Matthew
Manning (Royaume-Uni)
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ci-dessous, extrait du livre de Matthew Manning "d'où
me viennent ces pouvoirs" Matthew Manning est né en 1956 au Royaume-Uni. A partir de 1967 (à 11 ans), il se mit à avoir des pouvoirs paranormaux spectaculaires : psychokinèse, voyance, écriture automatique, prémonition, télépathie, médiumnité, téléportation d'objets, et surtout des poltergeists impressionnants, notamment des objets bougeant de façons incontrôlées, volant dans les airs et traversant les murs, apparaissant et disparaissant sans logique apparente. Pensionnaire dans un collège, ces manifestations surnaturelles, notamment les poltergeists, ont fortement perturbé l'établissement scolaire et donné beaucoup de soucis à sa famille et au directeur du pensionnat qui, malgré tout, a supporté ces phénomènes avec beaucoup de compréhention afin de permettre à Matthew de poursuivre sa scolarité et du affronter les plaintes des parents des autres pensionnaires. De nombreux élèves et professeurs furent témoins de tous ces phénomènes. Par la suite, Manning réussit à dominer ces phénomènes en s'adonnant à l'écriture automatique. Grâce à ce système, les déplacements d'objets cessèrent et l'énergie surnaturelle à l'origine de ses poltergeists donnait l'impression d'être redirigé vers ce type d'activité moins perturbant pour l'entourage. Il écrivait dans plusieurs langues (latin, grec, russe, arabe, etc.) sans comprendre la teneur des messages dont beaucoup étaient incohérents. Plus tard, il se tourne vers le dessin et la peinture automatiques. En 1974, il subit des tests à Londres, à Toronto et en Allemagne. Les études tendraient à prouver que son cerveau produit des ondes cérébrales inconnues chez le commun des mortels. Concernant l'origine de ses pouvoirs, sa mère s’était sérieusement électrocutée trois semaines avant sa naissance, à tel point qu’on craignit même qu’elle perdît son bébé. Contacté par un éditeur, Matthew Manning raconta son histoire dans un livre intitulé dans la version française "d'où me viennent ces pouvoirs" sortie en 1975. |
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La puissance de l'Esprit aux petits soins des hommes
(...) Un étrange incident survint au mois de janvier 1972 (à 16 ans).
J'allai en ville avec l'intention d’acheter un disque de Ringo Starr
(It don't come easy) - mais je ne pus le trouver dans aucun des deux
magasins spécialisés. Déçu je revins à l'école. Et voici qu’en
pénétrant dans ma salle d'études je découvris sur mon bureau un
exemplaire neuf du disque. Or personne à l'école ne possédait ce 45
tours, j'en suis absolument sûr.
D'où venait-il ? Je n'en sais toujours rien. Avais-je tant envie d'avoir ce disque qu’il s'est purement et simplement matérialisé ? (…) J'eus par la suite différentes expériences du même genre, mais je n'ai jamais réussi à réaliser un désir de force. Souvent , il m'arrive de trouver des objets que j'ai désirés, mais sans m'être appliqué à les chercher consciemment. C'est le subconscient qui agit et me permet de les obtenir de la façon la plus naturelle. Par exemple, j'avais besoin de matériaux pour faire brûler l'effigie de Guy Fawkes (1) au fond du jardin. N'ayant qu'une demi-douzaine de boîtes en carton, j’allai demander à ma mère ce que je pourrais utiliser. Nous n'étions que nous deux à la maison, et ell en avait aucune idée. Je retournai dans le jardin et, à ma grande stupéfaction, j'aperçus un tas de grosses bûches à côté des boîtes en carton. (1) Guy Fawkes était le chef de la conspiration des Poudres (1605). Les gamins portent son effigie en procession et la brûlent le 5 novembre. (N .d.T.) Qui avait pu les mettre là ? Il n'y avait personne d'autre chez nous ce jour-là, sans compter que j'étais resté très peu de temps absent : Seule explication possible : les bûches s'étaient matérialisées pour répondre, en quelque sorte, à mes désirs. Autre fait curieux : les objets qui se matérialisent de cette façon n'étaient jamais des articles de première nécessité. Parmi ces apports figuraient plusieurs disques, un paquet de sucre, un billet de banque, une paire de gants noirs, des timbres-poste... Un incident bizarre survint dans le train Brighton-Londres. Un soir que je revenais à Cambridge, n'ayant rien mangé de la journée je fus soudain pris de fringale. Impossible d’apaiser ma faim car il n y avait pas de wagon-restaurant. A un moment, je me rendis aux toilettes pour me laver. J'avais pris un gant dans mon sac de voyage que j'avais refermé soigneusement. De retour dans mon compartiment, je remis le gant dans le sac et là, à ma grande surprise, je découvris une bouteille de bière et une tarte aux pommes, dont je me régalai ! Suggérer que quelqu'un était entré pendant mon absence pour fourrer dans mon sac la tarte et la bière serait une explication tout à fait irréaliste. Comme dans le cas des bûches, qui aurait pu avoir l'idée d'un tel geste ? Qui aurait pu savoir que