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Les limbes - Les enfants au Ciel
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Ils sont enlevés au Ciel et sont donnés à des Anges du sexe féminin

Les visions d'Emannuel Swedenborg (1688-1772)

Extrait du livre : Du Ciel (et de ses merveilles) et de l'Enfer, d'après ce qui a été entendu et vu (écrit en 1758 et traduit du latin)

DES ENFANTS DANS LE CIEL

C'est la croyance de quelques personnes, que les Enfants nés au dedans de l'Église seulement viennent dans le Ciel, et non ceux qui sont nés en dehors de l'Église;

elles donnent pour motif que les Enfants au dedans de l'Église ont été baptisés, et que par le baptême ils ont été initiés dans la foi de l'Église; mais elles ne savent pas que personne, par le Baptême n'obtient ni le Ciel ni la foi; car le Baptême est seulement pour signe et pour mémorial que l'homme doit être régénéré, et que celui qui est né au dedans de l'Église peut être régénéré, parce que là il y a la Parole où sont les Divins vrais par lesquels se fait la Régénération, et parce que le Seigneur Qui opère la Régénération y est connu.

Qu'on sache donc que tout Enfant, en quelque lieu qu'il soit né, soit au dedans ou en dehors de l'Église, soit de parents pieux ou de parents impies, est, quand il meurt, reçu par le Seigneur, et que dans le Ciel il est élevé, et instruit selon l'Ordre Divin, et imbu des affections du bien, et par elles des connaissances du vrai; et qu'ensuite, à mesure qu'il est perfectionné en intelligence et en sagesse, il est introduit dans le Ciel et devient Ange.

(Vincent) A propos du Baptême, Je rappelle que l'Église catholique, actuellement, suggère que, compte tenu de la miséricorde de Dieu, les non baptisés accèdent aussi au Ciel.
Il ne faut pas pour autant diminuer les grâces du Baptême mais je veux dire par là que les visions d'Emannuel Swedenborg ne contredisent pas les dogmes catholiques.


Quiconque pense d'après la raison, peut savoir que personne n'est né pour l'Enfer, mais que tous sont nés pour le Ciel; et que si l'homme va dans l'Enfer, c'est à lui-même qu'en est la faute, tandis que les enfants ne peuvent nullement encore être en faute.


Les Enfants qui meurent sont également enfants dans l'autre vie; ils ont le même caractère enfantin, la même innocence dans l'ignorance, la même délicatesse en tout; ils sont seulement dans un apprentissage afin qu'ils puissent devenir Anges, car les Enfants ne sont pas des Anges, mais deviennent des Anges:

quiconque, en effet, sort du monde est dans un état de vie semblable à celui où il était; le petit enfant dans l'état de petit enfant, l'enfant dans l'état d'enfant; l'adolescent, l'homme fait, le vieillard, dans l'état d'adolescent, d'homme fait, de vieillard, mais l'état de chacun est ensuite changé.

Toutefois, l'état des enfants l'emporte sur l'état des autres, en ce qu'ils sont dans l'innocence, et que le mal qui provient d'une vie actuelle n'a point encore été enraciné en eux, telle est l'innocence, que toutes les choses du Ciel peuvent y être implantées, car l'innocence est le réceptacle du vrai de la foi et du bien de l'amour.


L'état des Enfants dans l'autre vie est bien supérieur à l'état des enfants dans le monde, car ils sont revêtus, non pas d'un corps terrestre, mais d' un corps semblable à celui des Anges.

Le corps terrestre est en lui-même pesant; ce n'est pas de l'intérieur ou du monde spirituel qu'il reçoit les premières sensations et les premiers mouvements,mais c'est de l'extérieur ou du monde naturel; aussi les enfants dans le monde doivent-ils apprendre à marcher, à faire des gestes et à parler, bien plus, leurs sens, comme la vue et l'ouïe, doivent s'ouvrir par l'usage;

il en est autrement des Enfants dans l'autre vie.

