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SOMMAIRE Autres messages Extrait des révélations d'Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) Les mystères de l'Ancienne Alliance Extrait du livre "Maria Valtorta (1897-1961) - Leçon sur l'épitre de Saint Paul aux romains" (Leçon 23) Extrait des révélations de la religieuse allemande Ste Hildegarde de Bingen (1098-1179) |
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(...) La quasi-totalité des
êtres humains qui peuplent aujourd'hui la Terre
ont un père commun. Il vivait il y a (...). Et cet
homme –appelons-le Adam– partageait très
certainement la planète avec la mère de tous les
êtres humains –appelons-la Eve. Ce ne sont pas la
Bible et plus particulièrement la Genèse qui
l'affirment, mais la science et plus
précisément la génétique. (...) (...) Au contraire, elle (Eve) semble bien aujourd'hui avoir vécu à peu près au même moment que notre ancêtre mâle commun. http://www.slate.fr/life/76186/adam-eve-preuve-genetique-existence
Cet enfant, Adam, a été le premier enfant de ma
création. Par mon Souffle qui se répandit en
lui, il était de moi Mes enfants d’amour, je ne puis vous
laisser vous désunir en étant des êtres
infâmes sous la tutelle de l’ange de la
ténébreuse descente vers la mort, je
suis la Lumière. La Lumière de la Lumière a lui
et, lorsque l’ange déchu a vu le Fils de Dieu
fait homme, il a dit: «Non, je n’adore pas cet
humain», alors il a connu le déclin de sa
supériorité, car son orgueil l’a dominé. Qui n’adore pas mon Fils connaître lui
aussi sa perte. J’ai tout créé, le tout
est ma création. J’ai en moi le monde, je suis
le Créateur de tout ce qui existe. Toutes mes créatures sont en le Tout,
je suis le Tout. Je suis votre Père du Ciel
qui vous a donné la vie, afin que vous soyez
des êtres conçus pour aimer et être aimés. Mes
enfants d’amour, je suis un Dieu qui vous
aime. Je suis votre Papa, un Père qui
s’attendrit devant la beauté de ses créatures. Dès le début du monde, j’ai fait
l’homme à mon image. Toute créature de ce
monde a été créé pour l’Amour. L’Amour
est en vous, il vit en vous. Vous êtes l’amour,
vous êtes ma création. C’est moi, le Créateur,
qui vous ai donné la vie. Moi, je suis la Vie.
Je suis le Souffle d’amour qui vous a donné la
vie. Par ma toute puissance, j’ai créé la terre
dans laquelle l’homme devait habiter. Ils étaient des êtres
resplendissants, vivant de ma propre Vie. Vos premiers parents
devaient m’être fidèles en demeurant libres. Ils
devaient vivre d’amour, dans la confiance, dans
l’abandon et dans la liberté. Par Dieu, ils ont
connu le choix de se donner dans l’amour en
étant des enfants de liberté. J’étais si
amoureux d’eux! «Ce lieu d’amour est pour
vous. Je vous
mets à l’épreuve, mes amours, en vous
demandant de ne pas approcher d’un lieu (1)
qui n’est pas pour mes enfants d’amour. Si
vous approchez de ce lieu du bien et du mal,
vous causerez à votre intérieur un malheur. Ne prenez pas en vous ce qui est défendu.
Allez partout, sauf à ce lieu de la
connaissance qui fait découvrir ce qui est
bien et ce qui est mal; moi, je sais ce
qui est bien pour vous, faites-moi confiance, je
vous aime. Vous êtes mes enfants
d’amour, n’allez pas vers l’arbre du
bien et du mal, il n’est pas pour vous,
il n’est pas à l’égal de l’Arbre de Vie qui est
tout amour, nourrissez-vous de lui plutôt. Vous
êtes mes enfants, tout est conçu pour vous. Je
suis le Père d’amour, je suis l’Éternel.» Mais
cet arbre défendu a été connu d’eux. Satan, l’ange déchu, les a
trompés en les séduisant. Il leur a dit que
s’ils mangeaient des fruits de l’arbre de la
connaissance du bien et du mal, ils
deviendraient comme des dieux alors que moi
seul, leur Dieu, je connais tout. Ils ont écouté
le séducteur. Ils ont désobéi à ma
recommandation de demeurer loin de cet arbre.
