui donnerai la victoire. »

Et au Nom de Jésus nous avons la victoire sur eux. Au nom de Jésus nous avons la victoire sur les mauvais esprits, sur le mal, sur la maladie, sur tout ! Ceci est arrivé en novembre 1974.

Quand j’ai quitté la maison de mon frère, je suis allée à la maison de mon « frère chrétien » Emmanuel. Il n’avait pas une grande maison, seulement une petite maison avec une chambre à coucher pour 4 enfants, la femme, le mari et moi. Nous étions sept dans une pièce ! Mais là j’étais très heureuse car là il y avait la liberté de lire la Bible, d’aller à l’église, d’aller aux réunions de prière ; j’étais vraiment heureuse dans la maison de « mon frère chrétien » Emmanuel. Un mois plus tard, Jésus m’a parlé encore. Il m’a dit : « Maintenant tu es prête pour mon ministère. » Un pasteur m’a rendu visite, m’a invitée dans son église et m’a dit : « Le jour du Nouvel An tu vas venir chez moi, et tu vas partager le message à léglise. »

C’est en 1975 que j’ai donc commencé le ministère dans cette église au Pakistan. J’ai pu parler à tout ce peuple du Pakistan et ce soir-là, beaucoup sont venus au Seigneur et ont reçu la foi. Je vis par la foi, je marche par la foi. Un jour, par la grâce de Dieu, des frères et sœurs chrétiens m’ont soutenue et j’ai pu acheter une maison à Faisalabad.

Quand j’ai eu cette maison, Jésus m’a donné quatre enfants, des orphelins qui n’avaient plus de famille, trois filles et un garçon. Alors j’étais heureuse, j’avais une famille, je pouvais aider cette famille, soutenue par la foi. Mais un jour, en 1979, le « frère chrétien » Bernard qui venait d’Angleterre est venu me voir au Pakistan et m’a invitée à aller en Angleterre. Je lui ai dit : « Je vais dabord prier et si Jésus men donne la permission alors jirai en Angleterre. » Il est alors reparti en Angleterre.

En 1981, Jésus m’a donné la permission pour partir vers l’Angleterre. J’ai écrit au « frère chrétien » Bernard : « Je viens en Angleterre. » En octobre 1981 j’ai atterri à l’aéroport de Heathrow et là j’ai vu les gens qui parlaient anglais. Je ne comprenais rien car je ne connaissais pas l’anglais. Car mon père m’avait dit : « Tu es ma fille et tu napprendras jamais langlais parce que cest la langue des chrétiens. » Donc je ne connaissais pas l’anglais. J’avais un visa pour six mois mais j’ai demandé un visa pour trois mois seulement parce que je ne pourrais pas vivre en Angleterre. J’avais donc atterri en Angleterre fin octobre, et je parlais d’église en église. Mais Jésus m’a gardée là pendant deux ans.

Deux ans plus tard, en 1983, j’ai lu un premier livre en anglais. Et beaucoup de personnes de plusieurs nationalités sont venus au Seigneur grâce à mon témoignage.

Et soudain il a tué une de mes filles

Après avoir écrit mon livre en anglais, le 15 juillet 1984, je suis rentrée au Pakistan. Mes enfants étaient très contents, on a passé de bons moments. J’avais prévu de rester jusqu’au mariage de ma fille, et de retourner ensuite en Angleterre. En septembre, l’église de Lahore m’a invitée ; alors j’ai emmené mes enfants et je suis partie à Lahore pour prêcher. Après la prédication, nous sommes retournés à la maison, à Faisalabad, mais en arrivant, nous avons découvert que notre voisin musulman avait pris ma maison.

Il est venu à ma rencontre sur la route avec une arme et il m’a dit : « Si tu mets un pied dans cette maison, je te tue, toi et tes enfants. » Et soudain il a tué une de mes filles. Ma fille est morte, là, sur la route. A la vue de la mort de ma fille, choquée, j’ai été paralysée. Je ne pouvais plus parler et personne ne nous aidait. Personne, aucun prêtre, aucun chrétien, aucun voisin, personne.

