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Paranormal et Christianisme
--- de notre époque ou à travers l'histoire --- . |
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(...) La veille de sa mort, un père jésuite vint la
confesser. Elle lui confia qu'elle ne s'accusait que
d'une chose : de lire l'avenir dans les mains. Le père jésuite lui répondit : « Ce n'est pas un péché. Dans les livres saints, il est écrit : que celui qui a le don de prophétie prophétise. » Madame Fraya (1871 - 1954) Lire en bas de page |
SOMMAIRE -- Éclaircissement sur l'Inquisition espagnole au 16e siècle et comment elle a géré le phénomène de la "sorcellerie". -- Effet psy sur mobile géant à l’Église Saint-Augustin à Paris (Vidéo) -- La paranormal et ma foi chrétienne -- Dom Amorth, l'Exorciste du diocèse de Rome et du Vatican -- Madame Fraya (1871-1954) |
(Vincent) Pour ceux qui veulent augmenter leur connaissances historiques, voici l'extrait d'un livre sur l'Espagne que je viens de lire et qui va nous permettre d'avoir une idée plus précise de l'inquisition espagnole au 16e siècle en lien avec le paranormal. En résumé et contrairement aux idées reçues, cette institution était bien plus tolérante que ce qui se faisait dans les autres pays européens de cette époque. Ces inquisiteurs espagnols étaient
des religieux de haut niveau intellectuel, diplômé
d'université et qui prenaient le temps qu'il
fallait pour les enquêtes. Ils étaient insensibles
aux pressions populaires, source de précipitation
et d'erreurs judiciaires, mais surtout beaucoup ne
croyaient pas aux sabbats et autres histoires de
sorcières qu'ils mettaient sur le compte de la
"bêtise paysanne". Titre de chapitre : Mysticisme
et quiétisme Les mystiques
prétendent avoir une connaissance expérimentale des
choses de Dieu; la contemplation leur permet de voir
Dieu face à face. Ce privilège les distingue (le
l'immense majorité des croyants qui, eux, devront
attendre la résurrection et la vie éternelle pour
arriver à la béatitude. Là s'arrête la différence.
Les mystiques n'ont pas accès à des vérités qui
seraient interdites à la masse des fidèles; l'extase
leur permet seulement de connaître directement,
d'une manière expérimentale, ce qui d'ordinaire est
article de foi. Ils ne se croient pas tenus de
mépriser les formes traditionnelles et courantes de
piété et de dévotion: la messe, l'Eucharistie, les
sacrements... Sainte Thérèse se sent à l'aise
dans les cérémonies du culte qui parlent aux sens
pour émouvoir l'esprit. L'expérience
mystique, individuelle par nature, ne coupe pas de
la masse des fidèles ceux qui en bénéficient. Pour
sainte Thérèse, l'âme est comme un château de
diamant ou de cristal pur; l'oraison en ouvre la
porte qui permet d'accéder aux pièces qu'il
abrite, semblables aux demeures du ciel, et qui
correspondent aux divers stades de la vie
contemplative. La dernière demeure voit se
célébrer le mariage spirituel: l'âme ne fait plus
qu'un avec Dieu. Saint-Jean de la Croix s'exprime en poète; c'est au lyrisme qu'il confie ses états d'âme; les commentaires en prose sont rédigés après coup: la nuit dans laquelle l'âme purifie sa mémoire, sa volonté et son entendement; la flamme qui, en se consumant, débarrasse l'âme de ses impuretés; la montagne que l'on gravit avant de parvenir au terme de cet itinéraire: le mariage spirituel. Voilà l'essentiel du mysticisme. Le reste les ravissements, les révélations, les états psycho somatiques qui accompagnent l'extase n'est qu'accidentel et les grands mystiques espagnols s'en méfient beaucoup; leur expérience est au dessus de la nature et de la raison, non à côté; saint Jean de la Croix déteste ce qui est déraisonnable. Voilà ce qui sépare sainte Thérèse et saint Jean de la Croix des illuminés. Pour eux, la contemplation n'est ni une initiation à une vie religieuse qui serait interdite au plus grand nombre ni une technique de perfection ni une effusion sentimentale. Les traités de
spiritualité distinguent en général trois étapes: -- la période d'ascèse ou de
préparation, Pour les grands
mystiques, on ne passe pas de l'une à l'autre par
une sorte de progression linéaire dans laquelle
l'accès au stade supérieur rendrait inutiles les
efforts du stade antérieur. Chaque moment est la
synthèse des précédents et tous sont en rapport
dialectique: le renoncement, qui est la note
dominante du premier stade, suppose déjà un certain
degré de contemplation el un début d'union. La contemplation se
caractérise par la lumière qui vient de Dieu, mais
cette lumière, en même temps qu'elle éclaire l'âme,
la purifie et la transforme en Dieu; dans l'union,
enfin, l'amour divin purifie et éclaire. Le
mysticisme n'est pas davantage une simple technique
de perfection comme chez certains adeptes du
recueillement qui avaient tendance à s'exagérer
l'importance du no pen ar nada (le refus de toute connaissance
discursive), comme si la méthode était
infaillible; ils semblaient croire qu'il
suffisait de faire le vide en soi-même pour que
l'âme s'unit à Dieu dans la contemplation.
