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La Création
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“Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre.”
Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)
Avant la création du monde, et sans avoir eu de commencement, Dieu a été et il est.
Lumière et Splendeur il a été et il est ; et il est Vie.
Au temps où Dieu a voulu faire le monde, il l’a fait de rien ;
c’est en sa propre volonté qu’existait le matériau du monde,
la matière,
car dès que la volonté de Dieu se manifesta pour opérer cette opération, aussitôt, par cette seule volonté
et de la manière que Dieu le voulut, le matériau du monde, sous la forme d’un globe obscur et informe, émana de lui.

Visions de Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)
Autres chapitres : Péché Originel (A.C. Emmerich) - Péché Originel (Maria Valtorta)
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Récit complet de la création (A.C. Emmerich) 
Jésus dénonce la théorie de l'évolution et révèle l'âge véritable de l'humanité

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L’homme vient de Dieu et doit retourner à Dieu

Marie Lataste
(1822-1847) est une religieuse et une mystique française. Extrait de ses visions.


LIVRE PREMIER, chapitre 5

Depuis qu’il a voulu me permettre d’entendre sa parole, j’ai remarqué que c’était toujours dans le lieu saint, pendant l’offrande du sacrifice de l’autel. Souvent il attend d’être descendu dans mon cœur; c’est alors qu’il commence à m’entretenir; quelquefois aussi c’est au moment de mon action de grâces. Il m’a rarement parlé avant la sainte messe, il l’a fait pourtant quelquefois. Quand je l’entends, je le vois face à face. Alors, il s’opère en moi comme un changement subit que je ne saurais exprimer.

Il me semble que je suis seule avec le Sauveur Jésus; je ne vois plus autre chose, je n’ai plus d’œil ni d’oreille pour les objets sensibles qui sont près de moi, je ne sens rien. Mes yeux ne voient que le Sauveur Jésus; mes oreilles n’entendent que le Sauveur Jésus; mon cœur n’aime que le Sauveur Jésus; tout mon être n’a de sentiment que pour le Sauveur Jésus.

Voici ce qu’il m’a dit un jour en me parlant de l’homme :

Dieu a créé l’homme. Le corps de l’homme a été fait de terre par les mains de Dieu. L’âme de l’homme a été produite par le souffle de Dieu, souffle plein de vie qui a animé le corps. Au commencement donc l’homme n’existait pas; c’est Dieu qui l’a tiré du néant, et quand il a commencé, l’homme est encore demeuré semblable au néant; car il n’a pu exister, il n’a pu se mouvoir, il n’a pu agir qu’autant que Dieu lui a continué l’existence, lui a donné le mouvement, lui a prêté l’action.

-- Voilà pourquoi l’homme ne devrait jamais se fier sur soi-même,
-- compter sur soi-même,
-- espérer quelque chose de soi-même;
-- voilà pourquoi l’homme ne devrait vouloir que ce que Dieu veut, opérer que ce que Dieu commande.

Ainsi l’homme tournerait son œil vers Dieu et non vers la terre; ainsi l’homme marcherait vers Dieu qui l’attend et l’a fait pour lui, et non vers le mensonge et la vanité qui seront sa perte.

L’homme vient de Dieu et doit retourner à Dieu. Il y a deux mouvements en l’homme : de son être créé par Dieu vers l’existence et de son être existant vers Dieu. Ces deux mouvements sont donnés à l’homme par Dieu; et par ces deux mouvements, l’homme, s’il le veut, retournera infailliblement à Dieu. Je dis s’il le veut, parce que l’homme peut changer la direction de ce mouvement.

Dieu, au commencement, avait fait l’homme :

-- il l’avait fait grand et heureux.
-- Il lui avait donné un monde dont il était le roi, un paradis dont il était le maître.

-- Il l’avait fait son représentant sur la terre,
-- il l’avait fait Dieu visible dans le monde pour rendre hommage au Dieu invisible du ciel.
-- Il l’avait fait l’âme du monde, et son âme était celle par laquelle le monde donnait à Dieu son amour,
-- et son esprit était celui par lequel le monde connaissait son auteur et son Dieu. Il devait en être ainsi, car l’ordre était là.

Cet ordre a été dissous. Le second mouvement que Dieu avait donné à l’homme pour qu’il retournât à lui, l’homme le changea pour recevoir le mouvement du prince des ténèbres. Dès lors, l’homme ne marcha plus dans la voie de Dieu qui est la vérité, il marcha dans la voie de Satan qui est le mensonge. Le second mouvement donné à l’homme par son créateur devait être à jamais anéanti, mais la miséricorde de Dieu vint s’opposer au triomphe de Satan.

