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. La montée en puissance de Staline . |
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En attendant le vrai
Antéchrist... (Vincent) Je viens de lire un livre sur Staline et j'ai été
stupéfait sur la façon dont il est parvenu au pouvoir, en pensant que
l’Antéchrist fera surement pareil. En résumé ; avant d'être assuré du pouvoir absolu
et de déchainer sa férocité, Staline a su convaincre qu'il était
quelqu’un de généreux, hostile à la répression, à la violence, à la
dictature, bref le démocrate parfait en qui on pouvait avoir confiance. Voici des
extraits du livre "Staline" de Jean-Jacques Marie (2001). Tous les textes en bleus sont des annotations de ma part. Staline se fait aimer des fonctionnaires du Parti (...) Il laisse
s'étioler la campagne pour la confiscation des objets du culte. Le 15
mai 1922, le bureau de la commission d'enlèvement, persuadé que
des objets du culte de valeur sont soustraits à la réquisition, lui a
demandé de donner des directives sur le degré de répression à utiliser
contre les coupables. Staline les renvoie au commissariat à la Justice.
(Vincent) Contrairement à Lénine, Staline n'est pas un
anticlérical obstiné et n'hésita pas ménager le sentiment religieux des
Russes dans la mesure où cela renforçait sa popularité. Son ambition
personne est prioritaire sur l'idéologie.
A ces
augmentations cumulables s'ajoute le salaire en nature, modulé suivant
la place occupée dans l'appareil, et qui comporte viande, sucre,
beurre, cigarettes, allumettes, toutes denrées rares en cette période
de disette. Ces avantages strictement liés à la fonction s'évanouissent
avec elle. Or, c'est le Secrétariat du Comité central qui nomme,
déplace, révoque à sa guise... Le Bureau politique n'intervient pas
dans ces décisions, sauf cas exceptionnels. D'ailleurs, le secrétariat du Bureau politique lui même, composé d'une vingtaine de personnes, est désigné par le Secrétariat du Comité central, c'est à dire par Staline et ses deux secrétaires, Tovstoukha et Mekhlis. Dans
l'enthousiasme de la révolution et de la guerre civile, le commissaire
politique ou le militant d'un détachement de réquisition pouvait à tout
moment être pendu par les Blancs ou éventré par les Verts,
et chacun s'exprimait, protestait, contestait. Désormais, ce n'est plus
sa vie que le cadre met enjeu pour des lendemains incertains, c'est
sa place et son confort. (...) (Vincent) Il y avait dans la
Russie des années 20, trois forces militaires qui se détestaient
: les blancs, les rouges et (moins connues) les verts. Les verts = les
paysans armés de fourches. Staline le reçoit et partage son indignation, mais dès que Kharitonov. est sorti de son bureau, il invite par téléphone le secrétaire des Jeunesses, Miltchakov, à rester ferme. Miltchakov ne cède donc pas à Kharitonov qui se précipite pour le dénoncer chez Staline. Staline s'indigne à nouveau devant lui puis, une fois Kharitonov parti rasséréné, mais roulé, il téléphone à Miltchakov pour le féliciter. (...)
(…) Il hue
Kamenev quand il réclame l'éviction de Staline du poste de
Secrétaire général et la subordination du Secrétariat au Bureau
politique : «Le camarade Staline ne peut remplir le rôle d'unificateur
du vieil état major bolchevik. "... Nous
sommes contre la création de la théorie du "guide", contre la
fabrication d'un "guide"», au moment même où l'appareil est
en train de le façonner. Vorochilov jure, le cour sur la main, que "le
camarade Staline est le principal membre du Bureau politique, mais ne
prétend jamais à la première place". Certes, "ses
propositions sont adoptées plus souvent que celles des autres. D'où
cela vient il ?» demande Vorochilov, qui l'avoue naïvement : "Cela
vient de ce que le camarade Staline "a en main l'appareil" Ryko;
plus ferme, mais mauvais prophète, proclame : "Le
Parti n'a jamais été et ne sera jamais à genoux devant personne, ni
devant Staline ni devant Kamene ni devant personne d'autre."