Comme ils sont des Esprits, ils agissent aussitôt selon leur intérieur, ils marchent sans que l'usage le leur apprenne, ils
parlent de même, mais d'abord d'après des affections communes, qui ne sont pas encore distinguées en idées de pensées, mais bientôt ils sont aussi initiés à ces idées, et cela, parce que leurs extérieurs sont homogènes avec leurs intérieurs: que le langage des Anges découle d'affections diverses par les idées de la pensée, de sorte que leur langage devient absolument conforme aux pensées provenant de l'affection, on le voit ci-dessus,

Dès que les Enfants ont été ressuscités, ce qui arrive aussitôt après leur mort, ils sont enlevés au Ciel et sont donnés à des Anges du sexe féminin, qui, dans la vie de leur corps, ont aimé tendrement les enfants et en même temps aimé Dieu; comme dans le monde elles ont aimé tous les enfants avec une tendresse en quelque sorte maternelle, elles les reçoivent comme les leurs, et les Enfants aussi d'après le penchant insité en eux les aiment comme leurs mères: chacune a avec elle autant d'Enfants qu'elle en désire d'après son niveau (amour de progéniture) spirituel.

Ce Ciel (des enfants) apparaît sur le devant vis-à-vis du front, directement 'dans la ligne ou le rayon par lequel les Anges regardent le Seigneur; là est situé ce Ciel, parce que tous les Enfants sont sous l'auspice immédiat du Seigneur; le Ciel de l'innocence, qui est le Troisième Ciel, influe aussi chez eux.


Les enfants sont de divers caractères; les uns ont le caractère des Anges spirituels, les autres celui des Anges célestes; (...)

Il sera dit aussi en peu de mots comment dans le Ciel les Enfants sont élevés:

Celles qui sont chargées de leur éducation leur apprennent à parler; leur premier langage est seulement un son d'affection, qui devient par degrés plus distinct, à mesure que les idées de la pensée entrent en eux; car les idées de la pensée provenant des affections constituent tout le langage Angélique.

Dans leurs affections, qui procèdent toutes de l'innocence, sont d'abord insinuées des choses qui apparaissent devant les yeux et qui sont agréables; et comme ces choses sont d'origine spirituelle, en elles influent en même temps des choses appartenant au Ciel, par lesquelles leurs intérieurs sont ouverts, et ainsi de jour en jour ils sont perfectionnés; après que ce premier âge est passé, ils sont transférés dans un autre Ciel, où ils sont instruits par des maîtres; et ainsi successivement.


Les Enfants sont instruits principalement au moyen de représentatifs appropriés à leur compréhension, et personne ne saurait jamais croire combien ces représentatifs sont beaux et en même temps pleins d'une sagesse venant de l'intérieur; c'est ainsi que par degrés leur est insinuée l'intelligence qui tire son âme du bien. (...)


Environnement et vêtements

Il m'a été aussi montré comment tout leur est insinué par des plaisirs et des charmes qui conviennent à leur penchant; en effet, il m'a été donné de voir des Enfants vêtus avec la plus grande élégance; ils avaient autour de la poitrine des guirlandes de fleurs qui brillaient de couleurs ravissantes et célestes, et en outre ils en avaient autour de leurs tendres bras:

Il m'a été donné aussi une fois de voir des Enfants avec leurs Gouvernantes, en compagnie avec des vierges, dans un Jardin Paradisiaque orné non pas simplement d'arbres, mais de berceaux comme de lauriers, formant des portiques avec des allées pour conduire vers les intérieurs.

Les Enfants eux-mêmes étaient alors vêtus de même, et lorsqu'ils entraient, les fleurs au-dessus de l'entrée resplendissaient de la manière la plus ravissante; on peut voir par là quelles sont leurs délices et comment par des charmes et des plaisirs, ils sont introduits dans les biens de l'innocence et de la charité, biens que le Seigneur insinue continuellement dans ces plaisirs et dans ces charmes.


Il m'a été montré, par un mode de communication très commun dans l'autre vie, quelles sont les idées des Enfants, quand ils voient quelques objets: tous les objets, tant en général qu'en particulier, étaient pour eux comme s'ils vivaient ; de là vient que dans chacune des idées de leur pensée il y a la vie: et j'ai perçu que des idées presque semblables existent chez les enfants sur la terre, quand ils sont dans leurs jeux enfantins, car ils n'ont pas encore la réflexion, telle qu'elle est chez les adultes, pour discerner ce qui est inanimé. (...)

Si les Enfants, à mesure qu'ils sont perfectionnés en intelligence et en sagesse, apparaissent plus adultes, ainsi comme adolescents et jeunes gens, c'est parce que l'intelligence et la sagesse sont la nourriture spirituelle même.