Mais condition n'est pas cause ou, plus exactement,
la nuit de l'âme n'est pas seulement une condition;
elle est surtout un effet que Dieu produit en se
donnant. Enfin, le
mysticisme de sainte Thérèse et de saint
Jean de la Croix, bien loin de répudier la
science des docteurs, est un effort pour la mettre
au service de l'expérience. Il s'agit non pas de se
réfugier dans une rêverie affective, mais au
contraire de soumettre à la critique de la raison
les appréhensions obtenues au cours de l'extase. La contemplation
n'est pas affaire de sentiment; c'est un effort pour
purifier la pensée de tout ce qui n'est pas Dieu.
Cet effort d'intelligence, sainte Thérèse le résume
en une phrase: «C'est une grâce que de recevoir une
grâce de Dieu; c'en est une autre de comprendre de
quelle grâce il s'agit et c'en est une autre encore
que de savoir l'exprimer et en rendre compte. » En
somme, sainte Thérèse distingue ici trois choses: -
la capacité d'éprouver des sentiments et des
émotions: la sensibilité; Tout cela doit
aller ensemble; il s'agit de ne pas se laisser
emporter par le sentiment, de dissiper le trouble de
la sensibilité, de voir clair en soi-même et, en
même temps, d'être capable d'exposer ce qu'on
ressent. L'Inquisition n'a rien trouvé de
répréhensible dans les œuvres de sainte Thérèse et
de saint Jean de la Croix. Elle reste pourtant très
vigilante à l'égard de tout ce qui peut ressembler à
de l'illuminisme et cette méfiance a contribué à
donner au catholicisme espagnol cette exubérance
dans les aspects extérieurs du culte qui restera
l'une de ses caractéristiques. La spiritualité
paraît suspecte dès qu'elle s'écarte des voies
traditionnelles. On est loin de la richesse et des
recherches de la première moitié du XVIe siècle. L'illuminisme
proprement dit n'a pas disparu, mais il
se dégrade dans des formes dévoyées où l'on
chercherait en vain à reconnaître l'élan d'une
religion en esprit. Il faut attendre la
seconde moitié du XVIIe siècle pour voir
l'illuminisme - qu'on appelle alors le quiétisme -
retrouver, avec Molinos, une qualité comparable à
celle de ses premières manifestations, à l'époque où
les frontières n'étaient pas encore nettement
tracées entre l'orthodoxie et l'hétérodoxie. Le phénomène, pourtant, est attesté en Espagne autant qu'ailleurs. Guérisseurs, charlatans, jeteurs de sorts, etc abondent. Le traité de Ped l"O Ciruelo, publié en 1530 et plusieurs foi réédité, décrit une foule de superstitions populaires. Dans la plupart des cas, l'auteur s'efforce de proposer des explications naturelles aux histoires extraordinaires qu'on raconte. II admet cependant que certaines pratiques relèvent du surnaturel et impliquent un pacte avec le diable. Ciruelo recommande néanmoins aux magistrats de se montrer indulgents pour les superstitions du peuple. Le ton est donné. On peut distinguer,
avec Julio Caro Baroja, deux types: la magicienne et
la sorcière. --
La première se rencontre dans les milieux urbains
(le Castille et d'Andalousie. C'est elle qui a servi
de modèle à la Célestine de la littérature. Elle est
experte dans l'art de prédire l'avenir et de guérir
certaines maladies; elle sait des secrets pour être
heureux ait jeu ou en autour; elle est parfumeuse,
empoisonneuse, avorteuse, à l'occasion
entremetteuse. -- La sorcière proprement dite vit en milieu rural, en Galice, dans le pays Basque, en Navarre et clans les vallées des Pyrénées. A certaines des spécialités de la magicienne, elle ajoute un aspect démoniaque qui la rend inquiétante et redoutable aux yeux du peuple. On lui attribue toutes sortes de maléfices: des disparitions d'enfants, des épidémies qui frappent le bétail... Elle est presque toujours associée au diable auquel elle tend un culte dans des assemblées nocturnes ou sabbats. La répression de la sorcellerie a d'abord été confiée, en Espagne, à la juridiction ordinaire. C'est le Conseil de Navarre qui enquête, dans les premiers mois de janvier 1525, sur des faits qui se sont produits dans la région de Roncevaux. On accuse des sorciers de faire mourir des enfants, d'empoisonner des gens en leur administrant un «potage vert», fait de crapauds et de cours d'enfants, de se passer une pommade sur certaines parties du corps pour se rendre à des réunions nocturnes au cours desquelles ils baisaient un chat noir. Le magistrat instructeur ordonne des dizaines d'arrestations. Pour identifier les sorciers, il fait appel aux services d'une «experte » qui décide en examinant l'oeil gauche des suspects: c'est là,paraît-il, que le diable imprime sa marque. Il ne semble pas
que cet épisode ait entraîné de condamnations à
mort, mais il va avoir des conséquences décisives
pour le traitement des affaires de sorcellerie. Dès
le mois (le mai 1525, en effet, on signale des
divergences entre le Conseil de Navarre et les
inquisiteurs locaux Ceux ci prétendent être seuls
compétents en la matière: on parle de rendre un
culte au démon et d'avoir recours à son
intervention; On est donc dans un domaine où le
trouble à l'ordre public s'accompagne de
manifestations qui mettent en cause la foi. Or, en
Espagne, la défense de la foi relève de
l'Inquisition, pas de la juridiction ordinaire. Deux membres du
Conseil de Navarre sont convoqués à la cour. A la
fin de l'année, l'inquisiteur général Manrique
préside une commission mixte destinée à arrêter la
conduite à tenir dans les affaires de sorcellerie.