Je vins arrêter le mouvement de l’enfer en offrant à l’homme la force et le pouvoir de quitter ce mouvement. Je montrai de nouveau à l’homme la vérité, je montrai de nouveau à l’homme la voie; je fis plus, je lui redonnai la vie qu’il avait perdue.

Aujourd’hui, tout homme reçoit, comme au commencement, le premier mouvement, qui le lance dans la vie; mais le second mouvement, qui relance l’homme vivant vers Dieu, ne lui est plus donné avec le premier mouvement. Le second mouvement le lance vivant dans la mort; mais je suis là pour ressaisir l’homme par le baptême et le remettre sur le chemin qui mène à Dieu. Alors tout est réparé :

l’homme est régénéré; il marchera, s’il le veut, vers Dieu ou retournera à Satan, dont je l’ai délivré; il marchera dans la vérité ou le mensonge.

Voyez jusqu’où va la bonté de Dieu : il n’a pas voulu que je retirasse une seule fois l’homme de la voie de perdition; il a voulu encore qu’à chaque heure du jour où l’homme criera vers Dieu, j’accourusse vers l’homme pour lui redonner la vie et le mouvement vers son Créateur par le sacrement de pénitence.

Voilà ce que Dieu a fait pour l’homme, ce qu’il fait encore chaque jour : et l’homme, que fait-il pour Dieu? Peut-on comprendre l’ingratitude de l’homme pour son créateur et son Dieu?

Dieu est le bienfaiteur continuel et quotidien de l’homme, et l’homme un ingrat qui oublie chaque jour ce que Dieu fait pour lui. (...)



L'espace visible est infini parce que Dieu est son Créateur et Il ne cessera pas de créer...

Message du Ciel donné à Soeur Beghe - Extrait du livre "Dieu et les hommes" (Ed. Résiac) - Mercredi 27 décembre 1989

Grandeur de l'espace visible

Je t'emmène maintenant [en esprit] d'un tout autre côté de l'univers et Je te précède. Suis-Moi. Ne fais pas de freinage et fonds ta pensée en la Mienne.

Je te fais traverser des galaxies et tu Me suis sans peur. Je te précède encore et nous sortons des zones étoilées. Nous continuons encore et il n'y a apparemment plus rien. Je te précède toujours et tu Me fais confiance. Tu t'attends à voir encore un astre ou même une planète solitaire, mais non. Nous continuons encore et les ténèbres sont totales.

Je te laisse Me demander où nous aboutirons et Je te réponds: à l'infini de la création visible parce que même le vide est création divine. Ce vide est vide mais il se remplira de la même manière que la végétation est appelée à apparaître et puis à croître partout où il y a de la terre, de l'air et de l'eau. Ainsi en est-il de la création visible.

L'espace visible est infini parce que Dieu est son Créateur et Il ne cessera pas de créer puisqu'Il est le Créateur par excellence ; Son Action étant infinie, Sa Parole étant infinie et Son Amour étant infini, Il est l'Infini et Il ne crée que ce qui est à Sa mesure.


Ceci fait penser aux milliards de personnes que J'ai créées et dont chacune possède également un ensemble unique de compétences. Chaque personne a une mission unique, et J'ai accordé sa (ses) compétence(s) spécifique(s) en vue de la mission de cette personne

Message de Jésus
à John Leary (USA), reçu le lundi 20 Août 2011

Jésus : « Mon peuple, voyez ce grand orgue avec ses nombreux tuyaux. Chaque tuyau est unique avec sa fréquence spécifique, son timbre, et sa hauteur.

Ceci fait penser aux milliards de personnes que J'ai créées et dont chacune possède également un ensemble unique de compétences. Chaque personne a une mission unique, et J'ai accordé sa (ses) compétence(s) spécifique(s) en vue de la mission de cette personne. Alors ne pensez pas que vous n'êtes pas importants, puisqu’il n’y a que vous qui puissiez accomplir votre mission.

C'est pourquoi il est essentiel de ne pas tuer Mes bébés par avortement, parce que ces bébés ont aussi des compétences uniques, et que vous niez [par là] Ma Volonté et Mon plan pour eux, pour qu’ils mènent à bien leurs missions. Tuer des gens ou tuer des enfants dans l'utérus est péché mortel, et ce péché nécessite le pardon, sinon il y a risque que l’âme [qui l’a commis] se perde en enfer.