Ils ont connu le mal en eux, eux qui étaient
remplis d’amour pour moi. Leurs yeux se sont
voilés, leur intelligence s’est embrouillée,
leur perception des choses s’est envenimée,
ils sont devenus honteux d’eux-mêmes. Eux, mes enfants parfaits,
connurent leur nudité, car le mal était entré en
eux. Ils ont été dans la crainte, sachant que je
leur avais dit de ne point manger le fruit de
l’arbre du bien et du mal. Moi, leur Créateur,
suis venu les voir, leur demandant: «Pourquoi vous
cachez-vous? » Mais, mes deux enfants
avaient péché contre l’Amour, ils n’ont pu
soutenir mon regard. Dans leur honte, ils se
sont cachés pour ne pas se montrer dans leur
nudité. Je laisse l’Amour venir à
vous pour que l’amour seul règne en vous. Qui
dira non à l’Amour restera, pour l’éternité,
loin de l’Amour. Où que vous soyez,
vous serez soit dans l’amour, soit dans
l’enfer. Seuls mes enfants d’amour verront mes
jours de joie en ce monde: plus de haine entre
vous, que de l’amour. Il n’y aura plus de
différence entre vous, mes enfants, vous serez
tous amour. Mes enfants, c’est
maintenant qu’il faut que vous preniez en vous
le choix de dire oui à l’Amour, pas plus tard,
cela est si risqué que vous disiez non. Je ne
peux plus attendre que vous vous corrigiez en
faisant souffrir mes enfants d’amour. C’est
présentement que vous devez vous préparer à
répondre à cette preuve d’amour. À vous seuls de prendre le lieu de
votre choix pour votre vie éternelle: le
Paradis terrestre ou l’enfer. Votre Papa
d’amour qui vous veut de retour en son lieu
d’amour. Amen.
Dieu créa Adam et Ève, les premiers parents
de la race humaine. Ils furent créés purs et
pleins de grâce Eve se tenait radieuse devant Adam, et Adam
lui tendit la main. Ils étaient comme deux
enfants, indiciblement
beaux et nobles. Ils étaient tout brillants,
revêtus de rayons comme d'une gaze. Le tombeau
d'Adam J'ai eu un jour cette vision au sujet du mont
du Calvaire : je vis qu'un prophète. le compagnon
d'Elle. se rendit en ce lieu. qui était alors une
colline percée de grottes et de niches funéraires
murées il entra dans une de ces grottes. sous
terre. et tira d'un sarcophage de pierre plein d
ossements le crâne d'Adam. |
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Extrait du livre "Maria Valtorta (1897-1961) - Leçon sur l'épitre de Saint Paul aux romains" (Leçon 23) | ||
Le Doux Hôte me dit: (...) (...) Les délices, c'est-à-dire l'Eden, n'étaient pas seulement autour d'Adam, mais aussi au-dedans de lui. Adam était entouré d'un jardin peuplé de merveilles végétales, animales et marines, mais un jardin de beautés spiri-tuelles fleurissait aussi à l'intérieur de lui. C'était un jardin rempli de vertus de tout genre, prêtes à mûrir en fruits de sainteté parfaite. Il y avait l'arbre de la science, une science proportionnée à son état, et il y avait celui de la vie surnatu-relle: la Grâce. Il y avait aussi la source divine aux eaux précieuses qui se départissaient en quatre branches et arrosaient constamment les vertus de l'homme, les nourrissant abon-damment en vue de leur croissance glorieuse de sorte que l'homme devienne un miroir de Dieu toujours plus fidèle. En tant que créature naturelle, Adam jouissait de ce qu'il voyait: la beauté d'un monde vierge, à peine sorti de la puissance créatrice de Dieu. Il jouissait de ce ce qu'il pouvait: de son empire sur toutes les créatures inférieures. Dieu avait disposé toute chose pour que l'homme soit bien servi. Depuis le soleil jusqu'au moindre insecte, tout avait été conçu pour que tout lui fût délice. Comme créature surnaturelle, il jouissait - c'était là une extase très suave de la raison - de la compréhension de l'Essence de