j'avais faim? J'étais le seul occupant de mon compartiment. Entrant un matin dans ma chambre, je trouvai sur le lit une liasse de bons-primes. Autant que je me souvienne, je n'avais pas émis de souhait dans ce sens, encore qu'il me faille préciser que ma mère fait collection de ce genre de coupons. Nous les comptâmes. II y en avait six cent quatre vingts. Je calculai que cela aurait dû correspondre à des achats d'un montant de dix-sept livres. L'origine de ces bons reste un mystère. (Vincent) Pour comprendre le fonctionnement, voici un autre court extrait du même livre. Matthew a remarqué qu'il ne peut plier un objet (métallique) à volonté. Une forte concentration, surtout s’il se sent observé, ne donne pas grand-chose. Mais que cette concentration soit troublée, que quelqu'un par exemple parle d'un autre sujet et l’objet de métal se tord presque immédiatement. (...) Matthew
pensionnaire Extrait du livre "D'où me viennent ces pouvoirs" sortie en
1975. « Comme il ressort de la lettre que m'a adressée M. Manning, je constate que vous avez fait face à la situation avec beaucoup de sympathie et de jugement. Il est très difficile dans un établissement où l'on doit veiller à l'ordre général, à la morale et à la bonne conduite du travail, d'accepter l'éventualité d'un dérangement, mais je suis sûr que votre décision de garder Matthew à l'école, outre le fait qu'elle est très humaine, s'avère entièrement justifiée. Je souhaite fortement que vous puissiez dominer la situation jusqu'à la fin du trimestre. S'il m'est permis de faire une suggestion, je vous conseillerai, pour le bien des enfants, de chasser l'idée que ces faits sont" surnaturels ", dans le sens d'une intervention angélique ou démoniaque, ou encore d'une manifestation des esprits de personnes défuntes, etc. » Le directeur allait trouver le trimestre long. Il prenait un grand risque en me gardant, étant donné le nombre de garçons qu'il avait sous sa responsabilité. Le soir de mon arrivée, il me convoqua dans son bureau. L'air plutôt embarrassé, il reconnut qu'il n'avait jamais été confronté à ce genre de problèmes et qu'il n'avait aucune idée de ce qui pouvait remédier à pareille situation. Cependant, il était prêt à suivre toutes les suggestions qu'on voudrait bien lui soumettre, dès l'instant où elles étaient susceptibles d'amener un fin rapide du phénomène. Précisément, nous avions la chance d'avoir comme intendante une femme douée pour la perception extra-sensorielle (E.S.P.). Elle dit qu'elle connaissait quelqu'un qui pourrait peut-être nous aider. Elle était arrivée quatre semaines avant la fin du dernier trimestre, et je n'avais pas encore eu l'occasion de la rencontrer. La nouvelle « qu'il se passait quelque chose » fit assez rapidement le tour de mon cercle d'amis. Je ne me rappelle pas quelles furent leurs réactions à l'époque. En tout cas, rien ne se produisit au cours de la première nuit. Le dortoir resta paisible. Aucun incident non plus le lendemain, à ma grande surprise car, depuis des semaines, je n'étais plus habitué à un tel calme. Dans le dortoir aux lits superposés j'occupais une couchette basse, sans personne au-dessus de moi. Vingt-six internes dormaient dans cette pièce, de forme carrée, au milieu de laquelle trônait une immense armoire, carrée elle aussi, qui montait jusqu'au plafond. Nous étions tous en seconde, avec des examens importants en cours de trimestre. Je
couchais dans un angle du dortoir, près d'une
fenêtre, à l'écart des autres lits. Mais cet
éloignement ne dura pas longtemps. Dès la deuxième
nuit, mon lit bougea et s'éloigna du mur peu après
l'extinction des lumières. Je me levai vivement et
le repoussai dans le coin; il s'était déplacé d'une
cinquantaine de centimètres. Au bout de deux
minutes, le phénomène recommença, au grand
étonnement de ceux de mes camarades qui en furent
témoins. Cette fois, je ne le remis pas en place ;
je le laissai là où il était, à environ cinquante
centimètres des deux murs. Quelque temps après, un lit vide près de l'endroit où le mien était habituellement se mit à se déplacer latéralement sur une distance d'environ un mètre quatre-vingts, laissant une zone libre à côté de moi, que mon lit s'empressa d'occuper en dérivant d'un mètre vingt dans la même direction. Cela provoqua une grande agitation parmi les pensionnaires. On alluma, et les lits perturbateurs furent remis à leur place. Puis on éteignit en commentant passionnément l'incident. Quand mon lit bougea de nouveau, je le laissai là où il était et m'endormis. Chose assez surprenante, les événements de la nuit furent uniquement discutés par le groupe d'élèves du dortoir, ce qui signifiait qu'ils étaient les seuls à savoir ce qui s'était passé, à l'exception, bien sûr, du directeur et de l'intendante qui avaient été mis au courant par un de mes camarades. Pendant quelques semaines, aucun des occupants du dortoir ne parla ouvertement des lits vagabonds, de crainte que les autres ne se moquent de lui.
