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La
passion (Jeudi et Vendredi saint) |
Illustration ci-contre, tableau d'Antonio Ciseri (1821-1891) "Pilate présentant Jésus à la foule" -------- . Alors on entendit du côté du Temple le bruit des clairons et des trompettes qui annonçait l'immolation de l'agneau pascal Extrait de la Vie de N. S. Jésus Christ recueillis par Clément BRENTANO d'après les visions d'Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) - Traduite PAR M. L'ABBÉ DE CAZALÈS Chanoine de Versailles et Traducteur de : la Douloureuse Passion et de la Vie de la Sainte Vierge - Éditions de 1860. XXXIX. EXALTATION DE LA CROIX Lorsque les bourreaux eurent crucifié Notre Seigneur, ils attachèrent des cordes à la partie supérieure de la croix, et faisant passer ces cordes autour d'une poutre transversale, fixée du côté opposé, ils s'en servirent pour élever la croix, tandis que quelques-uns d'entre eux la soutenaient et que d'autres en poussaient le pied jusqu'au trou, qu'on avait creusé pour elle, et où elle s'enfonça de tout son poids avec une terrible secousse. Jésus poussa un cri de douleur, tout le poids de son corps pesa verticalement, ses blessures s'élargirent, son sang coula abondamment et ses os disloqués s'entrechoquèrent. Les archers, pour affermir la croix, la secouèrent encore et enfoncèrent cinq coins tout autour. Rien ne fut plus terrible et plus touchant à la fois que de voir, au milieu des cris insultants des archers, des Pharisiens et de la populace qui regardait de loin, la croix chanceler un instant sur sa base et s'enfoncer en tremblant dans la terre ; mais il s'éleva aussi vers elle des voix pieuses et gémissantes. Les plus saintes voix du monde, celle de Marie, celle de Jean, celles des saintes femmes et de tous ceux qui avaient le cœur pur, saluèrent avec un accent douloureux le Verbe fait chair élevé sur la croix : leur., mains tremblantes se levèrent comme pour le secourir, lorsque le saint des saints, le fiancé de toutes les âmes, cloué vivant sur la croix, s'éleva, balancé en l'air par les mains des pécheurs en furie, mais quand la croix s'enfonça avec bruit dans le creux du rocher, il y eut un moment de silence solennel, tout le monde semblait affecté d'une sensation toute nouvelle et non encore éprouvée jusqu'alors. -------------------------------- Bien des cœurs endurcis furent ébranlés et pensèrent à cette parole de Jean-Baptiste : " Voici l'Agneau de Dieu qui a pris sur lui les péchés du monde ". ------------------------------- L'enfer même ressentit avec terreur le choc de la croix qui s'enfonçait, et redoubla la fureur de ses suppôts contre elle : les âmes renfermées dans les limbes l'entendirent avec une joie pleine d'espérance : c'était pour elles comme le bruit du triomphateur qui s'approchait des portes de la rédemption. La sainte croix était dressée pour la première fois au milieu de la terre comme un autre arbre de vie dans le paradis, et des blessures de Jésus coulaient sur la terre quatre fleuves sacrés pour effacer la malédiction qui pesais sur elle, pour la fertiliser et en faire le paradis du nouvel Adam. Lorsque notre Sauveur fut élevé en croix, les cris et les injures furent interrompus quelques moments par le silence de la stupeur. Alors on entendit du côté du Temple le bruit des clairons et des trompettes qui annonçait l'immolation de l'agneau pascal, de la figure prophétique, et interrompait d'une manière solennelle et significative les cris de colère et de douleur autour du véritable agneau de Dieu. Bien des coeurs endurcis furent ébranlés et pensèrent à cette parole de Jean-Baptiste : " Voici l'Agneau de Dieu qui a pris sur lui les péchés du monde ". Le lien où la croix était plantée était élevée d'un peu plus de deux pieds au-dessus du terrain environnant. Lorsque la croix fut enfoncée en terre, les pieds de Jésus se trouvaient assez bas pour que ses amis pussent les embrasser et les baiser. L'éminence était en talus. Le visage du Sauveur était tourné vers le nord-ouest. (...) Cette terreur fut portée au plus haut degré quand les gens qui fuyaient en pleurant rencontrèrent sur leur chemin des morts ressuscités XLVI. TREMBLEMENT DE TERRE, APPARITION DES MORTS A JERUSALEM
Il était un peu plus de trois heures lorsque Jésus
rendit l'esprit. Quand la première secousse du tremblement de terre
fut passée, plusieurs des Pharisiens reprirent leur audace : ils
s'approchèrent de la fente du rocher du calvaire, y jetèrent des
pierres et essayèrent d'en mesurer la profondeur avec des cordes. Comme ils ne purent pas en trouver le fond, cela les rendit pensifs,
ils remarquèrent avec quelque inquiétude les gémissements du
peuple et quittèrent le Calvaire. Beaucoup de gens se sentaient
intérieurement changés ; la plupart des assistants s'en
retournèrent à Jérusalem frappés de terreur ; plusieurs étaient
convertis. Une partie des cinquante soldats romains qui se trouvaient
là alla renforcer ceux qui gardaient la porte de la ville, en
attendant l'arrivée des cinq cents autres qu'on avait demandés. La
porte avait été fermée et d'autres postes voisins furent occupés
pour prévenir l'affluence du peuple et toute espèce de mouvement
tumultueux. Cassius et cinq soldats environ restèrent autour de la
plate-forme circulaire, s'appuyant au terrassement qui la soutient.
Les amis de Jésus entouraient la croix, s'asseyaient vis-à-vis
elle, et pleuraient. Plusieurs des saintes femmes étaient revenues à
la ville. Le silence et le deuil régnaient autour du corps de Jésus.
On voyait au loin, dans la vallée et sur les hauteurs opposées, se
montrer çà et là quelques disciples, qui regardaient du côté de
la croix avec une curiosité inquiète et disparaissaient s'ils
voyaient venir quelqu'un. Lorsque Jésus, poussant un grand cri, remit son esprit entre les mains du Père céleste, je vis son âme, semblable à une forme lumineuse, entrer en terre au pied de la crois, et avec elle une troupe brillante d'anges, parmi lesquels était Gabriel. Ces anges chassaient de la terre dans l'abîme une multitude de mauvais esprits. Jésus envoya plusieurs âmes des limbes dans leurs corps, afin qu'elles effrayassent et avertissent les impénitents et qu'elles rendissent témoignage de lui. Le tremblement de terre qui fendit la roche du Calvaire causa beaucoup d'écroulements, surtout à Jérusalem et dans la Palestine. On avait à peine repris courage au retour de la lumière dans la ville et dans le Temple, que les secousses qui agitaient le sol et le fracas des édifices qui s'écroulaient répandirent une terreur encore plus grande. Cette terreur fut portée au plus haut degré quand les gens qui fuyaient en pleurant rencontrèrent sur leur chemin des morts ressuscités qui les avertissaient et les menaçaient. -------------------- Dans le Temple, les Princes des Prêtres venaient de reprendre le
sacrifice, momentanément interrompu par la frayeur qu'avaient
répandue les ténèbres, et ils triomphaient du retour de la lumière
lorsque tout à coup le sol trembla, le bruit des murs qui
s'écroulaient et du voile du Temple qui se déchirait frappa la
foule d'une terreur muette, à laquelle succédèrent par endroits
des cris lamentables. Mais il y avait tant d'ordre partout, l'immense
édifice était si plein, les allées et venues des gens qui
sacrifiaient si parfaitement réglées, les cérémonies de
l'immolation des agneaux et de l'aspersion de l'autel avec Leur sang
se développaient si régulièrement, à travers les longues files
des prêtres, au milieu du chant des cantiques et du bruit des
trompettes, tout cela occupait tellement les yeux et les oreilles,
