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(Wikipédia) Le massacre de Nankin, également appelé Sac de Nankin ou Viol de Nankin, est un événement de la seconde guerre sino-japonaise qui a eu lieu à partir de décembre 1937, après la bataille de Nankin.
Pendant les six semaines que dure le massacre de Nankin, des centaines de milliers de civils et de soldats désarmés sont assassinés et entre 20 000 et 80 000 femmes et enfants sont violés par les soldats de l'armée impériale japonaise.

(Vincent) On estime à 300 000 le nombre total des victimes à Nankin. Les Soldats japonnais avaient l'ordre de ne pas faire de prisonniers, avaient reçu une formation adaptée et c'est le sujet de ce chapitre qui nous apprend que (presque) n'importe qui peut être transformé en tueur cruel. Il s'agissait d'un génocide planifié par la haute hiérarchie militaire.

Les cruautés des soldats de l'Armée impériale japonaise durant cette période furent sans limite et dépassèrent de loin celle des Nazis ou de l'Armée Franquiste lors de la guerre civile espagnole.


En trois mois, n'importe quel homme se changeait en démon

Extrait du livre "Le viol de Nankin" de Iris Chang

(...) De telles atrocités n'étaient pas propres à la région de Nankin. Elles étaient une illustration des exercices de désensibilisation pratiqués par les Japonais à travers l'ensemble· de la Chine pendant toute la durée de la guerre. Le témoignage ci-dessous émane d'un soldat nommé Tajima et ne constitue pas une exception :

Un jour, le deuxième lieutenant Ono nous dit : « Vous n'avez jamais tué personne, alors aujourd'hui nous allons nous entraîner à le faire. Vous ne devez pas considérer les Chinois comme des êtres humains. mais comme une chose qui a moins de valeur qu'un chien ou qu'un chat. Soyez courageux ! Maintenant, que ceux qui souhaitent se porter volontaires pour l'entraînement sortent du rang.

Personne ne bougea, aussi le lieutenant se mit-il en colère.

"Espèce de lâches. Cria-il. Aucun de vous ne mérite de faire partie de l'armée japonaise. Alors. comme ça, il n'y a aucun volontaire ? Puisque c'est ainsi. vous suivrez mes ordres.". Il commença à appeler nos noms : « Otanii ... Furukawa ... Ueno ... Tajima " (Mon dieu ! Moi aussi !).

Je pris mon fusil d'une main tremblante et, sous les ordres et les insultes du lieutenant presque hystérique, je me dirigeais lentement vers le Chinois, paralysé par la ter­reur, qui se tenait près du trou - la fosse qu'il avait aidé à creuser.

En moi-même, j'implorais son pardon. Puis, les yeux clos et les oreilles remplies par les insultes du lieutenant, je plongeais ma baïonnette dans le cœur de l'homme. Quand je rouvris les yeux, il avait dégringolé dans le fond du trou. En silence, je me traitais de meurtrier et de criminel.

Les nouvelles recrues ne pouvaient retenir un réflexe d'horreur devant de tels actes. Un récit de guerre japonais décrit comment un groupe de bleus ne peut dissimuler leur choc de voir un groupe de soldats expérimentés torturer à mort des civils. Leur commandant s'attend à une telle réaction et note dans son carnet : « Toutes les nouvelles recrues réagissent ainsi, mais, d'ici peu, elles feront la même chose »

Les nouveaux officiers avaient également besoin de désensibilisation.
Le vétéran Tominaga Shozo se souvient comment, de jeune homme innocent, il s'était transformé en machine à tuer.