Après les violentes
manifestations de poltergeist du congé de Pâques
1971, Mr Manning craignit, non sans raison, qu'elles
le reproduisent à l'internat. Perturbant les trois
ans qu'il y passa Matthew et se camarades furent
témoins d'événements extraordinaires. Trois fois, le
directeur pria les parents de Manhew de le reprendre
; trois fois il revint sur sa décision. Au cours de son séjour à l'école, Matthew (1 - haut à droite sur la photo) reçut le soutien de l'intendante (2 - en bas à droite) . Sur les conseils de celle-ci, le directeur chercha de l'aide à l'extérieur. Le directeur des études (3 - en bas à gauche) accompagna Matthew à un étrange rendez-vous, où un expert en sciences occultes enseigna au jeune homme l'usage d'un rituel d'exorcisme. (Une formule d'exorcisme "païen" qui se révéla totalement inefficace). Les
événements qui eurent lieu dans le dortoir de
Matthew provoquèrent des bouleversements
spectaculaires. Des lits superposés très lourds se
déplacèrent seuls. Des apports furent propulsés dans
la pièce. Une fois, quatorze couteaux de table
furent « lancés » contre les murs et des lits. Il y
eut du verre brisé, des clous, des cailloux. Ces
incidents perturbèrent sérieusement le sommeil des
pensionnaires. Des parents se plaignirent auprès du
directeur. (Voir le plan du
dortoir et le déplacement des lits.
Dessin extrait du livre). D’autres dortoirs furent perturbés ; des lueurs brillantes apparurent sur les murs. La chaleur qui en émanait faillit provoquer un incendie. Ces phénomènes s'allénuèrent puis disparurent dès que Matthew commença à se livrer à des exercices d'écriture automatique.
Les mêmes incidents se reproduisirent la nuit suivante, provoquant des réactions identiques chez mes condisciples. Certains étaient tout à fait démontés par le fait que ces systèmes de lits superposés étaient difficiles à déplacer, avec leur lourde armature métallique et leurs pieds sans roulettes. Autant que je sache, il n'arriva rien d'insolite dans la journée. Après une troisième nuit d'agitation dans le dortoir, un de mes camarades alla voir l'intendante. Le directeur, quant à lui, avait décidé de laisser courir les choses, du moins tant que les perturbations n'étaient pas trop importantes. Certes, l'intendante allait contribuer indirectement au contrôle du phénomène, mais elle voulut en faire vraiment trop. Elle adopta une attitude subjective qui la conduisit à tout accepter sans le moindre discernement. C'était une personne qui voulait sincèrement m'aider, mais malheureusement elle avait l'habitude de tout prendre de travers, et ensuite d'imposer ses vues. Elle était de ces femmes qui cherchent à entrer en contact avec « l'au-delà » dans des pièces obscures. Ayant donc entendu mon camarade, elle demanda à me voir. Après deux heures de conversation, elle eut la certitude qu'elle pourrait faire quelque chose. En réalité, elle n'avait jamais été confrontée auparavant à un problème de ce genre. La nuit suivante, comme pour rattraper le temps perdu, les démonstrations du poltergeist augmentèrent d'intensité. Non seulement mon lit se déplaça comme il l'avait fait les trois nuits précédentes, mais deux autres en firent autant, à la grande surprise de leurs occupants. Des objets furent projetés dans la pièce et, lorsqu'on donna la lumière, on vit que le plancher était jonché de verre brisé, de vis et de clous. Nous balayâmes le tout dans un coin, mais quand on éteignit, l'agitation recommença. Cela continua pendant une heure environ, jusqu'au moment où les élèves commencèrent à sombrer dans le sommeil. Le directeur fut assez ennuyé, surtout lorsqu'il apprit que ma salle d'études avait été dérangée au cours de cette même nuit. Qu'allait-il répondre si des parents d'élèves lui téléphonaient pour avoir une explication? Le bruit de l'événement ne manquerait pas de leur parvenir et sans doute, lui feraient-ils grief de tolérer que les mauvaises plaisanteries d'un élève viennent contrarier le sommeil de leur fils en pleine période de compositions et d'examens. Au cours de la soirée suivante les mêmes choses se reproduisirent. Divers objets qui, manifestement, ne provenaient pas de la pièce furent projetés avec force dans le dortoir faisant beaucoup de bruit lorsqu'ils heurtaient un mur ou une fenêtre -verre brisé cailloux, couverts, morceaux de bois. A cette époque de l'année le dortoir dépourvu de rideaux était encore dans la lumière du jour ver 10 heure du soir. Si quelqu’un s'était amusé à lancer de objets depuis la pièce ou même de l'extérieur on n aurait pas manqué de le voir. Et naturellement, chacun épiait on voisin. Il apparut
le lendemain que les perturbations s'étaient
étendues à d’autres salles d'études, situées dans un
bâtiment isolé et consacrées au travail et aux
loisirs. Des mares d eau inondèrent le plancher et
le bibliothèque furent vidées ou renversée. Le
directeur ne voulut pas prendre d autres risques.