Une semaine plus tard, mon neveu est venu, il a enterré ma fille, nous a emmenés, moi et mes trois autres enfants, à Lahore. Il a fait vraiment de bonnes choses pour mes enfants. Mais moi j’étais au lit. Je n’avais plus d’espoir, je ne pouvais plus parler, j’étais prête à mourir ! Pendant neuf mois, Jésus ne m’a pas parlé une seule fois ! Tous les jours je pensais à la mort. J’ai renvoyé mon billet en Angleterre en disant à la famille là-bas que je ne reviendrai pas en Angleterre et les amis, Suzanne et Christopher ont jeûné pour moi en Angleterre.

Mais Dieu m’a fait changer d’avis et je décidai de repartir en Angleterre. Mais je ne pouvais pas parler, comment retourner là-bas ? Je continuais à penser à la mort. Neuf mois plus tard, le jour de Pâques, en 1985, Jésus m’a parlé, Il m’a dit : « Va en Angleterre, Jouvre la porte pour ce ministère dans plusieurs pays différents. » J’ai répondu à Jésus : « Comment pourrais-je y aller ? Je ne peux plus parler, ni me lever, ni marcher, comment vais-je pouvoir y aller ? Alors laisse-moi sil te plaît au Pakistan et je vais mourir au Pakistan. » Jésus m’a répété : « Va en Angleterre ! ». J’ai répondu : « Non, Seigneurmais si cest Ta volonté, alors je suis daccord pour y aller. » Alors j’ai écrit à la famille de Suzanne et je lui ai demandé qu’elle me renvoie mon billet pour aller en Angleterre.

Mon jeune frère est mort d’une crise cardiaque en 1988, et je priais toujours pour lui. Et au bout de vingt ans pendant lesquels je ne l’avais pas vu, j’ai reçu une réponse à ma prière.

"J’ai alors demandé à mon frère : « Et comment es-tu devenu chrétien ? "

En 1991, mon jeune frère m’a téléphoné du Pakistan en Angleterre et il m’a dit : « Gulshan, viens au Pakistan, jai une bonne nouvelle à tannoncer. » Alors j’ai prié Jésus : « Jésus, est-ce Ta volonté ? » Jésus m’a répondu : « Va au Pakistan ! »

En mars 1991, je suis allée au Pakistan. Quand j’ai atterri à l’aéroport de Lahore, j’ai vu mon jeune frère avec toute sa famille qui m’attendait. Il m’a accueillie et m’a annoncé : « Gulshan, je suis chrétien maintenant ! » J’ai alors demandé à mon frère : « Et comment es-tu devenu chrétien ? »

Il m’a répondu : « Je suis mort dune crise cardiaque à lhôpital. Mais quand je suis mort, mon corps est resté à lhôpital mais moi je suis allé à un endroit où il ny avait que du feu et de mauvaises créatures, des gens terribles qui sentretuaient. Jétais là et je hurlais, je criais : quelquun peut-il maider à sortir dici ? » - Quand j’ai été fatigué d’appeler à l’aide, j’ai vu une petite lumière comme une étoile et cette petite lumière grandissait, grandissait, devenait de plus en plus grosse et dans cette grande lumière j’ai vu un grand trône magnifique et j’ai vu Jésus assis sur ce trône et j’ai vu une foule de gens autour de Jésus qui chantaient : « Roi des rois, Seigneur des seigneurs, Dieu Tout-Puissant ! Alleluia ! »

Et mon frère est allé vers Jésus et il a crié à haute voix : « Aie pitié de moi ! Sors-moi de ce lieu plein de flammes. » Alors Jésus l’a regardé et lui a dit : « Je te sauve de tes péchés. Je te donne la Vie éternelle et le Salut ! Je veux que tu sois avec moi ! » Mon frère m’a raconté encore : « La vie est alors revenue dans mon corps. Je me suis levé du lit, je me suis habillé, jai voulu ouvrir la porte mais la porte de ma chambre était fermée de lextérieur. Alors je me suis assis au bord du lit et jai attendu que quelquun vienne. Le lendemain toute la famille était là, attendant à lextérieur de lhôpital le corps mort, et a demandé au docteur : « Sil vous plaît, donnez-nous le corps. »