Le congrès applaudit à tout rompre, comme s'il voulait affirmer sa liberté d'action à l'égard du chef. Staline ne bronche pas et prend un air surpris et gêné lorsqu'une délégation ouvrière pénètre dans le congrès et, geste sans précédent, apporte un grand portrait de Staline au Présidium, où Boukharine, Tomski, Kalinine, Ordjonikidzé. Kouibychev affichent un air attendri. Staline
joue le défenseur des persécutés Tout en écrasant
la Nouvelle Opposition, Staline joue le défenseur des persécutés.
En réponse à des opposants qui dénoncent le soutien de Boukharine (1888-1938) aux paysans aisés et riches, Staline s'écrie
dans un élan mélodramatique : «Vous nous réclamez le sang de
Boukharine. Nous ne vous donnerons pas son sang, sachez le
!» ![]() Il allie encore une fois la brutalité à une apparente modération, en rappelant qu'un an plus tôt il s'est opposé aux sanctions que Zinoviev et Kamenev réclamaient contre Trotsky: "La politique d'amputation est féconde en dangers nombreux pour le Parti, la méthode de l'amputation et de l'effusion de sang... est dangereuse et contagieuse. Aujourd'hui on en exclut un, demain un autre, après demain un troisième. Que nous restera t il alors dans le Parti » Beaucoup de monde
tout de même, car Staline a noyé les rescapés de la révolution et
de la guerre civile sous une avalanche de nouveaux recrutés sans
culture politique ni traditions militantes. Le Parti, qui comptait
386 000 adhérents en avril 1923, en compte en effet 730 000 en avril
1924, 1 090 000 en décembre 1925, Malgré
l'effacement de Lénine (alors gravement malade),
Staline, encore incertain, a besoin d'alliés. Le pouvoir est alors
exercé par une troïka Zinoviev, Kamenev et
Staline, où ce dernier semble occuper la dernière place. Les
deux autres, insensibles à l'avertissement de Lénine (qui considérait Staline comme dangereux) et
désireux d'abord d'isoler Trotsky, croient pouvoir manœuvrer à
leur guise l'apparatchik géorgien (Staline).
Ils
s'imaginent. à tort, que le Secrétariat (que
dirige Staline) n'est qu'un organe administratif et que tout
se joue encore au Bureau politique. (...) Malgré les
apparences, l'alliance est inégale. Kamenev, homme cultivé,
passionné de littérature et d'art, est, bien que président du soviet de
Moscou, un homme seul, sans réseau ni partisans. Zinoviev s'est
construit un appareil à Petrograd et contrôle l'appareil du Comintern,
mais ce pouvoir est illusoire : à partir de 1924,
(année de la mort de Lénine) c'est Moscou, tenant les cordons de
la bourse et forte du prestige de la seule révolution victorieuse, qui
désigne les dirigeants de l'Internationale et de ses partis.