Sur les conseils de l'intendante, il appela au
téléphone un homme qu'elle pensait en mesure de nous
aider. Mais son interlocuteur déclara qu il ne
pouvait rien faire et nous indiqua néanmoins
quelqu'un d autre. Nouveau coup de fil, qui décida
d'un rendez-vous pour le samedi en huit. Cela
faisait encore une semaine à attendre, mais c'était
mieux que rien. En attendant, le directeur, de plu
en plu inquiet, demanda l'assistance de l'aumônier
de l’établissement. Après un bref entretien avec
moi, l'aumônier déclara que ce genre de phénomènes
psychiques était hors de sa compétence et que, bien
qu’il eut déjà entendu parler de cas semblables il
ne voyait pas comment il pourrait détendre la
situation. Ce qui se passait dans le dortoir
ressemblait beaucoup aux manifestations qui s
étaient produites chez moi. A diverses occasion, et elles
étaient nombreuses quand nous étions tous
couchés des objets fonçaient sur tel ou tel
d'entre nous changeant brusquement de direction
au moment ou ils allaient le heurter, ou bien
encore le frappant, mais si légèrement qu’il le
sentait à peine. Les objets volants frôlaient
littéralement les élèves et s'écrasaient souvent
sur le mur, juste derrière leur tête. Il y eut un fait particulièrement impressionnant : un poids en cuivre de quatre onces jaillit d'un bout du dortoir et frappa la charpente métallique d'un lit en provoquant un bruit retentissant. Les lumières furent allumées, et on s'aperçut que la charpente avait été bosselée par le choc, ce qui donne une indication de la puissance qui se cachait derrière ces projectiles. Autant dire que cela n'était pas fait pour rassurer le directeur. On nota bientôt que certains objets, dont aucun n'appartenait au dortoir, apparaissaient un soir et pas le suivant. Un jour, il n'y avait que le verre qui se matérialisait, le lendemain les clous seulement. D'autres apports comprenaient des brochettes, des pierres, des fragments de béton, des cuillères. Le dortoir fut frappé de terreur quand, une nuit des couteaux à manche d'os qu'on n'avait jamais vus auparavant, volèrent dans la pièce. Le lendemain matin quatorze de ces couteaux furent ramassés par terre. Plusieurs avaient heurté des pensionnaires avec douceur. Le jeudi de cette semaine, je
reçus une lettre inattendue du Révérend E.K.L.
Quine (chanoine honoraire de la cathédrale de
Leicester). « Cher
Matthew, disait-elle, j'ai eu aujourd'hui un coup de
fil de la maman de David, qui apparemment se fait du
souci à votre sujet. Cela vaut la peine d'être noté
à une époque où les gens tendent de plus en plus à
ne s'intéresser qu'à eux-mêmes. David et sa. mère
aimeraient vous aider mais, et cela se comprend, Ils
ne savent comment s'y prendre. La maman s'est
adressée à moi, parce que je suis le délégué de
l'évêque à la réunion des Églises pour les études
psychiques et spirituelles, et que je connais un peu
la question. Si vous désirez mon aide, je suis prêt
à vous la donner. En
attendant, ne vous tourmentez pas trop. li y a une
explication à ces choses, et le problème peut être
résolu d une manière satisfaisante ... Tout ira
bien, si l'on s'y prend comme il faut. » . Je décidai
de ne pas répondre à cette lettre tant que je
n'aurais pas vu la personne que je devais rencontrer
à Leicester le samedi suivant. Dans la soirée du
jeudi, nous fûmes en butte aux fantaisies maintenant
habituelles du poltergeist. Cette fois, les objets
Choisis étaient des cintres de métal. Au matin, nous
en trouvâmes une vingtaine sur le sol. Certains
avaient été complètement aplatis, jusqu'à ne plus
former qu'une grosse pelote de fil de fer. A
présent, l'activité se poursuivait tout le jour,
dans un certain rayon à partir de l'endroit où je me
trouvais. Les salles d'études, en particulier,
étaient perturbées de toutes les manières possibles.
Le vendredi soir, ce fut au tour d'éclats de verre de se mettre à voler vers 10 heures, au moment de l'extinction des lumières. Au cours de cette nuit également, des chaises en bois placées à côté des lits semblèrent prises par le démon de la danse et se mirent à gambader dans le dortoir, heurtant tout ce qui se présentait sur leur chemin. Dans notre dortoir se trouvaient des garçons du même âge que moi. Juste au-dessous, un autre dortoir était occupé par des pensionnaires d'un an ou deux plus jeunes. De leurs lits, ils entendaient le remue-ménage au-dessus d'eux, sans bien savoir de quoi il s'agissait.