Le docteur leur a dit : « Je vais dabord vous donner un papier, ensuite je vais envoyer quelquun chercher le corps et il va vous le donner. » Le médecin a donc envoyé un homme chercher le corps dans la chambre de mon frère mais quand cet homme a ouvert la porte, il a vu sur le lit quelqu’un assis, vivant ! Il n’y avait pas de corps mort ! Effrayé il a couru vers le médecin et lui a demandé : « Mais qui est mort dans cette chambre ? » Et le médecin a répondu : « Monsieur S. est mort »

Mais l’homme reprit : « Mais il ny a pas de corps ! » Alors le docteur étonné a couru vers la chambre et il a vu mon frère assis sur le lit et il lui a demandé: « Mais, monsieur, quest-ce qui sest passé ? Pour la médecine, vous étiez mort dune crise cardiaque. Jai débranché les machines et jai écrit ce rapport pour dire que vous étiez mort ! Comment pouvez-vous être vivant ? » Mon frère a alors raconté au docteur tout son témoignage, ce qui s’était passé pour lui. Puis mon frère a demandé au médecin : « Vous êtes chrétien ? Cet hôpital est-il chrétien ? Alors organisez mon baptême ! Je ne peux pas sortir de cet hôpital sans être baptisé. » Le docteur a alors appelé l’aumônier qui a baptisé mon frère. Après son baptême il est sorti de l’hôpital et sa famille était là en train d’attendre son corps ! Quand ils l’ont vu sortir vivant, ils étaient tous heureux.

Mes chers sœurs et frères, pendant vingt ans j’ai prié. N’abandonnez pas la prière, continuez à prier et un jour vous aurez la réponse à votre prière ! J’ai maintenant de bonnes relations avec ma famille car mon frère est chrétien au Pakistan. Je prie régulièrement. Ma famille a maintenant trois témoignages : ma sœur est venue à Jésus alors qu’elle était morte, elle a reçu la vie au travers de Jésus et elle est devenue chrétienne ; elle a deux filles qui ont reçu Jésus à travers leur mère ; mon neveu a aussi reçu Jésus-Christ et mon frère a reçu Jésus quand il était mort d’une crise cardiaque, sans vie, sans espoir, c’est là qu’il a reçu le Seigneur.

Quand mon frère était musulman, il faisait de bonnes choses ; il priait cinq fois par jour, et la nuit, il jeûnait un mois, il allait chaque année en pèlerinage, il sacrifiait chaque année un bouc et un agneau, il donnait de l’argent aux pauvres, mais tout cela c’était de la religion.

Mes chers frères et sœurs, c’est écrit dans la Bible, sans Jésus-Christ nous n’avons pas le pardon des péchés, il n’y a pas de salut ni de Vie éternelle sans Jésus-Christ ! Aucune des religions sans le Christ ne donne le salut ni la vie éternelle et ne conduit au Ciel. Vous avez de la chance car vous croyez en Jésus-Christ. Nous ne pouvons pas être faibles dans la Foi. On devient fort dans la Foi ! On se prépare pour Jésus-Christ. Vous vous aimez les uns les autres, vous vous aidez les uns les autres. Vous vous joignez à la famille, vous lisez la Bible et vous allez aux réunions, et vous amenez les gens à Son Trône, vous sauvez des gens.

Et vos frères et sœurs, vos familles, vous pouvez les amener à la Lumière (ceux qui sont dans les ténèbres), et alors vous irez vers le Seigneur, au Ciel et vous verrez les trônes magnifiques et la Gloire de Dieu ! Et une maison magnifique et vous vivrez avec le Père et avec Jésus-Christ dans le Ciel. Alors, s’il vous plaît, préparez-vous pour Son Royaume ! La vie chrétienne est une vie d’expérience. Vous parlez à Jésus, vous marchez avec Jésus, et vous vous préparez pour Son Royaume. 

