Madeleine
est
une francisation de Magdalena signifiant « qui
vient de Magdala ». A quoi ressemblait
Marie-Madeleine
22 juillet 1820.
J'ai eu une grande vision touchant Marie-Madeleine.
J'ai vu encore cette fois, comme je l'avais
toujours vu, que Marie-Madeleine la pécheresse et
la femme qui versa trois fois des parfums sur
Jésus sont une seule et même personne, soeur de Marthe et de
Lazare.
Je l'ai vue d'abord à Béthanie dans la maison de Lazare
qui était la plus grande et la plus belle de
l'endroit : c'est la même que celle où j'ai vu le
Seigneur prendre un repas avant d'aller pour la
dernière fois à Jérusalem et où beaucoup de
personnes mangèrent dans la cour et sous des
galeries.
Cette maison était un héritage que Lazare tenait
de son père.
Je vis cette nuit le frère et les deux soeurs
vivant encore ensemble. Lazare et Marthe menaient une vie
très simple et faisaient beaucoup d'aumônes :
Madeleine au contraire vivait dans l'oisiveté et
étalait un luxe scandaleux, ce qui leur donnait
beaucoup de chagrin.
Elle habitait à l'étage supérieur : elle avait
deux suivantes et deux serviteurs. Je la vis
extraordinairement occupée de sa toilette : elle
cherchait toujours à attirer les regards du public
et rougissait de son frère et de sa soeur. Elle
avait un siège couvert de tapis qui ressemblait à
un petit trône : elle le faisait porter sur le
toit en terrasse de la maison et s'asseyait là en
grande parure pour recevoir des visiteurs parmi
lesquels étaient plusieurs hommes et plusieurs
femmes de Jérusalem. Elle était grande et forte,
avait des cheveux blonds très longs et très épais,
de très belles mains et un très beau teint.
Sa toilette était extraordinairement compliquée et
surchargée d'ornements. Je la vis une fois assise
sur cette plate-forme : elle avait sur la tète une
coiffure garnie de perles et faite d'une étoffe
d'un gris jaunâtre qui ressemblait à de la
dentelle ; tout cela entremêlé de perles, d'objets
brillants et de boucles de cheveux artistement
frisés.
Du
haut de cette coiffure tombait par derrière
jusqu'à terre un long voile transparent. Elle
avait autour du cou une collerette très ouvragée
dont les plis montaient jusqu'au menton. Sa
poitrine était serrée dans une espèce de corset
d'une étoffe luisante brochée de fleurs rouges et
blanches : la jupe de même étoffe était plissée
transversalement. Elle portait en outre une robe
de dessus à fleurs d'or, qui ne fermait que sous
la poitrine.
Les manches froncées aux épaules,
étaient attachées au-dessus et au-dessous du coude
par de larges fermoirs de perles : enfin aux
coudes et aux poignets pendaient de longs festons
dont la couleur tirait sur le jaune et qui avaient
l'air de dentelles. La robe avait une longue
queue. Dans cet attirail qui lui permettait à
peine de se mouvoir, Madeleine ; elle avait tout
l'air d'une poupée.
Peu après
l'ascension de Jésus-Christ, Madeleine s'était
retirée dans le désert, un peu au delà de
l'endroit où avait résidé Jean-Baptiste. Au
commencement elle s'arrêtait dans des lieux où il
y avait quelques cabanes dont les habitants lui
procuraient des aliments. Elle avait des vêtements
qui l'enveloppaient tout entière.
Ensuite elle s'enfonça plus avant dans un, contrée
sauvage hérissée de rochers et vécut loin des
hommes dans une grotte : je vis alors que Satan
cherchait à l'effrayer en lui apparaissant sous la
forme d'un dragon et qu'il vomissait des flammes
sur elle, mais elles se retournaient toujours
contre lui et il était obligé de se retirer. Dans
les premiers temps la Mère de Dieu résida à
Béthanie près de Marthe et de Lazare.
