Récits de sorties dans les Catacombes de Paris

Ces récits pourront servir aux nouveaux cataphiles occasionnels ou rassurer leurs parents.

Ou faire connaitre le phénomène des sorties catacombes à ceux qui n'ont pas eu la chance d'y aller.

J'ai fait plus d'une dizaine d'excursions dans les catacombes parisienne et je vais vous en faire le récit détaillé. (de 2013 à 2016)
Le site pour télécharger le plan alkhemia des catacombes réalisé en 2011

L'idéal est de l'imprimer dans la version 20 pages A4 et les mettre dans un cahier de pochettes plastifiées, exemple ci-dessous.




SOMMAIRE
2016
Récit d'excursion du 30 juillet 2016  Catacombes du 13e
Page photo
2016
Récit d'excursion du 23 avril 2016  Catacombes du 14e
2015
Récit d'excursion du 10 octobre 2015  Catacombes du 14e
2015
Récit d'excursion du 9 mai 2015  Aqueduc de la Vanne
Page photo
2014
Récit d'excursion du 20 décembre 2014  Catacombes du 14e
2014
Les photos de la descente du 24 mai 2014  Catacombes du 14e
2013
Récit d'excursion du 31 octobre 2013 (et 2012)   Catacombes du 14e Film

Avoir le bon équipement
Catacombes de Paris  Catacombes de Paris
A droite un extrait du plan. Toutes les difficultés et caractéristiques (par ex. hauteur de plafond et niveau de l'eau) sont indiquées.

Récit d'excursion dans la nuit du 30 juillet 2016 - Réseau du 13e (Durée : 8 heures)

(Vincent 31 juillet 2016) Et voilà,  ça y est ! On l'a fait cette fameuse descente dans les catacombes du 13e. Elle me faisait un peu peur car je sentais qu'elle était peu fréquentée et qu'en cas de problème on ne pourrait compter que sur nous-même.

Nous étions 5 personnes expérimentées : Moi, Baudoin, Jean-Paul (les séniors du groupe) et deux jeunes de 20 ans, Louis et son amie Julie.
Julie, la fille du groupe (qui avait déjà fait 3 descentes avec Louis) était, malgré son aspect "candide", du genre sportive car elle faisait de la plonger sous-marine.

L'exploration du 13e a été pour nous bien plus difficile que celle du 14e et une boussole est indispensable, surtout à proximité des anciennes cuves de gaz (image de droite)



On a démarré un peu tard, vers 23 heure. Nous sommes entré par un passage assez difficile qui a nécessité une descente en rappel improvisé sur 4 m car les échelons du dernier tronçon avaient été scié.
On a eu la flemme de chercher une entrée plus facile. On devait donc impérativement trouver un autre endroit pour la sortie et on avait plusieurs pistes car Louis avait fait des repérages en surface mais rien de sur à 100 % tant que l'on ne les a pas pris de l'intérieur.

Pour passer cette épreuve de l'entrée, il fallait vraiment avoir le gout du risque. Cette entrée périlleuse nécessitait de passer par deux trous assez étroits (voir photo) un peu avant la partie en rappel, il ne faillait vraiment pas être gros. J'ai du retirer mon blouson et les mains devaient être levées.
Pour la partie en rappel avec juste une simple corde et l'obligation de se coller le dos au mur avec les pieds appuyés sur ce qui restait des échelons, au début je sentais l'opération au-dessus de mes forces mais Jean-Paul a su trouver les mots qu'il fallait pour me convaincre et finalement tout le monde est passé sans bobos.

Durant cette sortie nous n'avons croisé personne, nous étions absolument seuls dans ces galeries où il y a très peu d'indications visuelles, d'où l'intérêt de la boussole. Nous avons mis les pieds dans un ancien abri-antiaérien et avons vu de très belles salles festives, bien mieux arrangées que dans le 14e ... mais totalement désertes.

Le fait de ne rencontrer personne fait perdre un peu d'intérêt à la descente, il est plus distrayant de croiser des gens. Lors de la visite d'une salle, on a vu le matériel d'un chantier d'amélioration en cours. Ces catacombes du 13e, qui sont assez petites, ne possèdent aucune belles fresques qui font tant le charme du " Grand Réseau ".

Il y a très peu d'eau dans ces galeries, à part dans certains sous-sols complètement immergés.
Ces catacombes sont moins profondes que cette du 14e et donc on a vu des insectes ainsi que des araignées.

La sortie s'est fait après une montée par échelle métallique que j'ai eu du mal à terminer, C'est Louis qui se chargea de soulever la plaque, un moment toujours un peu difficile.
On arriva sur le trottoir devant un bâtiment officiel gardé par une sorte de vigile et pas loin d'un commissariat, donc on ne traina pas et l'on s'est engouffré rapidement dans une bouche de métro pour se changer, il devait être vers 8 h du matin.

   Cliquez ici pour voir une série de photos.
 





Récit d'excursion dans la nuit du 23 avril 2016 - Réseau du 14e (Durée : 10 heures)

(Vincent 25 avril 2016) Nous étions moi, Baudoin, Jean-Paul et sa femme que je connaissais déjà pour avoir fait avec eux une descente en 2014 et un autre ami de Baudoin, plus jeune que nous et novice. Donc au total 5 personnes.
Le débutant a du retourner chez lui car il ne savait pas que l'eau était omniprésente et il voulait changer de tenue. On l'a donc attendu et on est descendu vers 23 heure.

Baudoin et moi, on s'était donné rendez-vous plus tôt, vers 18 h pour faire les repérages des entrées des catacombes du 13e pour une prochaine sortie, un réseau indépendant du 14 et peu fréquenté.

Une fois les repérages terminés et alors que l'on se dirigeait vers le métro pour rejoindre Alésia, on vit devant nous deux corbeaux sur le trottoir dont un immédiatement qui s'envola, celui de mon coté... mais celui du coté de Baudoin resta. Je me suis dit "aie ! Signe de danger". et bien effectivement Baudoin va frôler l'accident grave durant cette descente avec une chute de 2 mètres et un choc à l'épaule.

Comme toutes les descentes, celle-ci sera très différente des autres.