Une semaine après le congrès, le 10 mai, le Bureau politique
exclut du Parti et livre au Guépéou (ancêtre du
NKVD et du KGB, police contrôlée par Staline) le dirigeant
communiste tatar Sultan Galiev, ancien secrétaire du Parti
communiste musulman de Russie, transformé en 1919, sur l'insistance de
Staline, en section musulmane du parti bolchevik. Cet homme, populaire dans les régions musulmanes, membre,
jusqu'en 1921 du commissariat aux Nationalités, longtemps protégé par
Staline, avait, en février 1919, convaincu l'influent dirigeant
nationaliste bachkir Zaka Validov de rompre avec Koltchak et de
rejoindre l'Armée rouge avec ses 2000 cavaliers. Ce Validov, venu en 1920 â Moscou, séquestré sur ordre de
Staline, avait pris la fuite et, parti au Turkestan, y avait dirigé
l'insurrection des Basmatchis (nationalistes turkmènes) contre les
bolcheviks. Dans ses souvenirs, il révèle les intrigues que Staline
a déployées pour en faire son complice, il parle de son mépris moqueur
pour les Tatars et les Caucasiens placés sous sa direction, et son
cynisme provocateur. Un jour que Validov évoquait les problèmes posés par les
réfugiés russes et polonais en Bachkirie. il ricane : "Vous n'avez qu'à liquider ces gens là et il n'y
aura plus de problème." Validov dénonça, dans une lettre du 12 septembre 1920 à plusieurs dirigeants bolcheviks, dont Trotsky, "ce dictateur masqué. hypocrite qui joue avec les gens et avec leur volonté". A l'époque, l'accusation parut exagérée. Staline chercha en vain à faire revenir Validov à Moscou en le flattant : «Vous êtes bien plus intelligent et bien plus énergique que Sultan Galiev (...) vous êtes un homme hors du commun, fort, avec du caractère et de la volonté, un homme d'action" Sultan Galiev est accusé d'avoir pris contact avec les
Basmatchis, d'avoir construit une organisation clandestine liée à des
nationalistes émigrés et étrangers, et donc convaincu de trahison. Son
vrai crime est de s'opposer à la russification brutale des régions
musulmanes. A la réunion de fraction communiste du Xe congrès des
soviets, en décembre 1922, il a brutalement dénoncé la politique
d'autonomisation» de Staline dans une Russie une et indivisible, et la
division qu'il opère entre les nationalités assez avancées pour avoir
des représentants au Comité exécutif central des soviets et les autres,
qu'il juge trop arriérées pour en être dignes. Sa critique reprend les protestations de nombreux habitants
des régions musulmanes qui voient souvent dans les bolcheviks russes
présents sur leur territoire les héritiers du
colonialisme tsariste. Selon le nationaliste azéri Rassoul
Zade, "la dictature du prolétariat à Tachkent n'est rien d'autre
que la dictature de Moscou au Turkestan, de même que la
dictature du prolétariat à Bakou n'est pas la dictature de l'ouvrier
turc mais celle de Moscou". Bien des communistes tatars,
bachkirs, azéris, kazakhs, ouzbeks partagent la critique de Rassoul
Zade. Staline réagit à cette menace en l'interprétant comme une trahison; ce sera le « sultan galiévisme». Sultan Galiev a commis l'imprudence d'adresser à des
camarades des lettres en code qui critiquaient la politique nationale
de la direction, accompagnées du conseil de les brûler. II offre ainsi
à Staline le moyen de le liquider. Une séance exceptionnelle du Comité
central et de la commission de Contrôle examine son cas du 9 au 13 juin
1923.
Staline y joue le modéré et le
modérateur: il se défend du reproche d'avoir « excessivement
défendu Sultan Galiev». « Oui, répond il, je l'ai effectivement défendu
jusqu'à l'extrême possibilité, je considérais et je considère toujours
cela comme mon obligation. » Mais sous ce ton patelin et rassurant percent déjà les
griffes : il dénonce la « tromperie » de SultanOaliev, l'insincérité et
la diplomatie de plusieurs intervenants, ainsi que le nationalisme.., des
minorités nationales opprimées, qui, selon lui, sont systématiquement
soutenues par l'étranger. Mais dans sa
conclusion, il fait à nouveau patte de velours. II récuse ceux qui
veulent juger, voire fusiller Sultan Galiev. Des voix s'élèvent dans la salle contre cet excès d'indulgence. Staline reste inébranlable, tout en égratignant Trotsky au passage : «Sultan Galiev est un élément étranger, mais je vous assure qu'il n'est pas pire que certains spécialistes militaires qui occupent chez nous des postes importants et de hautes responsabilités.» Qui ne serait rassuré par un Secrétaire général aussi
débonnaire, auteur pourtant de la machination qui a fait avouer à
Sultan Galiev par écrit des crimes en partie imaginaires? C'est le
premier aspect troublant de cette affaire. Staline a dû promettre à sa
victime l'indulgence de la réunion en échange de son autoflagellation
qui le discrédite. La résolution votée contre le Tatar condamne ses actes de
«trahison», qualifie sa politique " d'expression monstrueuse de la
déviation nationaliste" et constate qu'il s'est "mis cri dehors du
Parti". Par un faux équilibre, elle condamne le chauvinisme russe mais
en rejette la responsabilité sur les seuls Russes vivant sur place,
accusés en même temps de ne pas "mener un combat résolu contre la
déviation nationaliste" tatare et musulmane, tâche difficile pour des
militants Nous sommes en 1925, Lénine vient de mourir (en 1924) et la
bataille des chefs commence -------------------------- Photo ci-contre, Staline, Rykov, Kamenev et Zinoviev -
Moscou, 1920 En même temps, Staline
joue les modérés. Zinoviev et Kamenev veulent exclure Trotsky du
Bureau politique. Halte là, s'écrie t-il «Il faut enterrer le
trotskysme comme courant idéologique», mais « les mesures répressives, je suis résolument
contre » Il fait figure, dans l'appareil. de garant
d'unité et de stabilité, lui qui combat tout à la fois les
discutailleries qui divisent et les exclusions qui appauvrissent.