(...) La plupart apprirent à vivre au contact de l'insolite et à l'accepter. Certains avaient peur de moi, d'autres étaient sceptiques et méfiants. Dans cette dernière catégorie se situaient ceux qui n'avaient pas été directement mêlés aux événements et qui n'avaient rien vu eux-mêmes. Il était intéressant de noter que les témoins de ces étranges phénomènes clamaient bien haut leur authenticité, au risque de se rendre ridicules aux yeux des autres. L'adage suivant lequel "voir c'est croire" revêtit une vérité criante pour tous ceux qui avaient fait personnellement l'expérience du poltergeist. Lorsque le
samedi 8 mai, jour du rendez-vous, arriva, j'avais
plutôt des doutes. Le directeur des études me
conduisit dans une maison de santé où travaillait
l'homme que nous devions rencontrer. Tout de suite
je sentis qu'il y avait quelque chose d'étrange en
lui. Il ne m'inspirait pas confiance. J'ignore quel
poste il occupait à l'hôpital. Il me reçut dans une
petite pièce, et il y avait une femme brune à ses
côtés. (...) (...) Avant que
le autres occupants du dortoir aillent au lit ce
même soir l'intendante les réunit dans la buanderie
du rez-de-chaussée et leur parla du phénomène, ou du
moins de ce qu’elle en sa ait. D'après ce qu'on m'a
dit ce n'était guère conforme à la vérité, mais
rassurant dans la circonstance. Pendant ce temps
j'étais dans le bureau du directeur pour l'informer
de ma démarche à la maison de santé. Il paraissait
très soucieux. Plusieurs parents avaient déjà téléphoné exigeant une explication. Sa position n’était pas facile: il se devait de fournir des éclaircissements, mais il sentait qu'il serait inévitablement amené à me prier de quitter l'école si d'autres appels arrivaient. Et s'il me renvoyait, quelle explication donnerait-il aux membres du conseil d'administration de l'établissement? Dire que j étais le centre d une activité de poltergeist paraîtrait tout à fait aberrant. Mon départ était également susceptible de provoquer des enquêtes de journalistes ce qui risquait de donner à l'école une mauvaise réputation. Bref, le directeur se trouvait confronte à un véritable problème. Au cours
de la réunion tenue par l'intendante d'inexplicables
phénomènes se produirent devant toute l’assistance,
environ trente élève . Un bouchon fut projeté
d'un coin ide de la pièce, et atterrit aux pieds
mêmes de l'intendante. Suivirent plusieurs éclats
d verre qui semblaient tomber du plafond. Les
pensionnaires. ébahis gagnèrent le dortoir avec
beaucoup de choses à se dire. Quant à moi, je me
préparai a passer le reste de la nuit dans le salon
de l'intendante. J'avais le sentiment très fort
qu'il allait se passer beaucoup de choses et que je
faisais probablement bien de ne pas coucher au
dortoir. Ainsi mes camarades pourraient ils dormir
tranquillement. Nous
bavardâmes chez l'intendante avec d'autres élèves
qui partirent se coucher vers 23 h 30. Nous restâmes
seuls, l'intendante et moi. Alors apparurent
dans la pièce des copeaux de bois, des petits
cailloux et des morceaux de verre. Ils se matérialisèrent sur nos
genoux et tombèrent dans nos tasses de
café. Pendant tout ce temps, il y eut un
ensemble de bruits inhabituels: coups frappés en
provenance des murs, du plancher et du plafond,
cinglements caractéristiques sur les fenêtres, les
tableaux, et même les tasses. Vers
minuit, lorsque la plupart des pensionnaires furent
endormis, l'intendante fit le tour des dortoirs pour
vérifier si tout était en ordre. Rien ne clochait. (...) Le
dimanche de bonne heure, le directeur se dit qu'il
ne pouvait plus me garder dans l'établissement tant
que le phénomène persisterait. Quatre semaines
durant, il avait dû s'accommoder de ces dérangements
assez exceptionnels, et il l'avait fait avec une
grande patience, mais maintenant il se sentait à
bout. Il téléphona donc à mes parents, qui
acceptèrent de venir le voir dans l'après-midi. Pour
moi, ce fut une sorte de soulagement. Alors que je
discutais de la chose avec l'intendante, qui
trouvait la décision tout à fait injuste et voulait
tenter de faire changer d'avis le directeur on
frappa à la porte. Un surveillant entra et donna à l'intendante quelque chose qu'il avait découvert à côté de mon lit. Il s'agissait d'un bout de fil de fer, tordu en forme d'anneau et d'un opuscule à couverture grise. Sur cette couverture, il y avait un crucifix et une couronne d'épines. En ouvrant le petit livre, nous vîmes que c'était un exemplaire de La Passion selon saint Jean et saint Matthieu. Outre les deux noms, Matthieu (Matthew), le mien, et Jean (John), celui du directeur -coïncidence étrange -il Y avait en plus sur la couverture une illustration qui représentait ce que nous avions vu sur le mur durant la nuit. Au milieu
de la matinée, le directeur revint sur sa décision
et, quand mes parents se présentèrent, la situation