Une fois entré sans problème par la Petite ceinture (j'avais fait un repérage le weekend d'avant, voir photo) dés le début on croisa deux jeunes de vingt ans, dont "Louis" cataphile passionné, attentionné et autodidacte, bref une perle.

Alors que la plupart des cataphiles ne veulent pas donner leurs entrées et ne sont pas très bavards, ce Louis s'est mis dès le début à nous parler d'autres entrées qu'il avait trouvées et était disposé à nous les montrer. Du coup on a changé notre programme et nous avons formé une équipe de 5 + 2 = 7.

M'entendant interpeller Baudouin, Louis nous dit avoir vu des vidéos de catacombes sur Youtube avec un certain "Baudoin" habitant dans le Nord. On lui confirma que c'était bien nous.

Louis avait un plan sur son téléphone portable, bien plus pratique qu'un plan papier, et par Bluetooth, il l'a transféré sur celui de Jean-Paul.

J'ai été sidéré par la facilité de ce transfère : échange de fichier informatique sans câble avec un inconnu
à 20 mètres sous terre au fin fond d'une grotte ! Moi qui ai connu la télé en noir et blanc et l'époque du Minitel...
j'ai pu constater que l'on vivait une époque technologique assez remarquable.

Lorsque l'on testait les sorties, c'est-à-dire grimper aux échelles ou par escalier, une fois arrivé sous le trottoir, nos téléphones pouvaient capter le réseau et par géolocalisation on pouvait situer notre emplacement.



Vers 2 h du matin et à force de chercher de nouvelles entrées, Baudoin réussit tout de même à soulever une plaque assez lourde boulevard Brune et à sortir sur le trottoir prendre un peu l'air.

C'est justement lors de l'exploration d'une nouvelle sortie
(photo ci-dessous) que Baudoin, entrainé par Louis, est tombé de 2 mètres dans un petit local proche de la surface (lésion à l'épaule !)... mais Louis l'a retenu par le bras ce qui limita la chute. Moi j'étais resté en bas, je n'ai donc pas assisté à la scène.

Baudoin :
J'ai cherché à suivre Louis dans ce local avec des appuis que j'ai juste pu effleurer de mes talons... et j'ai fait une chute de près de 2 m ! La motivation pour aller là était forte car Louis avait repéré une autre demi-plaque en haut de ce local avec des échelons arrivant jusqu'en haut cette fois, et aux appuis fiables, ce qui n'était pas le cas de celle ouverte juste avant.

On explora divers endroits et croisa plein de monde.

Photo ci-contre, une sortie dont le fil qui pendait laissait entendre qu'elle était active.

Vers 4 heure du matin, Louis et son coéquipier ont voulu rentrer chez eux par la sortie "Saint-Michel" qu'ils appelaient "Port-Royal" car pas loin du métro Port-Royal. Notre débutant en a profité pour rentrer également, du coup on les a accompagné, On est même sortie sur le trottoir du boulevard Saint-Michel, puis on est rerentré.

Nous étions donc maintenant 4 et nous somme allé dans la salle Z qui, parait-il, venait d'être inondé. Il y avait encore des traces d'eau mais dans l'ensemble tout était plus ou moins sec.

Globalement j'ai remarqué que cette descente était moins mouillé que les autres (dans un couloir, on a quand même eu de l'eau jusqu'au nombril) surtout par rapport à la dernière descente du 10 octobre 2015 qui fut très humide.

J'ai remarqué que certains couloirs étaient secs alors que les fois d'avant, ils étaient pleins d'eau. Même le plan les indiquait pleins d'eau, mais cette fois-ci ils étaient bien secs.

Au cours de notre excursion, on entendit à un moment des ronflements, on s'est rapproché et on a vu dans la salle dite "Cabinet de Minéralogie" un ou des hamacs (il y avait des fumigènes et on ne distinguait pas bien) mais il y avait bien des gens qui dormaient. On a aussi croisé dans un autre endroit un couple avec un petit chien qui avait une lumière autour du cou.


On est sortie vers 9 heure du matin par la Petite ceinture. A l'origine on voulait sortir par la Porte d'Orléans mais la fille du groupe avait peur d'avoir le vertige. Il est vrai que ces remontées par échelle ne sont pas sans danger.

Après diverses tractations et une scène de ménage, dans une ambiance de fumigène (très fréquente dans les catas) et après que Baudoin et Jean-Paul aient essayé de soulever avec peine la plaque de la Porte d'Orléans, on s'est décidé pour la Petite ceinture.

Photo ci-dessous, l'entrée / sortie sur la Petite ceinture, Je suis à droite et Baudoin à gauche. Photo de droite, une sortie... mais je ne me rappelle plus laquelle.

  


Louis nous a étonné en nous disant qu'il était descendu la première fois sans plan et sans guide. Effectivement pour aller à La plage ou au Cellier, le plan n'est pas indispensable. En suivant la flèche bleue sur le plan ci-dessous, avec les quelques repères que j'y ai indiqués, tout se fait assez facilement, mais il faut quand même une bonne mémoire visuelle. En revanche pour toute la zone nord, le plan est obligatoire

Accessibilité via la Petite ceinture


(Vincent) J'ai été faire un tour le 19 mars et le 17 avril 2016 pour voir où en était l'accessibilité via la Petite ceinture et j'ai eu la joie de constater que tout a été dégagé (voir photo ci-contre) et l'immeuble est presque fini mais ils n'ont pas touché aux escaliers, du moins pour l'instant, ... en tout cas le mur a été détruit.


Les catacombes sont un vrai labyrinthe, ... mais heureusement mon ami Baudoin, avec qui je fais les descentes racontées sur ce site, en est un spécialiste, ... pour preuve, je l'ai filmé durant des vacances de ski en février 2016, de ce qui m’apparaissait comme une performance : un aller-retour de labyrinthe en bois.
Pour un débutant, cela parait totalement impossible, d’où l’intérêt de cette vidéo.

  Voir la vidéo





Récit d'excursion
dans la nuit du 10 octobre 2015
- Réseau du 14e (Durée : 7 heures)

(Vincent) Récit de notre dernière descente, moi et Baudoin. A l'origine on devait être trois mais finalement la troisième personne qui venait d'Allemagne s'était blessé la veille.