Lazare se tenait caché le plus souvent et ne se
montrait que la nuit.
Personne ne s'attaquait à la sainte Vierge
Marie. Plus tard
elle alla à Ephèse. Lazare s'était tout à
fait adjoint aux disciples.
Trois ou quatre
ans après la mort du Sauveur, Marthe et lui
furent mis en prison par les Juifs : Madeleine
ayant voulu leur rendre visite pendant la nuit,
on se saisit aussi d'elle sur le chemin. Avec
Lazare qui avait été ordonné prêtre, on arrêta
encore un jeune homme nommé Maximin et un autre
dont j'ai oublié le nom, puis Marcelle, ancienne
servante de Madeleine et la servante de Marthe.
Ils étaient sept : trois hommes et quatre
femmes. Je vis les Juifs les conduire au bord de
la mer, avec toutes sortes de mauvais
traitements, et les faire monter dans une petite
embarcation dont les planelles étaient toutes
disjointes et qui n'avait ni voiles, ni rames.
On l'amarra à un
plus grand navire qu'on conduisit en pleine mer
et là on la détacha.
Je vis cette barque, pendant que Lazare et
ses compagnons priaient et chantaient des
cantiques, aborder sur les côtes de France dans
un endroit où les flots venaient mourir
doucement sur la plage.
Ils débarquèrent et repoussèrent loin du bord leur
petite embarcation.
Je les vis faire plus d'une lieue avant d'arriver
à une grande ville où ils entrèrent.
Leur traversée s'était faite avec une
vitesse miraculeuse.
Ils n'avaient avec eux que quelques unes de
ces petites cruches qu'on porte ordinairement sur
soi dans la Palestine et où ils trouvèrent de quoi
se désaltérer.
Je les vis arriver dans la grande ville de Massilia (Marseille).
Personne ne les molesta : on les regarda, mais on
les laissa passer.
Je vis qu'on célébrait la fête d'une fausse
divinité et que les sept étrangers s'assirent sous
le péristyle d'un temple situé sur une grande
place.
Ils
restèrent là longtemps, et quand ils se furent un
rafraîchis à l'aide de leurs petites cruches,
Marthe, la première, adressa la Parole au peuple
qui se rassemblait autour d'eux, raconta comment
ils étaient venus et dit aussi quelque chose de
Jésus.
Son discours fut très animé et très vif. Je vis
plus tard que le peuple leur jeta des pierres pour
les chasser de là : mais les pierres ne leur
firent aucun mal et ils restèrent tranquillement
assis à la même place jusqu'au lendemain matin.
Les autres aussi s'étaient mis à parler et déjà
plusieurs personnes leur montraient de la
sympathie.
Le
lendemain, je vis sortir d'un grand édifice qui me
fit l'effet d'une maison de ville, des gens qui
vinrent leur adresser diverses questions : ils
restèrent encore toute la journée sous le
péristyle et s'entretinrent avec les passants qui
se rassemblaient autour d'eux.
Le troisième jour on les conduisit à cette maison
devant le magistrat : je vis alors qu'on les
sépara. Les hommes restèrent près du magistrat ;
les femmes se rendirent dans une maison de la
ville : on leur fit un bon accueil et on leur
donna à manger.
Je vis qu'ils prêchaient l'Evangile là où ils
allèrent et que le magistrat fit notifier par
toute la ville qu'on ne les maltraiter en rien.
Je vis
que bientôt beaucoup de personnes se firent
baptiser : Lazare baptisa dans un grand bassin qui
se trouvait sur la place, devant le temple, et le
temple ne tarda pas à être fort délaissé.
Je crois que le
premier magistrat de la ville fut de ceux qui
reçurent le baptême. Je vis aussi qu'ils
ne restèrent pas longtemps réunis dans cette ville
où Lazare continua à prêcher l'Évangile en qualité
d'évêque.