paraissait relativement normale. Mon père
s'entretint avec lui quelques instants, et il fut
convenu que je pouvais rester. La photographie Kirlian
Le professeur Douglas Dean, spécialiste de la photographie Kirlian, effectua une série d'expérience sur Matthew, puis déclara: « Les résultats que HO us avons enregistrés sont absolument uniques. Je n'ai jamais rien vu de semblable! » Le 23 juin 1974, les photos Kirlian montrèrent le rayonnement émanant du bout de ses doigts; d'abord à l'état normal -·et c'est déjà plus puissant que chez la plupart des gens; ensuite lorsqu'il se concentrait sur son pouvoir (photo ci-contre extrait du livre). Quelque temps après, le directeur reçut une lettre du Dr George Owen, qui disait : « J'ai étudié, il y a quelques années, une manifestation mineure de ces phénomènes chez les Manning. Je crois sincèrement qu'il n'y a pas là supercherie, mais qu'il s'agit de phénomènes réels. Rien ne permettait alors de dire que Matthew était la cause involontaire de ces perturbations. Il y avait de fortes probabilités pour qu'elles ne se reproduisent plus, mais cela n'a pas été le cas. « Je crois, néanmoins, utile de vous faire part de ce que je pense des faits présents, tels qu'ils m'ont été rapportés par M. Manning. 1. Je suis certain que ces faits sont des phénomènes authentiques, sans aucune tricherie ni mauvaise foi de la part de Matthew. 2. Même si présentement il exerce une certaine forme de contrôle volontaire les phénomènes originaux étaient totalement involontaire et on ne peut lui en tenir rigueur. De même, il serait injuste de supposer qu'il peut contrôler tout ce qui arrive à l'heure actuelle. 3. A moins que .ne soit apportée la preuve irréfutable et spécifique du contraire, rien n'autorise à croire que Matthew est psychologiquement anormal ou dérangé si ce n'est dans la mesure où ce genre d'événements serait susceptible de perturber n importe qui en la circonstance. Les pouvoir dont il fait preuve sont rares et exceptionnels mais il n y a aucune raison d penser qu’ils sont le résultat d'une mauvaise santé mentale. « J'estime
qu'il serait bon d'adresser une brève allocution aux
élèves des classes les plus concernées. Cela ferait
baisser la tension. On pourrait dire, par exemple: "
Ces événements, bien que rares, arrivent plus
souvent qu'on ne croit. Ils ne sont pas dus à la
fraude, pas plus qu'ils ne sont le fait de gens' qui
voient dès choses '. Ils sont dus à des forces
physiques exceptionnelles que certaines personnes
développent sans en être conscientes. Ces forces sont l'objet d'une étude active de la part des scientifiques en Angleterre, aux USA, au Canada et en Europe. Des autorités, parmi les plus compétentes, estiment qu'elles sont naturelles, quoique rares. Elles ne sont pas surnaturelles. Le cas particulier qui nous occupe est d'une espèce qui se manifeste un peu partout dans le monde. D'autres formes de manifestations existent également. Beaucoup de gens sont dotés de talents rares, tels que lire dans la pensée d'autrui ou déplacer des objets. Quand des dons de cette nature se révèlent, il est important de les étudier. L'intérêt scientifique dépasse les petits inconvénients que provoquent de tels incidents. Voilà donc une très bonne occasion d'observer ces choses d'une manière détachée et objective. " « J'ai toujours trouvé que, même avec des gens nerveux ou effrayés, cette approche froide et rigoureuse du phénomène était très efficace pour " désamorcer " la tension émotionnelle. » Le
directeur ne suivit pas les conseils du Dr Owen. Il
ne fit aucun discours aux élèves ni ne parla jamais
ouvertement des événements. Il n'était pourtant que
trop évident que quelque chose se passait, mais il
s'entêta à garder le silence et à faire comme si
rien ne s'était produit. Résultat : des bruits sans
fondement se répandirent, dont beaucoup relevaient
de la pure imagination. Projection astrale Le lundi matin, j'ajoutai de ma propre initiative une nouvelle dimension au phénomène. N'ayant pas cours, je décidai de tenter une projection astrale dans la maison familiale. Il me semblait intéressant d'essayer car, en cas de réussite, ce que je verrais pourrait être facilement vérifié. Je suivis donc aussi fidèlement que possible les instructions qui m'avaient été données le samedi précédent, et m'efforçai de quitter mon corps. Encore que je me rappelle fort bien ce que je fis, j'ignore si je réussis vraiment à réaliser une projection astrale. Cela
paraissait ressembler plutôt à une sorte de rêve
éveillé. Je me souviens d'un moment où j'étais «
au-dessus» de moi-même, si bien que je pouvais
nettement voir mon corps sur le lit. Me concentrant
sur notre demeure familiale, j'en aperçus la façade
de derrière, avec les portes et les fenêtres
ouvertes, comme toujours en été. J'entrai et vis ma
mère dans la cuisine en train de laver la vaisselle.