Tominaga Shozo vient de sortir de l'académie militaire avec le grade de deuxième lieutenant lorsqu'il est affecté au 232e régiment de la 39" division de Hiroshima. Quand il est introduit aux hommes placés sous son commandement, il est frappé de stupeur : "Ils avaient les yeux du diable, se souvient-il. Ce n'était pas des yeux humains, mais ceux de léopards ou de tigres"

Sur le front, Tominaga et d'autres nouveaux candidats officiers subissent un entraînement intensif destiné à les endurcir. Pendant la formation, un instructeur avait désigné un Chinois mince, au visage émacié, dans un centre de détention et déclaré aux officiers : « Ça, c'est la matière brute qui servira à tester votre courage.» Jour après jour, l'instructeur leur avait montré comment couper des têtes et passer par les armes des prisonniers encore vivants :

Le dernier jour, nous fûmes emmenés sur le site d'examen. Vingt-quatre prisonniers se tenaient accroupis, les mains attachées derrière le dos. Ils portaient un ban­deau sur les yeux. Un grand trou avait été creusé - dix mètres de long, deux mètres de large et plus de trois mètres de profondeur.

Le deuxième lieutenant Tanaka s'inclina devant le commandant du régiment et lui dit: « Si vous le permettez, nous allons commencer. » Il ordonna à un soldat de corvée de traîner l'un des prison­niers au bord de la fosse ; celui-ci reçut des coups de pied quand il résista. Les soldats finirent par réussir à le tirer et le forcèrent à s'agenouiller.

Tanaka se tourna vers nous et nous observa attentivement les uns après les autres. « Voici comment on coupe les têtes », dit-il en sortant son sabre. Il prit de l'eau dans un seau au moyen d'une louche et en fit couler de chaque côté de la lame. Puis il secoua son arme pour en retirer l'excès d'eau et lui fit exécuter un grand arc de cercle. Debout les jambes écartées der­rière le prisonnier, Tanaka enfonça fermement ses pieds dans le sol et trancha la tête de l'homme en poussant un cri : « Yo ! » La tête vola à plus d'un mètre. Le sang jaillit du corps en deux jets qui allèrent arroser la fosse.

Je ressentis une telle horreur que j'eus l'impression d'en perdre le souffle.

Mais peu à peu. Tominaga Shozo apprend à tuer. Et plus il gagne en habileté, moins les yeux de ses hommes lui semblent diaboliques. Bientôt, l’horreur fait partie de la routine, presque une banalité. Plus tard, se remé­morant son expérience, il écrivit : "C'était nous qui les rendions ainsi. Ceux qui, à la maison, se compor­taient en bons fils, bons pères et bons frères étaient amenés sur le front pour s'entretuer. Nous transfor­mions des êtres humains en démons meurtriers.
En trois mois, n'importe quel homme se changeait en démon."

Par la suite, certains soldats japonais reconnurent qu'il était facile pour eux de tuer car on leur avait dit qu'à côté de celle de l'empereur, aucune vie indivi­duelle, même pas la leur, n'avait la moindre valeur.

Dans la lettre qu'il m'écrivit Azuma Shiro, le soldat gui avait été témoin d'un certain nombre d'atrocités à Nankin, m'expliqua très clairement l'attitude de ses camarades. Pendant les deux ans qu'avait duré sa for­mation militaire dans le 20" régiment d'infanterie de Kyoto-fu Fukuchi-Yama, on lui avait appris que " la loyauté est p]us lourde qu'une montagne, et notre vie plus légère qu'une plume".

Il se souvient que la mort était le plus grand honneur qu'un soldat pût atteindre pendant la guerre : mourir pour l'empereur était le summum de la gloire et être capturé par l'ennemi constituait )a honte la plus absolue.

"Si ma propre vie ne comptait pas, m'écrivit Azuma, alors il était logique que la vie d'un ennemi ait encore moins de valeur (...). Cette philosophie nous conduisit à mépriser les prison­niers et, pour finir, aux crimes de masse et aux mauvais traitements'"

Interview après interview, les vétérans japonais des massacres de Nankin racontent honnêtement qu'ils n'éprouvèrent pas la moindre honte. Jamais ils n'eurent le sentiment de mal se comporter, même en tortorant. (...)

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