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La Création ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- “Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre.” Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) |
Avant la
création du monde, et sans avoir eu de
commencement, Dieu a été et il est. Lumière et Splendeur il a été et il est ; et il est Vie. Au temps où Dieu a voulu faire le monde, il l’a fait de rien ; c’est en sa propre volonté qu’existait le matériau du monde, la matière, car dès que la volonté de Dieu se manifesta pour opérer cette opération, aussitôt, par cette seule volonté et de la manière que Dieu le voulut, le matériau du monde, sous la forme d’un globe obscur et informe, émana de lui. Visions de Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) |
Autres chapitres
: Péché Originel (A.C.
Emmerich) - Péché Originel (Maria
Valtorta) ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Récit complet de la création (A.C. Emmerich) Jésus dénonce la théorie de l'évolution et révèle l'âge véritable de l'humanité |
. Marie Lataste (1822-1847) est une religieuse et une mystique française. Extrait de ses visions. LIVRE PREMIER, chapitre 5 Depuis qu’il a voulu me permettre d’entendre sa parole, j’ai remarqué que c’était toujours dans le lieu saint, pendant l’offrande du sacrifice de l’autel. Souvent il attend d’être descendu dans mon cœur; c’est alors qu’il commence à m’entretenir; quelquefois aussi c’est au moment de mon action de grâces. Il m’a rarement parlé avant la sainte messe, il l’a fait pourtant quelquefois. Quand je l’entends, je le vois face à face. Alors, il s’opère en moi comme un changement subit que je ne saurais exprimer. Il me semble que je suis seule avec le Sauveur Jésus; je ne vois plus autre chose, je n’ai plus d’œil ni d’oreille pour les objets sensibles qui sont près de moi, je ne sens rien. Mes yeux ne voient que le Sauveur Jésus; mes oreilles n’entendent que le Sauveur Jésus; mon cœur n’aime que le Sauveur Jésus; tout mon être n’a de sentiment que pour le Sauveur Jésus. Voici ce qu’il m’a dit un jour en me parlant de l’homme : Dieu a créé l’homme. Le corps de l’homme a été fait de terre par les mains de Dieu. L’âme de l’homme a été produite par le souffle de Dieu, souffle plein de vie qui a animé le corps. Au commencement donc l’homme n’existait pas; c’est Dieu qui l’a tiré du néant, et quand il a commencé, l’homme est encore demeuré semblable au néant; car il n’a pu exister, il n’a pu se mouvoir, il n’a pu agir qu’autant que Dieu lui a continué l’existence, lui a donné le mouvement, lui a prêté l’action. -- Voilà pourquoi l’homme ne devrait
jamais se fier sur soi-même, Ainsi l’homme tournerait son œil vers Dieu et non vers la terre; ainsi l’homme marcherait vers Dieu qui l’attend et l’a fait pour lui, et non vers le mensonge et la vanité qui seront sa perte. L’homme vient de Dieu et doit retourner à Dieu. Il y a deux mouvements en l’homme : de son être créé par Dieu vers l’existence et de son être existant vers Dieu. Ces deux mouvements sont donnés à l’homme par Dieu; et par ces deux mouvements, l’homme, s’il le veut, retournera infailliblement à Dieu. Je dis s’il le veut, parce que l’homme peut changer la direction de ce mouvement. Dieu, au commencement, avait fait
l’homme : Cet ordre a été dissous. Le second mouvement que Dieu avait donné à l’homme pour qu’il retournât à lui, l’homme le changea pour recevoir le mouvement du prince des ténèbres. Dès lors, l’homme ne marcha plus dans la voie de Dieu qui est la vérité, il marcha dans la voie de Satan qui est le mensonge. Le second mouvement donné à l’homme par son créateur devait être à jamais anéanti, mais la miséricorde de Dieu vint s’opposer au triomphe de Satan. Je vins arrêter le mouvement de l’enfer en offrant à l’homme la force et le pouvoir de quitter ce mouvement. Je montrai de nouveau à l’homme la vérité, je montrai de nouveau à l’homme la voie; je fis plus, je lui redonnai la vie qu’il avait perdue. Aujourd’hui, tout homme reçoit,
comme au commencement, le premier mouvement, qui le lance dans la
vie; mais le second mouvement, qui relance l’homme vivant vers
Dieu, ne lui est plus donné avec le premier mouvement. Le second
mouvement le lance vivant dans la mort; mais je suis là pour
ressaisir l’homme par le baptême et le remettre sur le chemin qui
mène à Dieu. Alors tout est réparé : Voyez jusqu’où va la bonté de Dieu : il n’a pas voulu que je retirasse une seule fois l’homme de la voie de perdition; il a voulu encore qu’à chaque heure du jour où l’homme criera vers Dieu, j’accourusse vers l’homme pour lui redonner la vie et le mouvement vers son Créateur par le sacrement de pénitence. Voilà ce que Dieu a fait pour
l’homme, ce qu’il fait encore chaque jour : et l’homme, que
fait-il pour Dieu? Peut-on comprendre l’ingratitude de l’homme
pour son créateur et son Dieu? Dieu est le bienfaiteur continuel et
quotidien de l’homme, et l’homme un ingrat qui oublie chaque jour
ce que Dieu fait pour lui. (...) L'espace visible est infini parce que Dieu est son Créateur et Il ne cessera pas de créer...