que la peur ne produisit pas tout d'abord un désordre et une déroute
générale. Les sacrifices se continuèrent donc tranquillement. dans
quelques endroits, tandis qu'ailleurs régnait l'épouvante et
qu'ailleurs encore la terreur était calmée par les efforts des
prêtres. Mais, à l'apparition des morts qui se montrèrent dans le
Temple, tout se dispersa, et le sacrifice fut laissé là, comme si le
Temple eût été souille. Toutefois, cela ne se lit encore que
successivement ; et pendant qu'une partie des assistants descendait
précipitamment les degrés du Temple, d'autres étaient maintenus
par les prêtres, ou n'étaient pas encore atteints par la frayeur
universelle. Toutefois l'angoisse et l'épouvante se manifestaient partout, à divers degrés, d'une façon qu'on ne saurait décrire. On ne peut se faire une idée du ce qui se passait qu'en se représentant une fourmilière sur laquelle on a jeté des pierres, ou qu'on a remuée avec un bâton. Pendant que la confusion règne sur un point, le travail continue sur un autre et même à l'endroit où ce trouble a commencé, tout se remet promptement en ordre. Le grand-prêtre Caïphe et les siens, dans leur audace désespérée, conservèrent leur présence d'esprit. Semblables aux chefs habiles d'une ville révoltée, ils conjurèrent le danger en menaçant, en exhortant et en faisant jouer tous les ressorts. Grâce à leur endurcissement diabolique et à la tranquillité apparente qu'ils gardèrent, ils empêchèrent qu'il y eut une perturbation universelle et firent si bien que la masse du peuple ne vit pas dans ces terribles avertissements un témoignage rendu à l'innocence de Jésus. La garnison romaine de la forteresse Antonia fit aussi de grands efforts pour maintenir l'ordre, en sorte que, malgré la terreur et la confusion générales, la célébration de la fête cessa sans qu'il y eût de tumulte populaire ; la foule se dispersa peu à peu et l'explosion qu'on pouvait craindre fut étouffée, tout se borna à l'agitation pleine d'angoisse que chacun remporta chez soi, et que l'habileté des Pharisiens comprima chez le plus grand nombre. Telle était la situation générale de la ville : voici
maintenant les faits particuliers dont je me souviens. Les deux
grandes colonnes situées à l'entrée du sanctuaire du Temple, et
entre lesquelles était suspendu un magnifique rideau s'écartèrent
l'une de l'autre ; le linteau qu'elles supportaient s'affaissa, le
rideau se déchira avec bruit dans toute sa longueur, et le
sanctuaire fut ouvert à tous les regards. Ce rideau était rouge,
bleu, blanc et jaune. Plusieurs cercles astronomiques y étaient représentés ainsi que diverses figures comme celle du serpent d'airain. Près de la cellule où priait habituellement le vieux Siméon, laquelle était à côté du sanctuaire, dans les murs du nord, une grosse pierre tomba et la voûte s'écroula. Dans quelques salles, le sol s'abaissa, les seuils se déplacèrent et des colonnes s'écartèrent. (...) Pendant que tout ceci se passait dans le Temple, la même
épouvante régnait en plusieurs lieux de Jérusalem. Un peu après
trois heures, beaucoup de tombes s'écroulèrent, surtout dans les
jardins situés au nord-ouest ; j'y vis des morts ensevelis, dans
quelques-unes il n'y avait que des lambeaux d'étoffe et des
ossements ; il y en avait d'autres d'où sortait une odeur infecte. Les marches du tribunal de Caiphe, où Jésus avait été outragé
s'écroulèrent, ainsi qu'une partie du foyer où Pierre avait renié
son maître. On y vit apparaître le grand-prêtre Simon le Juste,
aïeul de Siméon, qui avait prophétisé lors de la présentation de
Jésus au Temple. Il fit entendre des paroles terribles sur le
jugement inique qui avait été rendu en ce lieu. Plusieurs membres
du Sanhédrin s'y étaient rassemblés. Les gens qui, la veille,
avaient fait entrer Pierre et Jean, se convertirent et s'enfuirent
vers les disciples. Près du palais de Pilate, la pierre se fendit et
le sol s'affaissa au lieu où Jésus avait été montré au peuple ;
tout l'édifice fut ébranlé, et la cour du tribunal voisin
s'affaissa au lieu où les innocents, égorgés par Hérode, avaient
été enterrés. Dans plusieurs autres endroits de la ville, des murs
se fendirent ou s'écroulèrent ; toutefois, aucun édifice ne fut
entièrement détruit.
-------------------- Le superstitieux Pilate était frappé de terreur, et incapable de donner aucun ordre. Son palais s'ébranlait, le sol tremblait autour de lui, et il fuyait d'une chambre dans l'autre. Les morts se montraient dans la cour intérieure, et lui reprochaient son jugement inique. Il crut que c'étaient les dieux du prophète Jésus, et se réfugia dans le coin le plus retiré de sa maison, où il offrit de l'encens et fit des veux à ses idoles pour qu'elles empêchassent les dieux du Galiléen de lui nuire. Hérode était dans son palais, tout tremblant, et il y avait fait tout fermer. Il y eut bien une centaine de morts de toutes les époques qui
parurent avec leurs corps à Jérusalem et dans les environs. Ils
s'élevaient hors des tombeaux écroulés, se dirigeaient, le plus
souvent deux par deux, vers certains endroits de la ville, se
présentaient au peuple qui fuyait dans toutes les directions et
rendaient témoignage de Jésus en prononçant quelques paroles
sévères. La plupart des tombeaux étaient situés isolément dans
les vallées en dehors de la ville, mais il y en avait aussi beaucoup
dans les quartiers nouvellement adjoints à Jérusalem, surtout dans
le quartier des jardins vers le nord-ouest, entre la porte de l'angle
et celle du crucifiement : il y avait aussi autour du Temple et
au-dessous plusieurs tombeaux cachés ou ignorés. Tous les cadavres
qui furent mis au jour lorsque les tombeaux s'ouvrirent, ne
ressuscitèrent pas ; il y en eut qui ne devinrent visibles que parce
que les sépultures étaient communes. Mais beaucoup dont l'âme fut
envoyée des limbes par Jésus se levèrent, découvrirent leurs
visages et errèrent dans les rues comme s'ils n'eussent pas touché
la terre. Ils entrèrent dans les maisons de leurs descendants et rendirent témoignage pour Jésus avec des paroles sévères contre ceux qui avaient pris part à la mort du Sauveur. Je les voyais aller par les rues, le plus souvent deux à deux : je ne voyais pas le mouvement de leurs pieds sous leurs longs linceuls ; il semblaient qu'ils planassent à fleur de terre. Leurs mains étaient enveloppées
de larges bandes de toile, ou cachées sous d'amples manches
pendantes attachées autour des bras. Les linges qui couvraient je
visage étaient relevés sur Leurs têtes. Leurs faces pâles, jaunes
et desséchées, se détachaient sur leurs longues barbes ; leur voix
avait un son étrange et insolite. Cette voix qu'ils firent entendre
et leur passage rapide d'un lieu à l'autre sans s'arrêter et sans
prendre garde à ce qui se trouvait sur leur chemin, fut leur unique
manifestation ; ils semblaient n'être rien que des voix. Ils étaient
ensevelis suivant l'usage qui régnait au moment de leur mort avec
quelques différences selon leur condition et leur âge. Aux endroits
où la sentence de mort de Jésus avait été proclamée avant qu'on
se mit en marche pour le Calvaire, ils s'arrêtèrent un moment et
crièrent : “ Gloire à Jésus et malheur à ses meurtriers ! ”
Le peuple se tenait à une grande distance, écoutait, tremblait et
s'enfuyait lorsqu'ils s'avançaient. Sur le forum, devant le palais
de Pilate, je les entendis proférer des paroles menaçantes : je me
souviens de ces mots : “ Juge sanguinaire ”. La terreur
était grande dans la ville, et chacun se cachait dans les coins les
plus obscurs de sa maison. Les morts rentrèrent dans leurs tombeaux
vers quatre heures.
