Retour à la page d'accueil : Mises à jour - Index - Page d'accueil  apparitionsmariales.org

Pierre Paul Rubens (1577-1640) Adam et Eve
Adam et Ève

Ce chapitre est dédié uniquement
à la description d'Adam et Eve
et aux hommes d'avant le déluge


Lire également les chapitres

Péché Originel (A.C. Emmerich)
Péché Originel (Maria Valtorta)
Le récit complet de la création (A.C. Emmerich)
La Création

Jésus dénonce la théorie de l'évolution
Jésus
révèle l'âge véritable de l'humanité
SOMMAIRE
Autres messages
Extrait des révélations d'
Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) Les  mystères  de  l'Ancienne  Alliance
Extrait du livre "Maria Valtorta (1897-1961) - Leçon sur l'épitre de Saint Paul aux romains" (Leçon 23)
Extrait des révélations de la religieuse allemande Ste Hildegarde de Bingen (1098-1179)


Adam et Eve ont vraiment existé, c'est prouvé génétiquement

(Info du 9 aout 2013)

(...) La quasi-totalité des êtres humains qui peuplent aujourd'hui la Terre ont un père commun. Il vivait il y a (...). Et cet homme –appelons-le Adam– partageait très certainement la planète avec la mère de tous les êtres humains –appelons-la Eve. Ce ne sont pas la Bible et plus particulièrement la Genèse qui l'affirment, mais la science et plus précisément la génétique. (...)

(...) Au contraire, elle (Eve) semble bien aujourd'hui avoir vécu à peu près au même moment que notre ancêtre mâle commun.

http://www.slate.fr/life/76186/adam-eve-preuve-genetique-existence


Cet enfant, Adam, a été le premier enfant de ma création. Par mon Souffle qui se répandit en lui, il était de moi

Message du Ciel donné à la Fille du Oui à Jésus - Volume 3 - n°
201 – 5 août 2001 Le Père Éternel

Mes enfants, vous devrez choisir ma loi d’amour ou vos besoins égoïstes.

Ma bien-aimée Fille du Oui à Jésus, je t’aime. Tu es ma fille, tu t’abandonnes à l’Amour. Mes enfants chéris, c’est l’Amour qui crie en vous de venir à lui. Je suis votre Dieu d’amour qui ai conçu ce monde pour que vous soyez en harmonie avec
moi, le Créateur.

Mes enfants d’amour, je ne puis vous laisser vous désunir en étant des êtres infâmes sous la tutelle de l’ange de la ténébreuse descente vers la mort, je suis la Lumière. La Lumière de la Lumière a lui et, lorsque l’ange déchu a vu le Fils de Dieu fait homme, il a dit: «Non, je n’adore pas cet humain», alors il a connu le déclin de sa supériorité, car son orgueil l’a dominé. Qui n’adore pas mon Fils connaître lui aussi sa perte. J’ai tout créé, le tout est ma création. J’ai en moi le monde, je suis le Créateur de tout ce qui existe.

Toutes mes créatures sont en le Tout, je suis le Tout. Je suis votre Père du Ciel qui vous a donné la vie, afin que vous soyez des êtres conçus pour aimer et être aimés. Mes enfants d’amour, je suis un Dieu qui vous aime. Je suis votre Papa, un Père qui s’attendrit devant la beauté de ses créatures.

Oh! que je suis triste de constater toutes vos étourderies! Je suis, moi, votre Père, et je ne puis permettre qu’un seul de mes enfants puisse donner un mauvais exemple à un seul de ses frères et sœurs. Mes enfants, quand un seul d’entre vous est ce que moi je ne veux pas qu’il soit, je ne puis laisser cet enfant parmi mes autres enfants de peur que ceux-ci puissent suivre son influence, cela est contraire à l’amour.

Si un enfant d’amour aime, il est entier, il ne peut être en désaccord avec lui-même, cela le détruirait, il en souffrirait trop. S’il a en lui une partie infinitésimale d’un manque d’amour envers l’Amour, cela est un atome destructeur pour lui qui est amour. Ce qui ne va pas avec vous, mes enfants, c’est que vous ne vous connaissez pas; vous ignorez que vous êtes amour.

Si vous continuez à être ce que vous êtes présentement, le monde d’amour dans lequel vous vivez ne sera plus, il se détruira. C’est lui-même qui s’autodétruira en restant humainement imparfait. Mes enfants, vous êtes en train de vous détruire complètement.

Dès le début du monde, j’ai fait l’homme à mon image. Toute créature de ce monde a été créé pour l’Amour. L’Amour est en vous, il vit en vous. Vous êtes l’amour, vous êtes ma création. C’est moi, le Créateur, qui vous ai donné la vie. Moi, je suis la Vie. Je suis le Souffle d’amour qui vous a donné la vie. Par ma toute puissance, j’ai créé la terre dans laquelle l’homme devait habiter.

L’homme a été fait de ma terre. J’ai moulé une forme semblable à mon image. J’ai insufflé dans ses narines un vent d’amour qui est sorti de mon Être. Il est devenu vivant, il est devenu un enfant de ma Divine Volonté, un être d’amour. Il était de moi, Dieu. Il vivait par moi, mon Souffle était en lui. J’ai fait cet enfant, je suis son amour.

J’ai sorti de l’homme une partie de lui qui a formé son complément: la femme. Deux êtres d’amour sont sortis de l’Amour pour être unis, afin de faire d’autres êtres d’amour pour créer un monde d’amour où ils devaient vivre dans ma Divine Volonté. Tout tournait autour de ma Présence. Tout était d’une telle beauté! Tout était en moi.

Ils étaient des êtres resplendissants, vivant de ma propre Vie. Vos premiers parents devaient m’être fidèles en demeurant libres. Ils devaient vivre d’amour, dans la confiance, dans l’abandon et dans la liberté. Par Dieu, ils ont connu le choix de se donner dans l’amour en étant des enfants de liberté. J’étais si amoureux d’eux!

Voici que j’utilise le présent, car je suis omniprésent: «Mes deux amours, je vous veux ici, dans ce Paradis. Aimez-vous, regardez la beauté. Elle vous est agréable? C’est pour vous, vous avez tout pour être heureux. Demeurons ensemble dans ce mouvement d’amour que j’ai créé. Je suis votre Créateur. Je vous ai donné mon amour, il vous appartient. Vous devez en prendre soin, soyez-y fidèles. Viendra le moment où je vous demanderai si votre fidélité est à la mesure de l’amour de
votre Créateur.

«Moi, Dieu Éternel, je vous aime, je vous veux en moi, dans mon amour. Comme vous êtes mes propres enfants sortis de mon Être qui est parfait, soyez comme moi je suis: parfaits en tout. Vous serez récompensés pour votre fidélité à mon amour, je suis la Puissance. Je vous veux dans l’Amour, libres d’aller et de faire ce que vous voulez en demeurant fidèles à mon amour.