Message du Ciel donné à Soeur Beghe - Extrait du livre "Dieu et les hommes" (Ed. Résiac)
- Mercredi 27
décembre 1989 Je te fais traverser
des galaxies et tu Me suis sans peur. Je te
précède encore et nous sortons des zones
étoilées. Nous continuons encore et il
n'y a apparemment plus rien. Je te précède
toujours et tu Me fais confiance. Tu t'attends à
voir encore un astre ou même une planète
solitaire, mais non. Nous continuons encore et les
ténèbres sont totales. Je te laisse Me
demander où nous aboutirons et Je te réponds: à l'infini de la
création visible parce que même le vide est
création divine. Ce vide est vide mais il se remplira de
la même manière que la végétation est appelée
à apparaître et puis à croître partout où il y
a de la terre, de l'air et de l'eau. Ainsi en
est-il de la création visible. L'espace visible
est infini parce que Dieu est son Créateur et Il
ne cessera pas de créer puisqu'Il est le
Créateur par excellence ; Son Action
étant infinie, Sa Parole étant infinie et Son
Amour étant infini, Il est l'Infini et Il ne crée que ce qui
est à Sa mesure. Ceci
fait penser aux milliards de personnes que J'ai
créées et dont chacune possède également un
ensemble unique de compétences. Chaque personne a une mission unique,
et J'ai accordé sa (ses) compétence(s)
spécifique(s) en vue de la mission de cette
personne Jésus : « Mon peuple, voyez ce grand orgue avec ses nombreux tuyaux. Chaque tuyau est unique avec sa fréquence spécifique, son timbre, et sa hauteur. Ceci fait penser aux milliards de personnes que J'ai créées et dont chacune possède également un ensemble unique de compétences. Chaque personne a une mission unique, et J'ai accordé sa (ses) compétence(s) spécifique(s) en vue de la mission de cette personne. Alors ne pensez pas que vous n'êtes pas importants, puisqu’il n’y a que vous qui puissiez accomplir votre mission. C'est pourquoi il est essentiel de ne pas tuer Mes bébés par avortement, parce que ces bébés ont aussi des compétences uniques, et que vous niez [par là] Ma Volonté et Mon plan pour eux, pour qu’ils mènent à bien leurs missions. Tuer des gens ou tuer des enfants dans l'utérus est péché mortel, et ce péché nécessite le pardon, sinon il y a risque que l’âme [qui l’a commis] se perde en enfer. J'ai un plan pour chaque vie, et
l'homme ne doit pas contrecarrer Mes plans, ou il
va en subir les conséquences. Réjouissez-vous d’être
des personnes uniques – et que personne d'autre ne
soit comme vous. » La terre fut choisie
comme lieu pour accueillir les êtres humains La création
du Ciel et de la Terre La Création - La chute des anges Extrait des révélations d'Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) - Les mystères de l'Ancienne Alliance Je vis d'abord apparaître devant moi un espace de lumière infini, et, très haut dans cet espace, comme un globe lumineux semblable à un soleil je sentis que dans ce globe se trouvait l'unité des trois divines Personnes. En mon for intérieur, je nommai ceci le Consentement (divin) et j'en vis procéder comme une Opération : alors furent appelés à l'existence les Choeurs d'Esprits, infiniment éclatants, et puissants, et beaux, qui apparaissaient sous le globe lumineux comme des anneaux, des cercles concentriques brillants. Ce monde de lumière se tenait au-dessous du soleil supérieur comme un autre soleil. D'abord, ces Choeurs évoluèrent tous, comme animés par l'amour issu du divin soleil Soudain, je vis une partie de tous les Choeurs se fixer en eux-mèmes, abîmés en leur propre beauté. Ces Esprits ressentaient un plaisir propre, ils voyaient toute beauté en eux-mèmes ; ils se tournaient sur eux-mèmes, se complaisaient en eux-mèmes. Au commencement, tous les Esprits étaient tirés d'eux-mèmes par un mouvement supérieur à eux maintenant, une partie d'entre eux se fixaient en eux-mèmes, immobiles. Et au même moment, je