(…) C'est sous cet
aspect que Khrouchtchev le découvre, lorsqu'il le rencontre pour la
première fois à la conférence du Parti d'avril 1925 en même temps que
toute sa délégation, en compagnie de laquelle Staline accepte de se
faire photographier. Le photographe dispose les délégués avec autorité.
Staline grogne alors : « Il aime
commander, mais chez nous c'est interdit de commander »
La délégation est aux anges. Quel
démocrate ! L'année suivante,
un communiste de Iouzovka (tout juste rebaptisée, en toute modestie,
Stalino) vient au Kremlin lui demander d'écrire une lettre aux ouvriers
de la localité. Il refuse en bougonnant : « Je
ne suis pas un propriétaire terrien, et les ouvriers de l'usine ne sont
pas mes serfs.» Cette phrase enthousiasme les ouvriers. « Elle leur
confirmait, dit Khrouchtchev, le caractère démocratique
de Staline, son ouverture d'esprit et la juste compréhension
qu'il avait de sa vraie place.» Ce même mois pourtant, Tsaritsyne
devient Stalingrad... (…) Portrait
psychologique de Staline (...) Le 27
février 1935 (...) Raskolnikov, stalinien fidèle déjà rongé
d'inquiétudes, entreprend, cette année là, un portrait psychologique de
Staline, qu'il laisse inachevé, comme s'il avait craint d'aller
jusqu'au bout de sa réflexion. Il souligne son
ascétisme et son indifférence à l'égard de la nourriture, du luxe et
des biens matériels en général. -- Il est
méfiant et soupçonneux. (...) -- Nul ne
peut rivaliser avec Staline dans l'art de "rouler" les autres. -- Il sait
toujours ce qu'il veut et il cherche à atteindre son but pas à pas,
avec un esprit méthodique inébranlable et implacable (...) -- Staline
n'a pas besoin de conseillers, seulement d'exécutants. C'est pourquoi
il exige de ses proches collaborateurs une soumission, une obéissance,
une docilité totales, une discipline sans faille et servile.
--------- --------- Au début de 1935,
le conseiller de l'ambassade soviétique à Berlin, Bessonov, et
l'attaché commercial David Kandelaki effectuent de discrets sondages
auprès des nazis. Candelaki rencontre Schacht en février 1935.