«Ce lieu d’amour est pour vous. Je vous mets à l’épreuve, mes amours, en vous demandant de ne pas approcher d’un lieu (1) qui n’est pas pour mes enfants d’amour. Si vous approchez de ce lieu du bien et du mal, vous causerez à votre intérieur un malheur. Ne prenez pas en vous ce qui est défendu. Allez partout, sauf à ce lieu de la connaissance qui fait découvrir ce qui est bien et ce qui est mal; moi, je sais ce qui est bien pour vous, faites-moi confiance, je vous aime.

Vous êtes mes enfants d’amour, n’allez pas vers l’arbre du bien et du mal, il n’est pas pour vous, il n’est pas à l’égal de l’Arbre de Vie qui est tout amour, nourrissez-vous de lui plutôt. Vous êtes mes enfants, tout est conçu pour vous. Je suis le Père d’amour, je suis l’Éternel.» Mais cet arbre défendu a été connu d’eux.

Satan, l’ange déchu, les a trompés en les séduisant. Il leur a dit que s’ils mangeaient des fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils deviendraient comme des dieux alors que moi seul, leur Dieu, je connais tout. Ils ont écouté le séducteur. Ils ont désobéi à ma recommandation de demeurer loin de cet arbre. Ils ont connu le mal en eux, eux qui étaient remplis d’amour pour moi. Leurs yeux se sont voilés, leur intelligence s’est embrouillée, leur perception des choses s’est envenimée, ils sont devenus honteux d’eux-mêmes.

Eux, mes enfants parfaits, connurent leur nudité, car le mal était entré en eux. Ils ont été dans la crainte, sachant que je leur avais dit de ne point manger le fruit de l’arbre du bien et du mal. Moi, leur Créateur, suis venu les voir, leur demandant: «Pourquoi vous cachez-vous? » Mais, mes deux enfants avaient péché contre l’Amour, ils n’ont pu soutenir mon regard. Dans leur honte, ils se sont cachés pour ne pas se montrer dans leur nudité.

Eux, mes créés, n’ont pas été capables de résister au mal. C’est eux qui ont laissé le mal pénétrer en eux. Ils ne m’ont pas demandé de l’aide. Moi, leur Créateur, je leur aurais donné la force de résister à Satan. Seuls, sans venir vers moi, ils ont failli à mon amour. Je les ai chassés du Paradis de mes délices où tout était fait pour eux. Comme ils n’étaient plus parfaits, ils ne pouvaient habiter mon Paradis. Ils ont été dans la douleur en se voyant condamnés à vivre dans leur propre volonté.

Mes enfants, vos premiers parents ont connu ce qui n’était pas bien pour eux. Vous êtes les descendants de mes deux enfants qui n’ont pas pu demeurer des enfants d’amour. Ils ne m’ont pas été fidèles, moi qui leur avais démontré tant d’amour. Ils ont connu le mal en allant vers l’arbre du bien et du mal pour goûter ce fruit défendu.

Mon Fils d’amour, mon Enfant unique, mon Enfant parfait, a donné la plus grande preuve d’amour à moi son Père: sa Vie. Seul mon Fils pouvait racheter tout l’affront que ces enfants et vous, mes enfants, allaient me faire. Sa Vie, qu’il m’a offerte, est de toute éternité l’offrande la plus parfaite et la plus grandiose de tout ce que vous pouvez concevoir. Il s’est donné par amour à son Père pour effacer l’affront que les enfants de ce monde, passé, présent et futur, allaient me causer.

Cet enfant, Adam, a été le premier enfant de ma création. Par mon Souffle qui se répandit en lui, il était de moi. Il fut le premier de mes enfants d’amour. Par son refus d’écouter ma voix qui lui soufflait d’écouter l’Amour, il a failli à l’Amour. Il n’a pas prouvé à lui-même qu’il était l’amour de l’Amour. Il s’est fait sa propre raison en refusant d’obéir à l’Amour. Il a vécu de sa propre volonté.

Moi, votre Père, je vous aime et je vous veux, vous, comme étant mes enfants d’amour. Soyez des êtres d’amour et dites oui à l’Amour, je vous ai donné l’amour par le Sacrifice de mon Fils. L’Amour est né en ce monde par le oui de ma sainte
Fille, Marie. Elle est votre Mère, la Mère de l’Amour.

L’Amour s’est laissé crucifier par amour pour l’Amour. Par sa mort, mes enfants, il vous a tous, sans exception, fait renaître à l’amour. C’est à vous seuls maintenant de reprendre votre place en l’Amour. Moi, votre Papa, je vous veux en moi, car je suis l’Amour. Je ne puis, mes enfants, vous obliger à répondre par un oui à cette demande. Comprenez bien que seul l’amour régnera dans ma Nouvelle Terre.

Je laisse l’Amour venir à vous pour que l’amour seul règne en vous. Qui dira non à l’Amour restera, pour l’éternité, loin de l’Amour. Où que vous soyez, vous serez soit dans l’amour, soit dans l’enfer. Seuls mes enfants d’amour verront mes jours de joie en ce monde: plus de haine entre vous, que de l’amour. Il n’y aura plus de différence entre vous, mes enfants, vous serez tous amour.

Moi, votre Père du Ciel, je vous laisse devant votre propre choix. À vous maintenant de choisir l’amour ou la haine. Lorsque je vous demanderai de choisir, vous qui ne prenez pas en vous le oui qui vous est demandé, comment allez-vous pouvoir répondre? Vous allez être engourdis par votre manque de position.

Mes enfants, c’est maintenant qu’il faut que vous preniez en vous le choix de dire oui à l’Amour, pas plus tard, cela est si risqué que vous disiez non. Je ne peux plus attendre que vous vous corrigiez en faisant souffrir mes enfants d’amour. C’est présentement que vous devez vous préparer à répondre à cette preuve d’amour.

À vous seuls de prendre le lieu de votre choix pour votre vie éternelle: le Paradis terrestre ou l’enfer. Votre Papa d’amour qui vous veut de retour en son lieu d’amour.

Amen.

1. Lieu où l’arbre de la connaissance du bien et du mal était planté, au milieu du jardin d’Éden.


Dieu créa Adam et Ève, les premiers parents de la race humaine. Ils furent créés purs et pleins de grâce

Enseignement de Jésus à Joseph X - transmis par le Père Melvin Doucette (Canada) -
Lundi 27 juillet 2009

Vous trouverez ci-après le message que notre Seigneur et Sauveur a communiqué à Joseph. Jésus lui a parlé en ces termes :

« Dieu créa Adam et Ève, les premiers parents de la race humaine. Ils furent créés purs et pleins de grâce, et ne devaient pas mourir. Le Père les visitait car ils étaient ses amis. Il leur avait donné un commandement, celui de ne pas manger les fruits d’un certain arbre. Cependant, tentés par le malin, ils désobéirent au Père et commirent un horrible péché. Par suite de leur péché ils furent chassés du Paradis, et la mort et la souffrance entrèrent dans le monde. Toutes ces choses et davantage encore, Adam et Ève les transmirent aux générations suivantes et cela pour jusqu’à la fin du monde.