Dieu, qui est l'Amour. Il jouissait des rapports d'amour entre l'Immense qui se donnait et sa créature qui l'aimait dans un état d'adoration. Cette capacité accordée à l'homme de communiquer avec son Créateur est décrite dans la Genèse, de façon voilée, dans la phrase: "Ayant entendu la voix de Dieu qui se promenait dans le jardin d'Eden, dans la brise du soir". Même si les fils adoptifs de Dieu étaient déjà doués d'une science proportionnée à leur état, le Père leur apprenait encore des choses, car l'amour de Dieu est infini: après avoir donné, Dieu le Père désire donner encore et encore. (...) Dieu se donne toujours à celui qui se donne avec générosité. Alors donc que l'homme, à son réveil, a vu la femme qui lui ressemblait, il a senti que son bonheur de créature était complet: il possédait le tout humain et le Tout surhumain, l'Amour s'étant livré à l'amour humain. (...) Dieu a respecté la volonté humaine. L'homme a persévéré dans son état de révolte envers son divin Bienfaiteur. C'est avec orgueil qu'Adam est sorti du jardin d'Eden, après avoir menti - son pacte avec le Mensonge étant déjà avenu - et après avoir essayé de justifier son péché avec de pauvres excuses. Ce n'est pas parce qu'ils étaient nus et ce n'est pas par honte de comparaître tels devant Celui qui les avait créés et habillés seulement de grâce et d'innocence, qu'ils se sont fait des ceintures de feuilles. Mais c'est parce que, se sentant coupables, ils ont eu peur de comparaître devant Dieu. La peur, oui. Le repentir, non. Raison pour laquelle, après les avoir chassés de l'Eden, Dieu "plaça deux chérubins à la porte de ce paradis", de façon à empêcher les deux prévarica-teurs d'y entrer à nouveau par ruse, dans le but de profiter indûment des fruits de l'arbre de la vie, ce qui aurait rendu vaine une partie du juste châtiment de Dieu, et dépossédé Dieu de son droit: celui de donner la vie ou de la reprendre après l'avoir gardée saine, heureuse et longue avec les fruits bienfaisants de l'arbre de la vie. Ainsi le châtiment fut juste. Privation de ce que l'homme avait spontanément méprisé: la Grâce, l'intégrité, l'immortalité, l'immunité, la science. Perte subséquente de la charité paternelle de Dieu et de son soutien puissant; faiblesse de l'âme blessée; fièvre de la chair réveillée qui délire et la raison étouffée; peur de Dieu; perte de l'Eden où la vie coulait sans peine ni souffrance; sans fatigue, ni mort, ni assujettissement de la femme à l'homme, ni inimitiés entre les hommes, entre frères, entre fils de la même mère; ni délits; ni abus; tous les maux qui tourmentent depuis l'humanité; la peur de mourir et la peur du jugement; chagrin d'avoir engendré la douleur et chagrin de la transmettre avec la vie même aux êtres les plus chers. Le péché originel, en plus de la condamnation immédiate qu'il a provoquée sur les personnes d'Adam et Eve, a eu des conséquences qui pèsent sur toute l'Humanité, et qui dureront jusqu'à la fin du temps. Comme premier père de la famille humaine, Adam a transmis son infirmité à tous ses descendants. La même chose se produit lorsqu'un homme taré engendre des enfants. Les germes de sa tare sont transférés d'une génération à l'autre. Même si, à l'aide de médicaments appropriés, la virulence de ce germe héréditaire est réduit et muée de fa-çon à diminuer ses ravages, il reste que les descendants de cette lignée ne peuvent pas être aussi parfaits que ceux qui sont engendrés par une constitution parfaitement saine. "Par l'ouvre d'un seul homme le péché est entré dans le monde". Cela est écrit, et c'est la vérité. Cette douleur, avant même d'être proclamée par Paul, elle l'a été par la Sagesse, par l'enseignement du