Parmi les points à l'ordre du jour, il en est trois
qui posent des problèmes de fond: --
le sabbat se déroule t-il en réalité ou dans
l'imagination de ceux qui disent y participer ? A l'issue des
travaux, une première décision est prise. Le Conseil
de Navarre est dessaisi au profit de l'Inquisition,
niais le doute subsiste sur sa portée: s'agit il
d'une mesure de circonstance (lui concerne seulement
les affaires en cours, en Navarre, ou d'une décision
à caractère général qui réserverait désormais à
l'Inquisition une compétence exclusive pour ce type
de délit? Quoi qu'il en soit, l'Inquisition ne va
plus cesser de revendiquer pour elle les affaires de
sorcellerie, encore qu'on constate des flottements
par la suite 36• Par touches successives, elle
définit la conduite à tenir dans ce genre de procès.
Sa position tient en une phrase: les inquisiteurs ne
croient pas à la sorcellerie. Toute leur attitude
découle de ce principe: la sorcellerie est à mettre
au compte de l'ignorance. Moins on en parlera, mieux
cela vaudra; les sorcières sont de pauvres femmes
qui sont plus à plaindre ou à soigner qu'à blâmer. ------------------------------------------- Sur la réalité du
sabbat, la commission de 1525 était partagée:
certains de ses membres y croyaient; d'autres, non.
Les choses se précisent par la suite. Déjà au xve
siècle, Lope de Barrientos, évêque de Cuenca, voyait
dans le sabbat l'effet d'une imagination maladive
et, pour le démontrer, il utilisait des arguments de
bon sens: les corps ont trois dimensions; pour
passer d'un lieu à un autre, il faut qu'ils aient la
place nécessaire; comment des sorcières pourraient
elles, comme elles le disent, quitter une maison par
une crevasse, un trou dans le mur ou une cheminée?
Les inquisiteurs espagnols adoptent ce point de vue.
Toutes ces
histoires de sabbat naissent dans l'imagination de
personnes dérangées ou qui ont absorbé des produits
hallucinogènes. Cela pose la question de la pommade
dont s'enduisaient les sorcières et qui leur
donnait, d'après elles, des pouvoirs
extraordinaires. L'Inquisition recommande
d'interroger les intéressées d'une manière précise:
-- De quelle pommade s'agit il ? Chaque fois que la
chose est possible, il convient de saisir cette
pommade et de la faire examiner par des médecins et
des pharmaciens Certaines substances, en effet,
plongent ceux qui les absorbent dans un sommeil
profond et provoquent des cauchemars ou des rêves
délicieux. La règle générale est celle que pose
l'inquisiteur Martin de Castaiiega dès 1527: on ne
retiendra comme extraordinaires que les faits pour
lesquels on ne trouve aucune explication naturelle .
En 1537, la Suprema
envoie aux tribunaux régionaux des instructions
précises. Avant d'engager des poursuites pour
sorcellerie, il convient de s'assurer que les faits
sont bien établis: y a-t-il eu des disparitions ou
des morts d'enfants? Des destructions de r~coltes?
Si c'est le cas, vérifier de quoi sont morts ces
enfants: maladie ou autre cause. On se méfiera des
dénonciations vagues et on ne tiendra pas compte des
aveux qu'auraient pu faire les présumées coupables.