Madeleine se
sépara de tous les autres et se retira dans une
solitude assez éloignée : elle y avait une
grotte pour demeure. (la Saint Baume, au nord de
Marseille)
Marthe se
retira avec Marcelle et l'autre
servante dans une contrée sauvage, couverte de
rochers et située plus à l'est. Il y avait là
plusieurs femmes qui s'étaient bâties de petites
cabanes adossées à des cavernes.
Elle y reçut d'elles un très bon accueil et dans
la suite il s'établit là un couvent.
J'ai vu aussi où étaient allés les hommes qui
étaient avec Lazare, mais je l'ai oublié. J'ai
vu plusieurs fois Madeleine aller à moitié
chemin de sa retraite à la rencontre de l'un
d'eux (c'était je crois, Maximin),
qui lui donnait la sainte communion.
Marcelle avait été au service de Madeleine
pendant qu'elle menait encore une vie mondaine.
Les femmes auxquelles Marthe se joignit étaient,
comme elle, des personnes bannies de leur pays.
Le troisième des hommes qui
étaient venus avec Madeleine s'appelait
Chelitonius : c'était l'aveugle né guéri par
Jésus ; Il était resté constamment avec les
disciples, une vision touchant sa guérison m'a
fait savoir qui il était. J'entendis prononcer
son nom.
Je vis sainte
Marthe lorsqu'elle eut quitté Massilia
: accompagnée de Marcelle, de l'autre servante
et de quelques femmes qui s'étaient attachées à
elles, elle était arrivée dans une contrée
sauvage, d'un accès difficile, où plusieurs
femmes païennes habitaient des cabanes adossées
aux autres des rochers.
C'étaient des captives que les gens du pays
avaient enlevées pendant une guerre et qu'ils
avaient établies là : elles étaient soumises à
une surveillance particulière. Marthe et ses
compagnes s'établirent dans leur voisinage :
elles se construisirent d'abord de petites
cabanes près des leurs : plus tard elles
bâtirent un couvent et une église.
L'église, au commencement, n'avait
que les quatre murs avec une toiture en branches
tressées recouvertes de gazon : toutes y
travaillèrent.
Elles convertirent d'abord les captives dont
quelques-unes s'adjoignirent à elles : d'autres
au contraire leur donnèrent beaucoup de chagrins
et par des dénonciations perfides attirèrent sur
elles des persécutions de toute espèce de la
part des habitants du pays.
Il y avait dans le voisinage une ville qui
s'appelait Aquae
à ce que je crois. Il semblait y avoir là des
sources d'eau chaude, car on voyait de ce côté
s'élever continuellement des masses de vapeur.
Note :
Aquae Sextia, aujourd'hui Aix.
J'ai vu Marthe
près d'un fleuve très large (le Rhone) ,
faire périr un monstre (la Tarasque)
qui se tenait dans ce fleuve et qui faisait
beaucoup de ravages. Il renversait les barques ;
souvent aussi il venait à terre et dévorait des
hommes et du bétail.
C'était comme un porc d'une grandeur
démesurée : il avait une tête énorme, des
pattes très courtes, semblables à celles d'une
tortue, la partie inférieure du corps comme
celle d'un poisson, et des ailes membraneuses
garnies de griffes.
Sainte Hildegarde
également décrit quelques espèces aujourd’hui
disparus, notamment certains reptiles volants
de grosse tailles comme le Griffon et le
Dragon, dont le souffle pouvait
s’enflammer, ainsi que la Licorne,
décrite aussi par A.C. Emmerich (1774-1824)
qui révéla qu’il en existait encore sur les
hautes montagnes de l’Himalaya mais qu’elles
sont difficiles à approcher car elles fuient
les hommes et savent repérer leurs approches.
|
Marthe le rencontra dans un bois sur
le bord du fleuve, comme il venait de dévorer un
homme. Il y avait plusieurs personnes avec elle.