J'avais fait un repérage une semaine avant pour vérifier l'accessibilité via la Petite ceinture.

Photo ci-contre, il s'agit de l'entrée du tunnel (en octobre 2015) sur la Petite ceinture menant à l'entrée des catacombes ... et non pas l'entrée proprement dite des catacombes dont la localisation doit rester confidentielle.

Pour combien de temps cela restera accessible, mystère, mais la construction de l'immeuble situé devant le tunnel avance assez lentement.

L'expédition commença samedi 10 octobre à 21 h 45 h pour terminer vers 5 h du matin.

On a visité la partie nord du réseau et on a croisé de nombreuses personnes, en groupe ou seule et comme toujours, ce sont les gens seuls qui font le plus de bruit car souvent elles circulent avec une radio allumée.

On a fait quasiment aucune photo car l'appareil de Baudoin s'est cassé dès le début et je n'ai pas osé trop sortir le mien car je venais de l'acheter et il y avait dans ces souterrains un niveau d'eau assez élevé. Il aurait fallu un appareil étanche.

On a eu à un moment de l'eau entre le nombril et la poitrine. une personne de petite taille aurait eu de l'eau jusqu'à coup, c'était un peu limite. On a eu presque envi de nager mais il fallait que l'on porte nos sacs.

On a eu plusieurs frayeurs durant ce voyage.

--  J'ai failli me faire une entorse et j'ai été sauvé par le (l'Esprit Saint) fait que j'avais des chaussures de montagne (donc ma cheville était maintenue)

--  J'ai failli resté bloqué dans une chatière, je m'en suis sortie grâce à (une prière) Baudoin qui m'a débloqué en me permettant de passer la tête la première mais je me fis un peu mal au genou.

--  On a croisé un groupe de cataphile apparemment très amateur qui était tout ébahi de nous croiser, au point que l'on a cru que de loin c'était des policiers ou de près des gens un peu louche, ou qui nous barrait l'accès pour diverses raisons... mais en fait non, c'était juste des gens inexpérimentés. On ne rencontre pas de gens louches dans les catacombes, sauf peut-être quelques personnes seules en manque de compagnie.

J'ai remarqué au cours de cette descente qu'il y a encore des salles qui n'ont pas de fresques et autres graffitis élaborés, ...
Même si des fêtes ont lieu dans ces catacombes, cela reste un endroit très austère et hostile.

Après plusieurs péripéties humides car le niveau des eaux était élevé par rapport à la normal, on a décidé de sortir par le boulevard Saint-Michel, le jeu était de trouver la sortie de l'intérieur, une vraie chasse au trésor car on ne connaissait cette sortie uniquement de l'extérieur, on ne savait pas ou elle se situait de l'intérieur ni comment se faisait la jonction entre les catacombes et le couloir PTT qui passait sous la rue, ni si on arriverait à soulever la plaque.

Image ci-dessous, localisation de l'escalier de raccord catacombes / galerie PTT).
A gauche le plan que nous avions ou le S signifie "Sortie" et à droite un plan récent plus précis que je viens de trouver sur internet.
Il est d'usage de ne pas révéler au grand public les entrées / sorties sur l'extérieur, donc je ne le révèle pas, je signale uniquement l'escalier de jonction pour illustrer ce récit.


       

On a croisé un groupe dont le meneur avait son plan sur un smartphone, ce qui nous a paru plus pratique que nos plans papiers.
Néanmoins un plan papier plastifié a plus de charme et il est moins sensible aux choques et à l'humidité.

Après une erreur de parcours où l'on s'est retrouvé dans un couloir d'eau de plus en plus profond avec des bruits très inquiétants et anormaux comme pour nous prévenir que l'on faisait fausse route (j'avais prié l'Esprit Saint de nous guider).
Les bruits que l'on entendait étaient tellement flippant que j'ai demandé à Baudoin de passer devant, comme je fais souvent car je suis moins courageux que lui.

On finit par trouver sur le plan l'endroit ou se trouvait l'escalier de jonction (voir ci-dessus) et après être passé par une chatière (ce fut la nuit des chatières !) on fini par trouver l'escalier, et après être passé par une autre longue chatière (les
chatières servent à contourner des passages murés) on arriva enfin plus très loin du niveau du boulevard Saint-Michel.

Il restait à parcourir le tronçon pour trouver une plaque non scellée et après en avoir trouvé une, en s'y mettant à 2 tellement elle était lourde, perché en haut d'une échelle métallique fixée au mur qui faisait bien 5/6 mètres de haut, on finit par sortir.

Ce fut pour nous une vraie victoire tellement le dénouement était incertain car toutes les plaques auraient pu être scellées ou impossible à soulever et le passage des deux longues chatières avaient été éprouvant. On avait été en terrain totalement inconnu mais j'avais ardemment prié et j'avais été à la messe de l'Église Saint-Pierre de Montrouge le samedi soir avant le rendez-vous (l'Église est située à coté de l'entrée des catacombes).

J'avais d'ailleurs hésité à demander au prêtre (à la sortie de la messe) de me donner une bénédiction spéciale de protection pour cette sortie. Finalement tout c'est bien passé mais, au vu des légers incidents, il aurait été préférable de le faire.

On finit cette excursion par un petit déjeuner dans une brasserie du quartier Alésia, après avoir jeter un œil de l'extérieur sur la sortie de la Place d'Orléans pour voir si elle était toujours scellée.



Récit d'excursion dans la nuit du 9 mai 2015 - Aqueduc de la Vanne (Durée : 9 heures)

Catacombes de Paris(Vincent) Récit d'une nouvelle descente à deux, moi et Baudoin. J'avais fait des repérages les semaines d'avant pour m'informer des accessibilités (qui varient d'une semaine sur l'autre). J'avais trouvé l'entrée du boulevard Saint-Michel mais la lourdeur de la plaque et sa manipulation posait problème. J'ai été voir la Petite ceinture et j'avais vu que des personnes sympas avaient fait des trous dans les murs du chantier, nous sommes donc descendu par là vers 21 h après un point de rendez-vous aux KFC d'Alésia, Baudoin arrivait de Lille par le train.

