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(Vincent) Je viens de lire un livre sur Clovis et effectivement la France de Clovis est bien la fille ainée de l'église catholique car tous les autres royaumes d'Europe étaient des pays dont les rois étaient ariens, y compris l'Empire romain d'orient ou la foi des empereurs variait d'un camp à l'autre.

L'arianisme était une hérésie qui place le roi à la tête de l'Eglise,
- pas de trinité mais un Dieu unique,
- une séparation totale entre Dieu et les hommes
- pas de culte des saints et donc pas de culte mariale. .

La phrase
du crédo "Engendré, non pas créé, de même nature que le Père"  vient de la lutte contre l'arianisme.
Ce type d'hérésie reviendra régulièrement au fil des siècles sous d'autres formes.
 
Le royaume de Clovis fut le premier officiellement catholique dans ces fondements. Ses campagnes militaires avaient pour but, entre autres, de déarianiser les pays alentour, notamment les wisigoths du sud-est.

Clovis fut aidé par
sa femme Sainte Clotilde,
Saint Rémi
(Evêque de Reims qui baptisa Clovis)
et Sainte Geneviève (Vierge consacrée et femme politique dirigeant Paris).

Tous les 3 furent les piliers de la catholicité de ces régions de la future France.

Saint Rémi (437-533) fut évêque de Reims pendant 74 ans, cette longévité exceptionnelle lui permit de bien suivre son époque et il put ainsi accompagner la transition vers la catholicisme des gallo-romains et des Francs. Honoré du titre d'apôtre des Francs, il baptisa le roi Clovis le 25 décembre 498 avec 3 000 guerriers francs de son entourage.

Sainte Clotilde
(475-545) est une princesse burgonde, devenue reine des Francs en épousant Clovis, qu'elle contribue à le convertir au christianisme.

Sainte Geneviève (423-512) Elle appartenait à une famille de la classe sénatoriale gallo-romaine. Elle avait hérité en tant que fille unique de la charge de membre du conseil municipal détenue par son père. Elle se voue très jeune à Dieu et est remarquée (et protégé) par saint Germain d'Auxerre et saint Loup de Troyes. Elle était religieuse "Vierge consacrée dans le monde" car à cette époque c'était la seule forme d'état religieux qui existait pour les femmes.

Il y avait dans ces temps-là des diaconesses qui servaient pour le baptême des femmes qui se faisait alors par immersion complète.


« L'État de Clovis est donc bien un État de droit »

Extrait du livre "
Clovis" de Michel Rouche (Ed. Fayard)

(...) Si le roi est au-dessus de tous, il est en même temps « fils de l'Église catholique »
(...) Il n'est pas chef de l'Église comme l'est le roi arien.
(...) et mise en pratique de leurs propres décisions par tous ses sujets, à commencer par le roi lui-même.
(...) Face au spirituel, le roi se sou­met. L'Église, dans l'union avec l'État, reste indépendante et supérieure dans le domaine religieux.

Wikipedia : Clovis 1er (466- 511), Roi des Francs Salien, Fils de Clodion le Chevelu
Clodion conduit une partie des Francs, dénommés Francs Saliens déjà établis en Gaule Belgique, autour de Cambrai, où il fonde un royaume dont hérite le roi Clovis 1er.

(...) Après avoir voté trente deux canons, les prélats adressè­rent une lettre au roi:
« À leur seigneur, fils de l'Église catholique, le très glorieux roi Covis, tous les évêques aux­quels vous avez donné l'ordre de venir en concile ».

Dès cette annonce, les rapports entre le roi (l'État) et les évêques sont bien définis. Si le roi est au-dessus de tous, il est en même temps « fils de l'Église catholique», chrétien parmi tous les baptisés et fils par rap­port aux pères conciliaires rassemblés. Il n'est pas chef de l'Église comme l'est le roi arien.

Les évêques félicitent d'ailleurs Clovis du souci qu'il prend de la foi et souhaitent que les articles qu'ils ont votés reçoivent « l'approbation d'un si grand roi et seigneur». Leur promulgation officielle par Clovis confirmera « avec une plus grande autorité la sentence d'un si grand nombre d'évêques». Il s'agit donc d'une véritable collaboration entre deux cocontractants: Clovis a proposé des questions ou des têtes de chapitre (tituli); les évêques ont voté les textes y répondant, puis lui ont demandé de les approuver.

Mais, en même temps, comme le démontre Olivier Guillot, le corps épiscopal sug­gère habilement au prince de concourir à une meilleure observation et mise en pratique de leurs propres décisions par tous ses sujets, à commencer par le roi lui-même.

Les évêques expriment souverainement dans leur ordre les fruits de leurs propres délibérations. Le roi accorde à ces textes l'auctoritas du prince, successeur de l'empereur, authentificateur des lois. Cette technique de droit romain est identique à celle qui fut employée pour l'élaboration du Bréviaire d'Alaric et de la loi Salique, un pacte discuté par un collège d'experts en droit, de vieux chefs militaires et d'évêques. L'ensemble est alors approuvé et promulgué par le roi qui n'y apporte aucune modification.

L'État de Clovis est donc bien un État de droit.

Chacun est souverain dans sa sphère. Les évêques, pour exprimer leur décision, disent: complacuit, il a plu à tous. C'est l'origine du placet traduit par l'expression royale fran­çaise : « Car tel est notre bon plaisir», c'est-à-dire « notre décision ». Le roi se conforme ainsi à la conception de l'Empire romain chrétien telle qu'elle a été redéfinie par le pape Gélase Ier en 492: « Il y a donc deux puissances, empe­reur auguste, par lesquelles ce monde-ci est régi, l'autorité sacrée des pontifes et le pouvoir royal.