Elle dompta le monstre en lui jetant sa ceinture
autour du cou au nom de Jésus, puis elle
l'étrangla.
Le peuple l'acheva à coups de pierres et
d'épieux.
Je la vis souvent prêcher l'Évangile devant un
nombreux auditoire, soit en plein champ, soit au
bord du fleuve. Elle avait coutume alors, avec
l'aide de ses compagnes, d'élever avec des
pierres une espèce de tertre sur lequel elle
montait. Elles disposaient ces pierres en forme
de degrés : l'intérieur était creux comme un
caveau : elles plaçaient en haut une large
pierre sur laquelle Marthe se tenait.
Elle faisait ce travail mieux qu'un maçon de
profession, grâce à son activité et à son
adresse extraordinaire.
Je la vis un jour prêcher au bord du fleuve du
haut d'un de ces amas de pierres : un jeune
homme qui était sur l'autre rive voulut
traverser la rivière à la nage pour venir
l'entendre : mais le courant l'emporta et il se
noya. J'eus alors une vision où je vis les gens
du pays lui adresser force injures à ce sujet et
lui reprocher en outre d'avoir converti à sa foi
les femmes esclaves.
Je vis aussi le père du jeune homme noyé
retrouver son corps le lendemain, l'apporter
devant Marthe en présence d'une foule nombreuse
et lui dire qu'il croirait à son Dieu si elle
rendait la vie à son fils. Je vis alors Marthe
lui ordonner au nom de Jésus de revenir à la vie
: il ressuscita en effet et se fit chrétien
ainsi que son père et plusieurs autres :
toutefois il y eut des gens qui traitèrent
Marthe de magicienne et la persécutèrent.
Je vis aussi qu'un de ceux qui étaient venus de
la Palestine avec elle (c'était je crois, le
disciple Maximin),
s'était établi dans le voisinage : il visitait
Marthe en qualité de prêtre et lui donnait la
sainte communion. Marthe travailla beaucoup à
propager l'Evangile et opéra un très grand
nombre de conversions.
Madeleine
était plus à l'ouest dans une grotte presque
inaccessible et elle faisait une rude pénitence.
Lazare était encore à Marseille.
J'ai vu que
Madeleine mourut peu de temps avant Marthe.
Sa grotte était dans une montagne sauvage dont
les sommets faisaient de loin l'effet de deux
tours penchées. Cette grotte s'appuyait sur des
piliers formés par la nature et il y avait dans
les parois des trous où l'on pouvait placer
divers objets. Il s'y trouvait un autel de gazon
surmonté d'une grande croix formée naturellement
par des branches qui avaient poussé là. Il n'y
avait pas d'image du Sauveur : une couronne
était suspendue au milieu. La couche de
Madeleine n'était pas dans la grotte, mais à
coté dans une paroi de rocher ou elle l'avait
taillée elle-même. C'était comme un tombeau
pratiqué dans la montagne et on pouvait la
fermer avec une porte en clayonnage. Elle
n'était pas facile à trouver.
Je vis Madeleine
étendue sur cette couche après sa mort. Elle
était couverte d'un vêtement de feuilles et
portait sur la tête une sorte de bonnet fait
aussi avec des feuilles. Ses cheveux étaient
roulés autour de sa tête une partie seulement
retombait sur le derrière du cou. Elle était
couchée s~ le des et tenait une croix entre ses
bras qui étaient croisés sur sa poitrine. Elle
n'était pas maigre, elle avait plutôt de
l'embonpoint, seulement sa peau était brunie et
durcie par les intempéries de l'air.
Il y avait
par terre auprès d'elle deux petits plats
d'argile fort propres. La porte qui fermait la
couche avait été retirée. Je vis arriver deux
ermites portant des bâtons entre lesquels une
grande couverture était assujettie avec des
cordes. Ils enveloppèrent décemment le corps et
le portèrent assez loin delà au couvent de
sainte Marthe. Madeleine avait encore une
couverture de couleur brune.