Elle se retourna et regarda dans la direction où je
me tenais puis, au bout d'un instant, elle reprit
son travail. Je la voyais nettement, tout était
étrangement calme. Peu après, elle se rendit dans la
salle à manger et je la suivis. Elle jeta de nouveau un coup d'œil vers l'endroit où je me trouvais. Chose curieuse, j'eus l'impression qu'elle me regardait. Cela dura dix ou vingt minutes. Elle fit le tour de la maison, comme si elle me cherchait. Elle regardait constamment dans ma direction, bien que de toute évidence elle ne me vît pas réellement. Plus tard, je l'interrogeai à ce sujet, et nous échangeâmes nos impressions. Elle ne m'avait pas vu, mais elle avait « senti» que j'étais dans la maison ce matin-là. Elle avait le sentiment que je me tenais derrière elle, et que je l'observais pendant qu'elle lavait la vaisselle. Elle était sortie, s'attendant presque à me voir. Après cette expérience, j'eus mal à la tête pendant plusieurs jours. Les phénomènes continuèrent à se reproduire, et pourtant j'exécutais le rituel selon les règles. L'intendante avait maintenant accepté ces phénomènes comme des choses normales. Par exemple, elle nota d'un ton détaché : « On
découvre au matin que des lits ont bougé avec leurs
occupants, des lits de fer superposés très lourds à
déplacer. Les pieds ont des embouts de caoutchouc,
pas de roulettes. Souvent, en présence de Matthew,
je sens un air glacé, un peu comme si je baignais
dans l'éther. Dans le dortoir, lorsque les lumières
sont éteintes, des clous vrillent l'air. Des
couteaux traversent la pièce à grande vitesse, ainsi
que des tessons de verre, des morceaux de
porcelaine, des assiettes et des couverts. Un soir,
des cuillères firent leur apparition, que je ne pus
identifier (elles portaient des armoiries avec les
initiales G.R. et une couronne). Les couteaux avaient parfois des manches en os jaunis par le temps ... Jamais un de ces projectiles ne frappa ni ne blessa quelqu'un. Un jour qu'elle nettoyait le dortoir, la femme de ménage trouva la porte barrée par des chaises, comme si on avait voulu l'empêcher de sortir. « Ailleurs, dans le bâtiment, des mares d'eau apparaissent, des ampoules se détachent de leurs douilles et tombent sans presque jamais se briser. « Dans mon living, lorsque je couds tranquillement ou écoute la radio, il m'arrive d'être envahie soudainement Par un froid glacial, et une pluie de cailloux tombe du plafond. Certains soirs, ce sont des copeaux de bois qui atterrissent sur mes genoux. « A plusieurs reprises, je suis entrée dans ma chambre pour trouver un coussin par terre ou une chaise renversée. Les objets sont déplacés mais jamais brisés. En fait, j'y suis maintenant tellement habituée que, après un instant d'étonnement légitime, j'en souris. » Un de mes camarades commença ainsi son journal « Il
devait être environ 22 h 30. Depuis que les
lumières étaient éteintes, tout semblait calme,
excepté une vis ou un clou qui avait été
étrangement projeté dans la pièce. Mon
voisin de lit et moi-même fredonnions des airs.
Richard, furieux, s'était levé pour le prier de e
tenir tranquille. Richard était, je pense assez
nerveux. Alors qu'il se tenait près de nos
lits. une assiette tomba ur le 501. De toute
évidence, elle tombait d'assez haut -à en juger
par le bruit, d environ 1 50 m. Curieusement elle
ne e cassa pas, mais atterrit sur le lino
un peu comme une pièce de monnaie, en pivotant sur
elle-même. ous restâmes atterrées pendant quelque
seconde . En
fait, Ricbard avait sauté dan le lit le plus
proche !) Pui , soudain les bavardages éclatèrent,
comme on pouvait 'y attendre. Cinq minutes plus
tard survint le second incident. Les jacasserie
étaient quelque peu apaj ées lor qu on entendit de
nouveau un énorme fracas entre mon lit et celui de
Matthew là où s'était produite la première chute.
Cette fois, l'assiette tomba d'une plus grande
hauteur ou bien elle fut lancée avec plus de force
car elle se brisa, éparpillant des éclats dans
tous les sens ... Des morceaux furent récupérés à
plus de trois mètres du point d'impact. » (...) Cet épisode fut dûment rapporté au directeur, qui trouva que la mesure était comble. (...) Les événements pesèrent de nouveau sur son sens de la justice, surtout lorsque des parents inquiets téléphonèrent pour une explication. Une fois de plus, il décida que la seule solution « pour le bien des autres membres de l'établissement » était de me renvoyer chez moi aussi longtemps que persisteraient ces événements. Mes parents furent convoqués pour le dimanche. Le dimanche. venu, sous l'influence de l'intendante, le directeur consentit, cette fois encore, à me garder à l'école. (...)
Poltergeists à tous les étages chez les Manning Extrait du livre "D'où me viennent ces pouvoirs" sortie en 1975. (...) Nous craignions le pire, mais il ne se passa rien jusqu’au lendemain matin. Pourtant, au réveil, quel chantier! On eût dit qu’une bombe avait éclaté dans la salle à manger. Chaises renversées, table de même, objets éparpillés sur le plancher. Le salon était dans le même état, comme pratiquement tout le reste du rez-de-chaussée : tables et chaises s’empilaient les unes sur les autres; les tableaux étaient décrochés ; une bouilloire et plusieurs couverts avaient même disparu. Après avoir inspecté le champ de bataille, nous commençâmes à remettre tout en place en nous attaquant d’abord au salon. Nous fîmes de même dans la salle à manger. Il y avait là un objet qui provenait du salon et, en le rapportant, nous découvrîmes avec stupeur que la pièce que nous venions de ranger, quelques minutes plus tôt, était de nouveau dans un désordre total. En ayant terminé avec la salle à manger, nous nous occupâmes de la cuisine, puis revînmes au salon pour y remettre une nouvelle fois de l’ordre. Cela ne nous prit que quelques minutes et, durant