Témoignage enregistré le 10 février 1999 à La-Chaux-de-Fonds


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Témoignage de la conversion de Marie Sarah (Salimatou)


C'est le Dieu des chrétiens qui descend


Extrait du livre Marie-Sarah, (Salimatou Kpli) L’appel de Jésus, Edition François-Xavier de Guibert (2001), Ce livre n’est plus édité. Voici les pages 62 à 69.

Le début du livre raconte toute l'enfance africaine de Salimatou (...) Avant mon départ (de Côte d'Ivoire) pour Paris, l'un de mes frères m'avait recommandée à une française qui devait devenir par la suite une grande amie. C'était une femme grande et solide qui avait de belles qualités humaines. Elle me recevait chez elle tous les weekend. Je passais la nuit dans son petit séjour qui servait en même temps de bureau et de salle à manger. C'est là aussi qu'elle recevait ses amis et c'est aussi là que l'événement extraordinaire de ma vie aura lieu.

Elle m'avait invitée à dîner un soir du mois de novembre 1987. J'étais attendue pour vingt heures. Après avoir fini ma prière de 18 h 30, je m'habillai et je filai en direction du métro. L’hiver commençait déjà à se faire sentir. Je n'aimais pas beaucoup sortir les soirs d'hiver. Je décidai cependant de sortir plutôt que de rester seule. J'étais donc heureuse de me rendre chez elle. Tout semblait se passer comme d'habitude.

Je dois dire qu'avec l'éducation religieuse que j'avais reçue, pour moi, l'unique voie du salut était «Allah » et le Prophète Mahomet son envoyé. D'autre part, je savais que tout musulman doit accomplir les cinq piliers de l'Islam avant sa mort. Le mot «Allah» désignait pour moi la toute puissance de Dieu, un Dieu transcendant, au dessus de tout. Je ne pouvais donc imaginer une autre voie possible pour atteindre Dieu. En outre, pour moi, abandonner sa religion dans laquelle on a vu le jour était simplement impossible.

Aux environs de vingt heures, je sonnai à la porte de mon amie. Comme d'habitude elle m'accueillit avec joie et je me sentis réconfortée. Après m'avoir offert l'apéritif et avoir échangé quelques mots sur certaines difficultés liées à mon adaptation à la vie parisienne, elle servit le dîner qui était composé d'une salade mixte accompagnée d'une bonne ratatouille. A la fin du repas, elle me prépara une bonne tisane de tilleul et après m'avoir souhaité une bonne nuit se retira dans sa chambre. Il devait être environ minuit. A mon tour, je me glissai dans les draps du canapé qu'elle avait préparé pour moi. Je pensais à l'hospitalité africaine, le cour rasséréné. L'amitié échangée tout ce soir là, le fait d'avoir parlé, de me savoir écoutée quand nous étions à deux autour d'un repas et de partager le même appartement, tout cela me rappelait la chaleur africaine.

Début de la vision

C'est avec ce bonheur dans le cour que je fermai les yeux. Mais à peine les avais je fermés que je m'aperçus que l'appartement de mon amie n'avait plus de toit car tout le séjour était inondé d'une lumière mystérieuse qui laissait entrevoir l'éclat incomparable d'un autre ciel, d'un bleu lumineux étrange qui présageait l'avènement de quelque chose de grandiose. Comme si c'était le début d'un film, il m'était impossible de détacher mon regard de ce ciel, de la beauté de son éclat et de son bleu lumineux.

Je fus alors transportée dans ma petite ville natale au milieu de la cour familiale. Je me tenais debout sur la dernière marche de l'escalier de la grande maison qui avait été affectée aux épouses de mon père. C'était comme si j'avais été transportée juste pour l'événement. Tout devait se dérouler sous mes yeux et j'avais été invitée à suivre pas à pas la scène mystérieuse. Je ne devais perdre aucun détail, tout avait déjà été organisé ce soir là et ma présence était nécessaire. Non seulement je devais me tenir debout jusqu'à la fin de la scène, mais je devais également être à un point précis de l'escalier: sur la marche la plus haute.