Nous sommes donc entrée par un tunnel de la Petite ceinture et nous y avons croisé un groupe qui se préparait à l'entrée de la chatière. La composition des groupes est en général toujours la même, un cataphile expérimenté avec des débutants.

On est passé devant eux et me voyant m'engouffrer dans la fine ouverture, une des personnes s'est étonné de l'étroitesse de l'entrée, je l'ai rassuré en lui disant qu'à l'intérieur on pouvait se mettre debout et qu'il y avait de l'espace... mais qu'il ne fallait pas être claustrophobe.

Nous avons décidé d'aller explorer la zone sud vers Montrouge, sous l'aqueduc de la Vanne. Des corridors assez rectilignes et peu fréquentés, nous n'avons croisé qu'un seul groupe qui revenait d'une salle décorée de petites sculptures d'une ville miniature.

Malgré la simplicité du parcours (essentiellement des lignes droites), on a réussi à se perdre vers le bas du parcourt et à tourner en rond (une boussole que j'avais oublié de prendre nous aurait évité cette courte mésaventure). On s'est rendu compte de notre erreur en constatant que l'on avait de l'eau jusqu'en haut des cuisses dans un couloir que l'on était censé avoir déjà pris à l'allée sans avoir connu un tel niveau d'eau, donc on s'est dit "On fait fausse route". On était en fait "hors plan" encore plus vers le sud.

On a croisé plusieurs escaliers et systématiquement on les montait et l'on a trouvé ainsi deux entrées / sorties plus ou moins accessibles sur Montrouge. Un troisième escalier en colimaçon était d'ailleurs complètement recouvert de boue, ce qui nous a intrigués mais on a rapidement renoncé à le monter.

Puis après cette escapade sous l'aqueduc, on est retourné au niveau de la Porte d'Orléans (en haute de la carte ci-contre) puis on a décidé d'aller vers le 15e pour s'apercevoir que les entrées dans ce secteur étaient murées (ce que l'on savait déjà mais on voulait vérifier). On a vu un escalier descendant vers un niveau inférieur, Baudoin voulait aller l'explorer mais je lui ai dit "Stop" car j'avais eu ma dose de catacombes (cela faisait déjà plus de 6 heures qu'on y était).

On a enfilé la "rue des plantes" (certains couloirs ont des noms de rues de surface) pour trouver une salle vaguement aménagée où l'on s'est reposé une heure à se prendre en photo.

Durant cette descente, on a été confronté à une grande quantité d'eau, j'ai connu des descentes plus au sec. (Marcher dans de l'eau froide est très bon pour le corps).

On a voulu ressortir par la plaque de la Porte d'Orléans (la sortie de l'escapade de Noël dernier) mais une fois en haut, juste sous le trottoir, impossible de soulever les plaques qui semblaient avoir été scellés (après vérification en surface, elles l'étaient bien). On est donc redescendu pour ressortir par là où l'on était entré, par un tunnel de la Petite ceinture.

Puis on a fini par un petit déjeuner dans une brasserie à Alésia en face de l'église. On a précisé au garçon de café que l'on sortait des catacombes (car on avait des allures de SDF)... mais il nous répondit qu'il l'avait deviné.

Plan ci-contre. On voit marqué en haut "galerie inondée" mais en fait la plupart des galeries étaient pleines d'eau (et pas qu'en haut du plan). On pouvait voir tout le long du parcours de nombreux puits. Les 2 plans qu'on avait de ce secteur manquaient de précision. J'ai gommé en haut du plan une grande salle qui n'est plus accessible. Nous avions un plan plus détaillé que celui ci-contre qui n'est pas complet.
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    Pour voir des photos de cette expédition

Catacombes de Paris

Excursion dans la nuit du 20 décembre 2014 - Réseau du 14e (Durée : 8 heures)

(Vincent) Une époque va peut-être se terminer car l'entrée des catacombes par la petite ceinture a maintenant une accessibilité aléatoire car un immeuble est en construction sur un tronçon de cette voie (près de l'avenue Jean Moulin).

Nous étions trois et une fois descendu sur la petit ceinture  on s'est retrouvé bloqué par un mur de 2 mètres de haut qui fermait le chantier (il y a - au 18 avril 2015 - une ouverture dans le mur --- 25 avril 2016, plus de mur, l'endroit est libre), on l'a franchi sans difficulté mais à l'autre bout un autre mur, celui-là de 3 mètres de haut, fermait l'entrée du tunnel. Des échelles se trouvaient de part et d'autres donc on à pu franchir le mur mais cela faisait un peu peur, il ne fallait pas se rater.

Catacombes de Paris Une fois dans les catacombes, on était décidé à sortir par un autre accès afin de me pas repasser par les échelles. On croisa un groupe qui nous indiqua une autre sortie.

Nous n'étions pas loin de Noël et des salles étaient occupées par des groupes (dont un qui faisait une soirée crêpes) et décoré avec des guirlandes lumineuses. On a atteint difficilement la salle Z en même temps qu'un groupe d'une dizaine de jeunes qui avait prévu d'y faire une soirée.
 
Photo ci-contre, soirée crêpes au cellier. (voir le film)
On nous proposa les 3 dernières crêpes mais par politesse (ou timidité) ... on refusa.

On croisa un jeune qui nous a un peu surpris car il n'avait pas de plan et il nous demandait des renseignements pour comment aller dans telle ou telle salle. Je trouve bien imprudent d'aller dans les catacombes sans plan et on croisa des groupes qui avaient des plans bien moins détaillés que le notre.

On croisa aussi une autre personne seule un peu éméchée qui semblait être en manque d'ami. Quelques tronçons de couloirs étaient envahis de fumigènes denses ce qui rendait la progression quasi impossible.

