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Les guerres de religion, le réforme, Calvin ...

(Vincent, 3 mars 2016) Je reviens d'une semaine au ski, invité par un ami dans le chalet familial. La maman qui nous recevait était protestante et il y avait des brochures de l'église réformée qui trainaient sur les tables. Ces revues étaient très intéressantes et l'on pouvait y constater que la religion protestante actuelle est bien différente de celle des origines, c'est-à-dire celle de Luther et Calvin.

En parallèle j'ai appris qu’une de mes nièces, qui vient d'avoir un bébé, va le faire baptiser selon le rite protestant car c'est la religion de la belle famille, ma nièce elle-même n'est pas baptisée, ma sœur et son mari étant plus ou moins athée.

Les Protestants baptisent au nom de la Trinité, ce baptême est donc considéré par les catholiques comme valable (et inversement). Je viens de lire un livre sur les guerres de religion en France et s'il n'y a pas eu de dérive anti-trinité chez les calvinistes (qui étaient plus éloigns de l'église catholique que les luthériens) c'est que Calvin (et les Églises réformées de la Confédération suisse) a eu le courage de mettre "hors d'état de nuire" le premier qui a voulu remettre en cause la Trinité. Il s’agissait de Michel Servet

S'il s'était contenté de l'expulser de Genève, il aurait répandu ses idées ailleurs. (comme ce fut le cas avec les manichéens qui furent exilés en Europe par les Byzantins, ce qui donna les Cathares et en réaction la Croisade contre les Albigeois) Je ne suis pas un adepte de la peine de mort mais il faut reconnaitre que cette sentence fut salutaire.

Wikipédia : Michel Servet (Miguel Serveto), né en 1511 dans le Royaume d'Aragon (Espagne) et mort le 27 octobre 1553 à Genève, est un théologien catholique et médecin espagnol qui découvrit la circulation pulmonaire.
Michel Servet, en tant que théologien, développe une théologie radicale refusant notamment le dogme de la Trinité, ce qui lui vaut une condamnation à mort par contumace par l'Inquisition catholique ainsi qu'une arrestation, puis un jugement et une condamnation à mort pour hérésie à Genève, par le Conseil des Deux-Cents (futur Grand Conseil), à l'instigation de Jean Calvin qu'il avait attaqué. Il est condamné au buché le 27 octobre 1553.

(...) Jean Calvin se prononce contre lui. On demande alors leur avis aux Églises réformées des autres cantons de la Confédération suisse. Début octobre 1553, les réponses arrivent, catégoriques : elles approuvent à l'unanimité la nécessité de neutraliser la menace. Malgré l'avis de Calvin qui préconise la décapitation, le Conseil rend sa sentence, être vraiment brulé vif.

(Vincent) Michel Servet a été réellement brulé vif car ses juges estimaient son action gravissime et voulaient que la peine soit dissuasive.. mais d'ordinaire le supplice du bucher à cette époque (dans la France catholique) était une mort plutôt douce car le condamné était étranglé avant d'être brulé.

On allumait le bucher pour marquer l'esprit de la foule par le symbole du feu mais le supplicié était attaché à un poteau avec une corde au coup et le bourreau, placé derrière, étranglait la victime avant que le feu ne l’atteigne. Il fallait, bien sûr, être en bon terme avec le bourreau pour qu'il ne tarde pas trop.
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Wiki : (...) Arrêté à Vienne, Servet parvient à s'évader. Mais il est condamné à mort par contumace et l'Inquisition brûle son effigie en public.

Bruler l’effigie (l'image) de quelqu'un en public était une peine qui n’existe plus maintenant depuis longtemps mais qui était rependue à ces époques et pas seulement par défaut de la personne physique. On brulait un mannequin symbolisant la personne, c'était comme un avertissement, l'équivalent maintenant d'une condamnation avec sursis.
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Les guerres de religion en France (16 et 17e siècle) furent particulièrement violentes, certainement la période la plus sombre de l'histoire de France. Le pays fut mis à feu et à sang. et faillit totalement sombrer.

Certains Protestants voulaient même faire de la France une sorte de confédération du type helvétique, ce qui aurait fait de la France une proie facile pour les pays alentour. Les Anglais par exemple voulaient bien intervenir pour soutenir les Protestants mais uniquement en Bretagne, donc la Bretagne serait devenue anglaise, le sud de la France espagnole et ainsi de suite. Par désespoirs certains catholiques voulaient aussi unir les couronnes et France et d'Espagne tellement la situation semblait sans issue.

Mais finalement le miracle eut lieu et
la France a tenu grâce essentiellement à la volonté farouche et inébranlable des Parisiens qui forcèrent Henry IV à la conversion et fort du soutien des espagnoles qui, des Pays-bas où ils possédaient une armée, pouvaient facilement intervenir.

C'était de Genève que partait la propagande protestante. Les imprimeurs avaient même interdiction d'imprimer autre chose que des écrits religieux destinés à ébranler le catholicisme français. Calvin avait fait de Genève une véritable machine de guerre.