vis tous ces Esprits précipités vers l'abîme et s'obscurcissant, tandis que les autres Esprits s'écartaient d'eux et évoluaient de façon à combler leurs rangs, qui étaient plus petits. Mais je ne vis pas ceci comme s'ils les pourchassaient en sortant du cadre de la vision : tandis que les premiers s'immobilisaient et tombaient, les autres, toujours en mouvement, occupaient leurs rangs, et tout ceci était une même chose. Lorsque ces Esprits furent précipités vers l'abîme, je vis apparaître, en bas, un disque de ténèbres qui me sembla devoir constituer leur séjour, et je compris que leur chute était irrémissible. Mais l'espace qu'ils occupaient à présent en bas était bien plus restreint que celui qu'ils avaient eu en partage en haut, si bien qu'ils m'apparaissaient étroitement serrés les uns contre les autres. Depuis que, petite enfant, j'avais vu cette chute des Esprits, j'étais effrayée jour et nuit par leur action, et je me disais qu'ils devaient faire beaucoup de mal à la terre : ils sont toujours autour d'elle il est heureux qu'ils n'aient pas de corps, sinon ils obscurciraient le soleil et on les verrait planer devant lui comme des nuées ce serait épouvantable. Aussitôt après la chute, je vis les Esprits des cercles lumineux s'humilier devant le globe de la Divinité et demander avec soumission que ce qui était tombé fût de nouveau rétabli. Alors je vis un mouvement et une opération dans le globe de la lumière divine, qui était resté jusque-là immobile et qui avait, à ce que je compris, attendu cette requête. Apres cette démarche des Choeurs angéliques, je compris intérieurement qu'ils devaient désormais rester préservés de toute chute. J'eus cependant connaissance de ceci, qui est la déclaration de Dieu et son jugement éternel : tant que les Choeurs déchus ne seront pas rétablis quant au nombre, il y aura un combat. Et je vis cette durée infiniment longue pour mon âme, comme impossible Ce Combat aura lieu cependant sur la terre, car il ne peut plus y avoir de lutte en haut, décréta Dieu. Après cette transformation intérieure, je n'ai plus été capable d'avoir la moindre pitié pour le diable car je l'ai vu se précipiter avec violence dans l'abîme, dans le libre exercice de sa volonté mauvaise Et je n'ai plus été aussi fâchée contre Adam, j'ai toujours pensé qu'il avait été prédestiné. La création de la terre Juste après la requête des anges restés fidèles et après le mouvement dans la Divinité, je vis apparaître une sphère sombre a côté du disque de ténèbres qui avait pris naissance en bas cette sphère était à la droite du disque, à une faible distance. Alors je posai mon regard plus attentivement sur cette sphère sombre à droite du disque de ténèbres, et j'y vis un mouvement, comme si elle devenait de plus en plus grosse je vis des points lumineux jaillir de la masse, la recouvrir comme de rubans clairs et déborder ça et là en larges taches claires et en même temps, Je vis le profil de la terre qui surgissait de l'eau et s'en séparait. Puis je vis un mouvement dans les endroits découverts, comme si quelque chose y prenait vie. Et je vis de la végétation croître sur la terre ferme, et un fourmillement de vie parmi les plantes. déjà des mon enfance, je pensais que les plantes étaient animées. Jusque-là , tout avait été gris, puis tout devint clair, et Je vis comme un lever de soleil. C'était comme le petit matin sur la terre, lorsque tout sort du sommeil. Tout le reste de la vision disparut alors. Le ciel était bleu, le soleil y commençait sa course Je vis seulement une partie de la terre éclairée et illuminée par le soleil, spectacle si beau et si ravissant que je pensai que ce fût le paradis. Et je voyais tout ceci, toutes ces transformations sur la sphère sombre, comme un jaillissement du globe tout-puissant de la Divinité Lorsque le soleil monta, tout fut comme au matin, au