J'ai un plan pour chaque vie, et l'homme ne doit pas contrecarrer Mes plans, ou il va en subir les conséquences. Réjouissez-vous d’être des personnes uniques – et que personne d'autre ne soit comme vous. »


La terre fut choisie comme lieu pour accueillir les êtres humains

Enseignement de Jésus à Joseph X transmis par le Père Melvin Doucette - (Canada) - Dimanche 4 octobre 2009 - Vous trouverez ci-après le message que notre Seigneur et Sauveur a communiqué à Joseph. Jésus lui a parlé ainsi :

 « Je vous bénis tous, mes frères et mes sœurs. À titre de Fils de Dieu, je vis pour l’éternité au ciel avec mon Père et avec le Saint-Esprit. Les anges furent créés pour nous servir et être nos messagers. J’étais avec mon Père au moment où il créa le monde et tout ce qu’il renferme.

La terre fut choisie comme lieu pour accueillir les êtres humains, puis le Père créa Adam et Ève, le premier homme et la première femme. Ils furent placés dans le Paradis pour y vivre dans la paix et l’amour, et le Père les visitaient. Cependant, après leur grande transgression à son égard, ils furent expulsés du Paradis et connurent la souffrance et la mort.


« Mon Père leur offrit un Rédempteur qui viendrait sauver l’humanité de ses péchés. Je suis le Sauveur envoyé par le Père pour souffrir et mourir sur la croix. Je m’offris en sacrifice pour enlever vos fautes et vous ouvrir le ciel. Je vous montrai ainsi le grand amour que je porte à chacun de vous. J’attends de vous et de toute personne sur la terre que vous m’acceptiez comme votre Seigneur et Sauveur et que vous vous unissiez totalement à moi.

Je suis le seul qui puisse vous apporter le salut. Venez, mes chers frères et mes chères sœurs, offrez-vous entièrement à moi et marchez sur mes traces. Je vous aiderai à porter votre croix chaque jour. Le Père et moi répandons sur vous la Nouvelle Pentecôte  : alors ouvrez votre cœur pour accueillir ce grand don de l’Esprit Saint. Mettez-vous en prière chaque jour, et vous aurez les grâces qu’il vous faut pour éviter le péché et venir en aide à tous ceux qui sont dans le besoin. »


Traduction : RF


La création du Ciel et de la Terre

D'après les visions de Marie D’AGRÉDA (1602-1665)


CHAPITRE VII. De quelle manière le Très-Haut commença.   ses ouvres, et comme il créa les choses matérielles pour l'homme et les anges et les hommes, afin qu'ils fissent un peuple dont le Verbe humanisé fût le chef.


La cause de toutes les causes et le créateur de tout ce qui a l'être est Dieu; il commença par la puissance de son bras toutes ses oeuvres merveilleuses au temps que sa volonté avait déterminé. Moïse raconte l'ordre et le principe de cette création dans le premier chapitre de la Genèse; et parce que le Seigneur m'en a donné l'intelligence, je dirai ici ce qu'il faudra pour nous faire trouver les couvres et les mystères de l'incarnation du Verbe et de notre rédemption dans leur source.

La lettre du chapitre premier de la Genèse est celle-ci : « Dans le commencement Dieu créa le ciel et la terre. Et la terre était vide et sans fruits, et les ténèbres étaient sur la face de l'abîme, et l'Esprit du Seigneur était porté sur les eaux.

Et Dieu dit : «  Que la lumière soit faite; et la lumière fut faite. Et a Dieu vit que la lumière était bonne; et il la sépara des ténèbres, et il appela la lumière jour, et les a ténèbres nuit, et il fut fait un jour du soir et du matin . »

En ce premier jour, Moïse dit que Dieu créa dans le commencement le ciel et la terre, parce que ce principe fut celui que Dieu tout-puissant donna étant dans son être immuable, comme sortant de soi pour créer hors de lui-même les créatures, qui commencèrent alors à recevoir l'être en elles-mêmes, et Dieu commença à se récréer en ses ouvrages comme en des couvres également parfaites.

Et afin que l'ordre en fût aussi très-parfait, avant que de donner l'être aux créatures intellectuelles et raisonnables, il forma le ciel pour les anges et pour les hommes, et la terre où premièrement les mortels devaient être passagers. Ce ciel et cette terre furent des lieux si proportionnés à leurs fins et si parfaits, que, comme le prophète David dit avec bien de la raison : « Les cieux publient la gloire de Dieu, et le firmament et la terre annoncent les rouvres de ses mains, » les cieux ; avec leurs beautés, manifestent sa magnificence et sa gloire, parce qu'ils sont le dépôt du prix qui est destiné pour les saints. Le firmament de la terre annonce qu'il y doit avoir des créatures et des hommes pour l'habiter et pour aller par elle à leur Créateur.