En ce domaine, le poids des évêques est d'autant plus lourd que, même pour les rois des hommes, ils devront rendre des comptes au tri­bunal divin. [ ... ]
Tu sais que tu dois te soumettre à l'ordre de la religion plutôt que d'être au-dessus. » Cette lettre à l'empereur Anastase est donc mise en pratique. La der­nière phrase visait les fils de Constantin, notamment les empereurs ariens qui intervenaient sans cesse dans les délibérations conciliaires et faisaient voter par intimidation et manipulations des compromis théologic politiques contraires à l'orthodoxie.

Les évêques des Gaules étaient fidèles à Rome en reconnaissant les idées de Gélase et en les votant dans leurs canons. Face au spirituel, le roi se sou­met. L'Église, dans l'union avec l'État, reste indépendante et supérieure dans le domaine religieux.

Le royaume des Francs n'est pas une chrétienté constantinienne. Clovis, en acceptant cette conception de l'unité dans l'indépendance mutuelle et dans le respect des vérités religieuses, pose les fondations d'une société.

Il détruit les sociétés romaine et germanique où l'empereur était divinisé et le roi prêtre.

Les canons conciliaires montrent l'application de ces principes. Le dixième, en particulier, permet au clergé arien d'Aquitaine converti au catholicisme d'être intégré dans les ministères que l'évêque lui accordera « par imposi­tion de la main».

Les églises ariennes seront consacrées selon le rite catholique. Ainsi disparut effectivement l'héré­sie.
Le canon 18 - qui reprend d'ailleurs le texte du canon 61 du concile d'Agde de 506 - est une troisième interdic­tion des mariages incestueux, qui sera réitérée au concile d'Yenne en 517, puis mainte et mainte fois par la suite. La société ne saurait reposer sur des unions entre frères et sœurs par le sang ou par alliance. Sinon, elle se pulvérise en groupes endogamiques hostiles, fermés sur eux-mêmes.

Cette prohibition favorisait la multiplication des mariages mixtes entre gens éloignés tant par la distance que par l' ori­gine ethnique, tandis que l'arianisme et les incestes renfor­çaient les isolats démographiques.

La société nouvelle comporte deux catégories bien défi­nies: les clercs et les laïcs. (...)





Le choix de Paris comme capitale

Extrait du livre "Clovis" de Michel Rouche (Ed. Fayard)

(Vincent) Cet extrait nous montre que l'attrait de Paris comme ville de capitale est très ancien.


(...) Dans son duel avec Théo­doric (Roi d'Italie), le roi des Francs commençait à se trouver à égalité avec le roi des Ostrogoths

Pour parfaire son imitation du cérémonial impérial romain, de Tours il partit pour Paris. Là, il installa sa capi­tale où vint le rejoindre son fils Thierry.
Un tel choix avait certes été préfiguré par les séjours des empereurs Julien et Valentinien qui y avaient établi leurs quartiers généraux, mais il s'agissait cette fois-ci d'un établissement définitif.

(...) Le complexe de supériorité du maître de Ravenne (Théo­doric, Roi d'Italie) avait peu à peu fait le lit d'une romanité chrétienne qui se réunifiait à son détriment. Dans ce duel, la rationalité trop cérébrale du système théodoricien fut battue en brèche par l'intelli­gence intuitive de Clovis qui sut utiliser la sympathie des Aquitains, la peur d'un arianisme tantôt patelin, tantôt ter­roriste, la reconnaissance des prisonniers de guerre libérés de l'esclavage, sans compter enfin une remarquable straté­gie.

Persuadé de sa faiblesse militaire, Clovis a tenté et réussi en Aquitaine une opération volontairement limitée. Son sens de la manœuvre lui a permis d'éliminer aux moindres frais les Wisigoths de la Gaule. Cette politique des petits pas a fait de lui, lors du grand cérémonial consulaire de Tours, le fondateur d'une unité romano-chrétienne et germanique qui se cherchait.

Le choix de Paris comme capitale, ville éloignée des zones de peuplement franc majoritaire et de la Belgique Seconde primitive, mais non pas en plein pays gallo-romain comme Tours, prouve que le roi juridiquement vice-empereur avait tenté une nouvelle formule politique intégrant les différents peuples.

La ville de Geneviève, la femme fidèle à Rome par sa foi et sa mère, et à ses origines franques par son père, allait devenir le lieu d'une nouvelle expérience. Alors que la guerre n'était pas finie et que les Burgondes tenaient leur royaume plus for­tement que jamais, Clovis allait s'attaquer à la construction d'un royaume chrétien et romain.



Théodoric le Grand (455-526) est Roi des Ostrogoths et règne sur l'Italie. Théodoric fonde un royaume autonome, accordant néanmoins aux Romains la possibilité d’être soumis aux lois et juridictions romaines, tandis que les Goths conservent leurs propres coutumes. L'empereur Anastase Ier (Constantinople) le reconnaît comme maître des soldats, investi du gouvernement de l'Italie,

(Vincent) Officiellement l'Empire romain d'occident prit fin en 476 mais pour les Romains de l'Empire, la vie continuait normalement car les nouveaux maitres Germains avaient un désir de romanisation. Théodoric le Grand (455-526, Roi d'Italie) par exemple fut élevé comme otage à Constantinople.

La fin de l'Empire romain n'est pas liée à une décadence mais au fait que les habitants d'Italie ne voulaient plus devenir soldat, le métier des armes ne les intéressait plus et préféraient payer un impôt spécial, du coup il n'y avait plus de légion réellement romaine.

Le Gouvernement de l'Empire se devait donc d'engager des mercenaires composés de Germains qui progressivement ont pris le dessus. Globalement, la notion "d'Empire Romain dans sa grandeur" n'intéressait plus les Italiens.




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