On peut faire dire n'importe quoi à de faibles
femmes 39. On évitera d'envoyer en prison des simple
d'esprit/ID. Si, malgré t utes ces précautions, on
croit devoir engager des poursuites, on fera preuve
de la plus grande indulgence. Si les faits
paraissent passibles de la peine de mort, on enverra
le dossier à la Suprema qui tranchera, même
si les inquisiteurs locaux sont unanimes sur la
sentence à prononcer. Devant la commission de 1525,
Valdés faisait observer que les cas de sorcellerie
étaient particulièrement nombreux dans les montagnes
de Navarre dont les habitants n'avaient aucune
instruction religieuse. Plutôt que de s'en prendre à
de pauvres gens, il faut élever le niveau de la
population et, pour cela, envoyer des missionnaires
qui parlent basque, la langue du pays. Or c'est le
même Valdés,
devenu inquisiteur général, qui, en 1561, codifie
les règles à appliquer en matière de sorcellerie. Ces
recommandations ont pleines de sagesse et de bon
sens. On s'explique ainsi pourquoi l'Espagne n'a
pas participé à la chasse aux sorcières qui se
déchaîne dans le reste de l'Europe. En
Nouvelle-Castille, dans le ressort des inquisitions
de Cuenca et de Tolède, la torture est rarement
appliquée aux sorcières; aucune peine de mort n'est
prononcée dans les trois cent sept procès de ce
genre connus. En Galice, pour la période qui va de
1560 à 1700, les affaires de sorcellerie
représentent cent quarante causes sur les deux mille
deux cent trois dont a eu à connaître le tribunal de
Saint-Jacques; toutes -sauf deux ont été
sanctionnées par une simple abjuration. Dans le district de
l'inquisition de Cordoue, on relève
soixante-dix-neuf personnes détenues pour ce type de
délit, cinq hommes et soixante-quatorze femmes. Les
femmes sont jeunes, en général: elles exercent la
magie entre vingt-cinq et trente-cinq ans; on les
accuse de favoriser les amours licites ou
illégitimes, de guérir des malades, de retrouver la
trace de personnes ou de choses disparues. Parmi
elles, figure Leonor Rodrîguez, la fameuse Camacha
de Montilla que Cervantès évoquera dans le Colloque
des chiens: âgée de quarante ans, au moment des
faits, on lui reproche d'avoir fait un pacte avec le
démon et de « lier et délier les cœurs ». Malgré
l'accusation de satanisme, lors de l'autodafé du 8
décembre 1572, elle est condamnée à des peines
mineures: abjura Le procès de
Logrono, en 1609-1610, fait contraste par la
sévérité des sanctions prononcées: sur les
vingt-neuf accusées, six sont brûlées vives, six
meurent en prison, dix-sept sont absoutes. Comparé
aux centaines d'exécutions qu'on relève au même
moment de l'autre côté des Pyrénées, en territoire
français, ce verdict peut paraître clément. En
Espagne, il fait scandale. Deux des trois
inquisiteurs locaux croyaient à la réalité des
phénomènes de sorcellerie, malgré le scepticisme de
la Suprema. Celle-ci demande au troisième, Salazar y
Frfas, de lui envoyer un rapport complet. C'est l'occasion,
pour Salazar, de reprendre dans son ensemble la
question de la sorcellerie, en faisant l'historique
du problème. Les conclusions sont celles qu'on
attendait: les phénomènes de sorcellerie n'ont
aucune consistance; ce sont des. histoires
invraisemblables et ridicules. Salazar termine par
une remarque qui va loin: dès que l'on commence à
évoquer les affaires de sorcellerie dans des livres
ou dans des sermons, les dénonciations se
multiplient. Le fait est confirmé par l'évêque de
Pampelune dont la Suprema avait sollicité l'avis, en
1611: «J'ai toujours eu la certitude que cette
affaire n'était qu'une vaste duperie " ; les
inquisiteurs de Logrono ont voulu imiter ce qui se
faisait en France « tout repose sur les
allégations fausses d'enfants ou d'ignorants qui
commentaient ces histoires et avaient retenu
quelques expressions après avoir appris ce qui
se passait en France ». Il convient donc de
ne leur donner aucune publicité; la sorcellerie
disparaîtra d'elle-même pour peu qu'on n'en parle
plus. C'était déjà ce que pensait saint François
Borgia des hérésies, en générai: on devrait éviter
de les dénoncer en chaire; cela donne des idées aux
âmes simples qui apprennent de cette façon ce
qu'elles auraient intérêt à ignorer; « il vaut mieux
ne pas en parler ». A partir du moment
où l'on voit dans la sorcellerie une forme
d'hérésie, l'Inquisition est fondée à en connaître
puisqu'en Espagne c'est elle qui a reçu mission de
défendre la foi. La juridiction ordinaire est
sensible à tout ce qui porte atteinte à l'ordre
public, elle est donc attentive à la pression
sociale qui voit dans les sorcières des criminelles
et des suppôts de Satan. L'Inquisition,
elle, ne veut connaître que les délits contre la
foi. La superstition la préoccupe moins
que le protestantisme. De plus,
l'Inquisition - c'est ce qui fait sa force - prend
le temps nécessaire pour examiner à fond les
affaires qui lui sont soumises; elle s'entoure
d'avis autorisés demandés à des juristes et à des
théologiens compétents; elle agit rarement dans la