Et avant que de les créer, le Très-Haut veut préparer et créer le nécessaire pour cela et pour le temps qu'il leur devait accorder de vivre ; afin que par tous les endroits ils se trouvent forcés d'obéir et d'aimer leur Créateur et leur bienfaiteur, et qu'ils connaissent par ses ouvrages son admirable nom et ses perfections infinies.

Moïse dit que la terre était vide, ce qu'il ne dit pas du ciel, parce qu'en celui-ci Dieu créa les anges dans l'instant dont Moïse dit : Dieu a dit : Que la lumière soit faite; et la lumière fut faite. Car il ne parle pas seulement de la lumière matérielle, mais aussi des lumières angéliques ou intellectuelles.


Et il n'en fit pas une plus claire mention que de les signifier sous ce nom, à cause du facile penchant que les Hébreux avaient d'attribuer la divinité à des choses nouvelles et moins nobles que les esprits angéliques. Mais la métaphore de la lumière fut fort juste et fort propre pour nous signifier la nature angélique et pour nous faire mystiquement entendre la lumière de la science et de la grâce dont ils furent éclairés en leur création.


Dieu créa, conjointement avec le ciel empyrée, la terre pour y former l'enfer en son centre; car dans le même instant qu'elle fut créée, il se trouva par la divine disposition au milieu dé ce globe des cavernes fort profondes et spacieuses, capables de contenir l'enfer, les limbes et le purgatoire.

En même temps il fut créé dans l'enfer un feu matériel et toutes les autres choses qui y servent à présent pour tourmenter les damnés. Le Seigneur devait ensuite séparer la lumière des ténèbres et appeler la lumière jour, et les ténèbres nuit; et cela n'arriva pas seulement entre la nuit et le jour naturel, mais entre les bons et les mauvais anges; car il donna aux bons la lumière éternelle de sa vision, et il l'appela jour, et jour éternel; il appela les mauvais nuit du péché, et ils furent précipités dans les ténèbres éternelles de l'enfer, afin que nous connussions tous combien furent unies la libéralité miséricordieuse du Créateur et du Vivificateur dans la récompense, et la justice du très-équitable Juge dans le châtiment.


La Création - La chute des anges

Extrait des révélations d'Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) - Les mystères de l'Ancienne Alliance

Je vis d'abord apparaître devant moi un espace de lumière infini, et, très haut dans cet espace, comme un globe lumineux semblable à un soleil je sentis que dans ce globe se trouvait l'unité des trois divines Personnes. En mon for intérieur, je nommai ceci le Consentement (divin) et j'en vis procéder comme une Opération : alors furent appelés à l'existence les Choeurs d'Esprits, infiniment éclatants, et puissants, et beaux, qui apparaissaient sous le globe lumineux comme des anneaux, des cercles concentriques brillants.
Ce monde de lumière se tenait au-dessous du soleil supérieur comme un autre soleil.

D'abord, ces Choeurs évoluèrent tous, comme animés par l'amour issu du divin soleil
Soudain
, je vis une partie de tous les Choeurs se fixer en eux-mèmes, abîmés en leur propre beauté.
Ces Esprits ressentaient un plaisir propre, ils voyaient toute beauté en eux-mèmes ; ils se tournaient sur eux-mèmes, se complaisaient en eux-mèmes.

Au commencement, tous les Esprits étaient tirés d'eux-mèmes par un mouvement supérieur à eux maintenant, une partie d'entre eux se fixaient en eux-mèmes, immobiles.
Et au même moment, je vis tous ces Esprits précipités vers l'abîme et s'obscurcissant, tandis que les autres Esprits s'écartaient d'eux et évoluaient de façon à combler leurs rangs, qui étaient plus petits.
Mais je ne vis pas ceci comme s'ils les pourchassaient en sortant du cadre de la vision : tandis que les premiers s'immobilisaient et tombaient, les autres, toujours en mouvement, occupaient leurs rangs, et tout ceci était une même chose.

Lorsque ces Esprits furent précipités vers l'abîme, je vis apparaître, en bas, un disque de ténèbres qui me sembla devoir constituer leur séjour, et je compris que leur chute était irrémissible.
Mais l'espace qu'ils occupaient à présent en bas était bien plus restreint que celui qu'ils avaient eu en partage en haut, si bien qu'ils m'apparaissaient étroitement serrés les uns contre les autres.

Depuis que, petite enfant, j'avais vu cette chute des Esprits, j'étais effrayée jour et nuit par leur action, et je me disais qu'ils devaient faire beaucoup de mal à la terre : ils sont toujours autour d'elle il est heureux qu'ils n'aient pas de corps, sinon ils obscurciraient le soleil et on les verrait planer devant lui comme des nuées ce serait épouvantable.