(...) Il m'a été représenté quelle est l'Innocence des enfants par quelque chose de ligneux, presque privé de vie, qui est vivifié à mesure que par les connaissances du vrai et par les affections du bien ils sont perfectionnés; et ensuite il m'a été représenté quelle est l'Innocence réelle par un très bel Enfant, plein de vie et nu :

en effet, les Innocents du suprême degré, qui sont dans le Ciel intime, et ainsi très près du Seigneur, n'apparaissent aux yeux des autres Anges que comme des Enfants, et même nus, car l'Innocence est représentée par une nudité dont on n'a pas honte
(chapitre à venir ; la nudité dans le Ciel)

ainsi qu'on le lit au sujet du Premier Homme et de son Épouse dans le Paradis,
Gen. II. 25; c'est pourquoi aussi, dès que leur état d'innocence fut perdu, ils rougirent de leur nudité et se cachèrent,

En un mot, plus les Anges sont sages, plus ils sont innocents, et plus ils sont innocents, plus ils apparaissent à eux-mêmes comme
enfants; c'est de là que l'Enfance, dans la Parole, signifie l'Innocence.

Apprentissage


En parlant des Enfants avec les Anges, je leur demandais s'ils sont purs de maux, par suite de ce que chez eux il n'y a pas eu de mal actuel comme chez les adultes; mais il me fut répondu qu'ils sont également dans le mal, et même, qu'eux aussi ne sont que mal ; mais qu'ils sont, ainsi que tous les Anges, détournés du mal et maintenus dans le bien par le Seigneur: de manière cependant qu'il leur apparaisse comme s'ils étaient d'eux-mêmes dans le bien:

C'est même pour cela que les Enfants, après qu'ils sont devenus adultes dans le Ciel, de peur qu'ils ne soient sur eux-mêmes dans la fausse opinion que le bien qui est chez eux vient d'eux-mêmes et non du Seigneur, sont parfois replacés dans leurs maux qu'ils ont reçus de l'héréditaire, et y sont laissés, jusqu'à ce qu'ils sachent,
reconnaissent et croient que la chose se passe ainsi.

Un Esprit, qui était mort enfant, mais qui avait grandi dans le Ciel, était dans une semblable opinion, c'était le fils d'un Roi; il fut donc remis dans la vie des maux, qui était innée en lui, et alors je perçus d'après sa sphère de vie qu'il était porté à commander aux autres, et qu'il regardait comme rien les adultères, c'étaient là les maux qu'il avait reçus de ses parents par l'héréditaire ; mais après qu'il eut
reconnu qu'il était tel, il fut reçu de nouveau parmi les Anges avec lesquels il avait été auparavant.

Jamais l'homme, dans l'autre vie, n'est puni pour un mal héréditaire, parce que ce mal ne lui appartient pas, et qu'ainsi il n'est pas coupable pour être tel ; mais il est puni pour le mal actuel qui lui appartient, et par conséquent pour tout ce qu'il s'est approprié de mal héréditaire par la vie actuelle.

Si les Enfants devenus adultes sont remis dans l'état de leur mal héréditaire, ce n'est pas pour qu'ils en soient punis,
mais c'est pour qu'ils sachent que par eux-mêmes ils ne sont que mal, que de l'Enfer, qui est chez eux, ils sont enlevés au Ciel par la Miséricorde du Seigneur; et qu'ils sont dans le Ciel, non par un mérite qui leur appartienne, mais par le Seigneur ; et par conséquent, c'est pour qu'ils ne s'enorgueillissent pas, devant les autres, du bien qui est chez eux; car cela est autant contre le bien de l'amour mutuel que contre le vrai de la foi. (...)

D'après ce qui vient d'être rapporté, on peut voir quelle est l'éducation des Enfants dans le Ciel, c'est-à-dire, que par l'intelligence du vrai et la sagesse du bien
ils sont introduits dans la vie angélique, qui est l'amour envers le Seigneur et l'amour mutuel, dans lesquels réside l'innocence.


Mais chez plusieurs sur la terre combien est différente l'éducation des enfants ! On. peut le voir par cet exemple :

J'étais sur la place d'une grande ville (de la terre), et je vis des enfants qui se battaient entre eux; la foule qui affluait regardait ce spectacle avec beaucoup de plaisir; et j'appris que des parents eux-mêmes excitent leurs jeunes enfants à de tels combats:

De bons Esprits et des Anges, qui voyaient ces choses par mes yeux, les avaient tellement en aversion, que je percevais leur horreur, résultant surtout de ce que les parents les poussent à se battre; ils me disaient que de cette manière ils éteignaient dans le premier âge tout l'amour mutuel et toute l'innocence que le Seigneur insinue dans les Enfants, et qu'ils les initient à des haines et à des vengeances; qu'en conséquence par leur excitation ils repoussent leurs enfants du Ciel, où il n'y a rien qu'amour mutuel. Que les parents qui veulent du bien à leurs enfants se gardent donc de telles excitations !