précipitation; elle ne se prononce qu'après mûre
et longue réflexions. Devant des
témoignages fragiles, des accusations
inconsistantes, des contes de bonne femme,
l'Inquisition ne pouvait que se montrer
indulgente. La sorcellerie ne méritait pas qu'on
fit tant de bruit autour d'elle. (...) Complément : Lévitation de Sainte Thérèse
d’Avila et Saint Jean de la Croix : Effet psy sur mobile géant à
l’Église Saint-Augustin (Paris) Arrivé à la
Trinité, je me promenais dans l'église et y
repérai une chapelle dédiée au Cœur
de Jésus. Je me suis dit "c'est
l'occasion d'y faire une prière" vu
que Jésus est un exemple à suivre et que, en
paranormal, tout passe par la zone d'énergie du
cœur qu'il faut donc développer. Le but est de
renforcer ce lien avec Jésus en m'identifiant à
lui selon le principe chrétien de "l'homme
qui devient Dieu" (dans le sens "digne de
Dieu" ou "à l'image de Dieu"). Puis une
fois cette prière/méditation faite, je
recherche le bureau d’accueil qui, comme je
l'avais pressenti, était vide. je sortis
donc de l'église pour aller à Saint-Augustin
situé à quelques minutes. Je fis dire mes
messes puis j'allais au fond de l'église ou
se trouve un endroit parfaitement à mon gout
pour méditer et prier, avec en prime le
Saint Sacrement (indiqué
par la lumière rouge) qui, pour les
catholiques (et les
orthodoxes), est la présence réelle
de Dieu. Pour bien marquer ce
changement d'époque spirituelle, Dieu
permit aux Romains de détruire
intégralement ce Temple de Jérusalem (70
ap JC). Plusieurs siècles après, les
chrétiens eurent l'idée de le reconstruire
mais au milieu des travaux de
reconstruction, un tremblement de terre
survient et détruisit le chantier. Les
hommes de cette époque comprirent donc que
c'était bien la volonté de Dieu que ce
temple ne soit plus reconstruit. Actuellement le Dôme du rocher construit sur l'esplanade du temple appartient aux musulmans, ce qui empêche aux Juifs toutes idées de reconstruction. (Voir une photo du Dôme du rocher que j'ai prise lors qu'un pèlerinage en Terre Sainte en 1997). Contrairement à ce que
certains croient, ce Dôme n'est pas une
mosquée. La mosquée de l'Esplanade du
Temple se trouve à côté (c'est la mosquée
al-Aqsa). Cette mosquée al-Aqsa est une
ancienne église, qui à l'origine était un
temple Romain et dont le plan est de type
basilical (comme cela se faisait dans
l'Empire Romain) contrairement aux
mosquées qui sont de type plutôt byzantin
car construit par leurs architectes. A l'intérieur de cette
mosquée, cela me faisait tellement penser
à une église (forme rectangulaire,
vitraux, façade qui date de l'époque des
croisades) que je m'étais dis que si on
devait la retransformer en église, il n'y
aurait rien à changer. Les croisées en
avaient refait une église et les musulmans
ont gardé la façade et la forme des
fenêtres qui sont rectangulaires avec des
vitraux. Certains de ces vitraux sont même
divisés en quatre parties, ce qui dessine
une croix. (Suite du récit à
Saint-Augustin) Alors que je
commençais à réciter devant Dieu les
noms des personnes de mon entourage que
j’estime gravement compromis pour le
ciel, implorant la miséricorde Divine,
je remarquais que le lampadaire géant
qui se trouve au-dessus de moi oscillait
légèrement. Me vient alors l'idée d'en
faire un mobile psy. J'installais mon
caméscope au sol et fis ce superbe effet
TK. Je
filmais aussi quelques scènes de
l'église pour compléter la vidéo. le
film du début a donc été tourné après
l'effet psy. La paranormal et ma foi chrétienne (Vincent) Beaucoup
d'internautes s'étonnent que je puisse être à la
fois catholique pratiquant et faire du paranormal à
outrance, pensant qu'il y a une incompatibilité,
alors que Jésus
a été le champion toute catégorie en matière de
paranormal et nous invitant même à faire comme
lui. Jésus : Amen, amen, je vous
le dis : celui qui croit en moi accomplira
les mêmes œuvres que moi. (Jean 14,12). Jésus : En vérité je vous le
dis, si quelqu'un dit à cette montagne:
Soulève-toi et jette-toi dans la mer, et s'il
n'hésite pas dans son cœur, mais croit que ce
qu'il dit, va arriver, cela lui sera accordé.
C'est pourquoi je vous dis: tout ce que vous
demandez en priant, croyez que vous l'avez
déjà reçu, et cela vous sera accordé.
(Marc 11, 23-24) Le paranormal
est donc au cœur de la foi chrétienne et
les saints chrétiens (et catholiques en
particulier) qui ont lévité, eu des visions et
fait des miracles en tous genres ne se comptent
plus. Donc mon plongeon dans le
paranormal en tant que catholique ne devrait choquer
personne. Mais alors d’où
vient cet étonnement ? et bien de
cette phrase destinée au peuple juif et tirée de
la Bible (l'Ancien Testament). "Il ne se
trouvera au milieu de toi.. ni devin qui se
mêle de divination, ni pronostiqueur, ni
enchanteur, ni magicien, ni sorcier, ni
personne qui consulte les esprits, ni diseur
de bonne aventure, ni personne qui interroge
les morts ; car quiconque fait ces choses
est en abomination à l’Éternel" (Deutéronome 18 v.