 « Entre-temps, le Père décida de venir au secours des descendants d’Adam et Ève en leur envoyant un Sauveur, qui paierait le prix de leurs fautes. Moi, le Fils de Dieu, je fus envoyé dans le monde en tant qu’homme pour souffrir et mourir sur la croix afin de procurer le salut à tous ceux qui croiraient en moi. Si tous coopèrent aux grâces que je leur ai méritées par mon sacrifice, ils seront sauvés. J’ai établi mon Église et j’en ai fait mon instrument pour conduire tous ceux qui lui appartiennent au ciel. Venez, joignez-vous à mon Église dirigée par le pape de Rome et conformez-vous à tout ce qu’elle vous enseigne. Ainsi vous vivrez avec moi ici sur la terre, et après cette vie vous serez unis à moi pour toujours dans le ciel. »

Traduction : RF


Eve se tenait radieuse devant Adam, et Adam lui tendit la main. Ils étaient comme deux enfants, indiciblement beaux et nobles. Ils étaient tout brillants, revêtus de rayons comme d'une gaze.

Extrait des révélations d'Anne-Catherine Emmerich (1774-1824)
Les  mystères  de  l'Ancienne  Alliance - Texte intégral recueilli par Clémens Brentano - Traduit par Jean-Joachim Bouflet - LIBRAIRIE PIERRE TÉQUI  82, Rue Bonaparte, 75006 PARIS

(...) J'ai vu qu'Adam fut crée non pas au Paradis, mais à l'emplacement où devait par la suite s'élever Jérusalem.
Je l'ai vu sortir, éclatant et blanc, d'une colline de terre jaune, comme d'un moule. Le soleil brillait, et je pensais, car j'étais alors une enfant, que le jour avait fait sortir Adam de la colline. Il était comme né de la terre, qui était vierge : Dieu la bénit et elle devint sa mère Il ne sortit pas soudain de la terre, il y eut un instant jusqu'au moment où il parut.

Il était dans la colline, allongé sur le côté gauche, le bras replié sur la tête, et une légère nuée le recouvrait comme d'une gaze je vis une forme dans son côté droit et compris que c'était Eve, qui fut tirée de lui par Dieu, au Paradis.

Dieu l'appela, et ce fut comme si la colline s'ouvrait, et Adam en sortit peu à peu. Là , il n'y avait pas d'arbre, simplement des petites fleurs. J'avais vu également les animaux sortir chacun de la terre, un par espèce, et les femelles s'en détacher.

J'ai vu Adam emporté au loin, dans un jardin situé très haut, le Paradis. Dieu conduisit les animaux devant Adam, au Paradis, et Adam leur donna un nom et ils le suivirent et ils jouaient autour de lui. Tout lui était soumis avant le péché Eve n'avait pas encore été tirée de lui. Tous les animaux auxquels il avait donné un nom le suivirent plus tard sur la terre.

Je vis Adam dans le Paradis, non loin de la source au milieu du jardin il semblait sortir du sommeil, parmi les fleurs et les plantes Il était auréolé d'une lueur blanche, mais son corps était plus proche de la chair que de l'esprit. Il ne s'étonnait de rien, ni de soi-mème, et se promenait parmi les arbres et les animaux, comme s'il était habitué à tout, comme quelqu'un qui inspecte ses champs.

Je vis Adam près d'une colline, allongé près de l'eau sous un arbre, le bras gauche replié sous la joue Dieu fit tomber le sommeil sur lui et, souriant très doucement, Adam fut ravi en extase.

Alors Dieu tira Eve du côté droit d'Adam, à l'en droit où Jésus fut plus tard percé par la lance

Je vis Eve fine et petite elle devint rapidement plus grande, jusqu'à atteindre sa taille définitive et être parfaitement belle.
Sans le péché originel, tous les hommes seraient ainsi nés au cours d'un doux sommeil. La colline se fendit en deux et je vis apparaître, du côté d'Adam, un roc comme composé de cristaux de pierres précieuses, et du côté d'Eve une vallée toute blanche, comme recouverte de petits fruits blancs et fins comme du froment.

Lorsqu'Eve eut été formée, je vis que Dieu donnaitait ou plutôt répandait, quelque chose sur Adam. C'était comme si, du front, de la bouche, de la poitrine et des mains de Dieu, qui apparaissait sous figure humaine, s'écoulaient des flots de lumière qui se réunissaient en un globe éclatant : ce globe entra dans le côté droit d'Adam, d'où Eve avait été tirée. Adam seul reçut ceci : c'était le germe de la bénédiction de Dieu. Dans cette bénédiction était une trinité. La bénédiction qu'Abraham reçut de l'ange était identique, apparaissant sous la même forme, mais pas aussi lumineuse.

Eve se tenait radieuse devant Adam, et Adam lui tendit la main. Ils étaient comme deux enfants, indiciblement beaux et nobles. Ils étaient tout brillants, revêtus de rayons comme d'une gaze.

Je voyais un large flot de lumière sortir de la bouche d'Adam, et sur son front comme une auréole de majesté. Autour de sa bouche hait un soleil de rayons, qu'il n'y avait pas chez Eve.
Je vis leur coeur, exactement comme celui des hommes maintenant, mais des rayons enveloppaient leurs poitrines, et au milieu du coeur de chacun, je voyais une auréole brillante, dans laquelle se tenait une petite figure qui semblait serrer quelque chose dans la main je pense que cela représentait la troisième Personne de la Divinité. De leurs mains et de leurs pieds aussi je vis jaillir des rayons lumineux. Leurs cheveux retombaient de la tête en cinq mèches lumineuses, deux à partir des tempes, deux derrière les oreilles et une de l'arrière de la tête. (...)

J'ai vu les mèches lumineuses, rayons sur la tête d'Adam, comme sa plénitude, son auréole, l'achèvement des autres rayonnements et cette auréole retrouve sa place sur les âmes et les corps glorieux.

Nos cheveux sont cette gloire déchue, éteinte, obscurcie, et la comparaison entre notre chair actuelle et celle d'Adam avant la chute est du même ordre que celle de nos cheveux avec les rayons qui couronnaient Adam.

Adam tendit la main à Eve ils quitèent le lieu de la création d'Eve pour se promener dans le Paradis, contemplant tout avec bonheur.
Ce lieu de la création d'Eve était le plus élevé du Paradis, tout y était splendeur et lumière, plus que partout ailleurs. (...)

Les animaux étaient d'une grâce inexprimable, tout lumineux. et servaient Adam et Eve. Chaque animal, suivant son espèce, avait son séjour, son gîte, ses sentiers. ses limites, et tous ces cercles d'évolution renfermaient en eux un grand mystère d'ordre et d'harmonie divine.

Je vis Adam et Eve se promener pour la première fois dans le Paradis. Les animaux venaient à leur rencontre et les escortaient, s'attachant davantage à Eve qu'à Adam... Eve s'occupait en général beaucoup plus qu'Adam de la terre et des créatures, elle regardait plus souvent le sol autour d'elle, et semblait plus curieuse. Adam était plus calme, plus tourné vers Dieu.