Après la résurrection de Jésus, il y eut encore, en divers endroits, plusieurs apparitions. Le sacrifice fut interrompu, la confusion se mit partout et peu de personnes mangèrent le soir l'agneau pascal. (...) "On croirait presque que vous voulez suivre sa doctrine et obtenir la vie éternelle ; car vous semblez vouloir manger sa chair et boire son sang" Extrait de la Vie de N. S. Jésus Christ recueillis par Clément BRENTANO d'après les visions d'Anne-Catherine Emmerich (1774-1824) - Traduite PAR M. L'ABBÉ DE CAZALÈS Chanoine de Versailles et Traducteur de : la Douloureuse Passion et de la Vie de la Sainte Vierge - Éditions de 1860. XVII. JÉSUS DEVANT PILATE Il était à peu près six heures du matin. selon notre manière de compter, lorsque la troupe qui conduisait le Sauveur si horriblement maltraité arriva devant le palais de Pilate. Anne, Caiphe et les membres du conseil venus avec eux s'arrêtèrent aux sièges placés entre le marché et l'entrée du tribunal. Jésus fut traîné par les archers ; quelques pas plus avant, jusqu'à l'escalier de Pilate. Pilate était sur la terrasse qui faisait saillie, couché sur une espèce de lit de repos, et ayant devant lui une petite table ;, trois pieds sur laquelle se trouvaient quelques attributs de sa dignité et d'autres objets dont je ne me souviens pas. A ses côtés étaient des officiers et des soldats : on tenait élevés prés de lui les insignes de la puissance romaine. Les Princes des Prêtres et les Juifs se tenaient loin du tribunal parce qu'autrement ils auraient contracté une souillure légale : il y avait une limite tracée qu'ils ne franchirent pas. (1) La soeur mêlait souvent des réflexions de ce genre à ses communications. Celles-ci se lient si naturellement au souvenir du château désert de David que nous les avons laissées ici comme un exemple te la manière dont les choses la frappaient" Lorsqu'il vit arriver Jésus au milieu d'un si grand tumulte, il se leva, et parla aux Juifs d'un ton aussi méprisant que pourrait le faire un orgueilleux général français au.` envoyés d'une pauvre petite ville allemande. “ Que venez-vous faire de si bonne heure ? Comment avez-vous mis cet homme dans un tel état ? Commencez-vous sitôt à écorcher et à immoler vos victimes ? ” Sadoch Pour eux ils crièrent aux bourreaux : “ En avant ! menez-le au tribunal ! ” Puis ils répondirent à Pilate : “ Ecoutez nos griefs contre ce scélérat ; nous ne pouvons pas entrer dans le tribunal, pour ne pas nous rendre impurs. ” Lorsqu'ils eurent proféré ces paroles à haute voix, un homme de grande taille et d'un aspect vénérable s'écria, au milieu du peuple qui se pressait derrière eux dans le forum : “ Non, vous ne devez pas entrer dans ce tribunal, car il est sanctifié par le sang innocent ; lui seul peut y entrer, lui seul parmi les Juifs est pur comme les innocents qui ont été massacrés là ”. Après avoir ainsi parlé avec beaucoup d'énergie, il se perdit dans la foule. Il s'appelait Sadoch. C'était un homme riche, cousin d'Obed, le mari de Séraphia, appelée depuis Véronique ; deux de ses enfants étaient au nombre des saints Innocents égorges par l'ordre d'Hérode dans la cour du tribunal. Depuis ce temps, il avait renoncé au monde, et sa femme et lui avaient vécu dans la continence, comme faisaient les Esséniens. Il avait vu et entendu une fois Jésus chez Lazare. Lorsqu'il le vit traîné si misérablement au pied de l'escalier de Pilate, un vif souvenir de ses enfants immolés se réveilla dans son coeur, et il rendit ce témoignage éclatant de l'innocence du Sauveur. Les accusateurs de Jésus avaient trop à faire avec Pilate et ils étaient trop irrités de ses procédés envers eux et de l'humble position qu'il leur fallait garder devant lui pour pouvoir s'occuper de l'exclamation de Sadoch. De quoi accusez-vous cet homme Les archets firent monter à Jésus les degrés de marbre, et le menèrent ainsi sur le derrière de la terrasse d'où Pilate parlait aux prêtres juifs. Celui-ci avait beaucoup entendu parler de Jésus. Lorsqu'il le vit si horriblement défiguré par les mauvais traitements, et conservant toutefois une expression de dignité que rien ne pouvait effacer, il éprouva un sentiment de dégoût et de mépris pour les Princes les Prêtres, lesquels l'avaient fait prévenir d'avance qu'ils amenaient à son tribunal Jésus de Nazareth, coupable de crimes capitaux, et il leur fit sentir qu'il n'était pas disposé à le condamner sans preuves, il leur dit d'un ton de maître : “ De quoi accusez-vous cet homme ? Si ce n'était pas un malfaiteur, répondirent-ils avec humeur, nous ne vous l'aurions pas livré. Prenez-le, répliqua Pilate. et jugez-le selon votre loi. Vous savez, dirent les Juifs, que nous n'avons qu'un droit restreint lorsqu'il s'agit de la peine capitale ”. Les ennemis de Jésus étaient pleins de violence et de précipitation ; ils étaient pressés d'en finir avec Jésus avant le temps légal de la fête, afin de pouvoir sacrifier l'agneau pascal. Ils ne savaient pas que le véritable agneau pascal était celui qu'ils avaient amené au tribunal du juge idolâtre, au seuil duquel ils ne voulaient pas se souiller, afin de pouvoir ce jour même célébrer leur Pâque. Lorsque le gouverneur romain leur enjoignit de faire connaître leurs griefs, ils présentèrent trois chefs d'accusation principaux, dont chacun était prouvé par dix témoins ; ils s'efforcèrent surtout de présenter Jésus à Pilate comme criminel de lèse-majesté, devant par conséquent être condamné par le gouverneur romain, car dans les causes qui n'intéressaient que leur loi religieuse et leur temple, ils avaient le droit de décider eux-mêmes. Ils accusèrent d'abord Jésus d'être un séducteur du peuple qui troublait la paix publique et incitait à la révolte, et ils produisirent quelques témoignages à ce sujet. Ils dirent ensuite qu'il assemblait de grandes réunions d'hommes, qu'il violait le Sabbat, qu'il guérissait le jour du Sabbat. Ici Pilate les interrogea sur un ton de moquerie : “ Vous n'êtes pas malades apparemment, dit-il, autrement ces guérisons ne vous mettraient pas tellement en colère. ” Ils ajoutèrent qu'il séduisait le peuple par d'horribles enseignements, qu'il disait qu'on devait manger sa chair et boire son sang pour avoir la vie éternelle. Pilate fut choqué de l'emportement furieux avec lequel ils présentaient cette accusation ; il regarda ses officiers en souriant, et adressa aux Juifs des paroles piquantes, comme celles-ci : “ Leur deuxième accusation était que Jésus excitait le peuple à ne pas payer l'impôt à l'empereur. Ici Pilate, en colère, les interrompit du ton d'un homme chargé spécialement de veiller à ces sortes d'objets. “ C'est un gros mensonge, leur dit-il : je dois savoir cela mieux que vous. ” Les Juifs alors mirent en avant le troisième grief. “ Cet homme obscur, d'extraction basse et équivoque, s'est fait un grand parti, et a dit malheur à Jérusalem ; il répand en outre parmi le peuple des paraboles à double sens sur un roi qui prépare les noces de son fils. Un jour la multitude, rassemblée par lui sur une montagne, voulu le faire roi, mais il a trouvé que c'était trop tôt et s'est caché. Dans les derniers jours il s'est produit davantage, il s'est fait préparer une entrée tumultueuse à Jérusalem et il a fait crier : Hosanna au fils de David ! Béni soit l'empire de notre père David qui arrive ! il s'est fait rendre les honneurs royaux, car il a enseigné qu'il était le Christ, l'oint du Seigneur, le Messie, le roi promis aux Juifs, et il se fait ainsi appeler. ” Ces allégations furent encore appuyées par dix témoins. Lorsqu'il fut dit que Jésus se faisait appeler le Christ, le Roi des Juifs, Pilate sembla pensif. Il alla de la terrasse dans la salle du tribunal qui y était attenante, jeta en passant un regard attentif sur Jésus, et ordonna aux gardes de le lui amener dans la salle. Pilate était un païen superstitieux, d'un esprit mobile et facile à troubler ; il avait ouï parler vaguement des enfants de ses dieux qui avaient vécu sur la terré ; il n'ignorait pas non plus que les prophètes des Juifs leur avaient annoncé depuis longtemps un oint du Seigneur, un Roi libérateur et Rédempteur, et que beaucoup de Juifs l'attendaient. Il savait aussi que des rois de l'Orient étaient venus vers le vieil Hérode, pour rendre hommage à un roi nouveau-né des Juifs, et qu'Hérode, à cette occasion, avait fait égorger un grand nombre d'enfants. Il avait bien ouï parler de ces traditions sur un Messie et un Roi des Juifs ; mais il n'y croyait pas, en paien qu'il était, et, s'il avait cherché à s'en rendre compte, il se serait figuré, comme les Juifs instruits d'alors et les Hérodiens, un roi puissant et victorieux. Il lui parut d'autant plus ridicule qu'on accusât cet homme qui paraissait devant lui dans un tel état d'abaissement et de souffrance, de s'être donné pour ce Messie et ce Roi. Mais les ennemis de Jésus avant présenté ceci comme une attaque aux droits de l'empereur, il fit amener le Sauveur devant lui pour l'interroger. Pilate regarda Jésus avec étonnement, et lui dit : “ Tu es donc le