Lors de la sortie, on remonta à la surface par une échelle métallique avec des paliers de sécurités (voir ici photo), mais une fois en haut sur une plate-forme, on n'arrivait pas à soulever la plaque qui donne sur la rue, on a dû attendre quelques minutes qu'un autre groupe veuille sortir. 5 jeunes hommes sympathiques arrivèrent et l'un d'eux souleva la plaque en s'aidant de son dos ce qui nous délivra. Il y a tellement de passages dans ces catacombes qu'en cas de problème il y a toujours de l'entraide. (C'est la sortie Porte d'Orléans).

Cette escapade dura une dizaine d'heures.    
  Voir un court film de cette sortie



Récit de l'excursion
dans la nuit du 31 octobre 2013 - Réseau du 14e (Durée : 8 heures)

Les catacombes parisiennes sont des lieux d’exploration, certains y font des fêtes mais l’endroit n’y est pas du tout approprié. Ce sont avant tout des terrains d’aventures pour les Indiana Jones des villes. Celles du 14e sont les plus importantes et surtout les plus accessibles mais il y en a de plus petites dans les autres arrondissements

Théoriquement aller dans les catacombes du 14e est interdit ... mais la police tolère ... et l'ambiance "bon enfant" et "responsable" des cataphiles doit y être pour beaucoup.


Ces catacombes sont d'anciennes carrières désaffectées depuis plus d'un siècle. J'en avais entendu parler dans les années 80 et c'était devenue un phénomène de mode destiné aux Parisiens "initiés et branchés", puis les médias ont essayé de faire passer le message que l’époque des catacombes était terminée en faisant même croire que des bandes de voyous patrouillaient dans les couloirs et en 1988 une copine, qui avait connu cette époque, m'avait dit "tu n'y est jamais allé ! Ah dommage car maintenant c'est terminé"

Terminé ? Vraiment ? au vu du nombre de gens que j'y ai croisés, ce n''est pas terminé dans tous les esprits.

Lors de ma première sortie en 1998, nous étions 2 et nous avions croisé dans une salle une jeune femme seule qui faisait la sieste dans un hamac, je lui avais demandé, "Mais tu n'as pas peur d'aller seul dans les catacombes".
Elle m'avait répondu "Peur de qui ? De gens comme vous ? Il n'y a que des gens comme vous dans les catacombes !". Et nous avions partagé avec elle la bouteille de champagne que mon copain avait emporté (sans m'en prévenir) pour célébrer ma première descente.

Donc soyez méfiant envers les médias, une information que vous recevez n'est pas forcément vraie. On se demande d’ailleurs ce qui motive ces journalistes à désinformer les gens, reçoivent-ils une prime ou le font-ils gratuitement par idiotie ou par incompétence ? Mystère.

Pour avoir le privilège d'aller dans les catacombes du 14e, je parle bien sûr de celle non officiel, pas celle à Denfert Rochereau ou l'on voit des cranes empilés par milliers. je parle donc des catacombes "sauvages". Donc pour faire partie de ces explorateurs citadins de l'extrême, il faut y être invité par quelqu'un d'expérimenter.

Votre aventure dans les catacombes commence généralement par le coup de fil ou l'e-mail d'un de vos amis qui décide de vous inviter à faire partie d'une "équipe de descente". Si cela vous arrive un jour, je vous conseille de dire oui sans réfléchir et de ne pas demander conseil à vos amis et surtout pas à vos parents car la frayeur qui va vous envahir sera amplifiée par les mauvais conseils de vos proches.

Commençons le récit de cette nuit du 31 octobre 2013.

Message du : 20/09/2013 11:20 De : "Baudoin X. " <bxxxx@xxxx.fr> Copie à : Sujet : Invitation descente catacombes Paris 31 octobre 2013

> Cela fait plusieurs semaines que l'envie est là de programmer une nouvelle descente, que j'envisage plus courte cette fois, dans les entrailles de Paris, en votre charmante compagnie... Pour ma 30e descente dans des catacombes, tous réseaux confondus, et à l'occasion d'Halloween, je vous propose d'y aller entre 23 h30 et 05 heure du matin, et pas plus long (on est finalement sortie à 07 h), l'objectif étant de prendre le premier métro, le 1er novembre au matin. (...)

Rendez-vous à 22 h 30 à l'intérieur du Restaurant KFC (...)

Le point de rendez-vous le jeudi 31 octobre est tardif, pour laisser à nous tous le temps d'arriver, du Nord,pour moi, (et aussi pour certains d'entre-vous) suite au travail. Prévoir évidemment si possible des réserves de sommeil les jours d'avant...Mais le côté féérique là-dessous se doit d'être une grosse source de motivation, ainsi que le plaisir de partager ensemble des moments de vécu insolites. (...)

Baudoin, cataphile expérimentéAprès ce mail de mon ami Baudoin, cataphile expérimenté (image ci-contre), m’invitant à se refaire une virée, un an après la dernière qui avait eu lieu en juin 2012 et plus de 15 ans après ma première descente (avec cette même personne).
Donc recevant ce mail, le souvenir de la descente de 2012 étant encore frais en moi, je n'étais pas très motivé car cette dernière descente avait été bien trop physique, nous étions 8 hommes et avions tout fait au pas de course, un vrai parcourt du combattant. Voyant que je ne répondais pas au mail, Baudoin m’appela et me rassura sur le rythme qui serait bien plus doux et m'informa qu'il y aurait 2 femmes avec nous.

Après avoir accepté cette nouvelle descente et après avoir surmonté la peur, je devais régler le problème de l'équipement. Lors de ma dernière sortie, j'étais mal équipé au niveau des lampes, je me suis donc acheté une lampe frontale et une grosse lampe-torche. J'ai une fois de plus renoncé aux bottes car on a facilement de l'eau jusqu'en haut des cuisses, la paire de basket est plus appropriée.

Donc fouillant dans mes placards, je trouvais un vieux pantalon épais, un blouson usé qui avait connu la dernière descente et un vieux pull qui avait peluché. Je n'oubliais pas l'appareil photo car j'étais bien décidé à faire un film. L'idéale est d'en avoir un étanche vu le nombre de souterrains inondés et les chutes possibles. Lors de notre sortie de 2012, l'un de nous a glissé et fut mouillé juste qu'au coup.