réveil : mais là , c'était le premier matin, et pourtant aucune créature ne le savait : elles étaient là comme si elles avaient toujours été là , elles étaient dans l'innocence. Tandis que le soleil montait, je voyais les arbres et les plantes devenus plus grands et croissant toujours plus. L'eau était plus limpide et plus sainte, toutes les couleurs étaient plus pures et plus vives, tout était indiciblement agréable il n'y avait pas non plus trace de ce que les créatures sont maintenant. Toutes les plantes, toutes les fleurs, tous les arbres avaient d'autres formes maintenant tout parait aride et rabougri en comparaison, maintenant tout est comme dégénéré. Souvent, lorsque je comparais les plantes ou les fruits de notre jardin à ceux du sud, qui sont tout différents, plus grands, nobles, plus savoureux, comme par exemple les abricots, je pensais : ce que sont nos fruits par rapport aux fruits tropicaux, les fruits tropicaux le sont, et encore de bien plus loin, par rapport aux fruits du paradis. J'y ai vu des roses, blanches et rouges, et je pensai qu'elles signifiaient les souffrances du Christ et la Rédemption. J'ai vu des palmiers aussi, et de grands arbres au large feuillage, qui donnaient une ombre très étendue, comme un toit. Dès que je vis le soleil, tout était petit sur la terre, puis tout grandit et devint finalement immense. Les arbres ne poussaient pas serrés les uns contre les autres. Je vis seulement une plante de chaque espèce, pour les grandes du moins, comme lorsqu'on expose seulement un spécimen dans les parterres Du reste, tout était verdoyant et d'une pureté, d'une intégrité et d'une perfection que ne rappellent en rien les aménagements et les nettoyages effectués par les hommes Je pensais encore combien tout était beau, tant que l'homme n'était pas là ! il n'y a pas de péché, pas de destruction, pas de déchirement. Ici, tout est intègre et saint ici, rien n'a été soigné et guéri ici, tout est pur, rien n'a eu besoin de purification. L'étendue que je voyais était douce et vallonnée, et toute recouverte de végétation mais au milieu il y avait une source, d'où s'écoulaient de tous côtés des ruisseaux, qui se jetaient parfois les uns dans les autres. Je vis d'abord du mouvement dans ces eaux, et remarquai des animaux vivants puis ensuite je vis les animaux ça et la, parmi les buissons et les fourrés, comme sortant du sommeil et regardant ça et là autour d'eux ils n'étaient pas craintifs, et tout différents de ce qu'ils sont maintenant par rapport aux animaux actuels, ils étaient aussi parfaits que des hommes ils étaient purs, nobles, rapides, attachants et doux. Il est impossible de l'expliquer. La plupart de ces animaux m'étaient inconnus. Je n'en vis vraiment aucun comme maintenant. J'ai vu l'éléphant, le cerf, le chameau, et particulièrement le rhinocéros, que j'ai vu aussi dans l'Arche, où il était remarquablement attachant et doux il était plus trapu qu'un cheval et avait une tête ronde Je n'ai pas vu de singe, pas d'insectes. ni aucune de ces misérables bêtes hideuses j'ai toujours pensé que c'étaient là des punitions du péché. J'ai vu de nombreux oiseaux, et j'entendais leurs chants merveilleux, comme au matin mais Je n'ai entendu aucun rugissement, je n'ai vu aucun oiseau de proie. Le Paradis existe toujours, mais il est absolument impossible aux hommes d'y accéder je l'ai vu, qui subsiste toujours dans toute sa splendeur, très haut, séparé en biais de la terre, comme le disque de ténèbres des anges déchus fut détaché du ciel. Adam et Eve J'ai vu qu'Adam fut crée non pas au Paradis, mais à l'emplacement où devait par la suite s'élever Jérusalem. Je l'ai vu sortir, éclatant et blanc, d'une colline de terre jaune, comme d'un moule. Le soleil brillait, et je pensais, car j'étais alors une enfant, que le jour avait fait sortir Adam de la colline. Il était comme