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Quant à Lucas, totalement anéanti par son geste ainsi que ses conséquences, il prend conscience qu'il a tiré sur une sainte et c'est plein de repentir qu'il répond à Louise


Extrait du livre « Louise Michel, quand l’aurore se lèvera » de Christine Ribeyreix (Pages 197-198)

(Vincent) Louise Michel (1830-1905) est institutrice de profession, militante sociale exaltée de tendance anarchiste et l’une des figures majeures de la Commune de Paris.
Elle survécut à cette tragédie et fut déportée en Nouvelle Calédonie pendant 7 ans.

Après une amnistie, elle rentra en France ou elle donnait des conférences sur le thème "la révolution comme moyen unique pour faire évoluer la condition humaine".
A l’image des communards et des anarchistes de cette époque, Louise Michel n’était pas une pacifique et approuvait l’action violente mais sans y participer. Elle était la terreur des autorités qui la surveillaient en permanence. Sa popularité auprès des classes laborieuses était très forte.

Cet extrait se situe après son retour d'exil.

(…) Malgré toutes les attaques dont elle est l'objet, elle poursuit imperturbable sa route, uniquement motivée par cette foi intacte qu'elle veut communiquer à un maximum de personnes, faisant fi des calomnies et autres légendes se répandant sur son compte.

Sa réputation est telle que des individus indélicats s'enrichissent sur sa personne ; profitant de son passage au Havre, un escroc empoche ainsi toutes les entrées et s'évanouit dans la nature. Bien entendu, Louise, ne sachant pas qu'on l'attend au Havre, ne s'y trouve pas. Apprenant la triste affaire, elle promet de donner deux conférences le même jour.

C'est le soir du 22 janvier 1887 qu'un homme, placé derrière elle à la tribune, sort brusquement un revolver et fait feu deux fois. La première balle arrache le lobe de l'oreille droite de Louise, cependant que la deuxième se loge dans sa tête derrière l'oreille gauche.

Passé le moment de stupeur, des clameurs montent du public ; le dénommé Pierre Lucas, auteur de ce geste, est vite maîtrisé et désarmé. Un chirurgien, dépêché sur place, tente d'extraire la balle sans succès.

Quant à l'imprévisible Louise, elle refuse non seulement de porter plainte, mais également d'être hospitalisée, arguant d'un rendez-vous important le lendemain avec son éditeur. Les pressions et les insistances de ses amis pour qu'elle se fasse opérer n'y feront rien. Pour ceux qui douteraient de son entêtement légendaire, il n'y a pas de meilleure preuve.

Elle effectue donc le voyage du retour sur Paris, une balle logée dans la tête, rétorquant à ceux qui s'inquiètent de son état : « Vous portez à mes blessures plus d'attention que je leur en accorde moi-même. Rappelez-vous que je ne suis pas une femme, mais une combattante. » Enfin, elle consent à subir l'opération et la balle est extraite. La mort ne veut décidément pas de Louise ...

Aux journalistes qui ne cessent de relater l'événement et d'en tirer des conclusions de leur cru, elle conseille plutôt de réfléchir à la situation de détresse dans laquelle doit se trouver l'épouse de Lucas, sûrement sans ressources ; pour elle, il va sans dire que celui qui a tenté de la tuer, est un être en souffrance et que la presse doit plutôt se mobiliser pour que sa famille ne souffre pas de la misère.

Elle s'empresse d'écrire à Lucas pour le réconforter, promettant à sa femme de tout mettre en œuvre pour que son mari lui soit rendu, dusse-t-elle donner une conférence au Havre, pour réclamer cette mesure de justice. Quant à Lucas, totalement anéanti par son geste ainsi que ses conséquences, il prend conscience qu'il a tiré sur une sainte et c'est plein de repentir qu'il répond à Louise."

De protestations réitérées en adjurations, elle finit par obtenir des juges l'acquittement de Lucas qui lui en restera éternellement reconnaissant. C'est une belle leçon de bonté chez cette femme que l'on pense athée et qui sait chercher au-delà de la faute pour donner son pardon.

Concernant cette triste histoire, Louise aura quelque temps plus tard, confirmation que son attitude était la bonne. Recueillant les confidences d'un prêtre venu lui rendre visite, il lui avoue avoir payé Lucas pour la tuer, ne voyant en elle qu'un suppôt de Satan, prêchant la haine et le pillage.

(Vincent) « prêchant la haine » c’était hélas vraie, elle était charitable à l’extrême mais tenait des propos violent qui effrayaient la bonne société.


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