Roi des Juifs ” ? et Jésus répondit : “ Dis-tu cela de toi-même, ou est-ce que d'autres te l'ont dit de moi ” ? Pilate choqué que Jésus pût le croire assez extravagant pour adresser de lui-même une semblable question à un pauvre homme dans un état si misérable. lui dit avec quelque dédain : “ Suis-je un Juif pour m'occuper de pareilles misères ? Ton peuple et ses prêtres t'ont livré à moi comme ayant mérité la mort pour cela. Dis-moi ce que tu as fait ”. ----------------------------- "Je vois bien qu'ils font des mensonges contre toi" ----------------------------- Jésus lui dit avec majesté : “ Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, j'aurais des serviteurs qui combattraient pour m'empêcher de tomber entre les mains des Juifs : mais mon royaume n'est pas de ce monde ”. Pilate fut quelque peu troublé à ces graves paroles, et lui dit d'un ton plus sérieux : “ Es-tu donc roi ” ? Jésus répondit : “ Comme tu le dis, je suis Roi. Je suis né et je suis venu dans ce monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité entend ma voix ”. Pilate le regarda, et dit en se levant : “ La vérité ! Qu'est-ce que la vérité ” ? il y eut encore quelques paroles, dont je ne me souviens pas bien. Pilate revint sur la terrasse. Il ne pouvait pas comprendre Jésus ; mais il voyait bien que ce n'était pas un roi qui pût nuire à l'empereur, puisqu'il ne prétendait à aucun royaume dans ce monde. Or, l'empereur s'inquiétait peu des royaumes de l'autre monde. Il cria donc aux Princes des Prêtres, du haut ce la terrasse : “ Je ne trouve aucun crime en cet homme ”. Les ennemis de Jésus s'irritèrent, et ce fut un torrent d'accusations contre lui. ! Mais le Sauveur restait silencieux, et priait pour les pauvres hommes : et lorsque Pilate, se tournant vers lui, lui dit : “ N'as-tu rien à répondre à ces accusations ” ? Jésus ne répondit pas un mot au point que Pilate, surpris, lui dit encore : “ Je vois bien qu'ils font des mensonges contre toi ”. (au lieu du mot mensonges, il se servit d'un autre terme que j'ai oublié.) Mais les accusateurs continuèrent à parler avec fureur, et dirent : “ Comment ! vous ne trouvez pas de crime en lui ? N'est-ce point un crime que de soulever le peuple, de répandre sa doctrine dans tout le pays depuis la Galilée jusqu'ici ? ” Lorsque Pilate entendit ce mot de Galilée, il réfléchit un instant, et dit : “ Cet homme est-il Galiléen et sujet d'Hérode ? — Oui, répondit-on ; ses parents ont demeuré à Nazareth, et son séjour actuel est Capharnaum.—Puisqu'il est sujet d'Hérode, répliqua Pilate, menez-le devant lui : il est ici pour la fête, et peut le juger. ” Alors il fit reconduire Jésus hors du tribunal, et envoya un officier à Hérode, afin de lui faire savoir qu'on amenait devant lui Jésus de Nazareth, son sujet. Pilate était bien aise de se dérober ainsi à l'obligation de juger Jésus, car cette affaire lui était désagréable. Il désirait aussi faire une politesse à Hérode avec lequel il était brouillé, et qui avait toujours été très curieux de voir Jésus. Les ennemis du Sauveur, furieux d'être ainsi renvoyés par Pilate en face de tout le peuple et obligés d'aller devant Hérode, firent tomber toute leur colère sur Jésus. On le lia de nouveau, et on le traîna, en l'accablant d'insultes et de coups, à travers la toute qui remplissait le forum, jusqu'au palais d'Hérode qui n'était pas très éloigné. Des soldats romains s'étaient joints au cortège. Pendant le dernier entretien, Claudia Procle, la femme de Pilate, lui avait fait dire par un domestique qu'elle désirait vivement lui parler, et, pendant qu'on conduisait Jésus à Hérode, elle se tenait secrètement sur une haute galerie, et regardait le cortège avec beaucoup de trouble et d'angoisse. Il promit à sa femme de ne pas condamner Jésus XIX. PILATE ET SA FEMME Pendant qu'on conduisait Jésus à Hérode et que là encore on l'injuriait et on le raillait, je vis Pilate aller vers sa femme, Claudia Procle ils se rendirent ensemble dans une petite maison située sur une terrasse du jardin, derrière le palais. Claudia était troublée et vivement émue. C'était une grande et belle femme, mais pâle. Elle avait un voile qui pendait derrière elle ; cependant on voyait ses cheveux rassemblés autour de sa tête et entremêlés de quelques ornements ; elle avait aussi des pendants d'oreilles, un collier, et sur la poitrine une espèce d'agrafe qui maintenait son long vêtement. Elle s'entretint longtemps avec Pilate ; elle le conjura par tout ce qui lui était sacré de ne point faire de mal à Jésus, le Prophète, le Saint des Saints, et elle lui raconta quelque chose des visions merveilleuses qu'elle avait eues au sujet de Jésus la nuit précédente. Pendant quelle parlait, je vis la plupart de ces visions ; mais je ne me souviens pas bien de la manière dont elles se suivaient. Je me rappelle toutefois qu'elle vit les principaux moments de la vie de Jésus : l'Annonciation de Marie la Nativité, l'adoration des bergers et celle des rois, la prophétie de Siméon et d'Anne, la fuite en Egypte, la tentation dans le désert, etc. Elle vit un ensemble de tableaux de sa vie publique, si sainte et si bienfaisante. Il lui apparut toujours environné de lumière, et elle vit la malice et la cruauté de ses ennemis sous les formes les plus horribles ; elle vit ses souffrances infinies, sa patience et son amour inépuisables, la sainteté et les douleurs de sa mère. Ces visions lui donnèrent beaucoup d'inquiétude et de tristesse, car tous ces objets étaient nouveaux pour elle, elle en était saisie et pénétrée, et elle voyait plusieurs de ces choses, le massacre des enfants par exemple et la prophétie de Siméon, se passer dans le voisinage de sa maison. Pour moi, je sais bien à quel point un coeur compatissant peut être déchiré par ces visions, car l'on comprend bien ce que doivent éprouver les autres lorsqu'on l'a ressenti soi-même. Elle avait souffert toute la nuit, et aperçu plus ou moins clairement bien des vérités merveilleuses, lorsqu'elle fut réveillée par le bruit de la troupe qui conduisait Jésus. Lorsqu'elle jeta les yeux de ce côté, elle vit le Seigneur, l'objet de tous ces miracles qui lui avaient été montrés, défiguré, meurtri, maltraité par ses ennemis, et traîné par eux à travers le forum pour être conduit chez Hérode. Son coeur fut bouleversé à cette vue, et elle envoya aussitôt chercher Pilate, auquel elle raconta dans son trouble ce qui venait de lui arriver. Elle ne comprenait pas tout, et surtout ne pouvait pas bien l'exprimer ; mais elle priait, suppliait et adressait à son mari les instances les plus touchantes. ---------------------- "Ses pensées étaient confuses et Satan lui soufflait tantôt un projet, tantôt un autre" ---------------------- Pilate était étonné et troublé ; il rapprochait ce que lui disait sa femme de tout ce qu'il avait recueilli çà et là sur Jésus, se rappelait la fureur des Juifs, le silence de Jésus, et ses merveilleuses réponses à ses questions. Il était agité et inquiet ; il céda aux prières de sa femme, et lui dit : “ J'ai déclaré que je ne trouvais aucun crime en cet homme. Je ne le condamnerai pas, j'ai reconnu toute la malice des Juifs ”. Il parla aussi de ce qui lui avait dit Jésus ; il promit à sa femme de ne pas condamner Jésus, et lui donna un gage comme garantie de sa promesse. Je ne sais si c'était un joyau, un anneau ou un cachet. C'est ainsi qu'ils se séparèrent. Pilate était un homme corrompu, indécis, plein d'orgueil et de bassesse à la fois : il ne reculait pas devant les actions les plus honteuses lorsqu'il y trouvait son profit, et en même temps il se livrait lâchement aux superstitions les plus ridicules lorsqu'il était dans une position difficile. Cette fois, il était très embarrassé, et il était sans cesse auprès de ses dieux, auxquels il offrait de l'encens dans un lieu secret de sa maison, et auxquels il demandait des signes. Une de ses pratiques superstitieuses était de regarder des poulets manger. Mais toutes ces choses me paraissaient si horribles, si ténébreuses et si infernales, que j'en détournais la vue avec dégoût et que je ne puis les redire exactement. Ses pensées étaient confuses, et Satan lui soufflait tantôt un projet, tantôt un autre. Il songeait d'abord a délivrer Jésus comme innocent, puis il craignit que ses dieux ne se vengeassent sur lui, Pilate, s'il sauvait Jésus, qui semblait être une sorte de demi dieu, et qui pouvait leur faire tort. " Peut-être, se disait-il, c'est une espèce de dieu des Juifs ; il y a tant de prophéties d'un roi des Juifs qui doit régner partout, c'est un Roi semblable que les mages de l'Orient sont venus chercher ici ; il pourrait peut-être s'élever au-dessus des mes dieux et de mon empereur, et j'aurais une grande responsabilité s'il ne mourait pas. Peut-être sa mort sera-t-elle le triomphe de mes dieux ". Puis les songes merveilleux de sa femme lui revenaient à l'esprit, et jetaient un grand poids dans la balance en faveur de la délivrance de Jésus. Il finit par se décider tout à fait dans ce sens. Il voulait être juste, mais