Constatant la froideur d'Hitler, Staline met une sourdine à la
dénonciation du traité de Versailles, qui servait de pont avec
l'Allemagne d'hier et d'aujourd'hui, délaisse le langage
ultrarévolutionnaire de la période antérieure, se tourne vers les
démocraties occidentales et pousse les partis communistes à former des
fronts populaires. Il s'emploie
néanmoins à ne pas couper les ponts avec l'Allemagne nazie. Pour
rassurer à la fois Berlin, qui dénonce le bolchevisme et ses rêves de
révolution mondiale, et les démocraties occidentales, il se fait poser,
le 1er mars 1935, par le journaliste américain Roy Howard, la question:
"Qu'en est il de vos plans et de vos intentions de révolution
mondiale?" Et Staline se
récrie : «Nous n'avons jamais eu de pareils plans et de pareilles
intentions [...]. C'est le fruit d'un malentendu [...] un malentendu
comique, ou plutôt tragi comique." Quelques jours plus tard, Toukhatchevski rédige un article (pour la Pravda, en 1935) dénonçant les plans de guerre d'Hitler. (qui prévoyait l’invasion de la Russie et l'extermination totale du peuple russe !) Staline le relit, le corrige, en modère le ton et en modifie le titre, d'où il supprime le nom d'Hitler, et qui devient « Les plans de guerre de l'Allemagne nazie » dans la Pravda du 31 mars 1935. Deux mois après,
le 2 mai, Pierre Laval, président du Conseil français, se rend à Moscou
pour signer un pacte d'assistance mutuelle franco soviétique. (...) Conclusion
du règne de Staline (que l'on peut considérer
comme un des précurseurs de l'Antéchrist)
(...) Promoteur de la nouvelle aristocratie (ceux qui remplacèrent les membres du Parti éliminés ou envoyés au Goulag lors des purges des années 30), Staline est le dieu protecteur de la différenciation sociale. Rien ne le montre mieux que la traduction salariale de la réforme militaire introduite en 1934. Celle réforme a abouti à une augmentation moyenne, largement supérieure à l'inflation, de 284% de la solde des sous officiers et officiers. Le détail des chiffres souligne les différences hiérarchiques : 240% pour un chef de section 263 % pour un commandant de compagnie, 254% pour un commandant de bataillon, 300% pour un commandant de régiment, 337% pour un commandant de division, et 364% pour un commandant de corps d'armée. Le revers de ces augmentations est l'insécurité qui plane sur ces cadres militaires, jamais certains de ne pas se retrouver le lendemain en cellule ou au Goulag. Leur plaisir est ainsi plus qu'à demi gâché, et Staline ne sera jamais assuré de leur fidélité. La promotion d'une nouvelle aristocratie se double d'une législation anti-ouvrière brutale: Staline instaure, le 28 décembre 1938, un nouveau livret de travail pour enregistrer et pérenniser les sanctions contre les (<fautes» de l'ouvrier. Un second décret, du même jour, prévoit des sanctions sévères pour retards injustifiés et absentéisme au travail. Une semaine plus tard, un autre décret assimile à un délit tout retard de plus de vingt minutes, situation fréquente dans un pays aux transports collectifs lamentables. Un décret du 26 juin 1940 annule les dispositions du décret de 1927 sur la journée de sept heures et le repos hebdomadaire, et rappelle les sanctions pour retards injustifiés; la durée de la journée de travail est portée à huit heures, la semaine de sept jours proclamée, interdiction est faite à l'ouvrier de «quitter l'entreprise de sa propre initiative». Un décret du 10 août 1940, enfin, punit l'absence injustifiée (dont le retard supérieur à vingt minutes), la production de rebut et le chapardage sur le lieu de travail d'une peine de prison ou de camp allant de un à trois ans. Quel est le bilan chiffré de la répression stalinienne, à la veille de la guerre ? Le secret bureaucratique en a favorisé l'inflation. L’enquête d'une commission du Comité central du PCUS en 1961 dresse le bilan suivant : -- En 1934, 6 8415 individus ont été arrêtés; en 1935, 10 4716; en 1936, 85 530. Un peu plus de 3 000 ont été fusillés. (...) -- En tout, en 1937 1938, 1 72392 individus ont été arrêtés, dont 681 692 ont été fusilles ». Parmi eux, plus de 110 000 membres du Parti. -- En tout, en 1939 1940, 121 033 individus ont été arrêtés, dont 4 464 ont été fusillés.» Il faut ajouter à ces chiffres les millions de paysans morts de la « dékoulakisalion» et les centaines de milliers de détenus du Goulag, non condamnés à mort, mais morts de faim, de froid, d'épuisement, de maladie. Les sept millions de morts de la famine de 1932-1933 sont aussi victimes de la politique stalinienne. (...) Bilan : On estime à 20 millions de morts les victimes du règne de Staline qui dura de 1928 à 1953, soit 25 ans. |
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