Ainsi je surplombais tout, pour mieux saisir la portée de l'événement. Je devais garder cette place comme dans un film. Elle était faite pour moi. Elle me permettait de tout voir sans avoir besoin de me déplacer. En effet, de l'endroit où je me tenais, tout s'offrait à mon regard, je n'avais pas besoin de bouger la tête. J'étais fixée là comme un promeneur surpris par une tempête qui attend dans un coin la fin du spectacle avant de s'en aller.

L’entrée de cette maison était tournée vers l'orient. Je me tenais donc face à l'orient et je compris que la scène avait commencé bien avant mon arrivée carje vis tout à coup quelque chose qu'aucun être humain ne peut décrire. Je dirais comme NahedMahmoud: «Ma langue est inapte à décrire ce quej'ai vu, les mots adéquats n'existent pas

L’escalier sur lequel je me tenais était devenu semblable à une montagne et je dominais du regard tout ce que je voyais sur la terre. C'est alors que je vis deshommes, des femmes, des enfants, des animaux, detoute race, sortir de toute part, se bousculant et courant, tête baissée, dans un désordre indescriptible. De la terre entière sortaient de multitudes d'êtres vivants. Tous se dirigeaient dans la même direction. De ma position, tous ces êtres étaient devenus tout petits, semblables à des enfants. Ils semblaient préoccupés et effrayés par ce qui allait se passer.

A mon tour, sans cesser de les observer dans ce tumulte et sans détourner les yeux de tout ce monde qui venait de tous côtés et qui se bousculait, je m'interrogeais sur la raison de ce vacarme. Tout ce mouvement était orienté vers la même direction. N'y comprenant rien, je tournai mon regard ailleurs. C'est ainsi que je m'aperçus que la terre entière était illuminée par une lumière qui provenait d'un point précis de l'Est. C'était dans cette direction qu'ils couraient tous. C'était une lumière qu'on ne peut comparer àaucune lumière sur la terre.

Elle dominait la lumièredu jour. Elle était insoutenable, translucide. Telle une brume de lumières bleues et blanches, elle enveloppait et traversait chaque être humain que je voyais comme à travers un miroir. Debout sur le sommet de cette hauteur, j'étais la seule à ne pas bouger. Je cherchais ce qui pouvait bien attirer tous ces êtres qui sortaient de toute part dans un désordre ordonné (car ils partaient tous dans une même direction). Quelque chose me fit lever les yeux vers l'orient et je perçus la source de cette lumière.

C'était une boule de feu rouge sang qui projetait des rayons bleus et blancs sur la terre entière. Elle était située du côté gauche de l'horizon Est: Je vivais en quelque sorte ce dont nous parle Malachie (3 V, 1 4) « Voici que je vais envoyer mon messager, pour qu'il fraye un chemin devant moi (..) Le Seigneur que vous cherchez est l'ange de l'alliance que vous désirez, le voici qui vient (...). Qui soutiendra le jour de son arrivée? Qui restera droit quand il apparaîtra? Car il est comme le feu du fondeur et comme la lessive des blanchisseurs. Il siégera comme fondeur et comme nettoyeur il purifiera...

Je regardai fixement ce point rouge et me demandai ce qui se passait. Cela semblait présager un événement important car toute la terre semblait remuée comme par un cultivateur qui remue le sol avant la semence. Je lisais sur les visages l'inquiétude, la frayeur. Quelque chose me dit que cette lumière n'était pas de la terre. Aucun être vivant ne lui résistait. Le vent avait arrêté sa course, toute la création semblait prête à accueillir l'événement qui allait se produire. Abasourdie, je cherchai un signe, un visage, une présence, mais je ne vis rien.