ce court moment, la salle à manger fut de nouveau « attaquée ». Cette série de bouleversements qui frappaient les pièces les unes après les autres dura toute la journée du lundi de Pâques. La tragédie frôlait la farce. Il n’était pas rare de trouver la bouilloire dans le congélateur, les chaises sur la table, un chapeau suspendu au clou où aurait dû être accroché un tableau, un balai en équilibre sur le dos d’une chaise. Notre angoisse venait de ce que nous ne comprenions pas le phénomène. Nous ignorions ce qui allait arriver ensuite. Les objets étaient continuellement déplacés sans que nous ne puissions jamais les voir en mouvement - mais cela allait bientôt changer. Le matin du deuxième jour, au moment où mon frère et ma sœur pénétraient dans la cuisine, ils se trouvèrent en présence d’un chariot qui glissait vers eux à quelques centimètres du sol. Ils firent demi-tour et s’enfuirent. Le chariot fut découvert peu après coincé dans l’encadrement de la porte de la cuisine. Cette succession d’événements continua dans le même style pendant plusieurs jours. Il fut bientôt évident que les phénomènes se montraient particulièrement puissants à certains moments de la journée, surtout le matin et le soir. Ils étaient parfois amusants, comme je crois l’avoir déjà dit, et en même temps difficiles à reproduire. Nous aperçûmes plus d’une fois des balais en équilibre instable sur la rampe horizontale de Pescalier ; il suffisait de les toucher pour les faire tomber. Dans le salon, nous avions trois tables à piétement métallique et dessus en pierre. Elles furent en plusieurs occasions délicatement placées les unes sur les autres. Le poids total était manifestement élevé. Les lits, semble-t-il, souffraient plus qu’aucune autre pièce du mobilier. Ils étaient fréquemment défaits, et même retournés. Celui de ma sœur, en particulier, était souvent « pris comme victime », et on le retrouva un jour avec deux de ses pieds sortant d’une fenêtre du premier étage. Un grand nombre d’objets disparaissaient, qu’on retrouvait ensuite cachés ou placés dans un endroit différent. Il ne s’agissait plus seulement d’articles de petite taille. Il y avait aussi des tableaux, des couvertures, des ustensiles de cuisine... Mon père avait hâte de voir la fin de ces manifestations. Il voulut prendre l’avis du Dr George Owen, mais le savant venait d’émigrer au Canada. Notre anxiété en fut accrue, car maintenant nous ne pouvions qu’observer comment cette force autoritaire et dévastatrice allait nous imposer sa loi et gouverner la maison. De plus, nous constatâmes, non sans quelque appréhension, que le poltergeist avait l’inquiétant pouvoir de réaliser telle pensée ou telle suggestion émise par l’un ou l’autre - comme par exemple allumer l’électricité ou ouvrir un robinet. Il avait, à ce qu’il semblait, une prédilection pour les instruments électriques. Au début de ces événements, une plaque électrique de notre cuisinière claqua, fêlant le fourneau et le rendant inutilisable. En même temps, le plomb correspondant sauta dans la boîte à fusibles, la remplissant de métal fondu. Les ampoules semblaient avoir une existence extrêmement courte. Et la cuisinière avait pris l’habitude de se mettre en marche toute seule, à moins qu’elle ne fût débranchée. Des gribouillages enfantins se matérialisèrent sur les murs. Ils étaient habituellement exécutés au crayon, ou du moins donnaient-ils cette impression, car ils se propageaient (...) Étude scientifique des facultés de Matthew Manning
L’origine de la fonction rampe (et par conséquent la
source de l’énergie psychique) chez Matthew a été localisée dans la partie la
plus ancienne du cerveau humain. Le Dr
Whitton laisse entendre que l'aptitude psychique (ou
médiumnique) n’est donc pas un don rare ou un talent
de "l'âge de l'Espace" (notre
époque moderne), mais une fonction innée
qui remonte probablement à l’aube des temps - fonction
qui a disparu chez la plupart des gens il y a des
milliers et des milliers d’années.
Le degré d’énergie psychique détecté chez Matthew est exceptionnellement élevé et, pour tout dire, unique. Deux questions se posent alors : pourquoi ce niveau d’énergie est-il beaucoup plus élevé chez Matthew que chez les autres médiums connus ? Existe-t-il un facteur commun à tous les médiums qui expliquerait le fonctionnement de cette partie « ancienne et morte » du cerveau ? La fonction rampe produite par Matthew est totalement différente des diagrammes obtenus durant les « moments de concentration », par exemple. On peut donc conjecturer que le don psychique, quoique inné, ne représente pas un degré de concentration plus élevé ou différent, mais qu’il laisse supposer « une source de force inconnue, extérieure ou intérieure, qui le crée ». Naturellement, les étonnantes découvertes de Toronto autorisent bien des spéculations. Toutes les théories sont possibles, et il se peut que l’une d’elles soit exacte. Celle qu’a avancée le Dr Whitton, et qui ne constitue qu’une simple hypothèse de travail, est, il faut le préciser, le résultat d’une recherche effectuée sur une très petite échelle. Le Dr Whitton avait demandé à quelques médiums connus de remplir un questionnaire. Leurs réponses aux questions concemant les événements qui avaient pu marquer leur première enfance montrèrent que plusieurs d’entre eux avaient une expérience identique : le choc d’une décharge électrique avant Yâge de dix ans (C'est le cas de Jean-Pierre Girard qui a été foudroyé). Matthew, par contre, ne se souvenait pas d’un incident de la sorte. Ce fut seulement lorsque nous eûmes parlé de ce sujet avec ses parents que nous apprîmes que sa mère s’était sérieusement électrocutée trois semaines avant sa naissance, à tel point qu’on craignit même qu’elle perdit son bébé. |
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