Aussitôt après la chute, je vis les Esprits des cercles lumineux s'humilier devant le globe de la Divinité et demander avec soumission que ce qui était tombé fût de nouveau rétabli.

Alors je vis un mouvement et une opération dans le globe de la lumière divine, qui était resté jusque-là  immobile et qui avait, à ce que je compris, attendu cette requête.

Apres cette démarche des Choeurs angéliques, je compris intérieurement qu'ils devaient désormais rester préservés de toute chute.
J'eus cependant connaissance de ceci, qui est la déclaration de Dieu et son jugement éternel :
tant que les Choeurs déchus ne seront pas rétablis quant au nombre, il y aura un combat.

Et je vis cette durée infiniment longue pour mon âme, comme impossible
Ce Combat aura lieu cependant sur la terre, car il ne peut plus y avoir de lutte en haut, décréta Dieu.

Après cette transformation intérieure, je n'ai plus été capable d'avoir la moindre pitié pour le diable car je l'ai vu se précipiter avec violence dans l'abîme, dans le libre exercice de sa volonté mauvaise
Et je n'ai plus été aussi fâchée contre Adam, j'ai toujours pensé qu'il avait été prédestiné.

La création de la terre


Juste après la requête des anges restés fidèles et après le mouvement dans la Divinité, je vis apparaître une sphère sombre a côté du disque de ténèbres qui avait pris naissance en bas cette sphère était à la droite du disque, à une faible distance.

Alors je posai mon regard plus attentivement sur cette sphère sombre à droite du disque de ténèbres, et j'y vis un mouvement, comme si elle devenait de plus en plus grosse je vis des points lumineux jaillir de la masse, la recouvrir comme de rubans clairs et déborder ça et là  en larges taches claires et en même temps, Je vis le profil de la terre qui surgissait de l'eau et s'en séparait.
Puis je vis un mouvement dans les endroits découverts, comme si quelque chose y prenait vie. Et je vis de la végétation croître sur la terre ferme, et un fourmillement de vie parmi les plantes. déjà  des mon enfance, je pensais que les plantes étaient animées.

Jusque-là , tout avait été gris, puis tout devint clair, et Je vis comme un lever de soleil. C'était comme le petit matin sur la terre, lorsque tout sort du sommeil. Tout le reste de la vision disparut alors. Le ciel était bleu, le soleil y commençait sa course Je vis seulement une partie de la terre éclairée et illuminée par le soleil, spectacle si beau et si ravissant que je pensai que ce fût le paradis.

Et je voyais tout ceci, toutes ces transformations sur la sphère sombre, comme un jaillissement du globe tout-puissant de la Divinité Lorsque le soleil monta, tout fut comme au matin, au réveil : mais là, c'était le premier matin, et pourtant aucune créature ne le savait : elles étaient là  comme si elles avaient toujours été là , elles étaient dans l'innocence.

Tandis que le soleil montait, je voyais les arbres et les plantes devenus plus grands et croissant toujours plus. L'eau était plus limpide et plus sainte, toutes les couleurs étaient plus pures et plus vives, tout était indiciblement agréable il n'y avait pas non plus trace de ce que les créatures sont maintenant.
Toutes les plantes, toutes les fleurs, tous les arbres avaient d'autres formes maintenant tout parait aride et rabougri en comparaison, maintenant tout est comme dégénéré.

Souvent, lorsque je comparais les plantes ou les fruits de notre jardin à ceux du sud, qui sont tout différents, plus grands, nobles, plus savoureux, comme par exemple les abricots, je pensais : ce que sont nos fruits par rapport aux fruits tropicaux, les fruits tropicaux le sont, et encore de bien plus loin, par rapport aux fruits du paradis.

J'y ai vu des roses, blanches et rouges, et je pensai qu'elles signifiaient les souffrances du Christ et la Rédemption. J'ai vu des palmiers aussi, et de grands arbres au large feuillage, qui donnaient une ombre très étendue, comme un toit.

Dès que je vis le soleil, tout était petit sur la terre, puis tout grandit et devint finalement immense.
Les arbres ne poussaient pas serrés les uns contre les autres. Je vis seulement une plante de chaque espèce, pour les grandes du moins, comme lorsqu'on expose seulement un spécimen dans les parterres
Du reste, tout était verdoyant et d'une pureté, d'une intégrité et d'une perfection que ne rappellent en rien les aménagements et les nettoyages effectués par les hommes

Je pensais encore combien tout était beau, tant que l'homme n'était pas là  !
il n'y a pas de péché, pas de destruction, pas de déchirement. Ici, tout est intègre et saint ici, rien n'a été soigné et guéri ici, tout est pur, rien n'a eu besoin de purification.