il ne le pouvait pas, car il avait demandé : " Qu'est-ce que la vérité " ? et il n'avait pas attendu la réponse : " La vérité, c'est Jésus de Nazareth, le roi des Juifs ". La plus grande confusion régnait dans ses pensées ; je n'y pouvais rien comprendre et lui-même ne savait pas ce qu'il voulait, autrement il n'aurait pas consulté ses poulets. Le peuple se rassemblait en foule toujours croissante sur le marche, et dans le voisinage de la rue par laquelle on conduisait Jésus à Hérode. Les groupes se formaient dans un certain ordre, d'après les lieux d'où chacun était venue à la fête, et les Pharisiens les plus haineux de tous les endroits où Jésus avait enseigne étaient prés de leurs compatriotes, travaillant et excitant contre le Sauveur les gens indécis. Les soldats romains étaient en grand nombre dans le corps de garde voisin du palais de Pilate ; tous les postes importants de la ville étaient aussi occupés par eux. (...) La cène Pascale, le début (Vincent) Voici le début de la cène. Contrairement à une idée reçue, Ils n'étaient pas assis tous autour d'une table comme on le ferait maintenant mais ils étaient installés "à la romaine" (ou plus précisément "à la grecque", car tout vient des Grecs, qui dominaient la région depuis 300 ans), c'est-à-dire un peu allongé sur des sortes de divans. Je vous mets cette scène du début car on y voit ce que pensait Judas sur Jésus et la nervosité qui régnait entre Judas et les autres. Révélations données à Maria Valtorta - Extrait de "L'évangile t'el qu'il m'a été révélé" - Tome 10, ch. 19, page de 159 à 163 C’est le commencement de la souffrance du Jeudi Saint. Les apôtres - ils sont dix - s’occupent activement de préparer le Cénacle. Judas, grimpé sur la table, regarde s’il y a de l'huile dans tous les lampions du grand lampadaire qui ressemble à une corolle de fuchsia double, car la tige de suspension est entourée de cinq ampoules qui ressemblent à des pétales, puis un second tour, plus bas, qui est une Vraie couronne de petites flammes; puis il y a enfin trois petits lampions suspendus à des chaînettes qui semblent les pistils de la fleur lumineuse. Puis il saute par terre et aide André à disposer avec art la vaisselle sur la table sur laquelle on a étendu. une nappe très fine. J'entends André qui dit: «Quel lin splendide!» Et l’Iscariote: «Un des meilleurs de Lazare. Marthe a voulu absolument l’apporter.» «Et ces calices? et ces amphores, alors?» observe Thomas qui a mis le vin dans les amphores précieuses et les regarde avec admiration en se regardant dans leurs fines panses et il en caresse les poignées ciselées d’un oeil de connaisseur. «Qui sait quelle valeur, hein?» demande Judas Iscariote. «C’est travaillé au marteau. Mon père en serait fou. L’argent et l’or en feuilles se plient facilement à la chaleur. Mais traité ainsi...Un moment peut tout abîmer. Il suffit d’un coup mal donné. Il faut en même temps de la force et de la légèreté. Tu vois les poignées? Elles sont tirées de la masse et ne sont pas soudées. Choses de riches... Pense que toute la limaille et le dégrossissement se perdent. Je ne sais pas si tu me comprends. «Hé! si je comprends! C’est comme fait un sculpteur.» «Tout à fait cela.» Tous admirent, puis retournent à leur travail. Tel dispose les sièges et tel autre prépare les crédences. Pierre et Simon entrent ensemble. «Oh! vous êtes venus finalement! Où êtes-vous allés de nouveau? Après être arrivés avec le Maître et nous, vous vous êtes enfuis de nouveau» dit l’lscariote. «Encore une tâche avant l’heure» répond brièvement Simon. «Tu es mélancolique?» «Je crois qu’avec ce qu’on a entendu en ces jours et de ces lèvres que jamais on ne trouve mensongères, il y en a bien une raison.» «Et avec cette puanteur de... Bon! tais-toi, Pierre» murmure Pierre entre ses dents. «Toi aussi!... Tu me sembles fou depuis quelques jours. Tu as la figure d’un lapin sauvage qui sent derrière lui le chacal» répond Judas Plscariote. «Et toi, tu as le museau de la fouine. Toi aussi, tu n’es pas très beau depuis quelques jours. Tu regardes d’une façon... Tu as même l’oeil de travers... Qui attends-tu ou qu’espères-tu voir? Tu sembles plein d’assurance, tu veux le faire paraître, mais tu as l’air de quelqu’un qui a peur» réplique Pierre. «Oh! Quant à la peur!... Tu n’es certainement pas un héros, toi non plus!» «Personne de nous ne l’est, Judas. Tu portes le nom du Macchabée, mais tu ne l’es pas. Moi, je dis avec mon nom: “Dieu fait grâce”, mais je te jure que j ’ai en moi le tremblement de qui sait porter malheur et d’être surtout dans la disgrâce de Dieu. Simon de J onas, rebaptisé “la pierre”, est mou maintenant comme de la cire près du feu. Il ne se cramponne plus par sa volonté. Lui, que je n’ai jamais vu trembler dans les plus violentes tempêtes! Mathieu, Barthélemy et Philippe semblent des somnambules. Mon frère et André ne font que soupirer. Les deux cousins, qui ont la douleur de la parenté avec celle de l’amour pour le Maître, regarde-les. Ils semblent déjà des vieillards. Thomas a perdu son entrain, et Simon semble redevenu le lépreux épuisé d’il y a maintenant trois ans tant il est creusé par la douleur, je dirais corrodé, livide, avili» lui répond Jean. Judas : "nous avons été tous séduits par sa douce fascination de malade" «Oui. Il nous a tous suggestionnés par sa mélancolie» observe l’Iscariote. «Mon cousin Jésus, mon Maître et Seigneur et le vôtre, est et n’est pas mélancolique. Si tu veux dire par ce nom qu’il est triste à cause de la douleur excessive que tout Israél est en train de Lui donner, et que nous voyons, et l’autre douleur cachée que Lui seul voit, je te dis: “Tu as raison”. Mais si tu uses de ce terme pour dire qu’il est fou, je te l’interdis» dit Jacques d’Alphée. Judas : «Et n’est-ce pas de la folie qu’une idée fixe de mélancolie? J’ai fait aussi des études profanes, et je sais. Il a trop donné de Lui- même. Maintenant il a l’esprit épuisé.» «Ce qui signifie de la démence. N’est-ce pas?» demande l’autre cousin Jude, apparemment calme. Judas : «Tout à fait cela! Il avait bien vu ton père, juste de sainte mémoire, à qui tu ressembles pour la justice et la sagesse! Jésus, triste destin d’une illustre maison trop vieille et frappée de sénilité psychique, a toujours eu une tendance à cette maladie, d’abord douce, puis toujours de plus en plus agressive. Tu as vu comme il a attaqué pharisiens et scribes, sadducéens et hérodiens. Il s’est rendu la vie impossible comme un chemin couvert d’éclats de quartz. Et c’est Lui qui les a semés. Nous... nous l’aimions tant que l’amour nous l’a caché. Mais ceux qui l’ont aimé sans l’idolâtrer: ton père, ton frère Joseph, et Simon au début, ont vu juste... nous devions ouvrir les yeux en les écoutant. Au contraire, nous avons été tous séduits par sa douce fascination de malade. Et maintenant... Hélas!» . "et d’un puissant revers de main il couche Judas sur un des sièges et avec une colère contenue" Jude Thaddée qui, aussi grand que l’Iscariote, est justement en face de lui et paraît l’écouter paisiblement, a un déclic violent et d’un puissant revers de main il couche Judas sur un des sièges et avec une colère contenue, sans éclat de voix, se penchant, siffle sur son visage de lâche, et Judas ne réagit pas, craignant peut-être que le Thaddée soit au courant de son crime: «Voilà pour la démence, reptile! Et c’est seulement parce que Lui est à côté et que c’est le soir de Pâque que je ne t’étrangle pas. Mais réfléchis, réfléchis bien! S’il Lui arrive du mal et qu’il n’est plus là pour arrêter ma force, personne ne te sauve. C’est comme si déjà tu avais la corde au cou et ce seront ces mains honnêtes et fortes d’artisan ‘galiléen et de descendant du frondeur de Goliath qui feront ton affaire. Lève- toi, mollasson libertin! Et surveille ta conduite.» Judas se lève, livide, sans la moindre réaction. Et, ce qui me surprend, personne ne réagit au nouveau geste du Thaddée. Au contraire!... Il est clair que tous approuvent. . "Jésus entre" L’ambiance est à peine redevenue tranquille que Jésus entre. Il se présente au seuil de la petite porte par laquelle sa grande taille passe difficilement, met le pied sur le petit palier et, avec son sourire doux et triste, dit en ouvrant les bras: «La paix soit avec vous. Sa voix est lasse comme celle de quelqu’un qui souffre physiquement et moralement. Il descend, caresse la tête blonde de Jean qui est accouru près de Lui. Comme s’il ignorait tout, il sourit à son cousin Jude et il dit à l’autre cousin: «Ta mère te prie d’être doux avec Joseph. Tout à l’heure il a demandé aux femmes de mes nouvelles et des tiennes. Je regrette de ne l’avoir pas salué.» «Tu le feras demain.» «Demain‘?... Mais j’aurai toujours le temps de le voir... Oh! Pierre! Nous allons rester finalement un peu ensemble! Depuis hier, tu sembles pour Moi un feu follet. Je te vois, puis je ne te vois plus. Aujourd’hui je puis presque dire que je t’ai perdu. Toi aussi, Simon. «Nos cheveux plutôt blancs que noirs peuvent t’assurer que nous ne nous sommes pas