C'est alors que je fus interpellée par une de mes tantes, un bébé au dos. Elle s'approcha de moi tout effrayée et voyant que je ne m'enfuyais pas comme tout le monde, me demanda dans la langue de mon père: «Salimatou, qu'est ce que c'est que ça? » Sans détacher mon regard de la source de lumière, je sentis retentir une voix dans tout mon être et je répondis en français « C'est le Dieu des chrétiens qui descend». Malgré sa méconnaissance de la langue française, elle comprit le message et s'écria tout étonnée: «Souba hana laye (1) (gloire à Dieu) » et s'enfuit aussitôt dans la maison pour se cacher. Je la suivis ensuite pour leur annoncer à tous que c'était «le Dieu des chrétiens qui descendait» ce jour là.

Fin de la vision

Après avoir annoncé cela, je me suis réveillée en sursaut, toute trempée de sueur, effrayée de ce que je venais de vivre et d'entendre, avec cette phrase dans la bouche « C'est le Dieu des chrétiens qui descend». Elle était comme gravée définitivement dans ma mémoire. J'étais de nouveau à Paris sur le canapé de mon amie, avec une peur bleue! Qu'ai je donc bien pu faire au Dieu des chrétiens? Me retenant de crier « au secours », j'ouvris précipitamment la porte de la chambre de mon amie et me jetai au pied de son lit.
Je lui racontai le songe, toute tremblante. Elle me sourit gentiment, me serra contre elle pour m'apaiser et me dit: «Va te coucher, nous verrons cela demain, le moment n'est pas encore venu ». Je lui demandai: « Quel moment?» Le lendemain elle ne se souvenait plus d'avoir dit cela. Incapable d'aller dormir, je restai accrochée à son lit jusqu'au matin. Cette nuit dura une éternité. Je me mis à me poser des questions

«Qui est ce Dieu des chrétiens? L'ai je offensé? Ai-je fait quelque chose de grave?

Pour moi, le Prophète Mahomet était celui qui avait reçu la parole révélée et le chemin du salut pour tout croyant. Pourquoi me présente t-on le Dieu des chrétiens ? J'étais bouleversée. Il me fallait une explication. Je me sentais coupable de quelque chose. Deux jours après, mon amie fit venir un prêtre et lui raconta ce que j'avais vécu parce qu'elle ne comprenait pas non plus la signification de ce songe et ne se souvenait pas avoir «prophétisé » en me disant: «Le moment n'est pas encore venu ». La présence du prêtre me rassura un peu, bien que ce dernier ne se prononçât pas sur la signification de ce songe.

J'essayai de me calmer en me disant que ce n'était qu'un rêve après tout, que je finirais par l'oublier. Mais, le songe réapparut les jours suivants et persista. J'étais bouleversée. Je priais toujours mais je n'arrivais plus à me concentrer. Le pire était que je ne pouvais pourtant pas en parler de peur que, dans le milieu musulman, on me prenne pour quelqu'un qui divague. Je décidai de garder cela pour moi. Ce que je fis jusqu'à mon retour au pays. (...)

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Ci-dessous un autre extrait du livre Marie-Sarah ou elle raconte son baptême,

Lorsque je m'engageai dans les rangs des candidats au baptême, les amis venus me soutenir ce jour là ne me reconnurent pas, comme il me fut dit ensuite: « Tu semblais être dans un autre monde, tu étais éclatante de beauté ! » ou « On aurait dit que tu allais à la rencontre de ton époux, telle une mariée »

(Salimatou vient de choisir comme prénom de baptême « Marie­ Sarah . Elle est sur de son choix mais des amies lui mettent le doute)

(…) Je me servis le repas que j'avais préparé et m'assis dans la chambre au bord du lit. Avant d'avoir avalé la première bouchée, sans me séparer du plat que je tenais dans la main droite, je me mis à tourner machinalement le bouton du poste de radio pour écouter les émissions religieuses diffusées tous les soirs sur « Radio Notre Dame », pensant que cette émission religieuse me ferait oublier mes soucis.