Il sera dit aussi quelle différence il y a entre ceux qui meurent Enfants et ceux qui meurent adultes :

Ceux qui meurent adultes ont et portent avec eux un plan qu'ils ont acquis du monde terrestre et matériel. Ce plan est leur mémoire et l'affection naturelle-corporelle de cette mémoire; il ne change plus et il reste alors au repos; mais néanmoins il sert de dernier plan à leur pensée après la mort, car en lui influe la pensée : de là vient que tel est ce plan, et la manière dont le rationnel correspond avec les choses qui s'y trouvent, tel est l'homme après la mort.

Mais les Enfants qui sont morts enfants, et ont reçu leur éducation dans le Ciel, n'ont pas un tel plan, ils ont un plan naturel-spirituel, puisqu'ils ne tirent rien du monde matériel ni du corps terrestre, c'est pourquoi ils ne peuvent pas être dans des affections aussi grossières ni dans les pensées qui en proviennent; en effet, ils tirent tout du Ciel.

En outre, les Enfants ignorent qu'ils sont nés dans le monde, aussi ils se croient nés dans le Ciel; en conséquence, ils ne savent pas non plus ce que c'est qu'une naissance autre
que la naissance spirituelle qui s'opère par les connaissances du bien et du vrai, et par l'intelligence et la sagesse d'après lesquelles l'homme est homme; et comme ces choses viennent du Seigneur, ils croient et aiment à croire qu'ils sont les enfants du Seigneur Lui-même.

Mais néanmoins l'état des hommes qui prennent leur croissance sur la terre peut devenir aussi parfait que l'état des enfants qui la prennent dans le Ciel, si ces hommes repoussent les amours corporels et terrestres, qui sont les amours de soi et du monde, et reçoivent à leur place les amours spirituels.







Ma fille, faites de votre vie un séjour pareil aux limbes des âmes justes,
que votre âme trouve dans votre corps ses propres limbes.


Marie Lataste
(1822-1847) est une religieuse et une mystique française. Extrait de ses visions.


LIVRE DEUXIÈME, chapitre 9  
(Dans les chapitres précédant, Jésus décrit sa passion)

Quand j’eus rendu le dernier soupir, mon âme se sépara de mon corps : c'est la loi de la nature. La mort n’est autre chose, en effet, que la séparation de l'âme d’avec le corps.

Or, ayant pris le corps de l'homme, je me soumis à la mort décrétée contre tous les hommes; et quand mon corps eut éprouvé toutes les souffrances de la passion, mon âme se sépara de lui pour descendre aux enfers, c’est-à-dire dans les lieux ténébreux où étaient détenues les âmes des justes de l’Ancien Testament, en attendant la venue de l’Agneau sans tache et l’effusion de son sang qui devait leur ouvrir les portes du ciel.

Mon âme se sépara de mon corps; mais ma divinité ne se sépara ni de l’un ni de l’autre, et demeura toujours unie à mon corps et à mon âme. Celle-ci descendit aux enfers, non pour y demeurer avec les âmes qui y habitaient, mais pour les consoler et leur annoncer, avec la délivrance, l’entrée du ciel. La parole du Prophète, en effet, devait se réaliser, et ce Prophète, me faisant parler par sa bouche, avait dit : "Seigneur, vous ne laisserez pas mon âme dans les enfers et ne donnerez pas mon corps à la corruption".

Quelle joie parmi ces âmes, en apercevant mon âme descendre vers elles! Quel bonheur d’entrevoir la délivrance après une si longue captivité ! Là, elles n’étaient point malheureuses, mais elles n’avaient point le bonheur qu’elles attendaient.

Pendant ma passion, elles avaient bien compati à mes douleurs, elles se réjouissaient pourtant aussi en pensant que ces souffrances seules pouvaient les délivrer. La privation de la vue de Dieu était pour elles une affliction.