L'étendue que je voyais était douce et vallonnée, et toute recouverte de végétation mais au milieu il y avait une source, d'où s'écoulaient de tous côtés des ruisseaux, qui se jetaient parfois les uns dans les autres.

Je vis d'abord du mouvement dans ces eaux, et remarquai des animaux vivants puis ensuite je vis les animaux ça et la, parmi les buissons et les fourrés, comme sortant du sommeil et regardant ça et là  autour d'eux ils n'étaient pas craintifs, et tout différents de ce qu'ils sont maintenant par rapport aux animaux actuels, ils étaient aussi parfaits que des hommes ils étaient purs, nobles, rapides, attachants et doux.

Il est impossible de l'expliquer. La plupart de ces animaux m'étaient inconnus. Je n'en vis vraiment aucun comme maintenant.
J'ai vu l'éléphant, le cerf, le chameau, et particulièrement le rhinocéros, que j'ai vu aussi dans l'Arche, où il était remarquablement attachant et doux
il était plus trapu qu'un cheval et avait une tête ronde Je n'ai pas vu de singe, pas d'insectes. ni aucune de ces misérables bêtes hideuses j'ai toujours pensé que c'étaient là  des punitions du péché. J'ai vu de nombreux oiseaux, et j'entendais leurs chants merveilleux, comme au matin mais Je n'ai entendu aucun rugissement, je n'ai vu aucun oiseau de proie.

Le Paradis existe toujours, mais il est absolument impossible aux hommes d'y accéder
je l'ai vu, qui subsiste toujours dans toute sa splendeur, très haut, séparé en biais de la terre, comme le disque de ténèbres des anges déchus fut détaché du ciel.

Adam et Eve

J'ai vu qu'Adam fut crée non pas au Paradis, mais à l'emplacement où devait par la suite s'élever Jérusalem.
Je l'ai vu sortir, éclatant et blanc, d'une colline de terre jaune, comme d'un moule.
Le soleil brillait, et je pensais, car j'étais alors une enfant, que le jour avait fait sortir Adam de la colline. Il était comme né de la terre, qui était vierge : Dieu la bénit et elle devint sa mère Il ne sortit pas soudain de la terre, il y eut un instant jusqu'au moment où il parut.

Il était dans la colline, allongé sur le côté gauche, le bras replié sur la tête, et une légère nuée le recouvrait comme d'une gaze je vis une forme dans son côté droit et compris que c'était Eve, qui fut tirée de lui par Dieu, au Paradis.

Dieu l'appela, et ce fut comme si la colline s'ouvrait, et Adam en sortit peu à peu.
Là , il n'y avait pas d'arbre, simplement des petites fleurs. J'avais vu également les animaux sortir chacun de la terre, un par espèce, et les femelles s'en détacher.

J'ai vu Adam emporté au loin, dans un jardin situé très haut, le Paradis. Dieu conduisit les animaux devant Adam, au Paradis, et Adam leur donna un nom et ils le suivirent et ils jouaient autour de lui. Tout lui était soumis avant le péché Eve n'avait pas encore été tirée de lui. Tous les animaux auxquels il avait donné un nom le suivirent plus tard sur la terre.

Je vis Adam dans le Paradis, non loin de la source au milieu du jardin il semblait sortir du sommeil, parmi les fleurs et les plantes Il était auréolé d'une lueur blanche, mais son corps était plus proche de la chair que de l'esprit. Il ne s'étonnait de rien, ni de soi-mème, et se promenait parmi les arbres et les animaux, comme s'il était habitué à tout, comme quelqu'un qui inspecte ses champs.

Je vis Adam près d'une colline, allongé près de l'eau sous un arbre, le bras gauche replié sous la joue Dieu fit tomber le sommeil sur lui et, souriant très doucement, Adam fut ravi en extase.

Alors Dieu tira Eve du côté droit d'Adam, à l'en droit où Jésus fut plus tard percé par la lance

Je vis Eve fine et petite elle devint rapidement plus grande, jusqu'à atteindre sa taille définitive et être parfaitement belle.
Sans le péché originel, tous les hommes seraient ainsi nés au cours d'un doux sommeil
La colline se fendit en deux et je vis apparaître, du côté d'Adam, un roc comme composé de cristaux de pierres précieuses, et du côté d'Eve une vallée toute blanche, comme recouverte de petits fruits blancs et fins comme du froment.