A ma grande surprise, le premier mot que j'entendis fut le prénom «Marie­ Sarah ». Je sursautai, posai le plat par terre et entre­pris d'augmenter le volume. Dans l'émission, une femme expliquait à un prêtre tout le problème du choix du nom de sa fille « Marie Sarah », un choix assez difficile parce que le nom n'était pas accepté par son mari. Elle avait fini par obtenir gain de cause disait elle et sa fille portait à présent ce pré­nom. C'était pour elle une façon de rendre grâce au Seigneur, sa fille ayant échappé à un accident mor­tel. Le prêtre intervint ainsi : « C'est un beau pré­nom. Vous avez bien fait de le choisir, il signifie la Princesse de Dieu. »

A ces mots, je fus tellement émue que des larmes de joie se mirent à couler. La Vierge était donc bien réelle. Je me mis à genoux au chevet de mon lit et m'écriai «Tu es vivante alors ?» Puis, appelant mon parrain, je lui racontai tout. Le lendemain, j'avais le bonheur d'annoncer ce prénom et tous ceux qui étaient venus m'assister ce jour là trou­vèrent eux aussi que c'était un beau prénom.

Il n'y avait plus de doute dans mon esprit. J'étais soutenue par la tendre affection de la Vierge Marie et, comme Sarah, je pouvais compter sur la fidélité à Dieu. Ainsi rassurée devant les événements. J'étais prête à recevoir le baptême.

Le baptême

12 heure était venue de décider d'entrer dans la grande famille de Dieu par le baptême. Quel est le sens de ce sacrement que reçoit tout chrétien et comment se déroulerait il ? Au cours des prépara­tions finales, j'étais à la fois émue et anxieuse. Plusieurs questions me trottaient dans la tête.

Le baptême faisait de moi la fille de Dieu, et l'Eucharistie viendrait en quelque sorte faire grandir cette présence immanente de Dieu, celle que j'avais ressentie devant le Saint Sacrement et dans le songe. Le jour approchait et les derniers préparatifs se déroulèrent dans une sorte d'extase, dans la prière et l'émotion. Je pensais à l'importance de ces sacre­ments que j'allais recevoir. Je me disais que le « Dieu des chrétiens» descendrait ce jour là et que je devais être prête à le recevoir.

Une question revenait souvent. Comment vais je être après le baptême ? On dit qu'après le baptême tous nos péchés sont pardonnés, que nous naissons de nouveau. Comment, en un seul jour, tout ce que j'ai fait de mal depuis ma naissance peut il être pardonné ? Je savais depuis mon jeune âge qu'on expierait nécessairement pour le mal commis. Le Dieu des chrétiens aurait il le pouvoir de faire renaître un adulte en une seule nuit ? Je pensais à l'interrogation de Nicodème: « Comment un homme peut-il naître étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit: « ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l'esprit est esprit» (Jn 3,4 6).

J'étais saisie par cette idée. C'était tellement beau de redevenir enfant. Je pensais à la petite fille de quatre ans que j'avais vue dans l'église Saint Germain des Prés. Je m'interrogeais, sans inquiétude désormais, sur cet événement qui bouleverserait toute ma vie et m'introduirait au sein d'une grande famille, celle de tous les baptisés.

La veille, après avoir cherché longuement quelle tenue mettre, je finis par trouver un petit ensemble tout blanc, une paire de gants blancs et des chaussettes blanches, un petit sac également blanc. Ainsi vêtue, mon parrain vint me chercher et nous allâmes nous recueillir devant la statue de « Notre Dame de Bonne Garde » dans l'église Saint Germain l'Auxerrois avant que ne commence la cérémonie officielle.

Lorsque je m'engageai dans les rangs des candidats au baptême, les amis venus me soutenir ce jour là ne me reconnurent pas, comme il me fut dit ensuite: « Tu semblais être dans un autre monde, tu étais éclatante de beauté ! » ou « On aurait dit que tu allais à la rencontre de ton époux, telle une mariée » Je me sentais légère et j'avais l'impression de flotter comme la brise sur l'eau. La foule avait rempli l'église, la joie se lisait sur tous les visages. Je rencontrais des regards familiers, heureux.