10-12). La
plupart des personnes citées dans ce
texte font du spiritisme, pratique qui
attire les démons, et ce texte était destiné aux
gens du monde antique, les devins de cette
époque pratiquaient la divination par transe ce
qui permet à un esprit mauvais d'infiltrer le
sujet. Ces personnes ne se servaient pas du don
de voyance mais faisaient ce qu'on appelle
globalement des sciences occultes. Sans parler
des escrocs qui pullulent dans ce domaine,
quelles que soient les époques. Il était
donc sage pour Dieu de dire aux Hébreux de s’abstenir
de toutes ces pratiques dont la plupart
étaient vraiment démoniaques.
(c'est-à-dire que le démon arrivait à manipuler
les hommes) En revanche, les prophètes de
l'Ancien Testament avaient souvent des visions
du futur. C'était des voyants (messagers ou
prophètes) qui agissaient dans la lumière de
Dieu, tout comme les Rois mages faisaient de
l'astrologie mais tournés vers Dieu (et sans
faire appel à des esprits). A notre époque,
des personnes sous hypnose ou faisant de
l'écriture automatique font de fausses
révélations ayant comme base religieuse la
réincarnation (ou l'enfer
n'existe plus) On appelle cette tendance
religieuse le "New-age".
Il faut donc être très prudent et être bien
informé pour ne pas tomber dans le piège de
ces fausses religions.
Dom
Amorth, l'Exorciste du diocèse de Rome et du
Vatican Voici un extrait du livre de Dom Amorth, l'Exorciste du diocèse de Rome et du Vatican de 1986 à 2000, la meilleur référence qui soit en la matière. Cela devrait vous éclairer sur le sujet car il faisait appel à des mediums pour l'aider dans ses diagnostiques. Gabriele
Amorth est né à Modène en Italie le 1er mai
1925. Dans son adolescence il participe à la
résistance italienne, et après la guerre il est
membre des Jeunes Chrétiens-Démocrates dont il
est l'assistant du président Giulio Andreotti.
Il est ordonné prêtre de l'Église catholique
en 1954. Le 6 juin 1986, il est nommé chef
exorciste de la cité du Vatican et du
diocèse de Rome par le pape
Jean-Paul II. En 1990, il fonde l'Association
Internationale des Exorcistes, dont il est le
président jusqu'à sa retraite, à 75 ans, en l'an
2000. Depuis cette date, il est président
honoraire à vie de l'association. (...) Vatican II
affirme que l'Esprit-Saint «dispense des grâces
spéciales aux fidèles de tout ordre. Ces
charismes, qu'ils soient extraordinaires ou
simples, doivent être accueillis avec
reconnaissance et dévotion». Ce document
rappelle ensuite que les dons extraordinaires
doivent être demandés avec prudence. En ce qui concerne la qualité et la bonne utilisation de ces derniers, «c'est l'autorité ecclésiastique qui est seul juge; elle doit surtout veiller à ne pas éteindre l'Esprit, examiner toute chose et retenir ce qui est bon» (LÇJ 12). Ces directives n'ont pratiquement été appliquées nulle part. Les affirmations du Concile selon lesquelles tout individu, même laïque, qui reçoit des charismes de l'Esprit-Saint a le droit et le devoir de les exercer (AA 3) sous la direction et le jugement des évêques, sont donc inutiles. Je me réjouis de la naissance d'organismes tels que le Mouvement charismatique d'Assise, qui se proposent d'aider les évêques dans leur travail de discernement. Il s'agit d'un domaine ouvert qu'il faut mettre en œuvre. Les voyants et les médiums. Je regroupe ces
deux catégories ensemble car elles présentent au
fond les mêmes caractéristiques : les premiers
voient et les seconds sentent; ils expriment tous
les deux ce qu'ils ont éprouvé au contact d'objets
ou de personnes. Pour ne pas trop me
disperser, je n'examinerai que ce qui est en
rapport avec mon domaine spécifique; à savoir
les influences maléfiques exercées sur des gens, des
objets ou des maisons. J'ai souvent été confronté à ce type de personnes : je les ai parfois directement consultées ou invitées à s'unir dans la prière à mes exorcismes afin de savoir ce qu'elles avaient vu ou ressenti. Je me suis rendu compte que les réponses dépendaient de l'esprit de sagesse. Certaines
d'entre elles, dès qu'elles voient des individus
possédés ou infestés ou qu'elles se trouvent à
côté d'eux, éprouvent tout de suite un malaise;
dans certains cas elles se sentent mal, dans
d'autres elles voient et décrivent le malheur qui
frappe les sujets en question. Il suffit de leur confier une photographie, une lettre ou un objet appartenant à l'individu sur lequel portent tous les soupçons pour obtenir une réponse: elles nous diront s'il n'a rien, s'il est victime d'un pouvoir maléfique ou s'il est dangereux parce qu'il jette des maléfices sur d'autres gens. Il leur suffit souvent d'entendre le son de la voix. Des personnes désirant, par exemple, savoir si elles ont subi une influence maléfique, téléphonent à un voyant ou à un médium qui trouve une réponse à leur problème. Les voyants et les médiums sont capables de dire, en se rendant dans des maisons que l'on croit maudites en raison des phénomènes étranges qui s'y produisent, si le maléfice existe réellement ou non; ils reconnaissent les objets sous l'emprise d'un sort et devant, par conséquent, être brûlés; ils savent, par exemple, quels oreillers ou quels matelas il faut ouvrir pour y trouver les objets étranges dont nous avons déjà parlé. Mais ils peuvent se tromper : leurs sensations doivent donc être contrôlées. Cependant, ils parviennent, parfois, en remontant dans la vie d'une personne, à indiquer avec une précision surprenante l'âge à laquelle cette dernière a été frappée par un maléfice, la manière dont ce dernier a été exécuté, le but poursuivi et les inconvénients qui en ont découlé. Ils réussissent même, dans certains cas, à en découvrir l'auteur. Un jour, alors que je venais de faire entrer dans le parloir un homme qui souhaitait être béni, je me rappelai que je devais téléphoner à un médium. Je courus vers le téléphone et il me répondit: «Vous êtes sur le point de bénir un homme d'une cinquantaine d'années qui a été victime, à seize ans, d'un sort jeté contre lui mais visant en réalité son père; on lui a fait boire du vin soumis à un maléfice et un objet sous l'emprise d'un sort fut jeté au fond d'un puits. Il commença, dès lors, à se sentir de plus en plus mal et tous les remèdes s'avérèrent inefficaces. Quelques années
plus tard, il perdit son père et se sentit
subitement mieux. Il demeura, cependant,
mentalement handicapé, ne pouvant se concentrer
sur aucun travail. Vous pouvez toujours
essayer de le bénir mais je vous signale que
le mal est ancré depuis trop longtemps et que
vous n'obtiendrez rien.» Le médium
avait raison. Dans d'autres cas, les
médiums m'indiquaient, pendant mes séances
d'exorcisme, les parties du corps les plus
touchées que je devais bénir \avec l'étole ou
enduire d'huile. A la fin de la séance, la
victime confirmait que ces parties étaient
bien celles qui lui faisaient le plus
mal. Je pourrais évoquer
une multitude d'autres cas similaires. Je
dirai simplement que les personnes que
j'ai choisies (parmi toutes celles qui m'ont
été présentées en tant que médiums) priaient
beaucoup, étaient
désintéressées, pleines de bonté et de charité
et faisaient surtout preuve d'humilité; si je
n'avais pas découvert par hasard ou par OUÏ-dire
leur talent, elles ne me l'auraient jamais avoué.
S'agit-il d'un
charisme? D'une faculté paranormale? Je pense qu'il
s'agit plutôt d'un don paranormal visant à faire
le bien. Je n'écarte cependant pas
l'idée qu'un tel pouvoir puisse être associé à un
charisme. Je n'ai remarqué chez ces personnes
aucun signe de fatigue dû à une perte d'énergie. J'ai
constaté au contraire que leurs capacités
augmentaient à mesure qu'on les exploitait, ce qui
laisse supposer qu'il existe, à l'origine, une
faculté paranormale. J'ajoute que ces
personnes m'ont parfois aidé à établir un diagnostic
mais qu'elles ne m'ont pas été d'un grand recours
pour définir la méthode de guérison, exception faite
de l'aide apportée par leurs prières et des conseils
judicieux qu'elles donnaient aux victimes. Les guérisseurs Il s'agit ici de guérisons réalisées par une communication d'énergie généralement transmise moyennant l'imposition des mains. Ces phénomènes relèvent entièrement du domaine du paranormal dont le Professeur Emilio Servadio est l'un des plus grands spécialistes en Italie. Sans entrer dans les détails d'un secteur qui n'est pas de mon -ressort, je dirai que les guérisseurs, comme les médecins et les spécialistes ès sciences humaines, n'exercent aucune influence sur les différents maux de nature maléfique. (...)Je me contenterai
de rappeler les conclusions auxquelles aboutit le
Père La Grua dans son livre intitulé La preghiera di
guarigione : «Le fait que des guérisons se
produisent grâce à une énergie transmise par le
guérisseur au malade, à une charge psychique ou à
des énergies de réserve n'implique nullement que ces
guérisons puissent être comparées à des guérisons
charismatiques. Le danger d'une infiltration des esprits est, en outre, toujours présent. Voilà pourquoi il convient d'agir avec une extrême prudence dans ce domaine.» J'ai connu plusieurs pranothérapeutes vraiment désintéressés, ayant la foi et mettant leurs qualités au service des autres dans un esprit de charité pure. Ces personnes se comptent cependant sur les doigts de la main ("deux sur mille" selon le Père Pellegrino Ernetti, l'exorciste célèbre de Venise). Nous, les chrétiens, nous éprouvons une certaine méfiance à l'égard de la pranothérapie. On peut toujours recevoir des "dons" du démon, même à notre insu. Les magiciens Nous en avons déjà suffisamment parlé. Rappelons-nous simplement de la manière \ dont certaines guérisons peuvent se produire par l'action du démon qui emprunte, parfois, le nom d'entités extra-terrestres ou de guides spirituels. Jésus lui-même nous met en garde contre ces individus: «Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes, et ils feront de grands prodiges et des choses extra-ordinaires, jusqu'à séduire, s'il se pouvait, les élus mêmes» (Mt 24,24). La foule de faux
magiciens; de simples charlatans et d'escrocs qui
trompent les gens en leur donnant des objets tels
que talismans, rubans, sachets, constitue une tout
autre catégorie qui n'a rien à voir avec la
puissance diabolique. J'ai brûlé un rouleau de
papier comportant des mots incompréhensibles et
fermé par une corde: ce talisman coûtait la
bagatelle d'environ 60 000 francs! J'ai également
rencontré un homme qui avait dépensé environ 100 000
francs pour un petit sachet contenant des babioles
censées le délivrer de toutes sortes de malheurs.