Parmi tous les animaux, il s'en trouvait un qui s'attacha plus que tous les autres à Eve c'était une bête extrèmement familière, enjôleuse et docile je n'en connais aucune à quoi je puisse la comparer.
Cette bête était en effet toute lisse et mince, comme si elle n'avait pas d'os. ses pattes de derrière étaient courtes et elle marchait debout.
(...)

Il y avait avant le péché une grande distance entre l'homme et les animaux et je n'ai jamais vu nos premiers parents toucher un animal et si les animaux étaient plus confiants envers l'homme ils n'en restaient pas moins à l'écart.

Lorsqu'Adam et Eve revinrent à l'endroit lumineux. une silhouette éclatante. comme celle d'un homme majestueux aux cheveux blancs étincelants. vint à eux et sembla leur donner tout ce qui les entourait. leur désignant tout en quelques mots. et aussi leur ordonner quelque chose. Ils n'avaient nulle crainte. mais écoutaient avec candeur.
Lorsque cette silhouette disparut. ils parurent plus satisfaits. plus heureux. ils semblaient mieux comprendre et découvrir un ordre plus grand en toutes choses : et ils en éprouvaient une très vive reconnaissance. mais Adam plus qu'Eve. qui pensait à son bonheur et à ces choses plus qu'à la reconnaissance car elle n'était pas aussi tournée vers Dieu qu'Adam. son âme se penchait plus vers la nature. Je crois qu'ils se sont promenés trois fois dans le Paradis.

Puis je vis Adam sur la colline lumineuse où il avait été plongé dans le sommeil, lorsque Dieu tira la femme de son côté : il rendait grâce et s'émerveillait. Il se tenait tout seul sous les arbres.

Quant à Eve, je la vis s'approcher de l'Arbre de la Connaissance, comme si elle voulait se tenir prés de lui. La bête était de nouveau près d'elle, encore plus folâtre et plus agile : Eve fut toute conquise par le serpent et se complut particulièrement en sa compagnie.

Alors le serpent grimpa dans l'Arbre, assez haut pour que sa tête fût à la hauteur de celle d'Eve il s'agrippa au tronc avec ses pattes et. tournant la tête vers Eve, il lui parla. Il lui dit que si Adam et elle mangeaient de ce fruit de l'Arbre, ils deviendraient libres et ne seraient plus des esclaves qu'ils connaîtraient la façon dont ils se multiplieraient.

Adam et Eve avaient déjà  reçu de Dieu l'ordre de se multiplier. Mais j'appris qu'ils ne connaissaient pas les desseins de Dieu à ce sujet, et que, s'ils les avaient sus et avaient néanmoins péché, la Rédemption eét été impossible.

Dès lors, Eve ne cessa de penser à ce que lui avait dit la bête, et elle s'enflamma du désir d'en savoir plus il se passa en elle quelque chose qui l'abaissait, et j'en frémis. Alors elle se tourna vers Adam, qui se tenait paisiblement sous les arbres, et l'appela, et il vint Eve courut à lui, puis fit demi-tour il y avait en elle une hésitation et un trouble. Elle marcha, comme si elle voulait dépasser l'Arbre, mais elle s'en approcha, du côté gauche, et se tint derrière le tronc, recouverte de ses longues feuilles tombantes.

L'Arbre était plus touffu au sommet, et ses longues branches flexibles recouvertes de feuilles retombaient jusqu'à terre. à l'endroit où se tenait Eve. un fruit particulièrement beau pendait.

Lorsqu'Adam arriva près d'elle. Eve lui prit le bras et lui fit part de ce qu'avait dit cette bête qui parlait. et Adam écouta aussi. Lorsqu'Eve prit le bras d'Adam. c était la première fois qu'elle le touchait : lui ne la toucha pas. mais tout devint plus obscur autour d'eux.

Je vis que la bête montrait le fruit sans oser toutefois le cueillir pour Eve. Mais lorsqu'Eve convoita le fruit. La bête le cueillit et le lui tendit : c'était le fruit d'une grappe de cinq. le plus beau. celui qui se trouvait au milieu des autres.

Je vis alors qu'Eve s'approcha d'Adam avec le fruit et le lui donna. et que sans son consentement à lui. il n y aurait pas eu de péché. Je vis que le fruit semblait s ouvrir dans la main d'Adam qui parut y voir des Images. C'était comme s'ils avaient révélation de ce qu'ils devaient ignorer.

L'intérieur du fruit était couleur de sang et parcouru de veines. Je vis qu'Adam et Eve s'obscurcissaient et qu'ils se tassaient dans leur taille.
L'éclat du soleil sembla se ternir. La bête sauta de l'arbre et je la vis s'enfuir à quatre pattes. Mais je n'ai pas vu qu'Adam et Eve aient mangé le fruit avec leur bouche. comme nous faisons : le fruit disparut entre eux.

Je vis qu'Eve avait déjà  péché lorsque le serpent était dans l'Arbre. car elle lui avait remis sa volonté. Je compris à ce sujet quelque chose que je suis incapable d exprimer en paroles : c'était comme si le serpent représentait la forme. le symbole de leur volonté. comme celui d'un être par lequel ils pouvaient tout faire et tout atteindre. Et Satan se glissa en cela. (...)


Apres la création d'Eve, Dieu avait accordé à Adam une bénédiction porteuse d'une faculté permettant à l'homme de se reproduire dans la sainteté et la pureté cette bénédiction fut retirée à Adam à cause de l'usage qu'il fit du fruit défendu, car je vis le Seigneur passer derrière Adam lorsque celui-ci quitta sa colline pour rejoindre Eve et lui retirer quelque chose : et il me sembla que le Salut du monde devait sortir de ce que Dieu avait repris à Adam (...)

Lorsqu'Adam et Eve eurent consomme le fruit, ils furent comme ivres, et leur consentement au péché provoqua de grands changements en eux. Car, le serpent étant auprès d'eux, ils étaient pénétrés de son influence, et l'ivraie s'introduisait parmi le bon grain.

Avant le péché originel, Adam et Eve étaient fort différents de ce que nous, misérables humains, sommes à présents mais à cause de l'usage qu'ils firent du fruit défendu.
ils reçurent un devenir formel et temporel, et tout ce qui en eux était spirituel se mua en chair. matière, instrumentalité et réceptivité.

Auparavant. ils étaient un en Dieu, et leur volonté ne faisait qu'une avec celle de Dieu désormais, ils sont divisés en leur volonté propre, qui est égoïsme, concupiscence. impureté. En cueillant le fruit défendu, l'homme se détourna de Dieu, son Créateur, et ce fut comme s'il usurpait le pouvoir de créer. (...)

J'ai vu l'intérieur de l'homme, tous ses organes, comme l'image de toutes les créatures et de leurs relations entre elles 7 il récapitule en lui toutes choses, des astres jusqu'aux plus petits animaux, comme si ceux-ci étaient par la chute de l'homme tombés eux-mèmes dans le corporel et le périssable. Tout ceci s harmonisait en l'homme, mais il brisa cette harmonie et dut désormais travailler, lutter et souffrir à cause de sa faute Je ne peux exprimer cela plus clairement. car Je suis moi-mème un membre de l'humanité déchue.