né de la terre, qui était vierge : Dieu la bénit et elle devint sa mère Il ne sortit pas soudain de la terre, il y eut un instant jusqu'au moment où il parut. Il était dans la colline, allongé sur le côté gauche, le bras replié sur la tête, et une légère nuée le recouvrait comme d'une gaze je vis une forme dans son côté droit et compris que c'était Eve, qui fut tirée de lui par Dieu, au Paradis. Dieu l'appela, et ce fut comme si la colline s'ouvrait, et Adam en sortit peu à peu. Là , il n'y avait pas d'arbre, simplement des petites fleurs. J'avais vu également les animaux sortir chacun de la terre, un par espèce, et les femelles s'en détacher. J'ai vu Adam emporté au loin, dans un jardin situé très haut, le Paradis. Dieu conduisit les animaux devant Adam, au Paradis, et Adam leur donna un nom et ils le suivirent et ils jouaient autour de lui. Tout lui était soumis avant le péché Eve n'avait pas encore été tirée de lui. Tous les animaux auxquels il avait donné un nom le suivirent plus tard sur la terre. Je vis Adam dans le Paradis, non loin de la source au milieu du jardin il semblait sortir du sommeil, parmi les fleurs et les plantes Il était auréolé d'une lueur blanche, mais son corps était plus proche de la chair que de l'esprit. Il ne s'étonnait de rien, ni de soi-mème, et se promenait parmi les arbres et les animaux, comme s'il était habitué à tout, comme quelqu'un qui inspecte ses champs. Je vis Adam près d'une colline, allongé près de l'eau sous un arbre, le bras gauche replié sous la joue Dieu fit tomber le sommeil sur lui et, souriant très doucement, Adam fut ravi en extase. Alors Dieu tira Eve du côté droit d'Adam, à l'en droit où Jésus fut plus tard percé par la lance Je vis Eve fine et petite elle devint rapidement plus grande, jusqu'à atteindre sa taille définitive et être parfaitement belle. Sans le péché originel, tous les hommes seraient ainsi nés au cours d'un doux sommeil La colline se fendit en deux et je vis apparaître, du côté d'Adam, un roc comme composé de cristaux de pierres précieuses, et du côté d'Eve une vallée toute blanche, comme recouverte de petits fruits blancs et fins comme du froment. Lorsqu'Eve eut été formée, je vis que Dieu donnaitë ou plutôt répandait, quelque chose sur Adam. C'était comme si, du front, de la bouche, de la poitrine et des mains de Dieu, qui apparaissait sous figure humaine, s'écoulaient des flots de lumière qui se réunissaient en un globe éclatant : ce globe entra dans le côté droit d'Adam, d'où Eve avait été tirée. Adam seul reçut ceci : c'était le germe de la bénédiction de Dieu. Dans cette bénédiction était une trinité. La bénédiction qu'Abraham reçut de l'ange était identique, apparaissant sous la même forme, mais pas aussi lumineuse. Eve se tenait radieuse devant Adam, et Adam lui tendit la main. Ils étaient comme deux enfants, indiciblement beaux et nobles. Ils étaient tout brillants, revêtus de rayons comme d'une gaze. Je voyais un large flot de lumière sortir de la bouche d'Adam, et sur son front comme une auréole de majesté. Autour de sa bouche hait un soleil de rayons, qu'il n'y avait pas chez Eve. Je vis leur coeur, exactement comme celui des hommes maintenant, mais des rayons enveloppaient leurs poitrines, et au milieu du coeur de chacun, je voyais une auréole brillante, dans laquelle se tenait une petite figure qui semblait serrer quelque chose dans la main je pense que cela représentait la troisième Personne de la Divinité. De leurs mains et de leurs pieds aussi je vis jaillir des rayons lumineux. Leurs cheveux retombaient de la tête en cinq mèches lumineuses, deux à partir des tempes, deux derrière les oreilles et une de l'arrière de la tête. J'ai toujours eu le sentiment que les portes du corps humain avaient été ouvertes par les Plaies de Jésus, qu'elles avaient été refermées par le péché originel et que Longin