Verbe, et par les Psalmistes. Il s'agit toujours de la voix de Dieu, car ces per-sonnes ont été inspirées par lui. Cette douleur emplit le monde et se transmet de génération en génération. Elle continuera de se transmettre ainsi jusqu'à la fin du monde. Elle a couvert de son hurlement les lieux où Adam, laborieusement, à la sueur de son front, tirait de la terre le pain de sa subsistance. Et ce cri s'est répandu sur toute la terre. Les horizons, les vallées, les forêts, les ani-maux l'ont entendu et se le sont répété en frissonnant. Ce cri a montré à Adam et Eve, comme dans une lumière aveuglante, l'immensité de leur péché, commis non seulement contre Dieu mais aussi contre leur propre chair et leur propre sang. Jusque-là, le verdict de Dieu n'avait pas encore brisé la rébellion de l'homme. Celui-ci, avec l'esprit d'adaptation de l'animal - car l'homme privé de la Grâce n'est rien d'autre que le plus parfait des animaux - s'était vite adapté à son nouveau destin. Même si ce nouveau destin n'était pas aussi facile et joyeux que le premier, il n'était pas dépourvu de joies humaines qui compensaient les douleurs. La libido se satisfaisait dans l'union des deux chairs qui s'unissaient pour n'en former qu'une fusion, oui, mais pas fusion sainte comme Dieu la voulait, et comme l'homme innocent et rempli de science l'avait comprise dans le jardin d'Eden. C'était dorénavant la joie de créer de nouvelles vies par soi-même - oh! l'orgueil persistant! - et de se croire pour cela semblables à Dieu Créateur. C'était la joie de dominer les animaux. C'était la satisfaction des récoltes et celle de se suffire à soi-même, sans se sentir obligé de remercier personne. Joies sensuelles, mais joies tout de même. Oh! Que d'obscurité de la fumée d'orgueil de ces deux in-solents! Que d'obscurité dans le brouillard de leurs concupis-cences effrénées! Que d'obstination! La maternité se réalisait dans la douleur, mais la joie des enfants compensait cette douleur. La nourriture n'était pas facile à pourvoir, mais le ventre s'emplissait quand même, et avec satisfaction, puisque la Terre était remplie de bonnes choses. La maladie et la mort étaient très loin, car les corps, créés parfaits, jouissaient d'une santé et d'une virilité qui faisaient croire aux deux arrogants que la vie était bien longue, sinon éternelle. Et l'orgueil en fermentation suscitait la pensée railleuse: "Le châtiment de Dieu? Où est-il? Nous sommes heureux même sans Dieu". Le premier meurtre - La mort d'Abel Mais un jour, l'herbe verte des champs, parsemée des fleurs que Dieu avait créées, est apparue tachée du vermeil du premier sang versé sur la Terre. La mère hurla sur le corps inerte du doux Abel, et le père a compris que ce n'était pas par vaine menace que Dieu lui avait annoncé: "Tu retournera à la terre d'où tu es venu, car tu es poussière et tu redevien-dras poussière". C'est ainsi qu'Adam mourut deux fois, la première à la mort de son fils - car un père meurt dans la mort de son fils - et la deuxième, au moment de sa propre mort. Quant à Eve, elle accoucha d'une douleur déchirante en rendant à la terre le corps inanimé de son fils chéri. C'est là qu'elle comprit ce que c'est que d'accoucher dans le péché. Mais au moment même où le châtiment de Dieu frappait comme la foudre - c'était encore de la miséricorde - l'orgueil mourut, et à sa place commença à germer le repentir. C'était la nouvelle vie. Elle permit aux deux Coupables de remonter le sentier escarpé de la Justice, et de mériter, après bonne expiation et longue attente, le pardon de Dieu par les mérites du Christ. (...) La mort d'Abel a brisé l'orgueil d'Adam et rendu Eve experte de l'atrocité que comporte