L'homme a été créé pour combler les rangs laissés vides par les anges rebelles. Sans le péché originel, il se fut multiplie Jusqu'à ce que le genre humain atteignit le nombre des anges déchus, et la création eét alors été achevée.

Si Adam et Eve avaient vécu une seule génération sans pécher, ils ne seraient jamais plus tombes ensuite. Je suis assurée que le monde ne finira pas tant que le nombre des anges rebelles ne sera pas obtenu et que tout le froment n'aura pas été séparé de la balle. (...)

Après la chute, tout changea. Toutes les formes de la création se réalisèrent et s'éparpillèrent, tout ce qui était uni se diversifia. tout ce qui était un se multiplia Adam et Eve ne resèent plus tournés vers Dieu seul, mais se fixèrent en eux-mèmes c est alors qu'ils ne furent plus un, mais deux, puis bientôt trois, et finalement une multitude. Ils étaient des images de Dieu, | ils devinrent simplement le complément l'un de l'autre. produisant en eux-mèmes l image du péché. (...)

Finalement, j'eus la vision de ce qui se passait sur la terre : Dieu faisait savoir à Adam qu'une Vierge apparaîtrait et lui rapporterait le Salut perdu. Mais Adam ne savait pas quand cet événement devait se produire c'est pourquoi je le vis plus tard fort triste de voir qu'Eve ne lui donnait que des garçons, jusqu'à ce qu'elle mit au monde une fille.

L'exclusion du Paradis

Apres quelque temps. je vis Adam et Eve errer ça et la. en proie à une grande tristesse. Ils étaient sombres marchaient loin de l'autre, comme s'ils cherchaient quelque chose qu'ils eussent perdu. Chaque pas les faisait s enfoncer davantage. c'était comme si le sol se dérobait et, partout où ils allaient, tout devenait terne, la végétation perdait son éclat. devenant comme grise et les animaux s'enfuyaient. Ils cherchèrent toutefois de grandes feuilles, s'en firent un pagne qu'ils ceignirent et continuèrent de marcher isolément.

Quand ils eurent ainsi parcouru un certain trajet le merveilleux endroit qu'ils avaient fui n'était plus qu'une petite montagne lointaine, et ils se cachèrent, chacun de son côté. parmi les buissons d'une même plaine. C'est alors qu'une voix venue d'en-haut les appela : mais ils n'osèrent se montrer, eurent encore plus peur. se sauvèrent plus loin pour se cacher mieux. Cela me causa une grande peine. La voix se fit alors plus sévère ils se fussent volontiers dissimulés plus avant, mais ils furent obliges de se découvrir.

La silhouette majestueuse et éclatante de lumière apparut : ils s'avancèrent vers elle tête baissée, sans oser regarder le Seigneur : ils se jetaient toutefois des coups d oeil et s'excusèrent. Alors Dieu leur indiqua, plus bas encore. une plaine piquetée d'arbres et de fourrés. et c'est alors qu'ils comprirent vraiment leur état misérable. Lorsqu'ils furent seuls, je les vis prier. Ils s'écarèent l'un de l'autre. tombèrent à genoux, levèrent les mains vers le ciel et se mirent à crier et à pleurer. Lorsque je voyais cela. je sentais combien l'isolement est bienfaisant pour la prière.

Ils étaient désormais vêtus d'un habit qui couvrait leur corps des épaules aux genoux. Leur ceinture était une bande d'écorce. Pendant qu'ils fuyaient. le Paradis semblait se retirer derrière eux. comme un nuage. Et un cercle de feu, comparable aux halos que l'on voit autour du soleil ou de la lune, descendit du ciel et s'établit tout autour de la montagne où était le Paradis.

Adam et Eve n'avaient passé qu'un jour au Paradis. Je vois celui-ci de loin, maintenant. comme un banc sous le soleil levant. Lorsque j'ai cette vision, je vois le soleil prendre sa course à l'extrémité droite de ce banc.

Le Paradis est situé à l'est de la Montagne des prophètes, et m'apparaît toujours comme un oeuf flottant à la surface d'une eau indescriptiblement claire qui le sépare de la terre et la Montagne des prophètes est comme un contrefort du Paradis : on y découvre des régions verdoyantes, magnifiques, séparées par de profonds ravins et des gouffres pleins d'eau. J'ai déjà  vu des hommes entreprendre l'exploration de la Montagne des prophètes, mais ils ne sont pas allés bien loin

J'ai vu Adam et Eve arriver sur cette terre de pénitence : c'était un spectacle infiniment bouleversant, que ces deux êtres en pénitence sur la terre nue. Adam avait eu la permission d'emporter un rameau d'olivier du Paradis. et où il le planta j'ai vu que, par la suite, la Croix fut taillée dans ce bois. Ils étaient dans une affliction poignante. Comme je pus le constater, ils ne pouvaient qu'à peine apercevoir le Paradis. Ils étaient toujours pousses plus loin. et, en même temps, c'était comme si quelque chose se retournait finalement, ils atteignirent, dans l'obscurité et la nuit, le triste lieu de l'expiation.

La famille d'Adam

C'est dans la région du Mont des Oliviers que j'ai vu arriver Adam et Eve : le paysage était différent de ce qu'il est maintenant. mais il me fut montré que c'était bien ce pays. Je les ai vu habiter et faire pénitence à l'endroit même où Jésus eut la soeur de sang. Ils cultivaient les champs. Je les ai vus entourés de fils et. plonges dans une grande affliction. suppliant Dieu de leur accorder aussi des filles. Ils avaient reçu la promesse que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent.

Eve donnait naissance à ses enfants à intervalles précis : il y avait toujours un certain nombre d'années de pénitence entre deux naissances. C'est ainsi qu'elle enfanta Seth l'enfant de la promesse dans la grotte de la Nativité. après sept ans de pénitence : et là . un ange de Dieu lui dit que Seth était la postérité que Dieu lui donnait à la place d'Abel. Seth demeura longtemps caché en ce lieu. ainsi que dans la grotte de l'allaitement d'Abraham, parce que ses frères - comme ceux de Joseph - cherchaient à attenter à sa vie.

Un jour, je vis douze personnes : Adam, Eve, Caïn, Abel et deux de leurs soeurs, et d'autres enfants plus petits. Tous étaient habillés de peaux de bêtes jetées sur leurs épaules et ceintes comme des scapulaires. Ces peaux s'élargissaient sur la poitrine et servaient de sac elles étaient plus longues autour des jambes et attachées sur les côtés. Les hommes portaient des peaux plus courtes auxquelles étaient fixées des gibecières dans lesquelles ils portaient quelque chose. Ces peaux étaient très blanches et fines, des épaules jusqu'à mi-bras, et les femmes les attachaient sous leurs bras. En ce vêtement, ils étaient très beaux et majestueux.

Il y avait là  des cabanes, quelque peu enfoncées dans la terre, et recouvertes de plantes : c'était une communauté parfaitement organisée. J'ai vu des champs avec de petits arbres fruitiers assez robustes il y avait aussi des céréales, du blé, que Dieu avait donné à semer à Adam.