J'avais prévu aussi un peu de nourriture (2 boîtes de gâteaux) et de l'eau, plus une petite trousse de secours. Il est bien sûr fortement recommandé de ne pas se blesser car aucun secours rapide n'est possible et naturellement les téléphones portables ne captent pas. C'est pour cela qu'il est préférable de ne pas y aller seul (un peu comme en montagne ou en plonger) mais curieusement on croise souvent quelques imprudents qui s'y promènent en solo. mais rassurez-vous, contrairement à la montagne, il n'y a jamais eu d'accident graves dans les catacombes du 14e.

Et paradoxalement le seul danger vient plutôt des autorités et des policiers en particulier. Mais en fait, ce n'est pas vraiment leur présence en soi qui dérange mais plutôt les amendes (supposées) qui vont avec. Qu'il ait un risque de se retrouver né à né avec une patrouille de police génère même une certaine excitation qui rend la descente encore plus attirante. Ces policiers d'ailleurs ne mettent pas à l'amende les cataphiles, ils se contentent de relever les noms sur de vagues bouts de papier qui doivent finir à la corbeille du commissariat.

Arrive le jour J. La veille j'avais passé en revue tout mon équipement et après une journée de travail et être rentré chez moi pour me changer, direction Alésia dans un fast-food KFC qui était le lieu de ralliement. Ayant à mon habitude toujours de l'avance, j'arrivais à 22 h et du attendre 30 minutes ma première coéquipière.

On m'avait dit que les KFC étaient principalement fréquentés par des noirs et bien effectivement j'étais pratiquement le seul blanc du restaurant.

Après avoir observant durant 30 minutes le spectacle des familles métisses parisiennes profitant des bienfaits de la nourriture industrielle, je vis apparaitre un visage qui ne m'était pas inconnu. II s’agissait de Véronique (en bonnet rouge sur les photos), une amie de notre guide et organisateur Beauboin. Je l'avais rencontré chez lui à Lille le temps d'un week-end ou nous avions fait une escapade au bord de la mer. On en avait profité pour aller, via la plage, sur la cote belge flamande afin de gouter à l’accueil légendaire des Flamand envers les francophones, on ne fut pas déçus.

Elle s'assit en face de moi équipé de sa double couche de polaire et me fit part de ses angoisses, qu'elle était un peu malade, un peu fatigué, qu'elle ne savait pas trop si elle était décidée à y aller, bref elle n'était pas très rassurée. Je fis donc tout mon possible pour renverser la tendance, lui dit que j'étais dans le même état qu'elle, que ce qu'elle vivait été tout à fait normal, vu que je vivais la même chose, ce qui d’ailleurs me rassura.

Mais il y avait bien un danger réel qu'elle refuse d'y aller. Je lui ai donc mis en avant tous les cotés agréables et peu banal d'une descente dans les catacombes en me gardant bien de lui raconter certains détails comme le fait de ramper dans des couloirs et autres chatières, de se perdre, d'avoir de l'eau jusqu'en haut des cuisses et la série de crampes que j'avais eu lors de ma dernière sortie qui m'avait forcé à m'allonger dans des couloirs boueux. Mais toutes les sorties ne se ressemblent pas et celle-là allait être bien plus douce que celle de juin 2012, Il ne fallait donc pas l'affoler inutilement.

Je lui dis aussi de se débarrasser de ces polaires vu que sous terre la température est stable à 14/15°. Certains le font même en tee-short mais ils finissent par avoir froid car on a souvent les pieds dans l'eau. Moi j'avais un blouson sur un pull et c'était parfait.

Voici le bon équipement :

-- Baskets anti-dérapantes ou chaussures de randonnée (pas de semelles lises).
-- Vieux jeans épais.
-- Vieux blouson sur un pull.
-- Bonnet pour amortir les chocs car souvent les plafonds son bas.
-- Des gants (pour ne pas s'abimer les mains en cas de chute).
-- Lampe frontal + 2 lampes de secours (et quelques bougies pour l'ambiance).

-- Un sac à dos pour y mettre :
   -  Nourriture
   -  Trousse de secours
   -  Appareil photo.
   -  Vos papiers d’identité (en cas d'un éventuel contrôle de police).
   -  Tout le matériel sensible (papier, caméra) doit être protégé dans un sac étanche.
   -  Plan des catacombes
   -  Boussole.

et ne pas oublier le pantalon, les chaussettes et chaussures de rechanges pour rentrer chez soi au sec. (pas indispensable mais conseillé) et aussi une boussole. Le matériel fragile doit être mis dans des sacs plastiques plus ou moins étanches car en 2012, l'un de nous glissa et fut complètement trempé.

Si vous n'êtes pas un grand sportif, il est préférable de faire, les jours d'avant, quelques exercices physiques d’assouplissement.

Infos prudences

Personnellement je n'ai été dans les catacombes que le week-end (nuit du samedi à dimanche), du coup on croisait plein de monde ce qui était très rassurant. J'imagine qu'en semaine cela doit être assez dessert. En restant dans les grands axes et en faisant ça les nuits du vendredi ou samedi à dimanche, si vous vous perdiez, vous croiseriez rapidement d'autres équipes (on croisait des gens toutes les 15/20 minutes en moyenne). Pour peu que vous ayez avec vous un peu de nourriture et des lampes de rechanges, avec ces quelques précautions, la visite de ces catacombes est sans danger.

Pour éviter qu'une personne ne perdre le groupe, il faut veiller à ce qu'il n'y ai pas trop d'écart entre les personnes et le guide ne doit pas aller trop vite et doit avoir le souci que tout le monde suive. Une personne qui resterait trop en arrière ne doit pas hésiter à demander à la colonne de ralentir ou même qu'elle s’arrête pour une pause.

L'idéale étant que chacun est son plan et sa boussole. Pour en savoir plus sur les cartes des catacombes : http://www.catacombes.explographies.com/

Et pour finir, éviter la mauvaise blague qui consiste à crier "Police" en direction d'un autre groupe. (je l'ai entendu 2 fois sur 4 sorties de groupe !)
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Puis vers 23 h, on vit arrivé Baudoin avec une autre tête connue accompagnée d'une jeune femme. Il s’agissait de Stéphane qui avait fait parti de l'équipée de juin 2012 et qui avait très bien su me faire passer mes crampes alors que je me tordais de douleur allongé dans un souterrain plein d'eau. Il venait accompagné de sa fiancée qui descendait pour la première fois.