Vous pouvez bien le comprendre, ma fille, vous qui souffrez tant lorsque je vous prive quelque temps de ma présence sensible. Vous pouvez le comprendre parce que vous m’aimez, et que vous savez combien est pénible la séparation entre deux amis véritables. Votre peine pourtant n’est rien en comparaison de la souffrance de ces âmes.

Vous n’êtes point séparée de votre corps, et le corps obscurcit l’intelligence de l'âme; vous me comprenez moins que ces âmes qui se sentaient faites pour Dieu, prêtes à s’envoler vers Dieu et qui étaient retenues par une force insurmontable loin de Dieu. Un grand sujet de joie pourtant diminuait leur souffrance et semblait presque l’annihiler; c'était l’assurance de ne point perdre Dieu et de le posséder un jour pour jamais; tandis que vous, ma fille, vous n’avez point cette certitude. Il vous faut lutter et lutter jusqu'à la fin.

L’amour de ces âmes pour Dieu leur faisait comprendre beaucoup mieux le malheur d’en être encore séparées; mais d’un autre côté la certitude de l’aimer toujours et éternellement leur faisait attendre patiemment l’heure de la délivrance.

Ma fille, faites de votre vie un séjour pareil aux limbes des âmes justes; que votre âme trouve dans votre corps ses propres limbes. Qu’elle soit en vous toujours soupirant vers moi; qu'elle attende l’heure de ma visite, non plus par ma mort, mais par votre mort.

Vivez de telle sorte qu’après votre mort notre séparation ne dure pas encore, mais que nous soyons plutôt unis immédiatement pour toujours. Si vous vivez conformément à mes enseignements, je prendrai votre âme alors qu'elle quittera votre corps, et je lui donnerai près de moi une place dans le ciel.




Ils vont dans un lieu intermédiaire.
On peut l’appeler les Limbes, mais on l’appelle parfois le « Paradis des enfants »


Révélation de Maria Simma (Autriche 1915-2004)


19 - LES LIMBES


Qu’est-ce qu’il advient des bébés mort-nés ou avortés, où vont-ils?


Les Pauvres Âmes me disent qu’ils ne vont pas au Ciel, mais que, parce qu’ils étaient innocents, ils ne vont naturellement pas au Purgatoire. Ils vont dans un lieu intermédiaire. On peut l’appeler, les Limbes, mais on l’appelle parfois le « Paradis des enfants ».

Le mot Limbes vient du latin limbus, bord, marge ou bordure. Les âmes de ces enfants ne savent pas qu’il existe quelque chose de mieux. Elles ne savent pas qu’elles ne sont pas au Ciel et c’est notre responsabilité de les élever jusqu’au Ciel. Et cela ne demande naturellement pas beaucoup car elles n’ont jamais eu l’occasion de pécher. Nous pouvons faire cela avec un « baptême des enfants non nés » ou par une messe de requiem. Les enfants mort-nés ou avortés devraient aussi recevoir un nom et être admis dans la famille. Cela les fait entrer dans le Livre de Vie.

Je connais une infirmière qui travaillait dans un hôpital de Vienne et qui baptisait toujours les enfants mort-nés et avortés de cet hôpital. Elle faisait cela deux fois par jour, le matin pour ceux qui étaient morts durant la nuit, et le soir pour les morts de la journée. Lorsqu’elle est morte, elle s’est écriée: « Oh! Voilà tous mes enfants, ils sont si nombreux! » Le prêtre à son chevet a répondu: « Mais bien sûr, vous en avez tant baptisés, et les voilà maintenant qui viennent vous aider ». Et ces enfants l’ont aidée à faire le passage.

Est-ce que les bébés dans les Limbes apparaissent à leurs parents ou s’en approchent ici sur terre ?

Oui, cela arrive. Les frères et sœurs particulièrement ont souvent conscience de la présence d’un autre enfant, même s’ils ne savent rien de sa mort à la naissance ou de l’avortement.

Que pensez-vous de l’avortement ?

L’avortement est la plus grande guerre et la plus grande horreur de tous les temps. Cette société s’est dégradée au point de permettre à Satan de tuer des innocents par millions comme un essaim de mouches. La réparation en sera énorme! Je ne veux pas en dire plus.

Lorsqu’une femme a admis que son avortement était un péché grave, que doit-elle faire pour être sûre que Jésus a tout effacé? Pouvez-vous répondre à cette question ou dois-je changer de sujet?