Je ne me souviens pas d'avoir vu du blé et de la vigne dans le Paradis. Il n'y avait au Paradis aucun fruit susceptible d'être utilisé comme aliment. La préparation des mets est une conséquence du péché et pour cela un symbole de la souffrance. Dieu donna à Adam tout ce qu'il devait semer. Je me souviens également avoir vu des hommes comparables à des anges donner quelque chose à Noé, lorsqu'il entra dans l'Arche cela me parut être une pousse de vigne, qu'il piqua dans une pomme.

Il y avait également une sorte de céréale sauvage qui poussait librement, et parmi laquelle Adam devait semer le froment, car ainsi s'améliorait l'espèce sauvage mais elle dégénéra finalement et devint encore plus mauvaise. Dans les premiers temps, ce grain sauvage se répandit, particulièrement bon et comme anobli, vers le Levant, en Inde ou en Chine, lorsqu'il y avait encore peu d'hommes en ces contrées. là  où il y a de la vigne et des poissons, ce grain ne pousse pas.

Adam et sa famille buvaient le lait des animaux et mangeaient aussi du fromage, qu'ils faisaient sécher au soleil. Parmi les animaux, j'ai vu surtout des montons. Tous les animaux auxquels Adam avait donné un nom l'avaient suivi mais ils fuyaient, et il dut d'abord s'attacher les animaux domestiques en les nourrissant, et les habituer à lui. J'ai vu des oiseaux aussi, qui volaient ça et là , des petits animaux, et aussi des animaux sauteurs. C'était une communauté toute patriarcale. J'ai vu les enfants d'Adam étendus autour d'une pierre dans une cabane, pour manger, je les ai vu prier et rendre grâce.

Dieu avait enseigné l'offrande à Adam, et il était le prêtre dans sa famille. Caïn et Abel le furent aussi, et je vis que leur formation eut lieu dans une cabane particulière.

Ils avaient la tête coiffée de bonnets de feuilles et de brindilles tressées en forme de nacelle, avec quelque chose à l'avant qui permettait de les saisir. Ils avaient la peau d'une belle couleur jaune, brillante. comme de la soie. et des cheveux blond-roux, comme de l'or. Adam portait aussi les cheveux longs il avait une barbe. courte d'abord. puis plus longue. Eve porta d'abord les cheveux très longs, puis roulés en mèches disposées autour de la tête comme une coiffe.

J'ai toujours vu le feu comme de la braise recouverte. comme s'il était souterrain. Ils le reçurent d'abord du ciel et Dieu leur apprit à l'utiliser. Il y avait une matière jaune. comme de la terre, comme une sorte de charbon. qu'ils brélaient. Je ne les vis pas cuire d'aliments. je vis qu'au début ils les séchaient au soleil : ainsi le blé. écrasé et exposé au soleil dans de petites fosses. sous un toit en treillis. Les céréales que Dieu leur donna étaient le blé. le seigle et l'orge. Dieu leur apprit la culture comme Il les enseigna en toutes choses.

Des grands fleuves. comme par exemple le Jourdain. je n en vis point : mais des sources jaillissaient, qu'Adam et sa famille canalisèrent pour former des étangs. Avant la mort d'Abel. on ne mangeait pas de viande.

Le tombeau d'Adam

J'ai eu un jour cette vision au sujet du mont du Calvaire : je vis qu'un prophète. le compagnon d'Elle. se rendit en ce lieu. qui était alors une colline percée de grottes et de niches funéraires murées il entra dans une de ces grottes. sous terre. et tira d'un sarcophage de pierre plein d ossements le crâne d'Adam.
un ange se tenait prés de lui, en apparition. qui lui dit : "Ceci est le crâne d'Adam. ". et qui lui interdit de l'emporter.
Il y avait. sur ce crâne, encore quelques fins cheveux blonds. ça et là.
Je vis aussi qu'à la suite du récit que fit le prophète on nomme cet endroit "le lieu du crâne. (
Golgotha).
C'est juste au-dessus de ce crâne que le pied de la Croix du Christ fut planté, au moment de la crucifixion.
J'ai eu révélation que cette place est le centre de la terre, et il m'a été indiqué la distance en chiffres vers l'Orient, le Midi et le Couchant. mais je l'ai oubliée.

Extrait du livre "Maria Valtorta (1897-1961) - Leçon sur l'épitre de Saint Paul aux romains" (Leçon 23)

Le Doux Hôte me dit: (...)

(...) Les délices, c'est-à-dire l'Eden, n'étaient pas seulement autour d'Adam, mais aussi au-dedans de lui.

Adam était entouré d'un jardin peuplé de merveilles végétales, animales et marines, mais un jardin de beautés spiri-tuelles fleurissait aussi à l'intérieur de lui.

C'était un jardin rempli de vertus de tout genre, prêtes à mûrir en fruits de sainteté parfaite. Il y avait l'arbre de la science, une science proportionnée à son état, et il y avait celui de la vie surnatu-relle: la Grâce.

Il y avait aussi la source divine aux eaux précieuses qui se départissaient en quatre branches et arrosaient constamment les vertus de l'homme, les nourrissant abon-damment en vue de leur croissance glorieuse de sorte que l'homme devienne un miroir de Dieu toujours plus fidèle.

En tant que créature naturelle, Adam jouissait de ce qu'il voyait: la beauté d'un monde vierge, à peine sorti de la puissance créatrice de Dieu. Il jouissait de ce ce qu'il pouvait: de son empire sur toutes les créatures inférieures.
Dieu avait disposé toute chose pour que l'homme soit bien servi.
Depuis le soleil jusqu'au moindre insecte, tout avait été conçu pour que tout lui fût délice.

Comme créature surnaturelle, il jouissait - c'était là une extase très suave de la raison - de la compréhension de l'Essence de Dieu, qui est l'Amour.

Il jouissait des rapports d'amour entre l'Immense qui se donnait et sa créature qui l'aimait dans un état d'adoration.

Cette capacité accordée à l'homme de communiquer avec son Créateur est décrite dans la Genèse, de façon voilée, dans la phrase:
"Ayant entendu la voix de Dieu qui se promenait dans le jardin d'Eden, dans la brise du soir".

Même si les fils adoptifs de Dieu étaient déjà doués d'une science proportionnée à leur état, le Père leur apprenait encore des choses, car l'amour de Dieu est infini: après avoir donné, Dieu le Père désire donner encore et encore.

(...) Dieu se donne toujours à celui qui se donne avec générosité.
Alors donc que l'homme, à son réveil, a vu la femme qui lui ressemblait, il a senti que son bonheur de créature était complet: il possédait le tout humain et le Tout surhumain, l'Amour s'étant livré à l'amour humain.
(...)

Dieu a respecté la volonté humaine. L'homme a persévéré dans son état de révolte envers son divin Bienfaiteur.

C'est avec orgueil qu'Adam est sorti du jardin d'Eden, après avoir menti - son pacte avec le Mensonge étant déjà avenu - et après avoir essayé de justifier son péché avec de pauvres excuses.