le fait d'accoucher pour les Ténèbres. La mort du Christ a broyé le Péché et montré à l'Humanité ce que coûte l'accouchement à la Grâce. Le hurlement d'Eve correspond au cri émis par Marie à la mort de son Fils Très-Saint. A ceux qui croient que Marie était au-dessus de la douleur parce que pleine de Grâce, je dis que Eve, la coupable, n'a pas souffert la désolation que Marie a souffert dans son innocen-ce. Si le rugissement d'Eve signa la naissance du repentir, le cri de Marie signa, lui, la naissance de l'ère nouvelle. Et si l'heure marquée par l'effusion du premier sang humain, répandu par violence criminelle qui fait que la Terre a été maudite deux fois, a été le commencement d'un retour vers la Justice, de façon analogue l'a été l'heure de none qui marque l'effusion de la dernière goutte de Sang du Fils de Dieu. Par là est descendue des Cieux la Rédemption, comme un fleuve de sa-lut, sortie des deux Cours innocents et blessés du Fils et de la Mère. (...) A cause d'un seul homme l'humanité a connu la mort. Grâce à un seul Homme elle connaît maintenant la Vie. Par Adam, l'Humanité a hérité du Péché et de ses conséquences. Par Jésus, Fils de Dieu et de Marie, l'Humanité hérite à nou-veau la Grâce et ses conséquences. Cette Grâce ne supprime pas, il est vrai, les conséquences terrestres de la faute originelle - car la douleur, la mort vous rattristent et les appétits de la chair persistent en vous, et vous dérangent, vous font peur, vous gardent dans la lutte -mais elle vous aide puissamment à supporter vos présentes douleurs, dans l'espoir du Ciel à venir. (...) Adam en savait long sur l'amour que Dieu avait pour lui. Il le savait par sa science infuse, mais surtout par la Grâce, qui en l'élevant à l'ordre surnaturel, l'en avait rendu capable. Tout lui parlait de l'amour divin autour de lui et à l'intérieur de lui. Par son élection à l'ordre surnaturel, Adam savait beaucoup aimer. Il savait aimer selon la bonne mesure, celle que Dieu avait jugée suffisante à le préparer durant la vie pour la vision béatifique prévue pour après son passage de la Terre au Ciel. |
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Extrait des révélations de la religieuse allemande Ste Hildegarde de Bingen (1098-1179) | ||
Le déluge Lorsqu’Adam fut chassé du Paradis, I’eau, avant le déluge, n’avait ni la rapidité à s’écouler ni lafluidité qu’elle eut par la suite. Mais elle était recouverte d’une sorte de membrane qui la maintenait quelque peu, si bien qu’elle coulait peu. La terre alors n’était pas limoneuse mais sèche et cassante, car elle n’avait pas encore été imprégnée d’eau. Mais, selon le premier commandement, elle donnait du fruit en surabondance. Les hommes avaient alors oublié Dieu, si bien qu’ils agissaient plus à la ressemblance des animaux qu’à la ressemblance de Dieu. Et beaucoup aimaient plus les animaux que les hommes, si bien qu’hommes et femmes se mêlaient et s’unissaient aux animaux, tant et si bien que l’image de Dieu en eux était presque détruite. Et toute l’espèce humaine était changée et transformée en monstres, si bien que certains hommes modelaient même leur conduite et leur voix sur celles des animaux, dans leur course, leurs cris et leur façon de vivre. Car bêtes sauvages et troupeaux, avant le déluge, n’avaient pas encore l’aspect repoussant qu’ils eurent par la suite. Les hommes ne les fuyaient pas plus qu’ils ne les fuyaient et les un et les autres ne se craignaient pas. Mais bêtes et troupeaux restaient volontiers avec les hommes, et les hommes avec eux, parce que, à l’origine, ils avaient pris naissance à peu près ensemble. Bêtes et troupeaux touchaient de près les hommes et les hommes les