(...) |
Complément d'information |
Et j'entendis
cette phrase : "À partir du 10 septembre, le
vent va tourner... Dieu va sauver la France Madame Fraya (http://fr.wikipedia.org/) Valentine Dencausse (21 mai 1871 - février 1954), connue sous le pseudonyme de Madame Fraya, est une voyante française de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Elle s'acquit un grand renom au début de la Belle Époque en annonçant que l'Allemagne déclencherait une guerre mondiale qu'elle finirait par perdre, l'empereur Guillaume II finissant ses jours en exil. Cette annonce préfigurait la Première Guerre mondiale où l'Allemagne fut effectivement vaincue. C'est lors de ce conflit que Madame Fraya fut convoquée au ministère de la guerre. Devant Aristide Briand, Albert Sarraut et Théophile Delcassé, elle annonça que les Allemands qui se trouvaient à moins de 100 kilomètres de Paris n'investiraient pas la capitale, car ils seraient repoussés in extremis au-delà de l'Aisne. La première armée allemande occupait Compiègne, Senlis et Creil étaient en flammes, tandis que des milliers de Parisiens affolés fuyaient la capitale pour Bordeaux. À partir du 5 septembre 1914, suite aux réquisitions de taxis dans Paris (les fameux taxis de la Marne), les batailles qui firent rage donnèrent raison à la devineresse. Contre toute attente, l'armée allemande fut repoussée de cent kilomètres en six jours, ce qui mettait effectivement fin à son plan d'invasion rapide. Interrogée par Alexandre Millerand, alors ministre de la guerre, quant aux raisons de son optimisme naturel, madame Fraya avait également déclaré "Sur un rêve que j'ai eu la nuit dernière, j'ai vu les Allemands reculer. Une date, en gros plan, s'imposait à moi. Le 10 septembre. Et j'entendis cette phrase : "À partir du 10 septembre, le vent va tourner... Dieu va sauver la France." Cette vision ne manqua pas de surprendre, mais elle s'avéra parfaitement exacte. Les généraux Joffre et Galliéni obligèrent la première armée allemande placée sous le commandement du général von Kluck à battre en retraite. Les troupes de Franchet d'Espérey en firent autant avec la IIe armée allemande. Enfin, et au prix de nombreuses pertes, le général Joffre parvint également à obliger la IIIe armée allemande à se retrancher au-delà des limites prévues. Au début de l'année 1914, elle annonça au Prince Félix Youssoupoff, membre de la haute aristocratie russe, cousin par alliance du tsar Nicolas II, "qu'il assassinerait quelqu'un de ses mains et qu'il aurait l'impression de faire une bonne action." Le 16 décembre 1916 à Moscou, Youssoupov tua de ses mains Raspoutine, le conseiller occulte de Nicolas II après l'avoir attiré dans les sous-sols de son hôtel particulier. Bien des années plus tard, Youssoupov, alors en exil à Paris, confirma la réalité de la prédiction. Chiromancienne renommée, Madame Fraya a lu dans les mains de toutes les célébrités de la Belle Époque, de Sarah Bernhardt, à Jean Jaurès. Elle prédit à Marcel Proust une réussite éclatante à une époque où il en était réduit à publier ses manuscrits à compte d'auteur. ------------------------ (...) La veille de sa mort, un père jésuite vint la confesser. Elle lui confia qu'elle ne s'accusait que d'une chose : de lire l'avenir dans les mains. Le père jésuite lui répondit : « Ce n'est pas un péché. Dans les livres saints, il est écrit : que celui qui a le don de prophétie prophétise. » |
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