Ce n'est pas parce qu'ils étaient nus et ce n'est pas par honte de comparaître tels devant Celui qui les avait créés et habillés seulement de grâce et d'innocence, qu'ils se sont fait des ceintures de feuilles.
Mais c'est parce que, se sentant coupables, ils ont eu peur de comparaître devant Dieu.

La peur, oui. Le repentir, non.
Raison pour laquelle, après les avoir chassés de l'Eden, Dieu "plaça deux chérubins à la porte de ce paradis", de façon à empêcher les deux prévarica-teurs d'y entrer à nouveau par ruse, dans le but de profiter indûment des fruits de l'arbre de la vie, ce qui aurait rendu vaine une partie du juste châtiment de Dieu, et dépossédé Dieu de son droit: celui de donner la vie ou de la reprendre après l'avoir gardée saine, heureuse et longue avec les fruits bienfaisants de l'arbre de la vie.

Ainsi le châtiment fut juste. Privation de ce que l'homme avait spontanément méprisé:

la Grâce, l'intégrité, l'immortalité, l'immunité, la science.
Perte subséquente de la charité paternelle de Dieu et de son soutien puissant; faiblesse de l'âme blessée; fièvre de la chair réveillée qui délire et la raison étouffée; peur de Dieu; perte de l'Eden où la vie coulait sans peine ni souffrance; sans fatigue, ni mort, ni assujettissement de la femme à l'homme, ni inimitiés entre les hommes, entre frères, entre fils de la même mère; ni délits; ni abus; tous les maux qui tourmentent depuis l'humanité; la peur de mourir et la peur du jugement; chagrin d'avoir engendré la douleur et chagrin de la transmettre avec la vie même aux êtres les plus chers.


Le péché originel, en plus de la condamnation immédiate qu'il a provoquée sur les personnes d'Adam et Eve, a eu des conséquences qui pèsent sur toute l'Humanité, et qui dureront jusqu'à la fin du temps.
Comme premier père de la famille humaine, Adam a transmis son infirmité à tous ses descendants.


La même chose se produit lorsqu'un homme taré engendre des enfants. Les germes de sa tare sont transférés d'une génération à l'autre. Même si, à l'aide de médicaments appropriés, la virulence de ce germe héréditaire est réduit et muée de fa-çon à diminuer ses ravages, il reste que les descendants de cette lignée ne peuvent pas être aussi parfaits que ceux qui sont engendrés par une constitution parfaitement saine.

"Par l'ouvre d'un seul homme le péché est entré dans le monde". Cela est écrit, et c'est la vérité.

Cette douleur, avant même d'être proclamée par Paul, elle l'a été par la Sagesse, par l'enseignement du Verbe, et par les Psalmistes. Il s'agit toujours de la voix de Dieu, car ces per-sonnes ont été inspirées par lui.
Cette douleur emplit le monde et se transmet de génération en génération.

Elle continuera de se transmettre ainsi jusqu'à la fin du monde. Elle a couvert de son hurlement les lieux où Adam, laborieusement, à la sueur de son front, tirait de la terre le pain de sa subsistance. Et ce cri s'est répandu sur toute la terre.
Les horizons, les vallées, les forêts, les ani-maux l'ont entendu et se le sont répété en frissonnant. Ce cri a montré à Adam et Eve, comme dans une lumière aveuglante, l'immensité de leur péché, commis non seulement contre Dieu mais aussi contre leur propre chair et leur propre sang.

Jusque-là, le verdict de Dieu n'avait pas encore brisé la rébellion de l'homme. Celui-ci, avec l'esprit d'adaptation de l'animal - car l'homme privé de la Grâce n'est rien d'autre que le plus parfait des animaux - s'était vite adapté à son nouveau destin. Même si ce nouveau destin n'était pas aussi facile et joyeux que le premier, il n'était pas dépourvu de joies humaines qui compensaient les douleurs.

La libido se satisfaisait dans l'union des deux chairs qui s'unissaient pour n'en former qu'une fusion, oui, mais pas fusion sainte comme Dieu la voulait, et comme l'homme innocent et rempli de science l'avait comprise dans le jardin d'Eden.

C'était dorénavant la joie de créer de nouvelles vies par soi-même - oh! l'orgueil persistant! - et de se croire pour cela semblables à Dieu Créateur.
C'était la joie de dominer les animaux.
C'était la satisfaction des récoltes et celle de se suffire à soi-même, sans se sentir obligé de remercier personne.
Joies sensuelles, mais joies tout de même.
Oh! Que d'obscurité de la fumée d'orgueil de ces deux in-solents!
Que d'obscurité dans le brouillard de leurs concupis-cences effrénées! Que d'obstination!

La maternité se réalisait dans la douleur, mais la joie des enfants compensait cette douleur.
La nourriture n'était pas facile à pourvoir, mais le ventre s'emplissait quand même, et avec satisfaction, puisque la Terre était remplie de bonnes choses.

La maladie et la mort étaient très loin, car les corps, créés parfaits, jouissaient d'une santé et d'une virilité qui faisaient croire aux deux arrogants que la vie était bien longue, sinon éternelle.

Et l'orgueil en fermentation suscitait la pensée railleuse: "Le châtiment de Dieu? Où est-il? Nous sommes heureux même sans Dieu".

Le premier meurtre -
La mort d'Abel

Mais un jour, l'herbe verte des champs, parsemée des fleurs que Dieu avait créées, est apparue tachée du vermeil du premier sang versé sur la Terre. La mère hurla sur le corps inerte du doux Abel, et le père a compris que ce n'était pas par vaine menace que Dieu lui avait annoncé: "Tu retournera à la terre d'où tu es venu, car tu es poussière et tu redevien-dras poussière".

C'est ainsi qu'Adam mourut deux fois, la première à la mort de son fils - car un père meurt dans la mort de son fils - et la deuxième, au moment de sa propre mort.

Quant à Eve, elle accoucha d'une douleur déchirante en rendant à la terre le corps inanimé de son fils chéri.
C'est là qu'elle comprit ce que c'est que d'accoucher dans le péché.

Mais au moment même où le châtiment de Dieu frappait comme la foudre - c'était encore de la miséricorde - l'orgueil mourut, et à sa place commença à germer le repentir.

C'était la nouvelle vie. Elle permit aux deux Coupables de remonter le sentier escarpé de la Justice, et de mériter, après bonne expiation et longue attente, le pardon de Dieu par les mérites du Christ. (...)

La mort d'Abel a brisé l'orgueil d'Adam et rendu Eve experte de l'atrocité que comporte le fait d'accoucher pour les Ténèbres. La mort du Christ a broyé le Péché et montré à l'Humanité ce que coûte l'accouchement à la Grâce. Le hurlement d'Eve correspond au cri émis par Marie à la mort de son Fils Très-Saint.

A ceux qui croient que Marie était au-dessus de la douleur parce que pleine de Grâce, je dis que Eve, la coupable, n'a pas souffert la désolation que Marie a souffert dans son innocen-ce. Si le rugissement d'Eve signa la naissance du repentir, le cri de Marie signa, lui, la naissance de l'ère nouvelle.