Anne Catherine raconta en outre qu'elle avait vu
une église bâtie par Maximin conservait des
reliques de Madeleine : sa tête à laquelle il
manquait une mâchoire et où il restait encore un
peu de chair d'un côté, un de ses bras, des
cheveux et aussi un vase avec de la terre : mais
elle ne savait pas ce que c'était que cette
terre. Elle avait vu d'autres endroits où il y
avait de ses reliques.
Madeleine
aussi a dompté un
dragon qui s'était placé devant
sa grotte comme s'il eut voulu y entrer.
J'ai vu souvent
des dragons. Ils sont autrement
conformés que les lézards ailés ou les
crocodiles leur corps est plus arrondi : il a
une croupe recourbée et quelque ressemblance
avec celui du cheval.
Ils ont le cou épais, sans être court, la tête
large et longue ; leur gueule est effrayante, et
s'agrandit beaucoup lorsqu'elle s'ouvre, car
elle est garnie des deux côtés d'une large peau
plissée et pendante.
A la jonction des épaules et de la poitrine sont
attachées des ailes membraneuses semblables à
celles de la chauve-souris. Leurs jambes ne sont
pas plus grosses qu'une jambe de vache : la
partie supérieure en est courte : ils ont de
longues griffes et une longue queue.
Lorsqu'ils volent ils replient leurs pieds de
devant sous le ventre et étendent les pieds de
derrière. Ils volent ordinairement droit devant
eux : je les ai vus pourtant s'enlever
par-dessus de grandes forêts de cèdres.
Ces animaux ont quelque chose d'affreux, de
diabolique. Je ne les ai jamais vus en grand
nombre : je n'ai pas vu non plus de nids où ils
eussent leurs petits. Je ne les ai vus que dans
des contrées tout à fait sauvages et désertes,
au milieu de rochers affreux et dans de grandes
cavernes ; quelquefois aussi au pied de vieux
arbres ou au bord de fleuves et de lacs
solitaires.
Les plus grands que j'aie vus avaient la
grosseur d'un poulain : d'autres celle d'un
porc.
Ils n'attaquaient que les hommes isolés. Je vis
souvent sortir de leur gosier comme un trait de
feu qui tombant à terre se changeait en une
noire vapeur.
Dans les temps anciens, surtout avant
Jésus-Christ, le règne animal produisait parfois
des êtres différents de ceux que nous
connaissons. Dans les temps plus
rapprochés de nous, je n'en ai vu aucun.
Le
destin de Margziam (Martial)
l'enfant adoptif de Saint
Pierre des évangiles de
Maria Valtorta
Extrait du livres "L'Évangile tel qu'il m'a été
révélé, tome 10" des visions de Maria
Valtorta -
L'Ascension du Seigneur
(...) Et toi, Margziam,
mon enfant, et qui dorénavant prends le nom
de Martial,
en souvenir du petit romain tué sur le
chemin et déposé à la grille de Lazare avec
un cartel de défi : “Et maintenant dis au
Galiléen qu’il te ressuscite, s’il est le
Christ et s’il est ressuscité”, le dernier
des innocents qui en Palestine ont perdu la
vie pour me servir bien qu’inconsciemment,
et prémices des innocents de toute Nation
qui, venus au Christ, seront pour cela haïs
et éteints prématurément, comme des boutons
de fleurs arrachés à leur tige avant qu’ils
n’éclosent. Et ce nom, ô Martial, t’indique ton
futur destin : sois apôtre en des terres
barbares et conquiers-les à ton
Seigneur comme mon amour a conquis le jeune
romain pour le Ciel. (...) lire le
texte en entier de l'Ascension
http://fr.wikipedia.org/wiki/Martial_de_Limoges
Martial de Limoges
(France) ou saint
Martial,
également appelé l'apôtre des Gaules ou l'apôtre
d'Aquitaine est le
premier évêque de Limoges.