avait ouvert au côté de Jésus la Porte de la nouvelle naissance à la vie éternelle. J'ai vu les mèches lumineuses, rayons sur la tête d'Adam, comme sa plénitude, son auréole, l'achèvement des autres rayonnements et cette auréole retrouve sa place sur les âmes et les corps glorieux. Nos cheveux sont cette gloire déchue, éteinte, obscurcie, et la comparaison entre notre chair actuelle et celle d'Adam avant la chute est du même ordre que celle de nos cheveux avec les rayons qui couronnaient Adam. Adam tendit la main à Eve ils quitèent le lieu de la création d'Eve pour se promener dans le Paradis, contemplant tout avec bonheur. Ce lieu de la création d'Eve était le plus élevé du Paradis, tout y était splendeur et lumière, plus que partout ailleurs. (...) Lire la suite
La création des anges
Vision données à Sainte Hildegarde
de Bingen (Allemagne - 1098-1179) La chute de Lucifer Or Lucifer vit qu’il y
avait, du côté de l’Aquilon, une place vide et qui
ne servait à rien, et il voulut y installer le siège
de sa puissance pour opérer une création plus
abondante et plus grande que celle de Dieu, sans
connaître la volonté qu’avait celui-ci de créer
toutes les autres créatures. En effet, dès qu’il
s’étendit vers le néant, le commencement de son
extension produisit le mal, et bientôt ce mal,
dépourvu en soi de clarté et de lumière, fut
enflammé sous l’effet de la colère divine, comme le
fait une roue qui se déplace et qui tourne sur
elle-même, en produisant des éclairs de feu. C’est
ainsi que le mal se sépara du bien et que le bien ne
toucha plus le mal, et que le mal ne toucha plus le
bien. Maintenant, la roue est
partout, et elle est remplie de matière. Lucifer Lucifer a été rejeté du
ciel avec une telle vigueur qu’il ne lui est plus
permis de s’écarter du Tartare. Car s’il pouvait
s’en écarter, il modifierait tous les éléments par
sa seule force, si bien qu’il obligerait le
firmament à tourner en sens inverse, qu’il
obscurcirait le soleil, la lune et les étoiles,
qu’il arrêterait le cours des eaux et ferait
beaucoup de choses contraires à la création. A lui
est attachée toute la troupe des démons, dont
certains ont une force plus grande, d’autres une
force plus petite. Et il y en a un certain
nombre qui vivent habituellement avec les hommes,
s’écartent peu des lieux sacrés, et n’ont même guère
peur de la croix du Seigneur et des offices divins.
Et tous ces démons agissent dans le monde avec
Lucifer. En effet, il a le
pouvoir de tromper par sa ruse, ainsi que de
nombreux autres vices, si bien qu’il a trompé Adam
dans le Paradis, l’a appelé maître de la terre, et
que, par sa force, il portera le souffle de Lucifer
dans l’Antéchrist pour lui donner vie; sa force
montera jusqu’au lieu d’où le diable a été rejeté et
est tombé ; en ce lieu, la colère du Seigneur,
devenue feu et transformée en de noires tempêtes,
est d’une si grande force et d’une si grande
amertume que souvent elle brûle dans les éléments,
les met en pièces et émet par sa bouche des cris
terrifiants, si bien que le diable, épouvanté, n’ose
mettre ouvertement ses forces en action, mais le
fait comme un voleur : c’est pourquoi il est
menteur. La création de l’Ame Et quand il a fait la
lumière, qui était volatile et qui pouvait voler
partout, il avait en même temps l’intention de
donner à une vie spirituelle, qui est souffle de
vie, une masse corporelle, c’est-à-dire une forme
tirée du limon de la terre, qui ne volerait ni ne
soufflerait, et ne pourrait s’élever d’elle-même,
car elle en serait incapable, et qui, de la sorte,
serait si bien attachée à l’esprit qu’elle
regarderait vers Dieu avec plus de pénétration. C’est pourquoi l’antique
serpent prit en haine cet attachement ; en effet,
bien que l’homme fût alourdi par son corps, il se
dressait cependant vers Dieu par sa raison.
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