Lorsqu'Eve eut été formée, je vis que Dieu donnaitë ou plutôt répandait, quelque chose sur Adam.
C'était comme si, du front, de la bouche, de la poitrine et des mains de Dieu, qui apparaissait sous figure humaine, s'écoulaient des flots de lumière qui se réunissaient en un globe éclatant : ce globe entra dans le côté droit d'Adam, d'où Eve avait été tirée.
Adam seul reçut ceci : c'était le germe de la bénédiction de Dieu. Dans cette bénédiction était une trinité.
La bénédiction qu'Abraham reçut de l'ange était identique, apparaissant sous la même forme, mais pas aussi lumineuse.

Eve se tenait radieuse devant Adam, et Adam lui tendit la main. Ils étaient comme deux enfants, indiciblement beaux et nobles. Ils étaient tout brillants, revêtus de rayons comme d'une gaze.

Je voyais un large flot de lumière sortir de la bouche d'Adam, et sur son front comme une auréole de majesté. Autour de sa bouche hait un soleil de rayons, qu'il n'y avait pas chez Eve.
Je vis leur coeur, exactement comme celui des hommes maintenant, mais des rayons enveloppaient leurs poitrines, et au milieu du coeur de chacun, je voyais une auréole brillante, dans laquelle se tenait une petite figure qui semblait serrer quelque chose dans la main je pense que cela représentait la troisième Personne de la Divinité.
De leurs mains et de leurs pieds aussi je vis jaillir des rayons lumineux.
Leurs cheveux retombaient de la tête en cinq mèches lumineuses, deux à partir des tempes, deux derrière les oreilles et une de l'arrière de la tête.

J'ai toujours eu le sentiment que les portes du corps humain avaient été ouvertes par les Plaies de Jésus, qu'elles avaient été refermées par le péché originel et que Longin avait ouvert au côté de Jésus la Porte de la nouvelle naissance à la vie éternelle.

J'ai vu les mèches lumineuses, rayons sur la tête d'Adam, comme sa plénitude, son auréole, l'achèvement des autres rayonnements et cette auréole retrouve sa place sur les âmes et les corps glorieux.

Nos cheveux sont cette gloire déchue, éteinte, obscurcie, et la comparaison entre notre chair actuelle et celle d'Adam avant la chute est du même ordre que celle de nos cheveux avec les rayons qui couronnaient Adam.

Adam tendit la main à Eve ils quitèent le lieu de la création d'Eve pour se promener dans le Paradis, contemplant tout avec bonheur.
Ce lieu de la création d'Eve était le plus élevé du Paradis, tout y était splendeur et lumière, plus que partout ailleurs. (...) Lire la suite



La création des anges

Vision données à Sainte Hildegarde de Bingen (Allemagne - 1098-1179)

Et alors le Verbe du Père se fit entendre : “Que la lumière soit !” Et la lumière fut, ainsi que les anges de lumière. Car, lorsqu’il a dit “Que la lumière soit !”, il s’agissait d’une lumière sans luminaire, et qui avait une forme : ce sont les anges. Mais, quand il a dit : “Qu’il y ait des luminaires !”, il s’agissait de la lumière de l’air, celle que nous voyons.

La chute de Lucifer

Or Lucifer vit qu’il y avait, du côté de l’Aquilon, une place vide et qui ne servait à rien, et il voulut y installer le siège de sa puissance pour opérer une création plus abondante et plus grande que celle de Dieu, sans connaître la volonté qu’avait celui-ci de créer toutes les autres créatures.
Il ne regarda pas le visage du Père, il ne reconnut pas sa force et ne goûta pas sa bonté, car, avant même de ressentir tout cela, il tenta de se rebeller contre Dieu. Dieu, en effet, n’avait pas encore manifesté tout cela, mais il l’avait dissimulé, comme le fait un homme puissant et fort, qui cache parfois sa force aux hommes qui ne le connaissent pas encore, jusqu’à ce qu’il voie ce que ceux-ci pensent de lui, ce qu’ils veulent entreprendre et ce qu’ils veulent faire.
Et comme Lucifer, dans sa volonté dépravée, se dressait vers le néant, puisque ce qu’il voulait faire n’était que néant, il tomba dans le néant et ne put subsister, puisqu’en-dessous de lui il n’avait aucun fondement.
Car s’il n’avait au-dessus de lui aucun sommet, il n’avait en-dessous de lui aucun fondement qui pût le soutenir, l’empêcher de tomber.

En effet, dès qu’il s’étendit vers le néant, le commencement de son extension produisit le mal, et bientôt ce mal, dépourvu en soi de clarté et de lumière, fut enflammé sous l’effet de la colère divine, comme le fait une roue qui se déplace et qui tourne sur elle-même, en produisant des éclairs de feu. C’est ainsi que le mal se sépara du bien et que le bien ne toucha plus le mal, et que le mal ne toucha plus le bien.
Et Dieu, comme la roue, demeura dans son intégrité, dans sa bonté, car sa paternité est remplie de bonté, et, de la sorte, sa paternité est parfaitement juste, parfaitement bienveillante, parfaitement ferme et parfaitement vigoureuse, et sa capacité est semblable à celle de la roue.