C'est seulement le lendemain que je réalisai ce que mes amis m'avaient dit, après avoir passé la nuit chez mon parrain à Versailles.

J'étais comme dans un autre monde, je voyais tout autrement. Quelque chose s'était produit en moi. Je pensai à cette phrase de l'Apocalypse (21, 1 5) « Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle car le premier ciel et la première terre ont disparu (...) De mort il n)' en aura plus; de pleurs, de cri et de peine, il n'en aura plus car l'ancien monde s'en est allé... voici que je fais l'univers nouveau ».

Le soleil qui marquait ce jour de fin d'hiver avait un éclat nouveau. Tout avait quelque chose de lumineux. Tel celui d'un nouveau né ébloui, le regard que je posais sur chaque être humain avait quelque chose de changé. Ce n'était ni un regard méfiant, ni un regard qui juge, mais un regard doux, fraternel, paisible et compatissant. Ce regard qui, autrefois, faisait attention à tous les détails physiques semblait à présent s'élever au dessus de toute considération physique ou morale. Un regard neuf qui transcende les races, un regard empreint d'amour et de tolérance. Je me sentais en paix et je sentais la paix autour de moi. Je voyais en chaque homme le don de Dieu.

Je compris la nature mystérieuse du sacrement. Le baptisé goûtait déjà à une parcelle de divinité. C'était beau, pur, paisible. Je compris pourquoi on m'avait dit que j'allais naître à nouveau. Je me sentais une âme renouvelée.

Ce monde divin m'était présent ce jour là comme pour dire à tous les baptisés : « C'est ici la cité sainte où tous les hommes vivent en paix et dans l'amour». Cela dura plusieurs heures, jours, semaines. Quand je ne le ressentis plus, je craignis que cela ne revienne plus. C'était tellement beau et pur. Je compris que c'était de Dieu. Une sorte de préfiguration du monde divin où il n'y a que l'amour entre les hommes et où tous vivent en frère. Je pris conscience de l'importance des sacrements qui font du baptisé un homme nouveau et le plongent dans un monde mystérieux, divin, entraînant l'âme dans une joie immense.

Quant au sacrement du mariage, que j'obtins deux mois après la confirmation, je le vécus également d'une manière très forte. Cela coïncida curieusement avec la fête de « Marie Reine ». On me dit que j'étais parée ce jour là comme une reine.

Je me souvins de mon parcours, du songe, de mon mariage avec un chrétien, des expériences diverses, du Saint Sacrement, etc. Moi qui avais grandi dans un milieu où Jésus n'était vu que comme un simple prophète, j'ai vécu de manière forte et palpable avec le « Berger d'Israël » et avec sa Mère une réalité qui avait transformé ma vie pour de bon.

Chapitre 7 VIE NOUVELLE DANS LE CHRIST

Aujourd'hui, je constate que toutes ces expériences ont transformé non seulement ma vie mais ma vision de Dieu. Le Dieu en qui je crois n'est pas un Dieu lointain ni un Dieu justicier qui nous jette en enfer. C'est un Dieu qui aime ses enfants et ne veut en perdre aucun. Ce Dieu Créateur et Père, quoique tout puissant et très haut, est avant tout un Dieu d'amour et de proximité. Cette proximité donne à ses enfants de communiquer avec lui à partir d'une relation d'amour dans laquelle il se révèle comme un don. Ce qui ne l'empêche pas d'être le Tout Autre.

J'ai compris après le baptême que seule une vie offerte à Dieu et mise au service de nos frères est capable de donner un sens à notre existence. Petit à petit mon regard intérieur se convertit par rapport à l'amour de Dieu dans ma vie, mes relations avec le prochain, le sens de l'existence et la conscience du péché. (…)

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1. «Souba hana laye'> est une interjection que l'on pousse devant un événement extraordinaire et exceptionnel, et signifie « gloire à Dieu »


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