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(...) mais à cause de son abandon total à la douleur.
Car celui-là a plus mal qui se rétracte, tandis que la plus affreuse douleur est supportable lorsque le corps la désire (...)
"Le seul crucifié qui put garder le contrôle de ses cris, fut Jésus-Christ, non pas à cause d'une fierté qu'Il n'avait pas, mais à cause de son abandon total à la douleur. Car celui-là a plus mal qui se rétracte, tandis que la plus affreuse douleur est supportable lorsque le corps la désire (...)"
(Vincent) Je me suis mis à tester cette méthode et bien effectivement, sitôt que l'on désire la douleur/le désagrément (qui nous est imposé), cela devient supportable.
Concrètement, j'ai actuellement des problèmes judiciaires liés à mon divorce ou je subis des accusations mensongères. A chaque confrontation devant le juge avec tous les intervenants, il m'est tellement insupportable d'entendre l'avocat de la partie adverse parler que je me bouche les oreilles, c'est une méthode très efficace, un peu comparable aux anesthésiants. Mais le mieux est donc de désirer la douleur pour l’anesthésier de façon plus efficace et sans artifices.
Si je me mets à désirer l'injustice, souhaitant en fond de moi (mais sans le dire ni le faire savoir) que l'avocat en rajoute un peu plus, en me disant (intérieurement) par exemple que je désire ravir à Dreyfus la palme de l'innocent le plus violemment accusé, alors cet amour de l'injustice me fera fusionner avec elle, et du coup je ne sentirais plus rien, un peu comme ceux qui arrivent à tenir des braises dans les mains sans être brulé et qui racontent qu'ils y arrivent en fusionnant avec l’élément (faire vibrer mon corps sur le même rythme que l'objet avec lequel on veut fusionner).
Naturellement il ne faut pas rechercher la douleur et il faut accepter les anesthésiantes lorsqu’ils sont proposés. mais dans certaines situations, la douleur est obligatoire d’où l’intérêt de ce chapitre.