Maintenant, la roue est partout, et elle est remplie de matière.
Car si cette roue n’avait rien d’autre que son cercle extérieur, elle serait vide. Et si quelqu’un d’autre survenait qui veuille y travailler, cela ne se pourrait : car, sur une roue unique, il n’y a pas de place pour le travail de deux forgerons.
O homme, regarde l’homme. En effet, I’homme contient en lui le ciel et la terre et les autres choses créées, et il est une forme unique, et en lui tout cela est caché. La paternité divine La paternité divine est semblable à la circonférence de la roue, la paternité est la plénitude de la roue.
La divinité existe par elle-même, et d’elle procèdent toutes choses, et hors d’elle, il n’y a pas de créateur. Au contraire, Lucifer n’a pas gardé son intégrité, mais il s’est séparé en plusieurs morceaux, quand il a voulu être ce qu’il ne devait pas être. Car, lorsque Dieu a fait le monde, il avait primitivement l’intention de vouloir que l’homme existât.

Lucifer

Lucifer a été rejeté du ciel avec une telle vigueur qu’il ne lui est plus permis de s’écarter du Tartare. Car s’il pouvait s’en écarter, il modifierait tous les éléments par sa seule force, si bien qu’il obligerait le firmament à tourner en sens inverse, qu’il obscurcirait le soleil, la lune et les étoiles, qu’il arrêterait le cours des eaux et ferait beaucoup de choses contraires à la création. A lui est attachée toute la troupe des démons, dont certains ont une force plus grande, d’autres une force plus petite.

Et il y en a un certain nombre qui vivent habituellement avec les hommes, s’écartent peu des lieux sacrés, et n’ont même guère peur de la croix du Seigneur et des offices divins. Et tous ces démons agissent dans le monde avec Lucifer.
Et ce diable est d’une force, d’une puissance et d’une méchanceté égales à la grandeur du monde, tout comme celui-ci est en quelque sorte son avidité et pour ainsi dire sa puissance.
Et parce qu’il ne lui est pas permis de bouger, c’est sous la forme de Python qu’il est envoyé dans le monde.

En effet, il a le pouvoir de tromper par sa ruse, ainsi que de nombreux autres vices, si bien qu’il a trompé Adam dans le Paradis, l’a appelé maître de la terre, et que, par sa force, il portera le souffle de Lucifer dans l’Antéchrist pour lui donner vie; sa force montera jusqu’au lieu d’où le diable a été rejeté et est tombé ; en ce lieu, la colère du Seigneur, devenue feu et transformée en de noires tempêtes, est d’une si grande force et d’une si grande amertume que souvent elle brûle dans les éléments, les met en pièces et émet par sa bouche des cris terrifiants, si bien que le diable, épouvanté, n’ose mettre ouvertement ses forces en action, mais le fait comme un voleur : c’est pourquoi il est menteur.
Cette colère brûlera et déchirera les éléments au dernier jour, qui est celui de la vengeance du Seigneur. Et la défense qu’il a faite à Jean l’Evangéliste, lui intimant de ne pas écrire les paroles qui ont été proférées par le tonnerre, a été édictée parce qu’elles montraient toutes les craintes et les difficultés que les hommes ont endurées auparavant et qu’ils endureront plus tard; car si l’homme savait tout cela d’avance, il ne pourrait le supporter, à cause de la faiblesse de la chair, et à cause de l’excès de ces horreurs ; car l’homme les supporte mieux lorsqu’elles arrivent pour un temps et à des moments différents que s’il les connaissait toutes d’avance, en un même instant. Et c’est pour cette raison que le tonnerre est si violent, d’une si grande force et si effrayant

La création de l’Ame

Et quand il a fait la lumière, qui était volatile et qui pouvait voler partout, il avait en même temps l’intention de donner à une vie spirituelle, qui est souffle de vie, une masse corporelle, c’est-à-dire une forme tirée du limon de la terre, qui ne volerait ni ne soufflerait, et ne pourrait s’élever d’elle-même, car elle en serait incapable, et qui, de la sorte, serait si bien attachée à l’esprit qu’elle regarderait vers Dieu avec plus de pénétration.

C’est pourquoi l’antique serpent prit en haine cet attachement ; en effet, bien que l’homme fût alourdi par son corps, il se dressait cependant vers Dieu par sa raison.



 

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