absentes par désir de la chair» dit Simon avec sérieux. «Bien que... à tout âge on peut avoir cette faim... Les vieux! Pires que les jeunes...» dit l’Iscariote offensif. Simon le regarde et il va répliquer. Mais Jésus le regarde aussi et dit: «Tu as mal aux dents? Tu as la joue droite enflée et rouge.» «Oui, j ’ai mal. Mais ce n’est pas la peine de s’en occuper.» Les autres ne disent rien, et l’affaire se termine ainsi. «Avez-vous fait tout ce qu’il fallait faire? Toi, Mathieu? Et toi, André? Et toi, Judas, as-tu pensé à l’offrande au Temple?» Les deux premiers, aussi bien que l’Iscariote, disent: «Tout est fait de ce que tu avais dit de faire pour aujourd’hui. Sois tranquille.» «Moi, j’ai apporté les primeurs de Lazare à Jeanne de Chousa, pour les enfants. Ils m’ont dit: “Elles étaient meilleurs ces pommes!” Elles avaient la saveur de la faim, celles-là! Et c’était tes pommes» dit Jean souriant et rêvant. Jésus aussi sourit à un souvenir... «J’ai vu Nicodème et Joseph» dit Thomas. «Tu les as vus? Tu as parlé avec eux?» demande l’Iscariote avec un intérêt exagéré. «Oui. Qu’y a-t-il d’étrange‘? Joseph est un bon client de mon père.» «Tu ne l’avais pas dit avant... C’est pour cela que j’ai été étonné...» Judas essaie de dépailler l’impression, qu’il avait donnée d’abord, de son inquiétude pour la rencontre de Joseph et de Nicodème avec Thomas. «Il me semble étrange qu’ils ne soient pas venus ici pour te vénérer. Ni eux, ni Chousa, ni Manaèn... Aucun des...» Mais l’Iscariote, avec un faux rire, interrompt Barthélemy et il dit: «Le crocodile se terre quand il le faut.» «Que veux-tu dire? Qu'insinues-tu?» demande Simon, agressif comme il n’a jamais été. «Paix, paix! Mais qu’avez-vous? C’est la soirée pascale! Jamais nous n’avons eu un si digne apparat pour consommer l'agneau. Consommons donc la cène dans un esprit de paix. Je vois que je vous ai beaucoup troublés par mes instructions de ces derniers soirs. Mais, vous voyez? J’ai fini! Maintenant je ne vous troublerai plus. Tout n’est pas dit de ce qui se rapporte à Moi. Seulement l’essentie. Le reste... vous le comprendrez par la suite. Il vous sera dit... Oui. Il viendra Celui qui vous le dira! Jean, va avec Judas et un autre, prendre les coupes pour la purification. Et puis assoyons- nous à table.» Jésus est d’une douceur déchirante. Jean avec André, Jude Thaddée avec Jacques, apportent la vaste coupe, y versent l’eau et offrent l’essuie-mains à Jésus et à leurs compagnons qui font la même chose avec eux. La coupe (qui est un bassin de métal) est mise dans un coin. «Et maintenant à vos places. Moi ici, et ici (à droite) Jean et ... |
La Croix est un Mystère…
» (la station V du Chemin de Croix) "Cette vidéo permet au spectateur, nous l’espérons, de mieux entrer dans les sentiments qui ont dû habiter Notre-Seigneur pendant Sa Passion et ainsi de mieux préparer, dans la prière, le Triduum pascal." Lire la vidéo sur Gloria TV |
Le Calvaire est la grande station
de vie où sont éprouvés les fidèles en esprit et en
vérité Bien aimés
enfants de Mon Cœur Immaculé : Je
vous
salue Marie très pure, conçue sans péché. |
La passion expliquées par
Jésus à Jennifer Le 27 juillet 2002,
elle a rencontré ce prêtre, le Père Joel Cycenas,
qui lui a demandé d’écrire toutes les paroles
qu’elle entendait. Elle a écrit pendant près d’un an
et commençait à se sentir frustrée et croyait
qu’elle devenait folle. En février 2003, dans
la prière, elle demanda un signe pour vraiment
savoir si tout cela venait de Dieu. Le 3 mars
2003, à 15 :00 h. Jésus lui a dit :
«Je veux que tu écrives
ce message pour le monde car tu es Mon instrument
choisi. N’aie
pas peur, car la peur ne vient pas de Moi, car Je
t’ai préparée pour cette mission ». Jusqu’au 18 mars
2005, elle a reçu plus de 650 messages, certains
personnels, certains pour son directeur spirituel et
certains pour le monde. C’est à la messe et à
l’adoration qu’elle se sent le plus attirée vers
Jésus. Son
directeur spirituel est toujours le Révérend Père Joel E. Cycenas
de l’État du Minnesota aux États-Unis. |
Les étapes du
« dernier repas » « Mon
enfant, alors que les disciples et moi-même étions
réunis dans la pièce supérieure du temple, ils étaient remplis d’une
grande anticipation. Plusieurs
d’entre eux, bien que je leur avais dit avant qu’ils
verraient bientôt mes paroles se dérouler,
ressemblaient beaucoup aux vierges folles. Mon cœur succombait
tellement à la joie du travail qu’ils accompliraient
après que je les aurais quittés. Je leur
avais donné toutes les choses nécessaires afin qu’ils
accomplissent leur travail de répandre mes paroles
dans le monde. Cependant,
ce qu’ils ne savaient pas, c’était que ce dernier
repas n’était que le début du repas pour ceux qui recevraient
mon très précieux Corps et Sang. Pendant que
nous étions rassemblés autour de la table, je leur ai
dit que c’était la
nouvelle alliance répandue sur l’humanité. Car, qui
mange ma chair et boit mon sang, aura la vie
éternelle, puisque c’est à ce moment que le sacerdoce
est né. Mes
fils choisis furent appelés à ce dernier repas à
devenir ma voix et mes mains dans le monde. Leurs mains
deviennent l’œuvre du Père, du Fils et leurs voix
celle de l’Esprit Saint. La Trinité devient totalement
présente dans tout le travail qu’ils font si c’est en
conformité avec ma volonté, car je suis Jésus. J’ai institué ce jour-là
le plus grand moyen dans lequel l’humanité pouvait
être unie avec le Père par son Fils, car je suis
Jésus. Ce
n’est qu’à mes prêtres choisis qu’a été donné le don
des mains consacrées… consacrées pleinement
dans les dons, de nous, votre Dieu Trinitaire. Les
disciples furent émus par mes paroles quoiqu’ils ne
les comprenaient pas tout à fait et au beau milieu de
l’écoute de ces paroles se trouvait celui qui me
trahirait pour de l’argent. Rappelle-toi
mon enfant de ce que je t’ai parlé et dit, que durant
ma passion je pouvais voir le nombre des fils choisis
qui ne tiendraient pas compte de leur vocation, car celui qui connaît la
vérité mais qui renie, est dans un plus grand péché
que celui qui n’a pas toute la connaissance. Mes fils prêtres sont ma voix, mes mains
dans ce monde, et leurs actions, leurs paroles doivent
être à l’unisson avec moi, car je suis Jésus. Je n’ai
donné que moi-même à l’humanité et mes fils choisis
doivent faire de même. Ils doivent suivre
celui qui a les clés, le gardien que j’ai choisi à
Rome. La trahison
d’un fils choisi ne fait pas que causer la perte d’un
seul mais de plusieurs.
Tout comme une
épouse doit être soumise à son mari, un fils choisi
doit être soumis à son Maître, car je suis
Jésus. Car un mari doit aimer sa femme comme
j’aime mon Église et je donne de l’amour et
que de l’amour à mes fils choisis. Il leur est
donné les plus grands moyens de tout humain existant
sur la surface de la terre et de ne pas rechercher
leurs vocations avec la pureté du cœur, c’est renier
le véritable appel que je désire. C’est à peu
près la même chose pour mes fils prêtres. Mes fils choisis sont
mariés à l’Église et lorsqu’ils sont soumis à mon
Église, les fruits viennent , car mon peuple ce sont
leurs enfants qu’ils doivent aussi nourrir et
s’occuper. Lorsqu’un
fils
choisi n’est pas totalement soumis, les fruits ne
sont pas donnés dans toute leur plénitude et là où
il y a un manque de soumission, le mal subsiste et
s’infiltre dans mon Église comme un voleur dans la
nuit et il fait de l’argent et du pouvoir sa proie.
Puis, je
levai devant eux la coupe remplie de vin. Je leur ai
dit que c’était la nouvelle et éternelle alliance. Pendant que
je leur disais ces paroles ils sont demeurés
silencieux mais, ce
qu’ils ne réalisaient pas, c’était que ce dernier
repas serait l’institution de la messe. Mon enfant,
car une personne qui prive son âme de mon très
précieux corps et de mon Sang se prive de la plénitude
de mon amour. Car
une âme qui refuse de reconnaître ma réelle présence
dans l’Eucharistie, est aussi bonne qu’un corps dans
la fosse, cependant cela place l’âme dans la fosse et
il n’y a pas de vie à l’intérieur de l’âme. J’ai dit aux
disciples que c’était mon désir de partager ce repas
avec eux, que je ne boirais plus le vin jusqu’à ce que
je sois avec le Père au ciel à ma place désigné. Les disciples croyaient
que ce serait une nuit comme toutes les autres
puisqu’ils m’avaient Moi, Jésus qui
partageaient avec eux une plénitude d’amour que les
hommes ne peuvent pas comprendre. Car cela
mon enfant, ces étapes du dernier repas, sont les plus
grand moyens donnés à toute l’humanité, car c’est Moi,
Jésus qui me suit moi-même donné entièrement pour que
l’humanité ait le salut éternel. Car l’Eucharistie, c’est le moyen dans lequel je viens à l’intérieur de l’âme et où j’habite complètement! Et priver l’âme de l’Eucharistie c’est priver le corps d’oxygène, car je suis Jésus. Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie, je suis la Divine Miséricorde. »
Les
étapes de la Passion de Jésus « Mon
enfant, pendant que j’errais dans le jardin, mon âme
fut à nouveau inondée
d’immenses souffrances.