Nous étions donc au complet pour cette descente, cinq personnes, 3 hommes et 2 femmes. Après avoir mangé un morceau, on sortie du restaurant, équipés comme il se doit.

Et c'est là que l'aventure commence vraiment, il y a trois étapes à franchir.
-- Accéder à la Petite ceinture
-- Se diriger vers la chatière d'entrée
-- Entrer dans les catacombes

Donc l'entrée la plus courante des catacombes du 14e se trouve à l'intérieur d'un tunnel de la "Petite ceinture"

"La ligne de Petite Ceinture de Paris est une ancienne ligne de chemin de fer à double voie de 32 kilomètres de longueur qui faisait le tour de Paris à l'intérieur des boulevards des Maréchaux. Ouverte par tronçons de 1852 à 1869. (...) Désertée par les Parisiens en raison de la concurrence croissante du métropolitain, la ligne est, pour l'essentiel de son parcours, fermée au trafic de voyageurs en juillet 1934. (...)

  Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/

En 1998, lors de ma première descente, l'accès de la Petite ceinture était ultra facile, rien à escalader, on y accédait sans effort ni stress via une ancienne gare, c'était encore l’époque bénie des catacombes. Puis pour la sortie de 2012, des immeubles en  constructions faisaient barrage aux entrées faciles et il y avait même un vigile qui empêchait les cataphiles de passé par le chantier. il n'y a qu'à l'aube que l'on avait pu sortir facilement en détachant une barrière. Il avait donc fallut trouver une autre entrée et après avoir marché longtemps, on a fini par trouver un accès de rechange qui, depuis, semble être devenu le nouvel accès commun.

Donc pour notre descente de 2013, on s'est dirigé directement vers cet endroit.


Catacombes de
                      ParisEt à peine arrivé au point de passage, sur le pont enjambant ce chemin de fer désaffecté, que l'on voit surgir un cataphile en solitaire qui se mit donc à notre suite pour entrer. Et c'est là que sont les premières difficultés.

Il y a donc sur ce pont une porte, évidement fermée à clé, mais qui dit porte dit escalier derrière descendant sur les voix, la manœuvre consistait en escaladant le mur à contourner la porte et les piques de protection et c'est là qu'il est préférable d'avoir une certaine souplesse et un petit gout pour le risque. j'ai dû faire la courte échelle à Véronique et moi-même, j'ai eu bien du mal à me hisser, aidé des conseils du cataphile solo providentiel qui fermait la cordée.

Arrivé de l'autre coté sur une plate-forme, on croise 4 jeunes hommes, apparemment pas du tout cataphile, qui faisaient le chemin inverse et qui nous ont aidé à faire passer nos sacs pour le prix d'une cigarette. Outre le fait qu'ils n'avaient pas l'équipement, celui qui nous réclama la cigarette était un peu obèse, ce détaille me permet d'aborder un point important, les catacombes du 14e, à l'heure ou j’écris ces lignes, ne sont pas accessibles aux personnes un peu enveloppées car l'accès se fait par un trou très étroit, une "chatière". Il est préférable aussi de ne pas être trop grand. Moi et mes 1 m 82, c’était un peu limite mais cela allait, mais à plus de 1 m 90, cela doit être un peu difficile car certains plafonds de couloir sont assez bas.

La rencontre avec ces 4 jeunes montre qu'il n'y a pas que des cataphiles sur le trajet qui mène à l'entrée des catacombes. Une fois descendu par l'escalier sur les voies, on s'est mis à marcher un certain temps en direction de l'entrée. Cette entrée n'est pas la même qu'en 1998. l'année de ma première descente, il avait fallu ramper dans une galerie sur 10 m avant de pouvoir se redresser, alors qu'en 2012 et 2013, la chatière ne faisait qu'un mètre de long.

Arrivé à la chatière située au milieu d'un tunnel et après s'être distancé du cataphile solo, on se décide à entrer, un par un, l'aventure peut commencer.

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Voire le film et 3 photos en bas de page
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Au début de la vidéo, je film un croisement, il y a constamment des croisements et autres bifurcations, il est très facile de s'y perdre, c'est un vrai labyrinthe, il faut donc bien se situer avec le plan où tous les repères visuels sont mentionnés.

Ce qui est à noter, de ces catacombes, c'est que de nouvelles fresques et autres sculptures se créent régulièrement, donc on pense avoir tout vu mais on en découvre toujours. Lors de ma première sortie en 1998, on avait vu L'abri des Feuillantines ou "abri Laval" qui fut créé durent la Seconde Guerre mondiale mais qui n'a jamais servi.

On voit aussi la tombe d'un homme qui s'y est perdu au 18 siècle et dont on a retrouvé le squelette 11 ans après. Je l'avais vu lors de ma première descente

Philibert Aspairt est un personnage légendaire, qui se perdit et mourut dans les carrières souterraines de Paris le 3 novembre 1793, (...). Bien que son existence ne soit pas entièrement confirmée, Philibert possède un tombeau acrotère visible dans le Grand Réseau Sud, sous la rue Henri Barbusse, à côté du boulevard Saint-Michel.  Pour en savoir plus : http://fr.wikipedia.org/

Quand je vis sa tombe, elle avait été fleuri, je fis donc une prière et peu après par mégarde, avec mon sac à dos, je cassai le vase et la fleur tomba, j'en conclus qu'il devait être en enfer.

  Pour en savoir plus : Chapitre de mon site de messages célestes sur l'Enfer

On croise également beaucoup de monde, des groupes de 1 à 10, hommes et femmes, il y a peu de contacts entre les groupes.
En 2012 certaine partie des couloirs étaient sous fumigènes ce qui donnait un aspect féérique. Des gens laissent souvent des bougies allumées dans les salles et certains amènent des postes de musique.