Non, ça va, cette femme doit immédiatement aller se confesser à un prêtre et demander à Jésus de lui pardonner. Puis elle doit faire pénitence d’une façon profonde et sincère, et qui lui fait véritablement retrouver la paix. L’enfant doit ensuite recevoir un nom afin d’être accueilli et aimé par la famille à laquelle il appartient véritablement, et pour être inscrit dans le Livre de Vie.

Elle doit demander pardon à cet enfant. Et finalement elle devrait le faire baptiser et lui offrir une messe comme je l’ai expliqué plus haut. Si tout cela est accompli, et d’un cœur humble et pénitent, alors ce sera suffisant.

Lorsqu’elle aura fait tout cela, tous les effets de son avortement auront-ils disparu ou en restera-t-il quelque chose?

En plus du fait que la mère ne l’oubliera jamais, les Pauvres Âmes m’ont dit qu’elle verra au Ciel la place que l’enfant aurait dû occuper après avoir vécu sa pleine vie, mais cette place sera vide. Cependant, comme le Ciel est le Ciel, il n’y aura aucune souffrance d’aucune sorte à cause de cela.

Tous les avortements mériteront-ils la même punition?


Non, parce qu’il arrive souvent que les jeunes soient aujourd’hui forcés par les parents ou la société et dans ce cas, ce sont les adultes qui porteront la plus grande part de responsabilité. Les médias et les législateurs qui abaissent la conscience de la société, les médecins qui en retirent des profits ou qui mentent en cachant les effets négatifs bien connus qui affecteront plus tard les mères qui ont avorté, seront sévèrement punis, de même que les industries des produits pharmaceutiques et des produits de beauté qui utilisent des dérivés de fœtus pour mettre sur le marché de nouveaux articles découvriront l’immensité de leurs péchés. Nous devons beaucoup prier pour tous ces gens-là.

Beaucoup de femmes aux États-Unis et dans le reste de l’Occident, tout comme en Orient je suppose, disent qu’elles peuvent faire ce qu’elles veulent de leur corps et avec ce qui est dans leur corps. Quelle réponse pouvez-vous leur donner?


Comment osent-elles faire à un enfant sans défense une chose qu’elles ne permettraient pas qu’on leur-fasse à elles qui sont adultes, et loin d’être aussi incapables de se protéger?! Avec quelle rapidité elles se précipitent devant les tribunaux lorsque la branche de l’arbre de leur voisin se casse et endommage un peu leur propriété. Mais lorsqu’il s’agit de prendre une vie, elles se cantonnent dans leur droit, et que personne n’ose essayer d’intervenir en faveur de cette vie!

Ces gens sont bien misérables et ont besoin de nos prières quotidiennes pour les libérer de leur égoïsme et de leur arrogance, et pour les sortir de leur confusion.







C'était la porte des limbes, de cette prison où toutes les âmes justes de la terre attendirent si longtemps la venue du Libérateur

Révélations de Sainte Françoise Romaine - Fondatrice des Oblates (1384-1440)


CHAPITRE VII

Lorsque la servante de Dieu fut transportée à l'entrée de l'enfer, elle vit tout près un ange debout à une autre porte : c'était la porte des limbes, de cette prison où toutes les âmes justes de la terre attendirent si longtemps la venue du Libérateur. Ce lieu, quoique contigu à l'enfer, n'a aucune communication avec lui.

Son élévation est à l'enfer ce qu'est celle d'une maison aux caves de la maison voisine ; c'est-à-dire, que sa plus basse partie est supérieure à la plus élevée de l'enfer.
Il n'y a dans ce lieu ni feu, ni glace, ni serpents, ni démons, ni odeur empestée ; on n'y entend ni hurlements, ni blasphèmes ;

on n'y souffre aucune autre peine que la privation de la lumière
; car il y fait toujours nuit.
C'est là que se trouve la demeure éternelle des enfants morts sans baptême
. Sa distribution est la même que celle de l'enfer. Il y a une partie supérieure, une inférieure et une intermédiaire.

La partie supérieure est habitée par les enfants nés ou conçus de parents chrétiens. Dans la partie intermédiaire sont renfermés les enfants des Juifs, morts avant d'avoir péché.


Leur position est la même que celle des premiers, excepté que leur prison est encore plus ténébreuse.

Dans la partie inférieure se trouvent les enfants nés ou conçus par l'effet d'un crime contraire au vœu solennel de chasteté ou à l'affinité spirituelle. Là règne une nuit plus profonde que dans les deux parties plus élevées. (...)

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