Je savais que mon sort s’en venait, en plus de
la souffrance que j’ai endurée à la vue de toutes et
chacune des âmes qui me rejetteraient tout au cours du
temps. Mon enfant,
j’ai sué tellement de sang et de plus chaque goutte de
sang représente toutes et chacune des âmes qui ont
déjà marché sur la surface de la terre. J’ai vu à
l’intérieur de la coupe : Chaque âme qui me
renierait; Tout ce que vous voyez en ce
monde aujourd’hui, et ce qui est à venir, je l’ai vu devant moi
dans le calice. À chaque fois que les soldats romains me
fouettaient durant ma flagellation, je pouvais encore
voir le visage des âmes qui me flagelleraient tout au
long de l’histoire.
Mais je savais
que les disciples n’en tenaient pas compte et que je
souffrirais seul. Je
pouvais voir ceux qui se détourneraient, car leur âme
étaient consumées de tellement de mal, que je voulais
repousser ces âmes. Ensuite les soldats romains
sont venus pour moi.
Les disciples furent pris au dépourvu même
si je les avais préparés avec mes paroles
d’avertissement. Ils n’ont pas vu que
mon temps sur cette terre expirait rapidement, car je
fus envoyé ici en mission et ma mission devait bientôt
s’accomplir. Quand je fus approché par celui qui me trahissait, je pouvais voir le mal qui l’avait consumé. J’ai parlé et j’ai dit; « Judas, pourquoi trahis-tu ton Maître avec un baiser? » La lumière, mon enfant, a brillé dans l’obscurité qui avait consumé son âme. Je n’ai dit aucune parole, car ils ont sommé et demandé celui qui clamait être le vrai Messie. J’ai entendu les paroles, « Le soit disant choisi » et après ces paroles un grand rire a suivi. Il n’y avait pas de paroles que je pouvais dire face aux idéologies de ceux qui étaient envoyés pour me réclamer. L’un après l’autre ils se relayaient pour battre mon visage, mon dos. Mes mains n’étaient pas libres mais déjà je savais que c’était mon destin et que cette torture du corps que je devais traverser ne supprimait pas l’agonie que j’avais à affronter dans mon âme. Pendant que je regardais ces soldats qui croyaient que j’étais le fou parmi eux, eux suivaient les ordres qui leur avaient été donnés de faire taire celui qui, à tour de rôle, les rendraient silencieux. Il y a eu plusieurs moments où j’ai senti que je n’avais pas de force, car le démon m’avait dit qu’un seul homme ne pouvait pas sauver le monde entier, cependant le plan divin se déroulait à chaque étape où j’ai dû souffrir. J’ai dû abandonner complètement ma volonté à mon Père, car si je n’avais pas souffert dans le jardin, je n’aurais pas eu la force de supporter tout ce qui devait suivre. Je fus amené dans la cour intérieure où plusieurs des grands-prêtres étaient réunis. Pendant que je me trouvais là, j’ai vu les visages de ceux que j’avais vus dans le calice. Je connaissais l’état des âmes de tous et chacun d’eux, de leurs enfants, de leurs mères et pères. Pendant qu’ils me questionnaient je n’ai prononcé aucune parole, je n’ai répondu que de petites phrases, car encore là, c’était le seul moyen par lequel le salut pouvait venir pour l’humanité. L’un après l’autre, ils se relayaient pour cracher sur moi et pourtant mon cœur était envahi d’un amour profond même au milieu d’un total rejet. Pendant que je me tenais là, quatre soldats m’ont agrippé et m’ont reconduit hors de la cour pour se rendre devant Pilate. Mon corps s’affaiblissait et mon esprit se fatiguait de ce que je savais qui s’en venait. Pendant que je marchais, j’ai vu le visage de celui qui me renierait trois fois. Son visage avait l’air perdu car il voyait se dérouler les paroles que je lui avais dites. Je l’ai fixé et mon cœur fut à nouveau envahi d’un amour profond pour la mission que Pierre s’apprêtait à accomplir. Je fus à nouveau entouré d’une profonde paix à la vue de ma Mère. Je ne pouvais que lui offrir les yeux de l’amour, car dans son cœur elle savait que je devais faire face à la plus grande agonie qu’un être humain pouvait aller et endurer. Ma Mère souffrait pour chaque enfant qui serait rejeté, plus particulièrement dans le sein. Elle pouvait voir comment moi seul, par ma divine miséricorde, pouvait empêcher une âme d’être perdue pour toujours. Je savais que ce n’était que par ma miséricorde que l’éternel salut pouvait être accordé à l’humanité. Devant Pilate Pendant qu’on me conduisait à Pilate, la foule de gens grossissait et grossissait. Au moment où on m’a conduit dans cette pièce au-dessus de la cour intérieure, il se tenait là…Pilate…comme un empereur à son trône. Il m’a questionné mais encore là, je n’ai pas répondu par des paroles, mais par des paroles de vérité. Je ne pouvais pas raisonner avec lui qui ne voyait pas de raison pour me persécuter. Je souffrais pour tous les faux jugements
dans le monde. Ceux
qui cherchent à trouver des raisons pour taire la
vérité et d’ailleurs ce qu’ils ne savaient pas c’était
que la vérité l’emportait, car le Fils de Dieu ne peut
jamais être réduit au silence. Devant Hérode Je fus encore agrippé par les soldats romains et on m’a dit, sur l’ordre de Pilate, d’aller chez Hérode. Alors qu’on me conduisait à l’endroit où se trouvait Hérode, j’ai de nouveau rencontré le démon en raison des activités mauvaises d’Hérode. Il m’a adressé la parole mais par mon silence je les ai déboutés, tandis que je pouvais de nouveau voir le calice débordant des âmes qui me rejetteraient purement et simplement par la consommation du mal. Pendant que je me tenais devant Hérode, la
pièce dans laquelle il se trouvait était remplie des
autres qui étaient devenus assujettis à ce mal. J’ai vu
devant moi le total rejet de mes commandements, tous
et chacun d’eux, et combien pendant toute l’éternité
suivraient ces mêmes traces. Puis je fus ramené devant Pilate Puis je fus ramené devant Pilate qui m’a
amené devant la foule qui s’était rassemblée. Pendant que
je me tenais là, j’ai regardé mon peuple qui criait
pour que je sois crucifié et je fus inondé d’un grand
amour pour lui, pour toute l’humanité. Même si les
hommes ne l’ont pas vu, leur rejet envers moi est
devenu leur moyen de salut. Leur rejet de mes paroles, de
mes mains, de mon amour, est devenu leur but qui les
justifiaient de me mettre à mort. Barabbas Mon amour pour eux débordait
comme la lave du sommet d’une montagne. Pendant que
les soldats libéraient Barabbas, je fus ensuite amené pour
faire face au moment de la flagellation. Pendant
qu’ils m’attachaient au pilier, j’ai commencé à voir
le visage de ma Mère, ceci m’a donné une force
inégalable face à la torture qui était sur le point
d’avoir lieu. Quand ils m’ont remis la
robe, je fus envahi d’une telle douleur que le seul
moyen de consolation que j’avais, c’était les âmes qui
je savais demeureraient fidèles. Durant ma flagellation, la plus grande agonie ne fut pas les continuels coups à ma chair, c’était les visages de plusieurs de mes fils prêtres qui me transperceraient, me flagelleraient, par leur manque de dévouement à leurs vocations, par leur manque à chercher à rapprocher les âmes de moi. Tellement de mes gens ont été induits en erreur par certains de mes fils choisis, car ma miséricorde est ouverte à tous ceux qui la cherchent. Pendant
qu’on me ramenait à Pilate, je pouvais sentir le
sang qui coulait de ma tête. Les blessures
étaient si profondes que le vent les perçait comme
du sel pressé dans une blessure ouverte.
