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. Pardonner à ses ennemis - Exemples historiques . |
(Vincent) Louise
Michel (1830-1905) est institutrice de profession, militante sociale exaltée
de tendance anarchiste et l’une des figures majeures de la Commune
de Paris. Après
une
amnistie, elle rentra en France ou elle donnait des conférences sur le
thème "la révolution comme moyen unique pour faire évoluer la
condition humaine". Cet extrait se situe après son retour d'exil. ![]() Sa réputation est telle que des individus indélicats s'enrichissent sur sa personne ; profitant de son passage au Havre, un escroc empoche ainsi toutes les entrées et s'évanouit dans la nature. Bien entendu, Louise, ne sachant pas qu'on l'attend au Havre, ne s'y trouve pas. Apprenant la triste affaire, elle promet de donner deux conférences le même jour. C'est le soir du 22 janvier 1887 qu'un
homme, placé derrière elle à la tribune, sort brusquement un
revolver et fait feu deux fois. La première balle arrache le lobe de
l'oreille droite de Louise, cependant que la deuxième se loge dans
sa tête derrière l'oreille gauche. Quant à l'imprévisible Louise, elle
refuse non seulement de porter plainte, mais également d'être
hospitalisée, arguant d'un rendez-vous important le lendemain avec
son éditeur. Les pressions et les insistances de ses amis pour
qu'elle se fasse opérer n'y feront rien. Pour ceux qui douteraient
de son entêtement légendaire, il n'y a pas de meilleure preuve.
Aux journalistes qui ne cessent de
relater l'événement et d'en tirer des conclusions de leur cru, elle
conseille plutôt de réfléchir à la situation de détresse dans
laquelle doit se trouver l'épouse de Lucas, sûrement sans
ressources ; pour elle, il va sans dire que celui qui a tenté de la
tuer, est un être en souffrance et que la presse doit plutôt se
mobiliser pour que sa famille ne souffre pas de la misère. De protestations réitérées en
adjurations, elle finit par obtenir des juges l'acquittement de Lucas
qui lui en restera éternellement reconnaissant. C'est une belle
leçon de bonté chez cette femme que l'on pense athée et qui sait
chercher au-delà de la faute pour donner son pardon. (Vincent) « prêchant la haine » c’était hélas vraie, elle était charitable à l’extrême mais tenait des propos violent qui effrayaient la bonne société.
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