Le guide cataphile est donc équipé du plan "Giraud", (ou Giraud-Lafouine qui est plus récent) mais malgré ce plan, à chaque descente que j'ai pu faire, on finit par se perdre, ce qui permet aux autres membres de l'équipe de s’intéresser au parcours et l’instinct de survie aidant, on finit par s'y retrouver (prévoir une boussole).

  Pour en savoir plus sur les cartes des catacombes : http://www.catacombes.explographies.com/

Lors de ma première descente (1998), Baudoin m'avait donné une copie de son plan afin que je me familiarise avec cet endroit et éventuellement que je devienne guide à mon tour mais cela me faisait tellement peur qu'après chaque descente je jurais que c'était la dernière. Mais en finale, je suis bien contant d'avoir fait ces 4 descentes car ces sorties dans les catacombes laissent toujours un souvenir incroyable et on a du mal à s’imaginer que Paris puisse posséder de tel trésor d'aventure... avec en prime la gratuité totale.

Catacombes de ParisEt puis après avoir :
-- marché des heures, plus ou moins longues suivant les parcours,
-- vu de nombreux puits d'accès verrouillés ou vrais puits pleins d'eau ou vides,
-- vu des escaliers menant à des niveaux inférieurs peu fréquentées,
-- vu des ossements et rampé dans les ossuaires.
-- après s'être cogné la tête,
-- après avoir dérapé sur le sol glissant boueux / argileux et regretté de ne pas avoir mis des gants.
-- après avoir pataugé dans la boue et la glaise et rampé dans les chatières (interdit aux claustrophobes)
-- et avoir eu de l'eau jusqu'en haut des cuisses.
-- après s'être dit, "marcher longtemps dans l'eau froide, c'est bon pour le corps".
-- après s'être perdu puis resitué grâce aux indications du plan + boussole,
-- après avoir admiré de belles fresques, bas-reliefs et autres graffitis.
-- après avoir croisé plein de monde dans les grandes salles (ambiances festives et fraternelles)
-- après la pause repas et champagne,
-- après avoir vu (étalées sur plusieurs sorties) pleins d'autres choses insolites
   (bibliothèque, salles décorées à thème, bunker de la Seconde Guerre mondiale, etc.)
... on décide de rentrer.

Plus on s'approchait de la sortie et plus on entendait / croisait des groupes, et arrivé à proximité de la chatière de sortie, on entend "police nationale, sortez !" et puis une voix féminine disant, "Mais tu leur fais peur, ils n'osent plus sortir ! En 2012 une personne de notre groupe s'amusait à faire peur aux autres cataphiles que l'on croisait. c'est un jeu pas très malin et il vaut mieux s'abstenir de ce genre de texte. Les catacombes font suffisamment peur comme ça, il n'est pas utile d'en rajouter.

On sortit donc, un peu soulagé. Un groupe de 4/5 personnes, que des jeunes, venaient de sortir avant nous, c'est le seul moment ou l'on fait un peu connaissance avec d'autres personnes. On en profite pour se prendre en photo mutuellement, histoire d'avoir une photo de groupe au complet. C'est aussi à ce moment-là que l'on envoie les SMS pour dire à nos proches que tout va bien, même si tout n'est pas encore terminé.

Après s'être changé (prévoir pantalon, chaussettes et chaussures de rechanges), on se mis en marcher sur les railles de la Petite ceinture vers la sortie, puis j'entendis le bruit d'un corbeau, je me dis "aïe, c'est mauvais signe, il y a du problème dans l'air, soyons prudent" et je fis en moi une prière.

Arrivé en haut de l'escalier qui mène à la rue, Stéphane regarda par le trou de la serrure pour voir si aucun comité d’accueil ne nous attendait. et après qu'il ait enjambé le mur, j'aperçois une voiture de police, ... petite panique, j’accélère le mouvement mais plus de peur que de mal car elle ne s’arrête pas, Ouf. Mais je pense qu'en réalité on ne risquait rien car les policiers tolèrent ces escapades cataphiles.

On termina par un petit déjeuner dans un bistro voisin pour échanger nos impressions et on rentrait tous en transports en commun.

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Photo de la descente du 24 mai 2014  -  Catacombes du 14e
Vincent (sortie catacombes)

Photo du haut, Moi, suivit de Véronique, et on remarque les lampes frontales de Stéphane et de sa fiancée
C'est Baudoin qui prend la photo. La plupart des couloirs sont plus ou moins inondés. Certains nécessitent une embarcation.
Les zones inondées sont indiquées sur le plan.

Ci-dessous, le film (6 minutes) de la nuit du 31 octobre 2013

Ci-dessous, les photos de la descente du 24 mai 2014
Rien que marcher de nuit dans les tunnels de la Petite ceinture est une aventure en soi qui fait un peu frissonner
car on a l'impression de rentrer dans une autre dimension, mais ce n'est rien en comparaison de la visite des catacombes.
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Ci-dessous, l'entrée / sortie des catacombes en 2014, (qui débouche sous un tunnel de la Petite ceinture).


Catacombes de Paris   Catacombes de Paris

Catacombes de Paris  

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Nous somme entré dans un ossuaire mais les restes humains (je parle des squelettes et non des déchets) sont assez rares,
il faut connaitre les endroits pour les trouver.


Catacombes de Paris

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De nombreuses pierres jalonnent le sol, il faut donc constamment avoir un œil au sol et au plafond, qui n'est souvent pas très haut.


Catacombes de Paris

Les paysages sont très variés
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Catacombes de Paris

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On trouve de nombreux puits, certains complètement secs et d'autres qui débordent
.
On y croise aussi des puits d'aération en direction de la surface.

Catacombes de Paris    Catacombes de Paris 

L'eau est omniprésente dans ces catacombes, il est difficile d'y échapper.

Catacombes de Paris

Une anecdote curieuse. Le niveau principal est facilement plein d'eau mais quand vous vous promenez dans les niveaux inférieurs. ils sont secs.
Donc l'eau ne semble pas traverser le sol, une imperméabilité due surement à l'argile.

Catacombes de Paris
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Je suis également l'auteur d'un site de prophéties liées à la Fin des temps et d'un autre sur la télékinésie (et la psychokinésie en général)

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