Pilate m’a parlé, mais même avec la vérité qu’il
connaissait, il s’en est détourné afin de plaire à
ses semblables. Il a dit :
« Ne vois-tu pas que j’ai le pouvoir de
te libérer? »
Pendant que je levais les yeux vers lui, le
sang coulant de mon visage, j’ai fait des efforts
pour ouvrir mon seul œil et j’ai dit :
« Tu n’as aucun pouvoir sur moi, à moins qu’il
ne t’ait été donné d’en haut ». Pendant
qu’il recevait mes paroles, ses yeux m’ont
transpercé et il a ordonné mon crucifiement. (...) placé sur mon dos une poutre de bois qui était mon poteau de mort. Les soldats m’ont amené plus
loin et ont placé sur mon dos une poutre de bois qui
était mon poteau de mort. Ils étaient peu nombreux parmi eux à m’avoir apporté consolation. J’ai imploré mon Père et puis, alors que je levais les yeux, j’ai vu ma Mère et mon cœur commença à se réjouir, car en un instant, je me suis souvenu, par la vue de ma Mère, comment cette souffrance doit être endurée. Je pouvais entendre un des soldats sommer un homme de la foule, mais il ne cherchait pas à m’aider avec un cœur ouvert. Il pouvait voir que je tremblais, mais à cause de la foule, il ne voulait pas qu’on sache qu’il aidait le Fils de Dieu. Un simple linge dans la main de quelqu’un devint une empreinte de ma miséricorde Le sang et la sueur
commencèrent à recouvrir mon visage et je ne pouvais
pas voir car mes yeux commençaient à enfler suite aux
coups que j’avais subis. Je pouvais
entendre Simon
qui luttait, non seulement physiquement mais aussi
intérieurement, avec ce que son âme lui disait. J’ai tombé
une deuxième fois car cette croix était grande et de
plus, la foule me rappelait comment je devais
continuer afin que ma miséricorde soit répandue. Alors que
je retrouvais ma force et que je continuais, une femme
m’a parlé avec ses larmes… »Ma fille, ma fille, ne pleure pas sur
moi mais pleure plutôt sur toi-même et sur tes
enfants, car je serai bientôt avec mon Père. »
Je pouvais voir tellement de
larmes, des larmes de tristesse pour ce qui
m’arrivait, et pourtant si seulement ils avaient su ce
qui leur serait arrivé si je n’avais pas assujetti mon
corps et mon âme à cette souffrance. Mes bras étaient bien attachés avec une corde pour que je ne bouge pas pendant que les clous étaient plantés dans mes mains et mes pieds. Je pouvais voir les cœurs orgueilleux de plusieurs des soldats. Leur mission en était une d’exécution. Plus ils en exécutaient, plus grande était la mission qu’ils croyaient accomplir pour l’humanité. Ils croyaient qu’ils apportaient au monde la justice en me mettant à mort, mais tour à tour, ma mort donnait au monde la miséricorde. Pendant qu’un soldat venait à ma droite, un autre venait à ma gauche et un à mes pieds, ils commencèrent simultanément à planter les clous dans mes mains et mes pieds. J’ai senti
que mon corps commençait les étapes pour expirer. À chaque
fois qu’ils enfonçaient les clous, je pouvais voir le
nombre de fois où les âmes tièdes négligeraient de
reconnaître ma réelle présence dans le tabernacle. Le haut du crucifix sur
lequel j’étais suspendu était fixé à une poutre qui
me reliait aux autres qui étaient mis à mort pour
leurs crimes. Pendant que la foule au-dessous continuait de crier des blasphèmes contre moi, j’ai parlé à mon Père et j’ai dit : « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Et au moment où je disais ces paroles, je pouvais voir devant moi dans le calice, les trois offenses qui me transperceraient grandement. Je pouvais voir mon peuple vénérant la croix
sans la présence de mon corps, car la
croix ce n’est pas le moyen de miséricorde pour
l’humanité, mais c’est plutôt celui qui a donné sa
vie, car je
suis Jésus. J’ai
pu voir alors devant moi, beaucoup de mes fils choisis
qui négligeraient de reconnaître le jour de fête de ma
Divine Miséricorde et ses nombreuses promesses. Je pouvais
voir devant moi mes petits qui feraient face à leur
crucifiement dans le sein. Un
des criminels parla et me dit Alors que je baissais les
yeux sur la foule rassemblé, j’ai vu ma Mère. Ses yeux
étaient remplis de souffrances qui ne traduisaient que
l’agonie qu’elle subissait dans son âme. Un des
criminels parla et me dit : « Si tu es qui tu dis que tu
es, alors sauve-toi toi-même; descends
de la croix. »
« Ne vois-tu pas qui il est? » dit
l’autre criminel.
« Nous
méritons le châtiment pour nos crimes, mais Lui il
n’a rien fait de mal » Il s’est alors tourné vers
moi et a dit :
« Jésus,
te rappelleras-tu de moi quand tu arriveras dans ton
Royaume? »
Tandis que je faisais des efforts pour
parler, je lui ai dit : « Mon fils, aujourd’hui même
tu seras avec moi au paradis » Jean
et Marie-Madeleine étaient parmi ceux qui s’étaient
rassemblés. Je
pouvais les voir qui cherchaient à consoler ma Mère
alors qu’elle regardait le monde rejeter son Fils, car
elle savait que ma mission était grande. J’ai regardé Jean et j’ai
dit : « Mon fils, voici ta
Mère » car elle quittait une mission et
s’en allait dans une autre en tant que la Mère de
tous. L’obscurité
s’installait
puisque
je savais que mon corps était sur le point d’expirer. J’ai prononcé mes dernières
paroles et mon esprit s’en est allé
réclamer les âmes perdues qui étaient parties avant
moi. Car j’avais vaincu le
péché et la mort et je suis allé pour être avec mon
Père au paradis, car aujourd’hui, la divine miséricorde
était donnée au monde. Et, mon enfant, elle expirera bientôt, car je suis Jésus et tout sera fait selon ma volonté.
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Jésus à Joseph X transmis par le Père Melvin Doucette
(Canada) - Vendredi
20 février 2009 Je vous
transmets un autre message adressé par
Notre-Seigneur à Joseph. Jésus lui a parlé
en ces termes : Normalement
la
flagellation se limite à 39 coups,
mais les soldats la poursuivent
jusqu’à dépasser les 100 coups. Normalement la
flagellation se limite à 39 coups, mais les
soldats la poursuivent jusqu’à dépasser les
100 coups. Je gis par terre, incapable de
bouger à cause de l’affreuse douleur qui
traverse mon corps tout entier. Parce
qu'elle a uni ses grandes
souffrances aux miennes pour votre
rédemption Venez
passer du temps avec moi qui vis ma
Passion aujourd'hui Melvin,
mon frère et mon ami, viens près de moi qui
suis en proie à des grandes souffrances. Les
soldats viennent de me flageller; ils m'ont
donné une centaine de coups de fouet et mon
corps est tout couvert de lacérations, et je
saigne à cause de toutes ces blessures. Mon
corps tout entier n'est que douleur. En ce
moment les soldats sont en train de préparer
une couronne d'épines. Ils ont coupé des
branches garnies d'énormes épines et les
attachent en cercle pour les poser sur ma
tête. Assis dans un grand état de faiblesse
après avoir été flagellé, je les vois
s'approcher de moi. Ils mettent brutalement la
couronne d'épines sur ma tête. Les épines
percent mon crâne et le sang se met à couler
une fois de plus; il coule dans mon visage et
dans mes yeux, et la douleur est terrible
quand ils pressent les épines pour qu'elles
s'enfoncent. Gens de
mon peuple, voyez ce que les soldats m'ont
fait, à moi qui suis votre Sauveur. Ils me
torturent en sachant que je serai bientôt mis
à mort. J'accepte de souffrir ma Passion par
amour pour chacun de vous. Mes
frères et mes soeurs de partout sur la terre,
vous croyez en moi et m'acceptez comme votre
Seigneur et Sauveur. Bien que je
n’aie jamais péché lorsque j’étais sur
la terre, j’ai souffert et je suis
mort comme un criminel parce que j’ai
pris sur moi toutes vos fautes, et je
les ai expiées. Maintenant ils s’apprêtent à m’étendre sur la croix. Ils étirent mes bras et, à coups de marteau, enfoncent d’énormes clous à travers mes mains. Une vive douleur traverse mon corps quand ils enfoncent ces clous, et le sang coule à nouveau. Maintenant ils tendent mes jambes pour les clouer au bois de la croix. La douleur est atroce, et du sang coule encore de ces blessures. Voici qu’ils élèvent la croix et la plantent dans le sol. Je resterai ainsi crucifié jusqu’à ce que je meure pour votre salut. Venez, mes chers amis, passez du temps en prière aujourd’hui devant le crucifix. Voyez ce que j’ai souffert pour vous à cause de vos péchés. Repentez-vous de toutes vos fautes et promettez-moi de ne plus recommencer. Bien que je n’aie jamais péché lorsque j’étais sur la terre, j’ai souffert et je suis mort comme un criminel parce que j’ai pris sur moi toutes vos fautes, et je les ai expiées. Voyez combien le péché est grave pour m’avoir causé tant de douleur. Par amour pour vous j’ai souffert ma Passion et, ce faisant, je vous ai ouvert le ciel. Je vous ai réconciliés avec le Père : maintenant je vous exhorte du haut de la croix à vous offrir totalement à moi et à me suivre. Je vais bientôt mourir par amour pour vous. » |
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