Et si l'heure marquée par l'effusion du premier sang humain, répandu par violence criminelle qui fait que la Terre a été maudite deux fois, a été le commencement d'un retour vers la Justice, de façon analogue l'a été l'heure de none qui marque l'effusion de la dernière goutte de Sang du Fils de Dieu. Par là est descendue des Cieux la Rédemption, comme un fleuve de sa-lut, sortie des deux Cours innocents et blessés du Fils et de la Mère. (...)

A cause d'un seul homme l'humanité a connu la mort. Grâce à un seul Homme elle connaît maintenant la Vie.

Par Adam, l'Humanité a hérité du Péché et de ses conséquences. Par Jésus, Fils de Dieu et de Marie, l'Humanité hérite à nou-veau la Grâce et ses conséquences.

Cette Grâce ne supprime pas, il est vrai, les conséquences terrestres de la faute originelle - car la douleur, la mort vous rattristent et les appétits de la chair persistent en vous, et vous dérangent, vous font peur, vous gardent dans la lutte -mais elle vous aide puissamment à supporter vos présentes douleurs, dans l'espoir du Ciel à venir. (...)

Adam en savait long sur l'amour que Dieu avait pour lui. Il le savait par sa science infuse, mais surtout par la Grâce, qui en l'élevant à l'ordre surnaturel, l'en avait rendu capable.
Tout lui parlait de l'amour divin autour de lui et à l'intérieur de lui.
Par son élection à l'ordre surnaturel, Adam savait beaucoup aimer.
Il savait aimer selon la bonne mesure, celle que Dieu avait jugée suffisante à le préparer durant la vie pour la vision béatifique prévue pour après son passage de la Terre au Ciel.



Extrait des révélations de la religieuse allemande Ste Hildegarde de Bingen (1098-1179)

Le déluge Lorsqu’Adam fut chassé du Paradis,

I’eau, avant le déluge, n’avait ni la rapidité à s’écouler ni lafluidité qu’elle eut par la suite.
Mais elle était recouverte d’une sorte de membrane qui la maintenait quelque peu, si bien qu’elle coulait peu. La terre alors n’était pas limoneuse mais sèche et cassante, car elle n’avait pas encore été imprégnée d’eau. Mais, selon le premier commandement, elle donnait du fruit en surabondance.

Les hommes avaient alors oublié Dieu, si bien qu’ils agissaient plus à la ressemblance des animaux qu’à la ressemblance de Dieu. Et beaucoup aimaient plus les animaux que les hommes, si bien qu’hommes et femmes se mêlaient et s’unissaient aux animaux, tant et si bien que l’image de Dieu en eux était presque détruite.

Et toute l’espèce humaine était changée et transformée en monstres, si bien que certains hommes modelaient même leur conduite et leur voix sur celles des animaux, dans leur course, leurs cris et leur façon de vivre. Car bêtes sauvages et troupeaux, avant le déluge, n’avaient pas encore l’aspect repoussant qu’ils eurent par la suite.

Les hommes ne les fuyaient pas plus qu’ils ne les fuyaient et les un et les autres ne se craignaient pas. Mais bêtes et troupeaux restaient volontiers avec les hommes, et les hommes avec eux, parce que, à l’origine, ils avaient pris naissance à peu près ensemble.

Bêtes et troupeaux touchaient de près les hommes et les hommes les touchaient de près, et, dans leurs différences, ils s’aimaient réciproquement et s’unissaient les un aux autres. Cependant Adam avait donné le jour à un certain nombre d’enfants qui étaient si bien remplis de la raison divine qu’ils n’acceptaient de se livrer à aucune turpitude, mais demeuraient dans la sainteté.

C’est pourquoi ils étaient appelés Fils de Dieu.

Pourquoi Fils de Dieu ?


Ceux-ci observaient et cherchaient à voir où se trouvaient les hommes qui ne s’étaient pas unis aux bêtes, bien qu’ils fussent des fils des prévaricateurs, comme on l’a dit plus haut. Et ceux-ci étaient appelés fils des hommes, parce qu’ils ne s’étaient pas avilis dans leur corps et ne s’étaient pas unis aux animaux. Et les fils de Dieu épousèrent leurs filles, et, d’elles, ils engendrèrent des fils, selon ce qui est écrit : “Les fils de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles...”

En fait, il existe encore des animaux et des espèces de bétail qui, de la façon que nous avons dite, ont récupéré en elles, venant des hommes, beaucoup d’éléments de la nature humaine. Alors, la clameur de cette iniquité monta jusqu’aux yeux de Dieu, car l’image de Dieu avait été déformée et détruite, et son caractère raisonnable bouleversé dans la fornication.

C’est pourquoi l’Esprit de Dieu, qui, lors de la création, planait sur le monde, envoya des eaux sur les eaux ; et la membrane des eaux, qui empêchait un peu les eaux de s’écouler avec la rapidité qu’elles ont maintenant, fut alors déchirée, l’eau devint très rapide dans sa course et submergea les hommes.

Alors l’eau imprégna si bien la terre que celle-ci en devint comme ferrugineuse et dure, et que, dans toutes ses productions, elle donna un suc nouveau et plus fort qu’auparavant, et qu’elle donna du vin, ce qui ne s’était pas encore vu.

Par ailleurs les pierres, qui ont été créées en même temps que la terre et qui avaient été recouvertes par elle, furent laissées à l’air par les eaux et apparurent; et certaines d’entre elles se fendirent, alors qu’elles avaient été intactes jusqu’alors.

La naissance des pierres


Quant aux pierres, leur nombre n’augmenta ni avant ni après, à l’exception de celles qui apparaissent dans les fleuves, claires et polies; mais, créées en même temps que la terre, elles furent simplement révélées par le déluge.

L’arc-en-ciel Dieu alors plaça son arc au firmament du ciel pour le fortifier et le faire résister aux eaux. Cet arc est de feu et il a les couleurs des eaux, et ses couleurs sont fortes contre les eaux comme contre les nuages : de la sorte, il maintient les eaux par ses couleurs comme un filet retient les poissons et les empêche de s’écouler. Après le déluge, apparurent chez les hommes une sagesse plus grande et des vertus plus grandes qu’auparavant.

Avant le déluge, la terre était remplie d’hommes et d’animaux, et ils n’étaient pas séparés les un des autres par des eaux ou des forêts, car il n’y avait encore ni grands fleuves ni grandes forêts, mais seulement des ruisseaux et des rivières que l’on pouvait facilement franchir, et un petit nombre de forêts que les hommes traversaient facilement.

Mais, après le déluge, un certain nombre de sources et de ruisseaux se sont gonflés en fleuves immenses et dangereux ; de grandes forêts ont poussé, par lesquelles hommes et animaux se sont trouvés séparés, si bien que finalement les hommes détestaient les animaux et que les animaux détestaient les hommes.

Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre. Par la suite, la terre a été imprégnée par les eaux, au cours du déluge, et la terre eut naturellement besoin de recevoir la pluie des eaux. (...)