Il y avait beaucoup de fanatiques chez les Protestants français mais Calvin désavouait leurs actions violentes, estimant qu'elles ne pouvaient qu'être contreproductive.
Ces fanatiques ne s'attaquaient pas uniquement aux statues mais également aux grands crucifix des églises qui étaient leurs cibles premières. Les processions leur étaient également insupportables et ils n'hésitaient pas à les perturber.

Lorsque les Protestants devenaient majoritaires dans une ville (en France) et en prenaient le pouvoir, la religion catholique devenait interdite. Ces Protestants de cette époque étaient adeptes de la tolérance religieuse uniquement le temps pour eux d'être majoritaire.

L'affaire des placards illustre bien ce fanatisme.

Wikipédia : (...) Les placards étaient des écrits injurieux et séditieux affichés dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534 dans les rues de Paris et dans diverses villes du royaume de France comme Blois, Rouen, Tours et Orléans. Ces affiches furent placardées jusque sur la porte de la chambre royale de François Ier au château d'Amboise, ce qui constituait un défi et un affront envers la personne même du roi et sa foi catholique. Cet épisode provoque la radicalisation de François Ier contre les partisans de la Réforme, vis-à-vis desquels il avait été jusqu'alors relativement tolérant.

Ces placards étaient intitulés Articles véritables sur les horribles, grands et importables abus de la messe papale, inventée directement contre la Sainte Cène de notre Seigneur, seul médiateur et seul Sauveur Jésus-Christ. Ce titre évocateur était en fait une attaque directe contre l’Eucharistie, comprise dans la théologie catholique comme étant une transsubstantiation. L’auteur en était Antoine Marcourt, pasteur de Neuchâtel - mais d’origine picarde - d’inspiration calviniste.
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On notera que Luther a commencé son action un 31 octobre (affichage de ses 95 thèses) la veille de la Toussaint, maintenant fête d'halloween.

Wikipédia : (...) Le 31 octobre, Luther écrit à l'archevêque pour lui demander de ne pas cautionner cette indulgence et joint à sa lettre les 95 thèses. Comme l'affirme son contemporain Philippe Mélanchthon, le 31 octobre 1517 il aurait placardé sur les portes de l'église de la Toussaint de Wittemberg ses 95 thèses condamnant violemment le commerce des indulgences pratiqué par l’Église catholique, et plus durement encore les pratiques du haut clergé — principalement de la papauté. (...) Il s'insurge contre l'imposition de dogmes tels que celui du Purgatoire.




... et toute l'armée s'écrie : Deus (Dieu)

Image ci-dessous, fermoir d'une ceinture de soldat allemand datant de la Première Guerre mondiale.

Extrait du livre "Clovis" de Michel Rouche (Ed. Fayard)

Wikipedia : Clovis 1er (466- 511), Roi des Francs Salien, Fils de Clodion le Chevelu
Clodion conduit une partie des Francs, dénommés Francs Saliens déjà établis en Gaule Belgique, autour de Cambrai, où il fonde un royaume dont hérite le roi Clovis 1er.

Théodoric le Grand (455-526) est Roi des Ostrogoths et règne sur l'Italie. Théodoric fonde un royaume autonome, accordant néanmoins aux Romains la possibilité d’être soumis aux lois et juridictions romaines, tandis que les Goths conservent leurs propres coutumes. L'empereur Anastase Ier (Constantinople) le reconnaît comme maître des soldats, investi du gouvernement de l'Italie,

(Vincent) Officiellement l'Empire romain d'occident prit fin en 476 mais pour les Romains de l'Empire, la vie continuait normalement car les nouveaux maitres Germains avaient un désir de romanisation. Théodoric le Grand (455-526, Roi d'Italie) par exemple fut élevé comme otage à Constantinople.

La fin de l'Empire romain n'est pas liée à une décadence mais au fait que les habitants d'Italie ne voulaient plus devenir soldat, le métier des armes ne les intéressait plus et préféraient payer un impôt spécial, du coup il n'y avait plus de légion réellement romaine.

Le Gouvernement de l'Empire se devait donc d'engager des mercenaires composés de Germains qui progressivement ont pris le dessus. Globalement, la notion "d'Empire Romain dans sa grandeur" n'intéressait plus les Italiens.

Extrait du livre "Clovis" de Michel Rouche

(…)  Il s'agissait de garnisons frontalières ou côtières qui faisaient partie des anciennes circons­criptions militaires, comme celle du dux Tractus Armoricani. Elles passèrent aux Francs de Clovis avec armes et bagages, uniformes et bannières portant le labarum de Constantin aux initiales du Christ.

Trente ans plus tard, dans les armées du fils de Clovis, on remarquerait encore ces troupes romaines arborant les mêmes uniformes dans les moindres détails jusqu'aux caligae, les godillots cloutés à tige montante.

L'armée de Clovis vit donc son caractère romain et chrétien s'accroître. Depuis l'acceptation de leur installation en Toxandrie par Rome en 358-359, les Francs étaient habitués à recevoir les commandements en latin.