touchaient de près, et, dans leurs différences, ils s’aimaient réciproquement et s’unissaient les un aux autres. Cependant Adam avait donné le jour à un certain nombre d’enfants qui étaient si bien remplis de la raison divine qu’ils n’acceptaient de se livrer à aucune turpitude, mais demeuraient dans la sainteté. C’est pourquoi ils étaient appelés Fils de Dieu. Pourquoi Fils de Dieu ? Ceux-ci observaient et cherchaient à voir où se trouvaient les hommes qui ne s’étaient pas unis aux bêtes, bien qu’ils fussent des fils des prévaricateurs, comme on l’a dit plus haut. Et ceux-ci étaient appelés fils des hommes, parce qu’ils ne s’étaient pas avilis dans leur corps et ne s’étaient pas unis aux animaux. Et les fils de Dieu épousèrent leurs filles, et, d’elles, ils engendrèrent des fils, selon ce qui est écrit : “Les fils de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles...” En fait, il existe encore des animaux et des espèces de bétail qui, de la façon que nous avons dite, ont récupéré en elles, venant des hommes, beaucoup d’éléments de la nature humaine. Alors, la clameur de cette iniquité monta jusqu’aux yeux de Dieu, car l’image de Dieu avait été déformée et détruite, et son caractère raisonnable bouleversé dans la fornication. C’est pourquoi l’Esprit de Dieu, qui, lors de la création, planait sur le monde, envoya des eaux sur les eaux ; et la membrane des eaux, qui empêchait un peu les eaux de s’écouler avec la rapidité qu’elles ont maintenant, fut alors déchirée, l’eau devint très rapide dans sa course et submergea les hommes. Alors l’eau imprégna si bien la terre que celle-ci en devint comme ferrugineuse et dure, et que, dans toutes ses productions, elle donna un suc nouveau et plus fort qu’auparavant, et qu’elle donna du vin, ce qui ne s’était pas encore vu. Par ailleurs les pierres, qui ont été créées en même temps que la terre et qui avaient été recouvertes par elle, furent laissées à l’air par les eaux et apparurent; et certaines d’entre elles se fendirent, alors qu’elles avaient été intactes jusqu’alors. La naissance des pierres Quant aux pierres, leur nombre n’augmenta ni avant ni après, à l’exception de celles qui apparaissent dans les fleuves, claires et polies; mais, créées en même temps que la terre, elles furent simplement révélées par le déluge. L’arc-en-ciel Dieu alors plaça son arc au firmament du ciel pour le fortifier et le faire résister aux eaux. Cet arc est de feu et il a les couleurs des eaux, et ses couleurs sont fortes contre les eaux comme contre les nuages : de la sorte, il maintient les eaux par ses couleurs comme un filet retient les poissons et les empêche de s’écouler. Après le déluge, apparurent chez les hommes une sagesse plus grande et des vertus plus grandes qu’auparavant. Avant le déluge, la terre était remplie d’hommes et d’animaux, et ils n’étaient pas séparés les un des autres par des eaux ou des forêts, car il n’y avait encore ni grands fleuves ni grandes forêts, mais seulement des ruisseaux et des rivières que l’on pouvait facilement franchir, et un petit nombre de forêts que les hommes traversaient facilement. Mais, après le déluge, un certain nombre de sources et de ruisseaux se sont gonflés en fleuves immenses et dangereux ; de grandes forêts ont poussé, par lesquelles hommes et animaux se sont trouvés séparés, si bien que finalement les hommes détestaient les animaux et que les animaux détestaient les hommes. Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre. Par la suite, la terre a été imprégnée par les eaux, au cours du déluge, et la terre eut naturellement besoin de recevoir la pluie des eaux. (...) |
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