Élaborée entre le IXe et le XIe siècle,
l'hagiographie la plus élaborée de Martial de
Limoges est la Vita prolixior composée Adémar de
Chabannes, moine de l'abbaye Saint-Martial.
(...) Ainsi Adémar de Chabannes écrit : «
Martial vécut au temps de Jésus et le suivit avec
sa famille dès sa plus tendre enfance. Il reçut le
baptême dans les eaux du Jourdain... / ... « Jésus
prit pour exemple le petit Martial en prononçant
ces paroles : “Si vous ne vous rendez pas
semblables à cet enfant, vous n'entrerez pas dans
le royaume des cieux” (Matthieu XVIII,3). Martial
est le petit garçon qui apporta les poissons lors
de la multiplication des pains dans le désert. »
De le
même but, Adémar de Chabanne rapporte le récit de
multiples miracles.
« Il suivit le Christ jusqu’à Jérusalem où il
servit lors de la Cène. Auparavant, Jésus aurait demandé à saint Pierre
d’envoyer Martial en Gaule. Avec deux
compagnons, Alpinien et Austriclinien, Martial, le
bâton de saint
Pierre à la main, partit évangéliser le
peuple des Lémovices. Sur le chemin, Austriclinien
mourut – on ne sait de quoi –, Martial prit son
bâton et toucha son compagnon défunt qui
ressuscita. Il entra sur la terre du Limousin par
Toulx, il y guérit une possédée qui était la fille
d’Arnulfus ainsi qu'un jeune garçon, le fils de
Nerva, qui allait périr étouffé ; les habitants, devant
les miracles accomplis, se convertirent. »
« Sur sa route, vers Augustoritum, il traversa
Ahun où il rendit la vue à des prêtres païens qui
l’avaient molesté, c’est alors que le démon sortit
d’une statue de Jupiter qui se brisa. Martial
guérit un paralytique qui lui avait demandé de
l’aide.
Le
Christ apparut à Martial, lui ordonnant de quitter
la ville d’Ahun pour continuer sa mission : “Ne
crains pas de descendre à Limoges, où je te
glorifierai et serai toujours avec toi.” Arrivant
dans la capitale des Lémovices, Martial guérit un
dément en présence de son hôtesse Suzanne et de sa
fille Valérie. Mais deux prêtres païens, André et
Aurélien, firent emprisonner les trois compagnons
; les deux Gallo-Romains furent frappés par la
foudre qui les tua.
Martial
les ressuscita, puis aussitôt après les deux
païens confessèrent tous leurs péchés. Après le
miracle de sainte
Valérie – voir ci-dessous –, Martial
ressuscita son bourreau et Hildebert, fils du
comte de Poitiers, qui s’était noyé dans la
Vienne. Les trois évangélisateurs partirent
convertir le reste de l’Aquitaine, ils arrivèrent
à Bordeaux où Martial guérit Sigisbert, comte de
la cité, qui était paralysé. La ville fut alors
victime d’un incendie, mais Martial de son bâton
éteignit le feu.
Il
partit alors pour Poitiers où le Christ lui
apparut, annonçant les martyres de saint Pierre et
saint Paul ; quelque temps plus tard, il lui
réapparut, lui affirmant qu’il allait bientôt
mourir. Martial retourna à Limoges et choisit
comme successeur Aurélien, l’ancien prêtre païen ;
l’évangélisateur mourut lors d’une messe à
laquelle assistaient de nombreux fidèles qui
virent l’âme de l’apôtre s’élever vers le ciel.
Le premier évêque de Limoges fut enterré
hors de la ville ; sur le parcours du cortège
funéraire un paralytique fut guéri, le premier
d’un long cortège de malades qui viendraient
demander leur guérison sur le tombeau de saint
Martial. »
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