Un manuel militaire byzantin, le Strategfron de l'empereur Maurice, rédigé en 579, nous a conservé les ordres donnés par les officiers à leurs troupes :
Nemo desit a bando
(que personne ne quitte l'étendard) !


Après un coup de trompette: Move ( en avant).

Pour tourner à droite: Ad conto clina, à gauche: Ad scutum clina, c'est-à-dire vers la lance, ou vers le bouclier.

Mais le plus intéressant reste le cri de guerre de cette armée. Lors de la charge, quand l'ennemi est à portée de trait, l'officier crie : Parate - prêts !
Un autre lance: adjuta (aide-nous) et toute l'armée s'écrie: Deus (Dieu).

Au Ve siècle, apparut une variante: nobiscum Deus (Dieu avec nous). De là vint le cri de guerre des troupes de Roland à Roncevaux: Diex aïe (Dieu aide).

Les croisés, lors de l'assaut de Jérusalem le 15 juillet 1099, avaient le même, c'est-à-dire: Dieu, aide-nous !

Il n'est pas jusqu'au Gott mit Uns (Dieu avec nous) des ceinturons allemands en 1914 - 1918 qui ne remonte à cette origine.
Étonnante romanité chrétienne qui traverse les siècles ...

Quelque accrue qu'elle ait pu être ainsi, la force de l'ar­mée de Clovis, romaine et chrétienne, ne faisait toujours pas le poids face aux monarchies ariennes wisigothique et ostrogothe. (...)


Wikipédia : Gott mit Uns (« Dieu avec nous ») est une devise militaire allemande. Depuis 1701 c'est la devise de la maison royale de Prusse, du kaiser, et est donc une composante des emblèmes militaires. Elle sera utilisée après la fin de la monarchie par la Reichswehr, puis par la Wehrmacht ainsi que par la Bundeswehr jusque dans les années 1960.

La devise figure sur les ceinturons des soldats allemands lors de la première et de la seconde guerre mondiale. Les SS arborent, eux, la devise Meine Ehre heißt Treue.

Après guerre, l'inscription est remplacée en 1962 par la devise de l'Allemagne fédérale, Einigkeit, Recht, Freiheit (Unité, Droit et Liberté) ; la police fera le changement dans les années 1970.

Gott mit Uns figure aussi parmi les devises du roi Gustave II Adolphe de Suède et des cris de guerre de son armée, tout comme l'armée de la Marche de Brandebourg durant la Guerre de Trente Ans. La devise est également employée dans l’empire russe sous la forme « съ нами Богъ » (s nami Bog, avec nous Dieu).



Le choix de Paris comme capitale

Extrait du livre "Clovis" de Michel Rouche (Ed. Fayard)

(Vincent) Cet extrait nous montre que l'attrait de Paris comme ville de capitale est très ancien.


(...) Dans son duel avec Théo­doric (Roi d'Italie), le roi des Francs commençait à se trouver à égalité avec le roi des Ostrogoths

Pour parfaire son imitation du cérémonial impérial romain, de Tours il partit pour Paris. Là, il installa sa capi­tale où vint le rejoindre son fils Thierry.
Un tel choix avait certes été préfiguré par les séjours des empereurs Julien et Valentinien qui y avaient établi leurs quartiers généraux, mais il s'agissait cette fois-ci d'un établissement définitif.

(...) Le complexe de supériorité du maître de Ravenne (Théo­doric, Roi d'Italie) avait peu à peu fait le lit d'une romanité chrétienne qui se réunifiait à son détriment. Dans ce duel, la rationalité trop cérébrale du système théodoricien fut battue en brèche par l'intelli­gence intuitive de Clovis qui sut utiliser la sympathie des Aquitains, la peur d'un arianisme tantôt patelin, tantôt ter­roriste, la reconnaissance des prisonniers de guerre libérés de l'esclavage, sans compter enfin une remarquable straté­gie.

Persuadé de sa faiblesse militaire, Clovis a tenté et réussi en Aquitaine une opération volontairement limitée. Son sens de la manœuvre lui a permis d'éliminer aux moindres frais les Wisigoths de la Gaule. Cette politique des petits pas a fait de lui, lors du grand cérémonial consulaire de Tours, le fondateur d'une unité romano-chrétienne et germanique qui se cherchait.

Le choix de Paris comme capitale, ville éloignée des zones de peuplement franc majoritaire et de la Belgique Seconde primitive, mais non pas en plein pays gallo-romain comme Tours, prouve que le roi juridiquement vice-empereur avait tenté une nouvelle formule politique intégrant les différents peuples.

La ville de Geneviève, la femme fidèle à Rome par sa foi et sa mère, et à ses origines franques par son père, allait devenir le lieu d'une nouvelle expérience. Alors que la guerre n'était pas finie et que les Burgondes tenaient leur royaume plus for­tement que jamais, Clovis allait s'attaquer à la construction d'un royaume chrétien et romain.

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